Solomos Posté 8 juillet 2022 Signaler Posté 8 juillet 2022 Je me suis intéressé à ce que racontait les droitards conspi pro-Kremlin et j'ai donc visionné plusieurs passage de l'émission de Bercoff sur Sud Radio en rapport avec la guerre d'Ukraine. Je suis tombé sur Pierre Conesa qui faisait la promo de son bouquin "Vendre la guerre : Le complexe militaro-intellectuel". (écrit en fait avant la guerre d'Ukraine et ne parlant que des guerres occidentales (Yougoslavie, Irak, Lybie) Certains aspects qu'il décrivait lors de l'émission m'ont donné envie de l'acheter ("chaque peuple a ses mythes sacrés, pour la France c'est la Révolution française. Donc pour faire accepter une guerre, il faut jouer sur l'inconscient collectif") mais en fait le bouquin est assez mal construit et ressemble surtout à un long inventaire d'interventions publiques de telle ou telle personnalité (BHL est évidemment souvent cité). Du coup, j'ai laissé tomber après une centaine de pages et j'ai attaqué Les Abeilles Grises de Kourkov qui est un roman qui se déroule en 2016 pendant la guerre du Donbass dans un petit village quasi désert dans un no man's land entre les ukrainiens et les séparatistes. Il ne se passe pas grand chose, on suit le quotidien d'un homme qui est resté parce qu'il possède des ruches difficiles à transporter et il ne veut pas abandonner ses abeilles. Mais ça se lit bien et ça dépayse.
Solomos Posté 9 juillet 2022 Signaler Posté 9 juillet 2022 On 7/5/2022 at 10:10 PM, Cthulhu said: Il me fait presque changer d'avis sur les sanctions sportives à l'encontre des Russes (Wimbledon par exemple) Dans quel sens ?
Cthulhu Posté 11 juillet 2022 Signaler Posté 11 juillet 2022 Le 09/07/2022 à 15:17, Solomos a dit : Dans quel sens ? Que c'est une alternative préférable aux sanctions économiques et que c'est donc moins débile que ça en a l'air. Bien sûr, dans le cas de la Russie, on a aussi eu droits à ces sanctions économiques donc ça reste globalement débile.
F. mas Posté 12 juillet 2022 Signaler Posté 12 juillet 2022 On 7/8/2022 at 3:53 PM, Solomos said: Je me suis intéressé à ce que racontait les droitards conspi pro-Kremlin et j'ai donc visionné plusieurs passage de l'émission de Bercoff sur Sud Radio en rapport avec la guerre d'Ukraine. Je suis tombé sur Pierre Conesa qui faisait la promo de son bouquin "Vendre la guerre : Le complexe militaro-intellectuel". (écrit en fait avant la guerre d'Ukraine et ne parlant que des guerres occidentales (Yougoslavie, Irak, Lybie) J'ai commencé le livre de Conesa, car le sujet me semble essentiel en démocratie : il faut convaincre pour entrer l'opinion pour entrer en guerre en démocratie, et la propagande pour y arriver repose sur des techniques et des influenceurs. J'avais lu il y a quelques temps le livre de David Colon sur le sujet, qui est très classique mais intéressant. J'ai fait une pause dans le Conesa, parce qu'au bout de 20 pages, j'ai relevé au moins 5 erreurs ou approximations agaçantes. J'en avais lu un compte rendu plutôt positif dans les colonnes du Monde Diplomatique. Il y a toutefois une limite évidente qui ressort du propos de Conesa, que j'ai écouté lors d'un entretien sur youtube, c'est d'éviter de parler groupes d'intérêts qui poussent tel ou tel 'expert' ou 'intellectuel' à prendre la parole pour telle ou telle cause, qui me semble peser plus qu'il ne le suggère. Toujours en rapport avec le contexte actuel, je suis en train de me mettre à niveau : j'ai lu l'ouvrage classique Histoire de la Russie des origines à 1984 de Nicholas Riasanovsky (excellent, ça se lit comme un roman) et suis dans "La Russie face à l'Europe" de Marie-Pierre Rey (moins détaillée, plus scolaire). En parallèle, je lis "La politique internationale de la Chine" de Jean-Pierre Cabestan (un livre de scpo universitaire sur le sujet, très complet). En matière de libertés publiques, j'ai lu "La démocratie en Etat d'urgence. Quand l'exception devient permanente", de Stéphanie Hennette Vauchez, qui montre que la succession des Etats d'urgence et leur intégration dans le droit commun détériore l'Etat de droit de l'intérieur. J'ai lu aussi "La peur a-t-elle tué nos libertés?" sur le même sujet. Ce sont deux sujets qui intéresseront en particulier les juristes. J'ai également commencé un livre intitulé l'économie parasitaire, de Beat Burgenmeier, qui suit un peu mon programme de lecture sur le capitalisme managérial (qu'on peut opposer au capitalisme d'entrepreneurs ou d'innovation). C'est une réflexion sur l'économie de rentes et sur ses développements parasitaires, mais pas seulement la bureaucratie. Comme ce n'est pas spécialement un libéral, mais qu'il est sérieux sur le plan économique, j'espère être un peu challengé. Dans toutes ces lectures, j'avance plus ou moins rapidement. 3 1
poincaré Posté 7 août 2022 Signaler Posté 7 août 2022 J'ai terminé La peur de la liberté d'Erich Fromm. Certainement l'un des plus pertinents que j'ai pu lire sur la thématique de la religion et de la politique. Très succintement, la thèse de Fromm s'inscrit dans une optique évolutionnaire, et consiste à dire que l'homme moderne a évolué de sorte à s'affranchir progressivement de chaque contrainte extérieure (l'insécurité du milieu naturel, la religion, l'Etat moral, la famille) pour les subsituer à une contrainte interne dont il parvient difficilement à se détacher aujourd'hui (l'irréprécible besoin grégaire d'appartenance communautaire). Ce phénomène aurait été particulièrement accéléré par le développement économique vertigineux ces derniers siècles (et du protestantisme l'accompagnant). Mais l'émergence de nouveaux modes d'organisation sociale a vraisemblablement été trop rapide pour une adaptation symétrique de la psychologique humaine. S'il est parvenu à être autonome, l'homme moderne ne peut s'empêcher de s'enfermer dans de nouveaux cadres rassurants. De prime abord, je dirais qu'il est parvenu à le démontrer plutôt brillamment d'un point de vue historique : idéologies mortifères du XX (communisme, nazisme et autre formes de totalitarisme), et qu'il s'agit d'une thèse éclairante pour tenter d'expliquer les principaux maux dont sont frappées les sociétés occidentales actuelles (idéologie woke, religion du covid). Cela invite nécessairement les amoureux de la liberté à s'interroger sur une stratégie viable, à terme, pour éviter de sombrer dans de nouvelles formes de totalitarisme. Bonus : je pense aussi que c'est un argument convaincant en faveur de la psychologie évolutionnaire - mais les neuneu "pro science" fermés d'esprit ne risquent pas d'être d'accord, c'est certain. Ceci dit, l'erreur de Fromm, me semble-t-il, consiste à croire qu'un "véritable individualisme" est possible (ie: détaché de ces contraintes à la fois externes et internes). On en revient aux racines fondamentalement grégaires de l'être humain. 1
Pelerin Dumont Posté 7 août 2022 Signaler Posté 7 août 2022 Il y a 1 heure, poincaré a dit : véritable individualisme" est possible L'Unique et sa Propriété ? sinon concernant les vues sur la religion et l'affranchissement des contraintes, Max Stirner semble tenir les mêmes propos (en plus confus). Il parle de soumission aux idées fixes comme Dieu ou la morale, et il montre bien la dimension spirituelle de l'atheisme (qui ramène Dieu du cosmos sur Terre et fait de l'homme un dieu) et du communisme (qui remplace Dieu par l'être suprême qu'est la société). Le point commun entre ces idéologies etant qu'elle ne s'intéresse pas au moi (l'individu) mais à l'humanité (qui n'existe qu'en esprit selon Stirner).
Pelerin Dumont Posté 10 août 2022 Signaler Posté 10 août 2022 J'ai lu les trois premiers livres de l'histoire florentine et j'aurais tendance à penser que Machiavel est un mauvais historien : il se trompe sur le nom des papes (90% du temps), la numérotation des princes, les dates, inverse la temporalité de certains événements (par exemple la révoltes des guelfes noirs/blancs et les bannissements), insert ses fanfics en faisant dire ses propres discours à des figures historiques pour faire passer ses idées en douce (sans sources aucunes !), reprend les légendes de ses prédécesseurs avec une certaine crédulité, son analyse prête parfois à la téléologie/anachronisme puisqu'il plaque ses opinions présentes/analyses de la première décade directement dans le récit historique (même si c'est souvent justifié puisque ses analyses sont elles mêmes tirées des exemples historiques). Aussi il range Dante parmi les guelfes (alors qu'il est gibelin) et distingue le peuple de la populace ce qui rend les luttes de factions parfois confuses (par exemple un chapitre commence par "la populace était mécontente car elle trouvait que le peuple avait obtenu trop de pouvoir à la suite de la dernière révolte")
Bellegarrigue Posté 11 août 2022 Signaler Posté 11 août 2022 12 hours ago, Pelerin Dumont said: Aussi il range Dante parmi les guelfes (alors qu'il est gibelin) Dante est un guelfe. Sur quoi te bases-tu pour le classer dans les gibelins ? https://www.herodote.net/L_ame_de_l_Italie-synthese-3019-418.php
Pelerin Dumont Posté 11 août 2022 Signaler Posté 11 août 2022 il y a une heure, Bellegarrigue a dit : Dante est un guelfe. Sur quoi te bases-tu pour le classer dans les gibelins ? https://www.herodote.net/L_ame_de_l_Italie-synthese-3019-418.php Sur l'analyse de son œuvre ? Dans la Divine Comédie, s'il met l'empereur Frédéric II et certains chefs gibelins en enfer, ce n'est pas pour leur appartenance au parti impérial et de plus il cherche ensuite à les réhabiliter : Citation "Ni l’Empire, ni le parti impérial ne sont visés cependant par la condition de ces déviants, mais leur déviance elle-même" "Mais de la même façon que le chant X est tout entier construit pour réhabiliter la figure et l’action de Farinata, le chef du parti impérial à Florence, de la même façon, par un subtil réseau de références à travers les trois cantiche, se trouve réhabilité le personnage de Frédéric II, le plus « italien » des empereurs" (que dante qualifie de « grand philosophe » et « grand lettré ») https://books.openedition.org/puc/10170 Il invente aussi l'ante purgatoire, afin de ne pas placer son fils Manfred, le champion de la cause gibeline dans l'Enfer, bien que celui-ci soit mort excommunié. De plus, il souligne le fait que Manfred est le monarque légitime, ce qui le démarque nettement de la position pontificale/guelfe (qui le voit comme la race maudite et un usurpateur) On notera aussi ses idées politiques exposées dans De Monarchia, ce qui s'accorde peu avec la théocratie pontificale, et bien mieux avec l'idéologie impériale des Staufen/charlemagne/ottoniens Citation It is made up of three books, but the most significant is the third, in which Dante most explicitly confronts the subject of relations between the pope and the emperor. Dante firstly condemns the hierocratic conception of the pope's power elaborated by the Roman Church with the theory of the sun and the moon and solemnly confirmed by the papal bull Unam sanctam of 1302. The hierocratic conception assigned all power to the pope, making his authority superior to that of the emperor: this meant that the pope could legitimately intervene in matters usually regarded as secular. Against this hierocratic conception, Dante argued a need for another strong Holy Roman emperor, and proposed that man pursues two ends: the happiness of earthly life and that of eternal life. Dante argues that the pope is assigned the management of men's eternal life (the higher of the two), but the emperor the task of leading men towards earthly happiness. From this he derives the autonomy of the temporal sphere under the emperor, from the spiritual sphere under the pope—the pontiff's authority should not influence that of the emperor in his tasks. Citation En 1329 le De Monarchia accusé d’hérésie par Bertrand du Pouget est brûlé sur le bûcher. En 1559, il est mis dans le premier Index des livres interdits et y reste jusqu'en 1881. https://fr.wikipedia.org/wiki/De_Monarchia Enfin, argument, majeur, regardons où place t-il les champions respectifs des causes gibelines et guelfes dans sa Divine Comédie : Pour les guelfes: Charles d’Anjou, héros guelfe par excellence, est placé dans le Purgatoire, et est considéré à égalité avec le "gibelin" Pierre III d'Aragon. Sur Charles II : Citation ses vertus seront, à ses vices, dans la proportion de un à mille (chant XIX) Son avis sur les papes Clément V et Jean XXII : Citation Car après lui viendra le pape Corrupteur, dissident, chargé De crimes, recouvrir nos corps. Comme Jason dont il est dit Aux Macchabées qu’il corrompit Son roi, il le fit au Français Citation Les Cahorsins et les Gascons (Jean XXI, qui était de Cahors, et Clément V, qui était de Gascogne.) s’apprêtent à boire notre sang : ô bon principe, en quelle vile fin faut-il que tu tombes ! (chant XXVII) Citation Mais avant que le Gascon (clement V) trompe le haut Henri (VII), il fera de sa vertu briller des étincelles, n’ayant souci ni d’argent, ni de fatigues (chant XVII) Pour les gibelins : Constance de Hauteville, la mère de l'empereur frédéric II est au paradis dans la première sphère (il souligne bien son lien avec l'empire) Citation Celle-ci est la lumière de la grande Constance, qui de la seconde superbe de Souabe [Henri VI] enfanta la troisième [Frederic II], et la dernière puissance. (chant III) Charlemagne et Godefroi de Bouillon sont au paradis, ce qui est raccord avec la tentative de béatification de Charlemagne par Frederic Barberousse et son antipape Henri VII est placé au pinacle du paradis (chant XXX ) : Citation Henry VII is the famous alto Arrigo in Dante's Paradiso, in which the poet is shown the seat of honor that awaits Henry in Heaven. Henry in Paradiso xxx.137f is "He who came to reform Italy before she was ready for it". Dante also alludes to him numerous times in Purgatorio as the savior who will bring imperial rule back to Italy, and end the inappropriate temporal control of the Church. Citation Que la Fortune, si longtemps attendue [32], tournera les poupes où sont les proues, en sorte que la flotte courra dans la voie droite ; « Et un vrai fruit viendra après la fleur. (chant XXVII) (3-27-32. La plupart des interprètes pensent que Dante veut parler de la venue, attendue alors, de l’empereur Henri VIII en Italie, sur laquelle les Gibelins fondaient l’espérance de leur retour dans leur patrie, et de l’abaissement du parti contraire. ) Citation Sur ce grand siège où tu tiens les yeux, à cause de la couronne déjà posée dessus, avant que tu ne t’asseyes au festin de ces noces, Siégera l’âme, qui en bas sera auguste, du grand Henri qui pour redresser l’Italie viendra avant qu’elle y soit disposée. « L’aveugle cupidité qui vous[=les guelfes] fascine vous a faits semblables au petit enfant qui meurt de faim, et chasse la nourrice : « Et sera Préfet alors, dans le tribunal divin tel qui, à découvert ou en secret, ne marchera point avec lui par le même chemin. « Mais peu de temps sera-t-il, après, souffert de Dieu dans le saint office : il [=Clement V]sera plongé là où, pour son mérite, est Simon le Magicien, « Et plus bas il fera descendre celui d’Alagna [Boniface VIII mort suite à l'attentat d'Agnani] (chant XXX) https://en.wikipedia.org/wiki/Henry_VII,_Holy_Roman_Emperor On notera aussi que l'écriture de Dante est inspirée par l'école sicilienne, le dolce stil novo , patronnée par...l'empereur Frederic II, qu'il loue à de nombreuses reprises : Citation À l’époque du Convivio, Dante rédigeait aussi son traité sur la langue, le De vulgari eloquentia. Il est question, au chapitre XII du premier livre, du vulgaire parler sicilien rendu « noble » (illustre) par les poètes de la cour impériale de Palerme. Or le mérite de cet épanouissement poétique, qui a élevé le niveau de la langue parlée, est entièrement attribué à l’action culturelle de Frédéric II et de son fils Manfred, en des termes qui ne laissent aucun doute sur l’appréciation de l’auteur : "En vérité, deux illustres personnages, Frédéric empereur et Manfred son fils bien né, montrant à découvert la noblesse et droiture de leur âme, tant que la fortune le permit, se conduisirent en hommes véritables, dédaignant la manière de vivre des bêtes. Aussi tous ceux qui avaient de la noblesse de cœur et des dons divins, s’efforcèrent de rester attachés à la majesté de tels princes ; si bien que tout ce que les esprits les plus éminents d’Italie produisaient à cette époque-là voyait le jour à la cour de ces insignes souverains…" [De vulgari eloquentia, I, XII, 4] On notera que, étroitement associé à son père, mis sur le même plan, à égalité d’honneur avec lui, Manfred est présenté dans ce passage comme un vrai prince, un roi de Sicile légitime https://fr.wikipedia.org/wiki/École_sicilienne Bizarre non, pour un guelfe, de consacrer la principale partie de ses oeuvres (mises à l'Index) à magnifier l'idée d'empire et les lignées impériales (que ce soit les Staufen ou Henri VII), si bien qu'il place de dernier au sommet du paradis, à vilipender les forfaitures des papes et les vices des guelfes, et à acclamer la descente impériale en Italie ?
Bellegarrigue Posté 11 août 2022 Signaler Posté 11 août 2022 Je vois et je comprends. En t'appuyant sur cette analyse de son œuvre (tout à fait plausible, mais pas forcément partagée par d'autres exégètes), l'interprétation Dante gibelin est possible. Toujours est-il que le Dante "citoyen" appartenait au parti guelfe (guelfe blancs pour être plus précis) (EDIT : à la relcture de ton post, j'avance l'hypothèse qu'il devait être bien tiraillé entre, dirais-je, un guelfisme atavique, et un goût gibelin sans doute plus intellectualisé). On pourra objecter que la lecture trop exclusive de son œuvre peut cacher des pans de sa réflexion, qui viennent se confronter à une, éventuelle donc pour rester objectif, conviction gibeline. Je pense notamment au classement des diverses personnalités dans les cercles de l'enfer et du paradis, classement qui repose sur bien d'autres considérations que les seules appartenances partisanes sur la question impériale. Il faut se garder des explications exclusives et des déductions faites à partir des résultats comportementaux de chacun, les personnalités complexes cela existe, et il nous est impossible d'interroger absolument les donnés ultimes des mobiles d'une action.
Marlenus Posté 11 août 2022 Signaler Posté 11 août 2022 Wiki vous donne raison à tous les deux: On considère souvent que Dante, qui vit pleinement ces événements, puisqu'il fait partie de diverses assemblées politiques florentines, est guelfe blanc. En effet, il est exilé le 27 janvier 1302, à la suite d'un voyage officiel à Rome pour y rencontrer Boniface VIII ; il y est emprisonné puis s'en évade. Mais si les vicissitudes politiques de son temps et de ses relations l'obligent à s'allier à plusieurs partis, il est clair que d'un point de vue doctrinal, Dante est gibelin, comme le prouve son traité De Monarchia, qui plaide très clairement en faveur d'un empereur, unique souverain, régnant depuis Rome, avec la bénédiction du pape. Il mit d'ailleurs ses espoirs de rénovation impériale en la personne de l'empereur romain Henri VII, qui mourut trop tôt pour accomplir ce que Dante attendait de lui. https://fr.wikipedia.org/wiki/Guelfes_et_gibelins#:~:text=Guelfes blancs et guelfes noirs,-À la fin&text=À l'origine%2C cette division,Donati de l'élite florentine.
ttoinou Posté 14 août 2022 Signaler Posté 14 août 2022 Je lis The Obstacle Is The Way, un condensé de philo stoïcienne à destination des entrepreneurs / des gens qui veulent s'auto-botter les fesses. C'est nul. C'est que des platitudes que tu comprends quand t'as 16 ans, et c'est étayé par des exemples historiques un peu douteux. Déçu. Bon par contre clairement l'auteur a trouvé la formule pour faire des livres de philos buzzifiant : des mots simples, des concepts bien ordonnés, des histoires chocs, des grandes promesses
Pelerin Dumont Posté 14 août 2022 Signaler Posté 14 août 2022 il y a une heure, ttoinou a dit : Je lis The Obstacle Is The Way But why though ? il y a une heure, ttoinou a dit : philo stoïcienne Si tu veux lire de la philosophie stoïcienne je conseillerais le Manuel d’Épictète (ou les Entretiens), ou Sextus Empiricus (par exemple: Esquisses pyrrhoniennes). 2
ttoinou Posté 14 août 2022 Signaler Posté 14 août 2022 il y a 6 minutes, Pelerin Dumont a dit : But why though ? Pure imitation sociale, j'étais pas très inspiré, mais là j'aimerais bien lire de la philo utile directe dans la vie de tous les jours
Mégille Posté 14 août 2022 Signaler Posté 14 août 2022 il y a 20 minutes, Pelerin Dumont a dit : Sextus Empiricus (par exemple: Esquisses pyrrhoniennes). Pas stoïcien du tout lui, au contraire, les stoïciens étaient très dogmatiques. Tout au plus, il y a un air de famille hellénistique. Si ce que tu cherches, @ttoinou, est de la philo directement applicable à la vie de tous les jours, outre le Manuel d'Epictète, les Pensées de Marc-Aurèle et les lettres de Sénèque sont de très bonnes lectures. 2
Pelerin Dumont Posté 14 août 2022 Signaler Posté 14 août 2022 il y a une heure, Mégille a dit : Pas stoïcien du tout lui, au contraire, les stoïciens étaient très dogmatiques. Tout au plus, il y a un air de famille hellénistique. Certes c'est un sceptique mais il est tout aussi intéressant et cela semble coller à ce que cherche @ttoinou
ttoinou Posté 14 août 2022 Signaler Posté 14 août 2022 Ok jvais étudier ca merci. J'ai du mal en général avec les trucs latins traduits en français, ça sonne bizarre. Si t'as un bouquin pour résorber ma crise d'adolescence pas finie aussi ca serait cool merci
Rincevent Posté 14 août 2022 Signaler Posté 14 août 2022 il y a 28 minutes, ttoinou a dit : Si t'as un bouquin pour résorber ma crise d'adolescence pas finie aussi ca serait cool merci Genre quoi ? Peterson ? 1
Mégille Posté 14 août 2022 Signaler Posté 14 août 2022 il y a 48 minutes, Rincevent a dit : Genre quoi ? Peterson ? Bouuu ! Sérieux, il y a mieux. Et Marc-Aurèle et Epictète écrivaient en grec. Et Sextus aussi, mais pour l'impact pratique direct, il n'y a pas grand chose à la hauteur des stoïciens impériaux. Par contre, ils sont contre mon mode de vie actuel, donc ils ont probablement tort. 4
Cthulhu Posté 14 août 2022 Signaler Posté 14 août 2022 Il y a 5 heures, ttoinou a dit : Je lis The Obstacle Is The Way, un condensé de philo stoïcienne à destination des entrepreneurs / des gens qui veulent s'auto-botter les fesses. C'est nul. C'est que des platitudes que tu comprends quand t'as 16 ans, et c'est étayé par des exemples historiques un peu douteux. Déçu. J'avais lu Lives of the Stoics du même auteur l'hiver dernier et j'ai un avis assez similaire. Les biographies étaient sympa, mais le fond était très léger, donc pas eu envie de lire le reste de ses livres.
Rincevent Posté 14 août 2022 Signaler Posté 14 août 2022 Bah, c'est un marketeux qui markète le stoïcisme comme un marketeux, pour la foule. Je ne suis pas si étonné que ça du résultat.
ttoinou Posté 15 août 2022 Signaler Posté 15 août 2022 Au fait en parlant de ce type de bouquin, il y en a qui ont lu Ray Dialo ? il est très à la mode
poincaré Posté 15 août 2022 Signaler Posté 15 août 2022 Il y a 6 heures, ttoinou a dit : Au fait en parlant de ce type de bouquin, il y en a qui ont lu Ray Dialo ? il est très à la mode En général, il y a une petite règle que j'aime bien appliquer dans le choix de mes lectures : une reconnaissance toujours actuelle couplée à une antériorité de 30 à 40 ans minimum. C'est souvent un gage de qualité. *snobbism on* Marc Lévy aussi, est très à la mode *snobbism on* 3
ttoinou Posté 15 août 2022 Signaler Posté 15 août 2022 C'est facile de trouver des oeuvres consensuellement bonnes dans les vieux trucs, le tri a déjà été fait. Mais du coup t'es pas mal limitée
Rincevent Posté 15 août 2022 Signaler Posté 15 août 2022 il y a 26 minutes, ttoinou a dit : Mais du coup t'es pas mal limitée Non, il y a des gens qui passent leur vie dans les vieux trucs. Leur. Vie. Entière.
Cthulhu Posté 15 août 2022 Signaler Posté 15 août 2022 Il y a 3 heures, poincaré a dit : En général, il y a une petite règle que j'aime bien appliquer dans le choix de mes lectures : une reconnaissance toujours actuelle couplée à une antériorité de 30 à 40 ans minimum. C'est souvent un gage de qualité. C'est un peu limitant si tu veux lire un bouquin sur les cryptos, non ?
ttoinou Posté 15 août 2022 Signaler Posté 15 août 2022 L'école autrichienne te donne quand même des bases
poincaré Posté 16 août 2022 Signaler Posté 16 août 2022 Il y a 13 heures, Cthulhu a dit : C'est un peu limitant si tu veux lire un bouquin sur les cryptos, non ? Je ne lis pas de bouquins sur les crypto
Soda Posté 17 août 2022 Signaler Posté 17 août 2022 Le 14/08/2022 à 19:24, ttoinou a dit : Pure imitation sociale, j'étais pas très inspiré, mais là j'aimerais bien lire de la philo utile directe dans la vie de tous les jours Le leadership vertueux de Alexandre Harvard et l’imitation de Jésus-Christ de Thomas Kempis sont vraiment très bien. Voici un entretien avec Alexandre Harvard si tu veux. 1
frl Posté 17 août 2022 Signaler Posté 17 août 2022 On 8/15/2022 at 8:34 PM, Rincevent said: Non, il y a des gens qui passent leur vie dans les vieux trucs. Leur. Vie. Entière. Je suis bien d'accord... je passe mon temps avec des auteurs du 18ème tardif au courant 20ème. C'est rempli de gens cultivés, qui tentaient d'aligner leur pensée et leur action, qui avaient des idéaux élevés... Pas tous, évidemment, mais quand même. Qu'est-ce que j'aimerais pouvoir correspondre avec un Adalbert Stifter ou un Gottfried Keller ! Mais bon, ils sont tous morts, fallait bien que ça arrive un jour. Aujourd'hui, je vois pas bien avec qui je pourrais correspondre tiens...
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