Mathieu_D Posté 12 décembre 2018 Auteur Signaler Posté 12 décembre 2018 Quelqu'un a une étude sous le coude qui lie l'assise de l’impôt sur les sociétés aux salaires ou augmentation de salaire ? Bizarrement j'ai du mal à expliquer que lorsque les entreprises se font taxer leurs bénefs ça fait ça en moins pour la masse salariale.
PABerryer Posté 12 décembre 2018 Signaler Posté 12 décembre 2018 Une entreprise ne paye pas d'impôt. Toute augmentation de charge se répercute sur ses salariés ou ses consommateurs.
Mathieu_D Posté 12 décembre 2018 Auteur Signaler Posté 12 décembre 2018 37 minutes ago, PABerryer said: Une entreprise ne paye pas d'impôt. Toute augmentation de charge se répercute sur ses salariés ou ses consommateurs. Ouais ben vas-y pour expliquer ça aux excités. Ce sont les riches qui paient ! les entreprises qui paient !
Flashy Posté 12 décembre 2018 Signaler Posté 12 décembre 2018 il y a 36 minutes, Mathieu_D a dit : Ouais ben vas-y pour expliquer ça aux excités. Ce sont les riches qui paient ! les entreprises qui paient ! C'est ce qu'on appelle l'incidence fiscale, qui est ultra-connue. Grosso merdo, celui qui doit légalement payer l'impôt n'est pas nécessairement celui qui à la fin en supportera la charge. 1
Bisounours Posté 12 décembre 2018 Signaler Posté 12 décembre 2018 Dans ce cas, je réponds : "si tu taxes le lait, ce sera pas la vache qui paiera" 4 1
Tramp Posté 12 décembre 2018 Signaler Posté 12 décembre 2018 Il y a 4 heures, Mathieu_D a dit : Quelqu'un a une étude sous le coude qui lie l'assise de l’impôt sur les sociétés aux salaires ou augmentation de salaire ? Bizarrement j'ai du mal à expliquer que lorsque les entreprises se font taxer leurs bénefs ça fait ça en moins pour la masse salariale. Plus le capital est taxé et moins il y en a et moins les salariés sont productifs et moins ils sont payés (la demande baisse). Je cherche une étude que j’avais vu passer sur le Canada ou Québec.
Lancelot Posté 12 décembre 2018 Signaler Posté 12 décembre 2018 "- Les taxes se répercutent en pratique sur les consommateurs et les salariés - Dans ce cas il suffit de réguler aussi les prix et les salaires" C'est sans fin. 1
Tramp Posté 12 décembre 2018 Signaler Posté 12 décembre 2018 il y a 5 minutes, Tramp a dit : Plus le capital est taxé et moins il y en a et moins les salariés sont productifs et moins ils sont payés (la demande baisse). Je cherche une étude que j’avais vu passer sur le Canada ou Québec. Here you go : https://www.iedm.org/fr/83355-canadas-corporate-tax-cut-success-lesson-americans-en-anglais-seulement
Tramp Posté 12 décembre 2018 Signaler Posté 12 décembre 2018 Il y a 2 heures, Bisounours a dit : Dans ce cas, je réponds : "si tu taxes le lait, ce sera pas la vache qui paiera" Sauf celles qui seront envoyées à l’abattoir
Hayek's plosive Posté 12 décembre 2018 Signaler Posté 12 décembre 2018 Il y a 7 heures, Bisounours a dit : Dans ce cas, je réponds : "si tu taxes le lait, ce sera pas la vache qui paiera" Bah oui pardi, c'est le fermier!
Johnathan R. Razorback Posté 13 décembre 2018 Signaler Posté 13 décembre 2018 ça fait quelques temps que je médite l'attitude philosophique adéquate vis-à-vis de la Modernité (quelle est sa valeur ? Comment se positionner par rapport à elle ?...). Dernièrement, j'essayais de mettre en concepts le dévoiement que représente une certaine attitude apologétique ou acritique ou "moderniste". Ce qui est bien lorsqu'on a isolé une certaine tendance culturelle, c'est qu'on finit en général par trouver des individus qui viennent illustrer le phénomène. Ainsi, Christian Michel (dont j'ai dis tout le bien que je pensais pour ce texte admirable: http://www.ecoleliberte.fr/ressource/cmichelgensriches/ ) a décidé de nous régaler de quelques sentences définitives: "Toute action entraîne une réaction d’intensité égale et de sens opposé. C’est la 3ème loi de Newton. Elle s’applique, mutatis mutandis, aux affaires humaines. Aux puritains iconoclastes, qui dépouillaient les lieux de culte, la Contre-Réformation répliqua par une exubérance d’images dans ses églises baroques. Les Lumières furent universalistes et scientistes, le romantisme se voulut nationaliste et sentimental. Les Bolcheviques massacraient au nom de la stricte égalité des conditions et l’abolition de l’argent, ils eurent la Nouvelle Économie Politique." Je passe sur les autres exemples mais la NEP est tout ce qu'on veut sauf un mouvement de sens opposé (le but de Lénine est toujours le triomphe du communisme), et d'intensité égale (si c'était le cas on aurait eu une stabilisation du régime et non un approfondissement / pérennisation du communisme, bref). On apprend aussi que: "Une résistance à toute forme de changement est naturelle chez l’être humain". Après les pseudo-lois de l'histoire, on ressuscite le sens de l'histoire sur lequel s'aligner (ça vaut bien la peine de se moquer de l'hégélianisme de Fukuyama): "Si l’avenir est porté par les jeunes, les plus instruits et les citadins – et on se demande par qui d’autre il pourrait l’être – alors l’avenir n’est pas au populisme. La leçon pour les libéraux est claire. Ils n’ont rien à gagner à fricoter du côté de chez Trump et Poutine, de Le Pen et des Gilets jaunes." Et puis tant qu'à faire du sous-Marx autant remettre du déterminisme technologique (c'est pas comme ci Mises avait pointé la bêtise de l'idée): "La technique triomphe toujours" (ou pas: http://hydra.forumactif.org/t4309-de-la-regression-technologique ). Pour aboutir au fameux paradoxe du progressisme historique (marxiste ou non): si le Progrès est inévitable, à quoi bon appeler "les libéraux [à] répéter leur message" ? Il suffit simplement d'attendre que l'évolution des choses balaye les réactionnaires qui vont à contre-courant de l'histoire... Bref, c'était pas son meilleur jour.
NoName Posté 13 décembre 2018 Signaler Posté 13 décembre 2018 La résistance au changement chez l'être humain c'est largement connu, et c'est pas un phénomène culturel mais naturel.
Hayek's plosive Posté 13 décembre 2018 Signaler Posté 13 décembre 2018 Mon Dieu qu'est-ce que cette horreur ? Je parle de la forme, pas du fond.
Philiber Té Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 Je ne savais pas trop où poster ça : j'ai vu qu'on citait Wikiberal sur Twitter et ça m'a surpris (mais pas forcément en bien) ! C'est un vieux message qui date de Juin, un libéral a déjà répondu ( https://twitter.com/spades_libre/status/1032005957113573376 ). J'ai découvert le thread parce que quelqu'un l'a cité pour par de "l'équilibre général de Walras" (que je ne connais pas), qui serait en fait un théorème libéral mais socialiste !
NoName Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 Je suis déjà tombé sur ce thread et c'est de la merde à jeter en bloc. Niveau Tale
Mégille Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 Je n'ai pas encore lu le thread, mais je suis content que des anti-libéraux s'intéressent à ce genre de point, ça pousse à une vraie réflexion, et ça amène plus loin que les échanges de punchlines politiques. On peut assez facilement prouver que l'échange créer bien de la richesse à partir de ce qu'on a là. La richesse, c'est ce qui a de la valeur. L'abondance de richesse, ce n'est pas nécessairement l'abondance de choses auxquelles on accorde un peu plus de valeur qu'à rien du tout, ça peut aussi être un moins grand nombre de choses auxquels on accorde plus de valeur. Celui qui possède trois maisons est sans doute plus riche que celui qui a une centaine de cartes yogiyo. L'échange, lorsqu'il est librement consentie, transfert des biens vers ceux qui y accordent plus de valeur, et amène donc chacun a avoir plus de richesses qu'avant l'échange. Donc on peut dire que l'échange créer de la richesse. cqfd il y a une heure, Philiber Té a dit : qui serait en fait un théorème libéral mais socialiste ! C'est plutôt vrai. Walras se disait lui même socialiste (même si j'ai du mal à comprendre ses opinions exactes), et a été repris tel quel par Lange, qui était bel et bien socialiste (communiste, même), et qui a sans doute mieux compris que les autres (Marshall & co) là où mène vraiment cette théorie, si on l'accepte.
NoName Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 L'échange ne crée pas de richesses. Ce qui crée la richesse c'est la production de richesse. Ce que "créé" l'échange c'est de la valeur par une meilleure allocation des ressources 1
Mégille Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 Mouai... l'échange ne créer pas de chose à proprement parler, mais étant donné que tous le monde est plus riche après qu'avant ( = a des choses qui ont plus de valeur pour lui), dire qu'il y a plus de richesse après l'échange ne me semble pas aberrant. Et puis, l'échange est un service mutuelle. Si un service ne compte pas comme de la richesse, alors, beaucoup de gens perdent leur temps.
NoName Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 La confusion valeur richesse est pourtant à l'origine d'un paquet de problèmes.
Johnathan R. Razorback Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 il y a 41 minutes, Mégille a dit : Mouai... l'échange ne créer pas de chose à proprement parler, mais étant donné que tous le monde est plus riche après qu'avant ( = a des choses qui ont plus de valeur pour lui), dire qu'il y a plus de richesse après l'échange ne me semble pas aberrant. Faudrait d'abord définir la richesse (absolue et relative) avant de se demander si l'échange en crée ou non. D'ici là on peut déjà dire que l'échange crée, en général, de la satisfaction mutuelle (sinon, avec l'expérience, les échangistes ne verraient plus d'intérêt à échanger).
Tramp Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 Je tente : La richesse est la capacité à se procurer des biens et des services valorisés. Il y a droit moyen de s’en procurer : travail, vol et échange. Le travail crée de nouvelles richesses en transformant les biens pour créer plus de valeurs. L’échange permet la division du travail et donc l’augmentation de se productivité et donc la croissance économique. Ce qui permet aussi d’augmenter la productivité du travail est l’accumulation de capital en décuplant les capacités des travailleurs et en les remplaçant ce qui permet une division toujours plus fine du travail.
NoName Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 L'échange permet aussi de permuter des richesses sans valeurs pour certains individus à d'autres qui leur accordent de la valeur. Le simple fait de déplacer au bon endroit les richesses crée de la valeur
Rincevent Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 il y a 13 minutes, Tramp a dit : Déplacer des trucs c’est du travail. Souvent, mais pas toujours. Sinon, tu m'explique pourquoi la compétence cœur des sociétés de bourse de notre temps n'est pas la logistique, mais l'informatique ?
Tramp Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 il y a 2 minutes, Rincevent a dit : Souvent, mais pas toujours. Sinon, tu m'explique pourquoi la compétence cœur des sociétés de bourse de notre temps n'est pas la logistique, mais l'informatique ? Les sociétés de bourse ne déplacent plus rien. Et quand il faut le faire, ça demande du travail.
Mégille Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 Citation D'ici là on peut déjà dire que l'échange crée, en général, de la satisfaction mutuelle (sinon, avec l'expérience, les échangistes ne verraient plus d'intérêt à échanger). Oui, l'échangisme, c'est marrant au début, mais quand ça devient une habitude, ça perd un peu de son charme. il y a 52 minutes, Johnathan R. Razorback a dit : Faudrait d'abord définir la richesse (absolue et relative) avant de se demander si l'échange en crée ou non. J'aurai envie de dire, bêtement, que la richesse, c'est ce qui a de la valeur, qu'une personne est plus riche qu'une autre* quand elle accorde plus de valeur à ce dont elle jouit qu'à ce dont jouit l'autre, et qu'elle devient plus riche lorsqu'elle préfère ce qu'elle obtient à ce qu'elle perd. Par conséquent, on peut dire que l'échange "créer de la richesse" dans la mesure où, s'il est librement consenti, du simple fait de l'échange, tout le monde est plus riche après qu'avant. Bien entendu, ça ne veut pas dire que de nouvelles choses ont été fabriquées : simplement que les choses sont transférées de sorte qu'elles aient toutes plus de valeur aux yeux de leurs propriétaires. L'échange, comme transfert de propriété ou comme engagement mutuel, est même extérieur au déplacement physique des choses : on peut avoir déplacement sans transfert de propriété, ou transfert de propriété sans déplacement. Mais c'est parce qu'on échange des propriétés qu'on est amené à déplacer des choses, à se spécialiser (pour avoir plus à échanger), à se diviser les tâches, etc, in fine, à créer effectivement plus de choses auxquels les gens accordent de la valeur. Mais l'enrichissement est déjà présent en amont de ça. * On peut du coup tout à fait concevoir que deux personnes sont mutuellement plus riche l'une que l'autre, chacune à ses propres yeux. Ce qui montre le ridicule de tout projet matériellement égalitariste. Réciproquement, deux personnes peuvent aussi très bien être plus pauvre l'une que l'autre, chacune à leur propre yeux. C'est pour ça qu'elles échangent. 1
ttoinou Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 @Rincevent L'informatique du coup il y a du travail derrière Quels échanges ne demandent pas de travail de la part des acteurs impliqués ?
Rincevent Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 il y a 59 minutes, Tramp a dit : Les sociétés de bourse ne déplacent plus rien. Et quand il faut le faire, ça demande du travail. Elles déplacent des titres de propriété et de dette. Le fait est que ces titres sont dématérialisés, mais pour autant ils sont tout de même déplacés.
Tramp Posté 15 décembre 2018 Signaler Posté 15 décembre 2018 il y a 9 minutes, Rincevent a dit : Elles déplacent des titres de propriété et de dette. Le fait est que ces titres sont dématérialisés, mais pour autant ils sont tout de même déplacés. Ils ne sont pas déplacés vu qu’ils restent à la même place. J’ai d’ailleurs du mal à parler de « titre de propriété » pour quelque chose qui n’est pas physique.
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