Bisounours Posté 31 octobre 2018 Signaler Posté 31 octobre 2018 Le 31/10/2018 à 13:12, Philiber Té a dit : L'orthographe n'est pas comptéE à part ? Expand T'as eu du bol
Philiber Té Posté 31 octobre 2018 Signaler Posté 31 octobre 2018 Le 31/10/2018 à 13:15, Bisounours a dit : T'as eu du bol Expand Chuuuuut... J'ai des amis profs en collège (histoire, SVT...), qui font compter l'orthographe / la rédaction pour 1/4 voire 2/3 de la note finale. Sinon les gamins se contenteraient d'aligner des mots sans faire de phrases (à la fac, certains étudiants s'y risquent encore). Par contre, la collégienne qui écrit "chacher" pour "chasser"... ça sent la dysorthographie ou le problème orthophonique quelque part.
Neomatix Posté 31 octobre 2018 Signaler Posté 31 octobre 2018 Le 31/10/2018 à 13:14, Tramp a dit : Enfin, j’imagine que les gosses c’est comme les automobilistes, c’est plus facile à impressionner. Expand En sixième on a eu la visite d'un flic qui nous expliquait que, contrairement à ce qu'on voyait dans les séries américaines, ils n'avaient pas besoin de mandat pour rentrer chez les gens. C'est pas faux, hein, mais il a juste oublié de mentionner la commission rogatoire ou l'enquête de flagrance. Mais là il n'y a même pas de -1 ou -2 sur la copie pour nawak orthographique ? Quand j'étais au collège je me tapais toujours le -1 pour copie "sale" (j'ai une écriture de merde, je rature souvent et gaucher + stylo à encre = pas bô). /jrml
Harfang Posté 3 novembre 2018 Signaler Posté 3 novembre 2018 Le 31/10/2018 à 13:20, Philiber Té a dit : Par contre, la collégienne qui écrit "chacher" pour "chasser"... ça sent la dysorthographie ou le problème orthophonique quelque part Expand La dysorthographie, tout comme la dyslexie, la dyspraxie ou plein d'autres dys, se répand comme un fléau ces dernières années. Ça tombe bien pour l'éducation nationale, qui n'a pas à remettre ses méthodes en question : si ça marche pas, c'est forcément que les élèves sont handicapés. Ça tombe bien pour l'état tout court, qui peut jouer du violon sur la question des moyens à mettre en œuvre pour le handicap, de plus en plus présent dans la société. La fabrique du handicap : un business qui marche... 2
Hayek's plosive Posté 4 novembre 2018 Signaler Posté 4 novembre 2018 Comme les US qui diagnostiquent ADHD à tour de bras.
Dardanus Posté 4 novembre 2018 Signaler Posté 4 novembre 2018 Le 03/11/2018 à 15:54, Harfang a dit : La dysorthographie, tout comme la dyslexie, la dyspraxie ou plein d'autres dys, se répand comme un fléau ces dernières années. Ça tombe bien pour l'éducation nationale, qui n'a pas à remettre ses méthodes en question : si ça marche pas, c'est forcément que les élèves sont handicapés. Ça tombe bien pour l'état tout court, qui peut jouer du violon sur la question des moyens à mettre en œuvre pour le handicap, de plus en plus présent dans la société. La fabrique du handicap : un business qui marche... Expand Hum…c'est plutôt les parents qui tiennent le discours : si mon enfant ne réussit pas c'est à cause de son handicap. Tous ces "handicaps" c'est en revanche un casse-tête pour la machine administrative (qui ne sait pas gérer les situations particulières) et pour les enseignants (par exemple, il faudrait un "temps supplémentaire" pour ces élèves en devoir surveillé : mais on fait comment dans le cadre horaire existant ?). Où peut-on lire la justification des mauvais résultats par le handicap ? Ou est-ce un simple réflexe pavlovien estampillés "libéraux.org." ? 2
NoName Posté 4 novembre 2018 Signaler Posté 4 novembre 2018 Le 31/10/2018 à 14:04, Neomatix a dit : Quand j'étais au collège je me tapais toujours le -1 pour copie "sale" (j'ai une écriture de merde, je rature souvent et gaucher + stylo à encre = pas bô). /jrml Expand I know that feel bro. Le 04/11/2018 à 08:03, Dardanus a dit : Hum…c'est plutôt les parents qui tiennent le discours : si mon enfant ne réussit pas c'est à cause de son handicap. Tous ces "handicaps" c'est en revanche un casse-tête pour la machine administrative (qui ne sait pas gérer les situations particulières) et pour les enseignants (par exemple, il faudrait un "temps supplémentaire" pour ces élèves en devoir surveillé : mais on fait comment dans le cadre horaire existant ?). Où peut-on lire la justification des mauvais résultats par le handicap ? Ou est-ce un simple réflexe pavlovien estampillés "libéraux.org." ? Expand J'imagine que ça doit bien en arranger certains. Quand je bossais au lycée, il y avait un paquet d'élèves qui étaient diagnostiqués dysorthographiques, dysnumériques, dysgraphiques, dysblabla dans une liste sans fin. Finalement, on m'a expliqué que si ces élèves étaient incapables d'écrire sans fautes c'est parce qu'ils étaient atteints de troubles. Comme par hasard c'était aussi tous des gros chieurs qui préféraient foutre le dawa plutôt que de bosser en étude et qu'on attrapait régulièrement à faire des conneries. A côté de ça on avait des gamins bien diagnostiques dyslexiques et même un bipolaire qui ne galéraient pas tant. Du coup, sans nier que ce soit des problèmes qui existent vraiment, je m'interroge sur la part qui est vraiment "malade" et sur ceux à qui on donne ça comme totem d'immunité pour leurs études. 1
Tramp Posté 4 novembre 2018 Signaler Posté 4 novembre 2018 Les profs que je connais sont plutôt emmerdés par ça pour les raisons évoquées plus haut par Dardanus.
Lancelot Posté 4 novembre 2018 Signaler Posté 4 novembre 2018 Quelle est la contradiction entre le fait que ça puisse être des diagnostiques bullshit et celui que ça puisse emmerder les profs ? Ou est-ce un simple réflexe périplaquiste estampillé liberaux.org ? 2
Tramp Posté 4 novembre 2018 Signaler Posté 4 novembre 2018 Le 04/11/2018 à 15:52, Lancelot a dit : Quelle est la contradiction entre le fait que ça puisse être des diagnostiques bullshit et celui que ça puisse emmerder les profs ? Ou est-ce un simple réflexe périplaquiste estampillé liberaux.org ? Expand Il n’y en a pas. Ce te dérange si on commente l’hypothèse avancée par Harfang ?
Lancelot Posté 4 novembre 2018 Signaler Posté 4 novembre 2018 Hypothèse qui n'est pas que ça n'emmerde pas les profs, donc.
Tramp Posté 4 novembre 2018 Signaler Posté 4 novembre 2018 Le 04/11/2018 à 16:02, Lancelot a dit : Hypothèse qui n'est pas que ça n'emmerde pas les profs, donc. Expand Dardanus parlait aussi de la machine administrative. Il reste qui dans l’Ednat si on enlève eux et les profs ?
Lancelot Posté 4 novembre 2018 Signaler Posté 4 novembre 2018 On parle de quel niveau d'administration ? Entre les chefs d'établissement, les inspecteurs, les formateurs, le ministère... J'aurais tendance à penser que ça emmerde moins à mesure qu'on s'éloigne des élèves au quotidien.
POE Posté 4 novembre 2018 Signaler Posté 4 novembre 2018 Je crois que ça arrange un peu tout le monde ces diagnostics dys. Les parents qui ne vont pas se remettre en question. les enfants qui vont se dire que c’est pas de leur faute et vont profiter d’un tiers temps voir carrément d’un lecteur ou d un script si si c’est possible ! les enseignants aussi ne vont pas se remettre en question l ed nat qui arrive ainsi a conserver dans son giron des élèves en difficulté parfois grande c est sur qu’il y en a plus qu avant, est ce un biais ou une hausse réelle d origine exogène endogène...j en sais rien 1
POE Posté 4 novembre 2018 Signaler Posté 4 novembre 2018 Le 04/11/2018 à 07:22, Hayek's plosive a dit : Comme les US qui diagnostiquent ADHD à tour de bras. Expand Pareil en France bien pratique pour les élèves qui ne tiennent pas en place, on les met sous amphétamines ! je caricature un peu
Harfang Posté 5 novembre 2018 Signaler Posté 5 novembre 2018 Je ne vise pas les profs, eux ils sont avec les élèves au quotidien. Je pense qu'ils savent ce qu'ils font, qu'ils font avec ce qu'ils ont et qu'ils aimeraient parfois faire mieux. Par contre je pense que la fabrique du handicap est une nécessité de la main-mise de l'Etat sur l'instruction. Si tout le monde ne rentre pas dans les cases prévues, l'intérêt de l'Etat est de nous amener à conclure que les inadaptés sont des handicapés. La vérité serait de dire que certaines méthodes d'apprentissage ne sont peut-être pas adaptées, que beaucoup de parents se fichent de l'éducation de leurs enfants... Hélas c'est avec ce genre de raisonnement qu'on perd des votes.
Bisounours Posté 11 novembre 2018 Signaler Posté 11 novembre 2018 Je colle cet article de Libération ici, et je susurre à @h16 qu'il est assez inspirant ! Donc, en France, vous ne le savez pas, mais la démocratie, c'est fini, car au lycée, l'enseignement des sciences éco et sociales porte sur la micro-économie turbo libérale, au détriment de l'apprentissage de la citoyenneté ! Et ce depuis une réforme ignoble https://www.liberation.fr/debats/2018/11/05/la-reforme-des-sciences-economiques-et-sociales-au-lycee-interdit-toute-education-a-la-democratie_1689986
Johnathan R. Razorback Posté 11 novembre 2018 Signaler Posté 11 novembre 2018 Où est-ce qu'on peut consulter le contenu des programmes ? Edit: j'ai trouvé ça: http://cache.media.education.gouv.fr/file/CSP/30/9/2de_SES_Enseignement_commun_1025309.pdf Ici: http://www.education.gouv.fr/cid131841/elaboration-des-projets-de-programme-du-futur-lycee.html Mais impossible de juger avec si peu.
Bisounours Posté 11 novembre 2018 Signaler Posté 11 novembre 2018 Faudrait demander à Nathalie Arthaud... quelqu'un ici l'aurait parmi ses amis FB ? 1
Largo Winch Posté 12 novembre 2018 Signaler Posté 12 novembre 2018 Le 11/11/2018 à 19:12, Johnathan R. Razorback a dit : Mais impossible de juger avec si peu. Expand Le nouveau programme de 1ère SES est ici : http://cache.media.education.gouv.fr/file/CSP/31/4/1e_SES_Specialite_Voie_generale_1025314.pdf L'ancien est ici : http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=71834 Pour l'économie, quand on compare les deux programmes on peut faire deux constats : 1- Une forte réduction du volume de connaissances 2- La suppression des approches macroéconomique et keynésienne 1- Il y avait 7 thèmes économiques dans l'ancien programme (5 dans la partie "Économie" et 2 dans la partie "Regards croisés"), il n'y en a plus que 4. Trois thèmes ont donc disparu. 2- Les trois thèmes qui ont disparu portaient sur : - les notions de base en macroéconomie : production de richesse, répartition, grands équilibres macro - le fonctionnement économique de l'entreprise - les déséquilibres macroéconomiques, la régulation par l’État et les politiques conjoncturelles Les deux thèmes qui sont maintenus : - comprendre comment fonctionnent les marchés - comprendre comment fonctionnent la monnaie et le financement de l'économie Concernant la partie "Regards croisés", les deux thèmes de l'ancien programme sont maintenus, mais on peut voir des changements majeurs dans la façon de les aborder - "Comment les rapports sociaux s'organisent-ils au sein des entreprises" est remplacé par un thème plus large "Comment les entreprises sont-elles organisées et gouvernées". L'approche sociologique de compréhension de l'entreprise en termes de relations de domination et de pouvoir est remplacée par une approche organisationnelle et managériale (comprendre le fonctionnement de l'entreprise du point de vue de l'entrepreneur) - Le thème "Action publique et régulation" qui traitait la question de l'Etat-providence comme élément-clef de "cohésion sociale" est remplacé par une approche technicienne et gestionnaire de l'assurance et de la protection sociale. L'approche en termes de politiques publiques est remplacée par une approche en termes de gestion des risques. On comprend donc pourquoi les profs de SES couinent dans Libé : ça va être moins facile de faire de la propagande keynésienne avec un tel programme. PS : si un "animateur" passe par là, pourrait-il déplacer les 4 derniers messages de ce fil dans le fil "École et éducation" ? 4
h16 Posté 12 novembre 2018 Signaler Posté 12 novembre 2018 Le 12/11/2018 à 07:18, Largo Winch a dit : PS : si un animateur" passe par là, pourrait-il déplacer les 4 derniers messages de ce fil dans le fil "École et éducation" ? Expand @Nigel @Cthulhu @poney ?
Neomatix Posté 12 novembre 2018 Signaler Posté 12 novembre 2018 Le 12/11/2018 à 07:18, Largo Winch a dit : On comprend donc pourquoi les profs de SES couinent dans Libé : ça va être moins facile de faire de la propagande keynésienne avec un tel programme. Expand Il reste encore l'ECJS (ou éducation civique) pour ça. Mais ça fait plaisir de voir qu'il vont enfin enseigner l'économie (et un peu de management, pour les sciences sociales) en classe d'économie.
Lancelot Posté 12 novembre 2018 Signaler Posté 12 novembre 2018 Le 12/11/2018 à 09:12, Neomatix a dit : Il reste encore l'ECJS (ou éducation civique) pour ça. Mais ça fait plaisir de voir qu'il vont enfin enseigner l'économie (et un peu de management, pour les sciences sociales) en classe d'économie. Expand Éducation civique, juridique et (surtout) sociale
Nigel Posté 12 novembre 2018 Signaler Posté 12 novembre 2018 Le 12/11/2018 à 07:30, h16 a dit : Expand Fait.
Bisounours Posté 12 novembre 2018 Signaler Posté 12 novembre 2018 Le 12/11/2018 à 13:33, Nigel a dit : Fait. Expand Milescuses pour le dérangement, j'ai hésité entre les deux sujets, et j'ai choisi le mauvais...
Jean_Karim Posté 13 novembre 2018 Signaler Posté 13 novembre 2018 Heu de nos jours l ECJS ça s'appelle emc, éducation morale et civique. Ils ne cachent plus faire de la propagande hein
Largo Winch Posté 13 novembre 2018 Signaler Posté 13 novembre 2018 Quels enseignants enseignent cet EMC ? Prof d'histoire ? Autre ? Est-ce un enseignement à part entière ou est-ce intégré à d'autres cours (Hist-Géo par exemple) ?
RaHaN Posté 13 novembre 2018 Signaler Posté 13 novembre 2018 Visiblement c'est un enseignement à part. Ça sent l'heure de perm.
Bisounours Posté 13 novembre 2018 Signaler Posté 13 novembre 2018 Le 13/11/2018 à 13:32, Restless a dit : Visiblement c'est un enseignement à part. Ça sent l'heure de perm. Expand Ou un tour à l'infirmerie pour douleurs menstruelles
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