Nick de Cusa Posté 10 mars 2021 Signaler Posté 10 mars 2021 (Il ne me semble pas que que nous ayons un fil agriculture ?) Puree ca a l'aur de bouger un peu fort. Pour reclamer des prix plus eleves, en gros
poney Posté 10 mars 2021 Signaler Posté 10 mars 2021 La seule alternative que je connais et qui est viable sur le long terme pour les agriculteurs qui n'arrivent (ou plus précisément n'arrivaient pas) à vivre de leur métier quand ils sont seuls face aux centrales d'achats des supermarchés, c'est les coopératives auto-gérées où ils se fixent un prix de revenu suffisant. Personnellement j'essaie d'y faire parfois gaffe sur certains produits (comme le lait ou le beurre Fairebel) 4
fm06 Posté 10 mars 2021 Signaler Posté 10 mars 2021 Oui. Il y a des coopératives qui fonctionnent très bien, qui ont réussi à créer une marque et qui savent la faire vivre et défendre les marges de leurs adhérents. J'aime bien citer deux exemples: Le sel de Guérande. Une réussite extraordinaire lorsqu'on réalise à quel point le sel est un produit basique. Tout est dans la marque, l'image du terroir, l'animation du réseau de paludiers, les visites de salines, les emballages, l'image "nature"... Le champagne. Alors que dans les autres vins les producteurs font face à la concurrence en ordre dispersé, les producteurs de champagne ont réussi à imposer modialement non seulement une marque, mais encore des prix avec une régulation de la production pour lisser les fluctuations causées par les variations de récolte en quantité et en qualité. Le jour où les producteurs français de fraises auront compris ça et qu'ils auront réussi à le mettre en place, ils pourront peut-être cesser de subir et de réclamer l'intervention de l'Etat. C'est pas gagné.
poney Posté 10 mars 2021 Signaler Posté 10 mars 2021 oui, enfin, le champagne c'est particulier, ça bénéficie d'une image de marque royale depuis les premiers sacres de Reims, meme si ce n'était pas du champagne au sens entendu aujoud'hui, le prestige, l'image et la réussite du champagne est plus due à l'histoire des dirigeants de la France que ses producteurs.
Marlenus Posté 10 mars 2021 Signaler Posté 10 mars 2021 Oui les coopératives auto-géré cela marche, quand c'est bien géré. Un exemple que je connais bien c'est la clémentine Corse. Pendant longtemps c'était géré comme des pieds avec des directeurs de coopératives qui s'en mettaient pleins les fouilles aux détriments des agriculteurs (qui était pourtant officiellement les patrons). Et des agriculteurs préférant se tirer dans les pattes plutôt que de s'allier. Puis à un moment cela a été une question de survie. Ils se sont réunit, ont fait le ménage, fait la paix au lieu de se tirer dans les pattes, ont pris un communiquant qui a fait le job, ils ont fait une IGP, Etc. Et maintenant la clémentine Corse est devenu une "marque" qui marche bien. 2
Mathieu_D Posté 10 mars 2021 Signaler Posté 10 mars 2021 29 minutes ago, poney said: oui, enfin, le champagne c'est particulier, ça bénéficie d'une image de marque royale depuis les premiers sacres de Reims, meme si ce n'était pas du champagne au sens entendu aujoud'hui, le prestige, l'image et la réussite du champagne est plus due à l'histoire des dirigeants de la France que ses producteurs. "et un vin mousseux de la Moselle au dessert, en remplacement du vin de champagne, jugé banal." Zola, l'Oeuvre. https://fr.m.wikisource.org/wiki/Page:Emile_Zola_-_L’Œuvre.djvu/435 2
fm06 Posté 10 mars 2021 Signaler Posté 10 mars 2021 Le champagne c’est pas nouveau (le sel encore moins...) mais techniquement c’est à la portée de tout vigneron correctement formé et équipé. On sait faire des vins mousseux dans le monde entier. Crémant d’Alsace, clairette de Die, Cava en Espagne, Asti en Italie (« metodo champenoise ») etc. La différence entre toutes ces appellations et le champagne est une pure question d’image. 1
poney Posté 10 mars 2021 Signaler Posté 10 mars 2021 Ou en Cote des Bars, le même vigneron qui a deux terrains distants de 20m, un "champagne" à 20€ la bouteille et un "crémant de Bourgogne" à 9€, péniblement (et 20€ pour du bon champagne c'est déjà rare et c'est pour ça que j'aime beaucoup la cote des Bars, le rapport Q/P est top) 2
NoName Posté 10 mars 2021 Signaler Posté 10 mars 2021 Il y a 3 heures, fm06 a dit : Le champagne. Alors que dans les autres vins les producteurs font face à la concurrence en ordre dispersé, les producteurs de champagne ont réussi à imposer modialement non seulement une marque, mais encore des prix avec une régulation de la production pour lisser les fluctuations causées par les variations de récolte en quantité et en qualité. Le champagne c'est crony as fuck +++ max, je te parle même pas des ventes de parcelles de vignes où le terme "mafia" tiens de l'euphemisme. Il doit y en avoir des valises de billets qui se baladent
Lameador Posté 10 mars 2021 Signaler Posté 10 mars 2021 24 minutes ago, NoName said: je te parle même pas des ventes de parcelles de vignes où le terme "mafia" tiens de l'euphemisme. Il doit y en avoir des valises de billets qui se baladent Tu veux dire qu'une part de la transaction échappe aux frais de notaire, et peut-être même aux taxes de successions ? Quelle horreur 1
Rübezahl Posté 11 mars 2021 Signaler Posté 11 mars 2021 Il y a 11 heures, Marlenus a dit : Et maintenant la clémentine Corse est devenu une "marque" qui marche bien. en plus d'être vraiment canon au niveau du goût ! Bravo.
Shakya Posté 12 mars 2021 Signaler Posté 12 mars 2021 La grande distribution n'est pas le problème, ils font des marges ridicules : https://www.bfmtv.com/economie/consommation/les-marges-de-la-grande-distribution-sont-plus-faibles-que-ce-qu-on-croit_AN-201906120070.html Le problème c'est les subventions agricoles qui n'incitent pas les agriculteurs à aller sur les produits les plus rentables et à investir pour se développer. On devrait faire comme les néo-zélandais et supprimer ces subventions. Les premières années ont été difficiles mais aujourd'hui l'agriculture y est un secteur florissant et attractif. Rien à voir avec ici... 1
Tramp Posté 7 avril 2021 Signaler Posté 7 avril 2021 Tickets de rationnement. On est quand même plus très loin du 100% collectivisé de facto en France. 2
NoName Posté 7 avril 2021 Signaler Posté 7 avril 2021 D'ailleurs j'ai reçu mon chèque énergie là. Ticket de nourriture, ticket de fioul, ticket logement avec les APL, Ça commence à faire beaucoup 1
Bézoukhov Posté 7 avril 2021 Signaler Posté 7 avril 2021 C'est quoi un chèque énergie ? Déjà que j'oublie de demander les chèques du CE... 1
Prouic Posté 7 avril 2021 Signaler Posté 7 avril 2021 Le 12/03/2021 à 16:33, poney a dit : lol Je suis pas trop étonné perso, comme toute entreprise francaise, les guerres de clocher et la politisation de ces entreprises doit bouffer toute la marge qu'ils pourraient dégager.
Tramp Posté 7 avril 2021 Signaler Posté 7 avril 2021 il y a 8 minutes, Bézoukhov a dit : C'est quoi un chèque énergie ? Déjà que j'oublie de demander les chèques du CE... C’est pour compenser les 40% de taxes sur la facture.
poney Posté 7 avril 2021 Signaler Posté 7 avril 2021 il y a 16 minutes, Prouic a dit : Je suis pas trop étonné perso, comme toute entreprise francaise, les guerres de clocher et la politisation de ces entreprises doit bouffer toute la marge qu'ils pourraient dégager. c'est surtout que c'est n'imp avec la choucroute
fm06 Posté 8 avril 2021 Signaler Posté 8 avril 2021 Rapport de la Fondapol sur le bio daté de début mars 2021. Relativement fouillé et réaliste. Le chapitre sur le rôle de l'Etat est assez libéral, par exemple: Quote 1. Le premier rôle de l’État est de veiller à ce que tous ces acteurs respectent bien les règles du jeu. [...] 2. Stimuler la consommation de produits bio, par exemple par des baisses de TVA, n’est pas une bonne idée, et ce d’autant plus que la demande est très dynamique. [...] 3. De manière générale, l’État n’a pas à encourager financièrement des productions de produits alimentaires qui se positionnent dans le haut de gamme comme le sont les produits bio, compte tenu du niveau de prix et des marges qui sont générées. [...] https://www.fondapol.org/etude/quel-avenir-pour-lagriculture-et-lalimentation-bio/ 3
DeadBot Posté 6 novembre 2021 Signaler Posté 6 novembre 2021 Déclin assez dramatique de l'agriculture française depuis 20 ans avec un doublement des importations sur cette période. Dégringolade de premier exportateur mondial de pommes à septième. 2 1
Bézoukhov Posté 6 novembre 2021 Signaler Posté 6 novembre 2021 Il y a 4 heures, DeadBot a dit : Déclin assez dramatique de l'agriculture française depuis 20 ans Déclin dramatique d'à peu près toute l'économie française depuis 20 ans. 1 1
poney Posté 10 novembre 2021 Signaler Posté 10 novembre 2021 https://www.reussir.fr/et-si-une-agriculture-intensive-preservait-lenvironnement Citation Et si une agriculture intensive préservait mieux l’environnement ? Une étude que vient de publier l’université de Cambridge arrive à une conclusion à laquelle on ne s’attendait pas vraiment : une corrélation positive existerait entre agriculture intensive et préservation de l’environnement. Une étude menée par le professeur Andrew Balmford de l'université de Cambridge pose la question de savoir si nous devons concentrer ou bien étendre notre empreinte, avec d’un côté le « land sparing » que l’on peut traduire par épargner les terres et de l’autre le « land sharing » ou le fait de partager les terres avec les espèces vivantes de la faune et de la flore. Pour ce qui est du partage, la terre cultivée peut accueillir la vie sauvage et lui fournir un habitat. L’autre alternative est de produire, avec les meilleurs rendements, sur un espace restreint pour répondre aux besoins humains, ce qui va permettre de laisser des terres libres pour la vie sauvage. L’auteur de l'étude publiée dans Journal of Zoology estime que ces terres non cultivées seront plus favorables à l’accueil d’espèces perturbées par une agriculture à faible rendement. « La plupart des espèces s'en sortent beaucoup mieux si les habitats sont laissés intacts, ce qui signifie réduire l'espace nécessaire à l'agriculture. Les zones cultivées doivent donc être aussi productives que possible », explique Andrew Bradford. L’étude propose, en fait, comme possibilité une agriculture comportant trois niveaux : des terres cultivées intensivement, des zones non cultivées laissées à la nature et des zones de cultures extensives à faibles rendements. chose connue ici mais un rappel est toujours utile (je viens de terminer "les larmes de ma vigne" de Pommier, j'aime terriblement les vins de ce monsieur et je continuerai à en acheter mais j'ai quand meme envie de claquer ma tête au mur quand je lis ses lamentations sur les produits chimiques et des trucs aussi à côté de la plaque que "des pesticides contre le mildiou". Hey m'sieur Pommier, le mildiou c'est un champignon, si t'y vas avec un pesticide au lieu d'un fongicide, ça va pas d'aller hein m'fi. Et puis cette manie de balancer du cuivre tous les jours parce qu'il pleut ? ah hein, bon...) 2
Philiber Té Posté 10 février 2022 Signaler Posté 10 février 2022 Drôle d'article dans Contrepoints aujourd'hui : https://www.contrepoints.org/2022/02/10/421236-quand-les-arbres-sauvent-nos-recoltes-ou-pas#comments_container Citation Mais si l’arbre protège du vent sur une distance égale à 10 fois sa hauteur, il concurrence les récoltes sur une largeur égale à sa hauteur aussi bien en eau, qu’en nutriments et en lumière. Rien de mieux que des photos pour illustrer : L'argument se veut reposer sur le bon sens mais frappe pourtant à côté. Quel gain faut-il mesurer sur la zone située dans un rayon de 10x la hauteur de l'arbre pour compenser les pertes observés à son voisinage dans un rayon de 1x sa hauteur ? Certes c'est un article d'opinion d'un ancien agriculteur et pas une étude agronomique (d'autant qu'il en existe sur le sujet) mais c'est dommage...
fm06 Posté 6 juillet 2022 Signaler Posté 6 juillet 2022 Tout est bon dans le cochon… à votre avis combien de produits différents produit-on à partir du porc? Réponse dans cette courte vidéo TED.Un des points qui m’a frappé: les producteurs de porcs n’ont pas la moindre idée de la diversité des usages de leur production; de même les consommateurs (sauf peut être des militants vegans) n’imaginent pas que des produits courants comme le dentifrice peuvent contenir des produits issus du porc.
Marlenus Posté 18 septembre 2024 Signaler Posté 18 septembre 2024 L'état, des subventions et des agriculteurs en difficultés, qu'est-ce qui pourrait tourner mal? Chronologie d'une gabegie: 1- On créé une prime sans obligation de production: Quote Une prime à la conversion en agriculture biologique prévoit ainsi une subvention pouvant aller jusqu'à 900 euros l'hectare pour certaines plantes à parfum, aromatiques et médicinales, comme la coriandre, en raison de leur coût de production élevé.[...] cette aide conséquente [...] n'est conditionnée à aucune obligation de production 2-Des agriculteurs découvrent cette aide et en parlent autour d'eux ce qui entraine 300 agriculteurs du Gers à planter de la coriandre. C'est totalement encouragé par les instances professionnelles. Quote Du côté de la Chambre d'agriculture du Gers, on reconnaît avoir laissé faire. "Les agriculteurs connaissent très bien les règlements de la PAC et on ne les a pas retenus sur la coriandre", assume son président, Bernard Malabirade. Résultat : plus de 300 exploitants du Gers se sont lancés dans cette nouvelle culture en 2024. 3-Tout le monde se fout de la coriandre, donc la production, pour ceux qui ont essayé de réellement en faire, ne se vend pas. Quote Toute cette coriandre, personne (ou presque) n'en veut. Le marché de ces petites graines séchées, principalement utilisées entières ou moulues en cuisine, est très restreint. Les agriculteurs sont les premiers à le reconnaître. 4-Les sous prévus pour cette subvention ne sont clairement pas calibrés pour faire face à cette ruée, c'est qui fait que l'on divise par 7 les aides prévues (au lieu de 20Ha, seul 3 seront subventionné). Dommage pour ceux qui n'avaient pas prévu la baisse et qui ont donc 17ha qui ne rapportera rien à personne. Et on produira moins de blé cette année (vu que visiblement, la coriandre a remplacée le blé). Quote Dans ce contexte, le préfet d'Occitanie a publié, le 19 août 2024, un arrêté plafonnant le montant maximal des aides octroyées à la conversion en coriandre bio à 2 700 euros par exploitation, soit trois hectares, contre les 18 000 euros prévus initialement. 5- Cela grogne clairement côté agriculteurs. Avec en plus les bisbilles syndicales classiques. https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/reportage-on-n-est-pas-des-voyous-dans-le-gers-la-frenesie-de-la-coriandre-dopee-aux-subventions-seme-la-zizanie-chez-les-agriculteurs_6771640.html 1
stop-fisc Posté 27 septembre 2024 Signaler Posté 27 septembre 2024 Pensez-vous que Lactalis a lancé cette info pour pouvoir exercer un chantage sur le gouvernement ? https://www.ladepeche.fr/2024/09/27/le-geant-lactalis-va-reduire-la-collecte-de-lait-en-france-cest-une-deflagration-denoncent-les-eleveurs-inquiets-12222950.php
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