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PABerryer

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Tout ce qui a été posté par PABerryer

  1. Lors de ma lecture de La formation de la pensée juridique moderne de Villey il est un point qui m'a particulièrement intéressé, celui de la relation Morale/Justice. Villey fait le constat que la pensée juridique a été "contaminée" par des considération morale. Normalement Justice et Morale sont deux sphères distinctes. La Morale vise au perfectionnement de l'individu. La Justice vise à la distribution des biens et des honneurs dans la Citée. Or il constate que la Justice a été envahie par la Morale. J'ai trouvé cela particulièrement intéressant par ce que cela m'a renvoyé à la distinction que faisait Abélard entre le Vice (qui est un manquement à la Morale) et le Crime (qui est un manquement à la Justice). Cette distinction serait encore plus ancienne que je ne l'imaginais. Au passage, cela m'a permis de résoudre une de mes grandes interrogations entre Justice et Morale car j'étais mal à l'aise à l'idée d'une Justice totalement en dehors de la Morale, j'avoue que la lecture de Villey m'a beaucoup fait avancé. Là où je veux en venir c'est à l'exemple qu'utilise Villey, celui du respect du contrat. Dans le Code civil il est écrit que la convention (cad le contrat) est la Loi des parties (article 1134 si vous voulez aller jeter un oeil). C'est une disposition tout à fait libérale, il faut respecter ses engagements. Pour Villey, il ne s'agit rien moins que la transcription en Droit (domaine de la Justice) d'un principe Moral, celui du respect de la parole donné. Et là vous comprenez le drame, on ne peut réclamer la séparation du Droit et de la Morale mais s'en satisfaire quand cela va dans notre sens! Pour finir l'exemple de Villey ce dernier illustre la séparation entre Justice et Morale. Il arrive que l'exécution d'un contrat, sans que cela soit la faute d'une des parties, deviennent un fardeau et même à la ruine une des parties. Si on applique la règle issue de la morale, le contrat doit être appliqué même si cela nuit à l'une des parties (et il y a des exemples de jurisprudence). Si on applique la Justice (au sens classique du terme) alors il est possible au juge de rééquilibrer les chose (mais dans ce cas là il viole la volonté initiale des parties). Ce qui est ironique, et j'en terminerai là, c'est que le Code civile tempère, dès l'origine, les rigueurs de l'article 1134 avec des mécanismes comme la Force Majeur ou la Rescision pour lésion. Bref, comment résoudre le dilemme Morale/Justice car une séparation stricte des deux, et je pense en ce sens, revient à fragiliser une conception libérale du droit.
  2. PABerryer

    Gaspard Koenig

    C'est idiot de confondre une administration d'État (Gazprom) et une entreprise libre sur un marché concurrentiel (Google)...
  3. Il transporte une réplique du drapeau coco hissé sur le reichstag. Si le cargo tombe sur Moscou ou volgograd c'est que c'est un troll de petite moustache exitée !
  4. PABerryer

    Comment convaincre ?

    Personnellement je dirai qu'il ne faut pas tant chercher à convaincre (car plus on insiste, plus l'interlocuteur se braque), que de planter des graines qui donneront du fruit. Pour cela je dirai que deux choses sont importantes: - éclairer en faisant comprendre à quel point il existe un décalage entre la réalité du Libéralisme et la représentation que les gens en ont - être cohérent avec ce que l'on défend (on n'a un impact bien plus fort en étant, dans notre vie, en cohérence avec les idées que l'on défend)
  5. Une belle histoire: http://www.demotivateur.fr/article-buzz/le-mec-le-plus-populaire-du-lycee-invite-une-fille-malade-au-bal-de-promo-2331
  6. PABerryer

    Gaspard Koenig

    Quand il y en a un il fait moins de 5% alors bof
  7. Je crains que la volonté de détruire les particularismes était la même, la différence étant dans la volonté de recourir à la violence. Ce qui était encore peu concevable en 1789 est devenu réalité en 1793 et les acteurs sont pour la plus part les mêmes.
  8. PABerryer

    Gaspard Koenig

    Certes mais je ne suis pas le seul à qui il hérisse le poil Pour faire simple je ne suis pas d'accord avec sa vision du libéralisme, et il n'y aurait que cela je m'en moquerai, par contre, même si j'étais en accord avec sa vision, son arrogance, son outrecuidance, sa morgue, me ferait le rejeter.
  9. PABerryer

    Gaspard Koenig

    Sans doute, il est le cliché de l'ultra libéralisme te que conçu par la population. Même pas. C'est son attitude et sa vision du libéralisme qui créent cet intense rejet du personnage (et sa coupe de cheveux).
  10. PABerryer

    Gaspard Koenig

    Moins cultivé certes mais même niveau pour la sympathie.
  11. PABerryer

    Gaspard Koenig

    Quand Le Pen fait une blague sur la Shoah il fait parler de lui et du FN, c'est une bonne chose. On parle surtout de Koenig et on assimile son libéralisme au Libéralisme, vu le comportement, l'attitude et ses idées c'est plus notre Gérard Filoche que notre Ron Paul.
  12. Du point de vue de la population deux peurs existent je dirais : - La crainte d'une concurrence pour le travail dans un contexte de chômage important et durable - La crainte de la disparition de leur cadre culturel naturel face à des population qui ne s'intègrent plus
  13. Très intéressante ton analyse Neuron merci. Sur la non ingérence je suis globalement d'accord sauf qu'il y a un point sur lequel je suis très divisé, que faire vis à vis des massacres, voir de l'extermination, de certaines populations par Daesh? Les chrétiens, les kurdes, les chiites et les mouvements type Yazidi? Pour moi la stricte non ingérence n'est pas tenable.
  14. Autant pour Saint Thomas je comprend ta distinction autant pour le XIX non car à cette époque le libéralisme existe déjà non? Ou alors, si je te suis bien, ta distinction fonctionne encore aujourd'hui et non pas dans un contexte où le libéralisme n'a pas encore émergé?
  15. Anecdotes je dirai, cela me rappel l'article imbécile paru sur Contrepoint sur un empereur africain. L'auteur en faisait le 1er libéral de l'Histoire, quatre siècles avant la naissance du libéralisme. Il est à mon avais assez facile de retrouver dans l'Histoire, et autour du globe, des situations libéralo-compatibles, et c'est tant mieux. Par contre en déduire que le libéralisme en est né, cela me parait un pas trop grand à franchir. En tant que philosophie politique le libéralisme remonte au mieux au XVII° siècle même si ses racines remontent à l'Antiquité. Que des penseurs, et des peuples, aient eu des raisonnements proches cela est tout à fait possible mais attention ensuite aux constructions intellectuelles. Que les Iroquois aient eu une influence sur Benjamin Franklin, pourquoi pas, mais j'espère que l'auteur a ait un boulot sérieux ou solide pour prétendre que cela a été l'influence décisive. Il y a une différence entre se nourrir d'une pensée et l'appliquer strictement.
  16. Avec pilotage automatique? https://youtu.be/jkzzvRfzigw
  17. PABerryer

    Gaspard Koenig

    C'est le drame, à mon sens, de la révolution Française: - par son fondement philosophique de sociabilité artificielle (Hobbes, Locke et Rousseau) elle a rejeté comme réactionnaire le courant type conservatisme brucine qui laisse encore la part belle à la sociabilité naturelle ==> impossibilité d'un mouvement conservateur (au sens de philosophie classique) en France - par sa violence et son totalitarisme sous couvert de liberté elle a aussi empêché la naissance d'un mouvement libéral durable fondé sur 1789, 1793 l'a emporté comme porteur de l'espoir messianique de la révolution française.
  18. PABerryer

    Gaspard Koenig

    J'avoue avoir trouvé des éléments intéressant dans son article, notamment la distinction qu'il fait entre les deux libéralisme bien que je me demande encore si le deuxième type qu'il décrit (celui de Burke) l'est encore ou si le libéralisme peut exister sur deux postulats anthropologiques (sociabilité artificielle vs sociabilité naturelle) opposées. Je restait assez circonspect face à Beigbeder mais s'il a bien écrit ses lignes (et non un nègre) je dois avouer qu'il est moins con qu'il l'a laissé pensé jusqu'à présent. On peut ne pas être d'accord avec lui mais il est au moins assez claire sur son positionnement philosophique et non pas dans la posture permanente qui est devenu le lieu commun de nos politiques. http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2015/04/21/31007-20150421ARTFIG00133-peut-on-etre-liberal-et-conservateur-la-reponse-de-charles-beigbeder-a-gaspard-koenig.php
  19. Toujours préférer de qui est élevé à la campagne, en plein aire, que ce qui est élevé en ville.
  20. Je ne défend la Monarchie qu'en France, pas de manière générale et absolue Et puis je ne posterai pas Chelsea, ni bobonne, dans la catégorie jolies personnes.
  21. Oui quelqu'un poursuivi par la Justice, ou la vindicte populaire, pouvait se réfugier dans une église, ses dépendances ou la maison d'un évêque. On ne pouvait le forcer à sortir, il pouvait négocier avec ceux auxquels il avait nui et ses poursuivants devaient jurer de ne pas cherche à se venger.
  22. Sujet passionnant s'il en est. En préliminaire je dirai qu'une Constitution ne signifie pas la même choses selon la conception anthropologique de l'on a de l'Homme. C'est à dire que selon que l'on se place dans la conception classique (sociabilité naturelle, réalité des institutions naturelles) ou que l'on se place dans la conception moderne (sociabilité artificielle, individu seul réalité) la Constitution ne saurait fonctionner de la même manière. Dans la conception classique elle n'intéresse que l'État comme organe en charge du bien commun et de la Justice (au sens classique, justice distributive, domaine limité aux biens susceptibles d'un partage, etc). L'État ne peut être qu'extrêmement limité car il ne saurait agir pour contrôler et organiser les autres institutions sociables naturelles (Famille, Religions, etc). Le pouvoir législatif lui serait carrément refusé car la Loi découle du Droit, or le Droit est une réalité qui existe en dehors de l'État (contrairement à la conception moderne où le Droit découle de la Loi, elle même issu de la volonté du Léviathan, relire Hobbes). Dans la conception moderne la Constitution est extrêmement importante car elle permet l'organisation du Leviathan (au sens de Hobbes), c'est à dire les institutions en charge d'empêcher l'Homme de retourner à l'état de nature. Le soucis est que le Léviathan n'a pas de contre institution qui pourrait le limiter. Il se limite de sa propre volonté et c'est le cas aujourd'hui où seul la volonté des politiques les empêchent de faire ce qu'ils veulent, la Constitution étant aisément modifiable. J'ai envi de répondre que, dans la conception moderne qui nous gouverne, il n'existera jamais de Constitution libérale au sens où il n'y aura jamais un texte qui pourra limiter la volonté de ceux chargé de le mettre en oeuvre (la vision anarcho capitalistes étant une utopie). La seule solution est que le texte de la Constitution organise un "contre État" et que ce dernier soit animé par des personnes qui rempliront leurs obligations.
  23. Le soucis n'est pas les bêtises qu'il raconte, le soucis est que c'est le plus libéral (affiché) à l'UMP en ce moment...
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