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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. François Bégaudeau, "Peut-on s'émanciper de ses déterminismes ?": https://www.youtube.com/watch?v=owPFdSEdSKA
  2. Source. Sur Foucault, on m'a parlé récemment d'un entretien de lui avec John Searle, où il avouerait écrire délibérément de manière obscure parce que c'est la clé du succès avec l'intelligentsia française. J'espère qu'il y a un cercle de l'Enfer dédié aux sophistes.
  3. Je sens qu'on doit bien rigoler en lisant ce livre @Mégille@Vilfredo Pareto: "Sans doute pourrait-on dire que le Système du savoir hégélien dé-montre qu'aucune philosophie postérieure à la date de sa rédaction ne peut le "dépasser", puisque ce Système montre qu'il intègre lui-même toutes les philosophies "possibles". Mais on ne peut re-produire cette dé-monstration qu'en exposant le Système du Savoir lui-même. Or, il s'agit ici en ce moment non pas de l'exposer, mais de l'introduire, précisément en vue de rendre un tel exposé "possible" (ou tout au moins plus "facile", voire moins malaisé)." -Alexandre Kojève, Essai d’une histoire raisonnée de la philosophie païenne. Les Présocratiques, Gallimard, NRF, 1968, 360 pages, p.13.
  4. Mill n'est pas un penseur libéral typique ceci dit. J'avais fais il y a longtemps un fil sur "Tocqueville social-démocrate", on pourrait tout aussi bien montrer que Mill s'écarte aussi des standards libéraux.
  5. Je relance d'un: "Déclarée grande cause nationale par l'ancien Premier ministre pour l'année 2011, il s'avère qu'aujourd'hui encore 30 % des Français déclarent souffrir d'isolement, phénomène qui touche les personnes âgées mais également les 25-39 ans, chiffre d'ailleurs plus important dans les grandes villes que dans les autres zones urbaines." ( L'isolement en France - Sénat (senat.fr) ).
  6. C'est un dénominateur commun vachement lâche ça. Après tout, les fascistes aussi détestent la société bourgeoise. Et ils ne sont pas les seuls. Car il y a plein de reproches et de façon différentes de critiquer cette forme sociale.
  7. Hmm, effectivement, le NPA serait à différencier du reste du marxisme-léninisme (mais est-ce encore du marxisme-léninisme ?). Le trotskysme c'est vraiment la lie de l'extrême-gauche. Des types qui appelaient encore en 1944 à ne pas choisir entre l'impérialisme américain et le 3ème Reich...
  8. Très étrange. De ce que je sais ou que je pu lire, les marxistes-léninistes (eux-mêmes espèce nocive mais en voie d'extinction en dehors de micro-partis trotkystes et du PRCF) détestent la gauche "progressiste" ou "woke" (je préfère le concept de gauchisme culturel). Parce qu'ils l'assimilent à une petite-bourgeoisie individualiste en mal de reconnaissance sociale maintenant qu'elle n'est plus le porte-parole des classes populaires -analyse qui me semble juste.
  9. Grenoble, l’université de l’indicible peur | Le blog de Descartes (descartes-blog.fr)
  10. Il faudra changer le titre du fil: OTAN 2030, le plan qui affaiblirait la France et l'Europe, selon des haut gradés français — RT en français
  11. Pas vraiment. A la rigueur je pourrais penser à Macherey (philosophe post-althussérien) lorsqu'il dit qu'une action modifie de proche en proche l'ensemble du monde: " Chaque action, si insignifiante soit-elle au premier abord, est potentiellement bouleversement de l’ordre du monde : non seulement elle change quelque chose dans le monde, mais elle change le monde en tant que tel, et à l’occasion en modifie les lois, ou du moins modifie certaines des conditions sous lesquelles ces lois s’appliquent, aucune loi ne s’imposant jamais dans l’absolu, mais seulement « toutes choses égales par ailleurs ». A travers chaque action particulière, pour autant que celle-ci ne peut être résumée à son seul événement ponctuel mais est un avènement prenant place dans un contexte qui le détermine et qu’il modifie, se profile la figure d’un autre monde saisi dans son intégralité, quoique ce soit en perspective, sous une forme particulière, provisoire et biaisée. A ce point de vue, une action n’est telle, c’est-à-dire n’est cette action-là dont aucun paradigme universel ne peut épuiser la singularité, que parce que, étant du monde ou dans le monde, elle est prise dans des rapports, donc dans des réseaux de relations, qui interdisent de la traiter comme un absolu. Elle change le monde, elle en bouleverse l’ordre dans la mesure où elle se situe quelque part à l’intérieur de cet ordre auquel elle est liée par des rapports nécessaires, rapports qu’elle contribue pour la part qui est la sienne, certo ac determinato modo, d’une certaine manière déterminée, à remodeler." ( Pierre Macherey, « Sur l'action », Archives de Philosophie, 2005/4 (Tome 68), p. 629-635. DOI : 10.3917/aphi.684.0629. URL : https://www.cairn.info/revue-archives-de-philosophie-2005-4-page-629.htm ) Ensuite tu as des débats autour du "principe de non-nuisance" de Mill ; certains contestent son utilité parce qu'il présuppose une sphère où mon action n'affecte que moi (la sphère du vice pour les actions nuisibles à soi), présupposé qui s'avère bien souvent faux (par exemple, m'enivrer semble à première vue ne me nuire qu'à moi-même, mais si je deviens un ivrogne par habitude de m'enivrer, je deviendrais peut-être plus sûrement un mauvais père, un mauvais voisin, un mauvais citoyen, etc. La frontière entre me nuire et nuire à autrui est donc poreuse). Tu peux peut-être aussi jeter un œil aux critiques du conséquentialisme.
  12. @G7H+Beaucoup de bêtises en peu de mots: "le capitalisme désigne le processus garantissant la possibilité d'accumuler indéfiniment de la propriété pour son propre compte, en aliénant donc la propriété des autres, c'est-à-dire en la rachetant. Proudhon était libéral, puisqu'il croyait à la propriété et au libre-marché. Mais il était anticapitaliste, puisqu'il refusait l'accumulation monopolistique du capital." 1): Le capitalisme ce n'est pas cela. Marx reproche beaucoup de choses à Proudhon, mais pas de se tromper sur la nature du capitalisme, dont le lien de subordination et d'exploitation du salariat constitue l'élément central qui motive la critique. 2): Proudhon estimait que le capitalisme disparaitrait lorsque les ouvriers associés auraient acquis les moyens d'œuvrer dans des coopératives de production, sans être à la merci des capitalistes. Ce qui passait notamment pas un crédit public avec une banque d'Etat, ce qui n'est pas une institution libérale. L'auteur donne une présentation tronquée de Proudhon, sans doute plus présentable pour les lecteurs du Figaro, mais historiquement fausse.
  13. Oui, c'est un bon point du livre, je l'ai annoté à l'époque. Mais je ne trouve pas son écriture très agréable. Je me souviens en relisant mes notes que j'avais quand même été déçu par le fait que c'est un livre de sociologie politique et très peu de philosophie politique. La page 89 le montre bien: « Le premier concept constitue la quintessence du capitalisme en ce qu'il refuse d'avoir à fournir des justifications à la propriété. Certains disent que Locke a donné une idéologie au capitalisme. Cela me paraît inexact. Locke enseigne en effet que le bien appartient au premier occupant à condition qu'il en reste assez « en quantité et en qualité » pour les autres, clause nécessitant que l'on applique des principes d'occupation égalitaires et prenant en compte les « besoins» aussitôt que l'on a quitté la Frontière du défrichement pour passer à un monde de rareté. Il dit aussi que le droit du premier occupant tient à son travail qu'il y a « ajouté », principe analogue à ceux qui font dépendre la propriété du capital d'un mérite quelconque. « Il a travaillé dur pour ça », « il a économisé sou par sou », « il en a bavé », « il donne du travail à des tas de pauvres gens ». (Sous-entendu: s'il n'a rien fait de tous ces actes méritoires, alors de quel Droit prétend-il conserver son capital ? Même le fait que « son grand-père s'est échiné pour le lui gagner » devient une excuse trop mince parce que, voyez-vous, ces mérites-là sont déjà doublement anciens.) Dans la mesure où la montée du capitalisme ne s'est accompagnée d'aucune théorie tendant à rendre le droit de propriété indépendant de ces notions de valeur morale ou d'utilité sociale, et où il est encore moins parvenu à s'en donner une, on peut vraiment dire que le capitalisme n'a encore jamais possédé d'idéologie qui tienne la route. Cette lacune à son tour peut permettre d'expliquer pour une part la faiblesse intellectuelle dont le capitalisme a toujours fait preuve pour se défendre face à un Etat essentiellement prédateur et à sa logomachie, et aussi pourquoi les plaidoyers qu'il a réussi à élaborer n'ont abouti qu'à de pauvres arguties, des compromis boiteux voire des offres de capitulation plus ou moins honorables. »
  14. Et puisqu'on parle de socialisme et de romantisme, je te conseille vivement ce texte que je viens de dénicher, en particulier les passages que j'ai mis en gras @Rincevent : Franklin Rosemont, « Le romantisme de la classe ouvrière révolutionnaire. La politique culturelle des Industrial Workers of the World » (forumactif.org)
  15. Je vais faire mon historien des idées chiant subtil, mais le socialisme d'un Charles Péguy, d'un Édouard Berth, d'un William Morris, d'une Simone Weil, d'un Albert Camus, d'un George Orwell... n'est ni spécialement rationaliste (les 3 premiers sont clairement romantiques), ni spécialement tendre avec le monde moderne. C'est largement vrai de l'anarchisme aussi. Le socialisme ne peut pas être réduit au marxisme, et même s'agissant du marxisme le désigner comme un universalisme n'est que partiellement vrai puisque c'est un historicisme et un relativisme moral (pas de droit naturel intemporel mais seulement des croyances morales produites par une formation socio-historique particulière, etc). Dans la tendance socialiste conservatrice il y a eu Proudhon, Georges Sorel et de nos jours Michéa (et des michéens québécois, comme Gilles Lebelle) et Michel Onfray... De manière plus anecdotique, il y a eu des groupes nationalistes-révolutionnaires ou fascistes qui étaient réellement socialistes ou communistes (nationaux-bolcheviks allemands de l'entre-deux-guerres, chemises bleues en Chine). Le socialisme n'est pas systématiquement dans la lignée des Lumières.
  16. Ma dernière traduction peut aider à assimiler les thèses de l'essai : L'Élan Prométhéen: Qu'est-ce que le naturalisme moral (en méta-éthique) ? (l-elan-prometheen.blogspot.com)
  17. Un vice est une activité qui ne nuit qu'à celui qui accomplit l'action, comme abuser de sa consommation de MMORPG. Après y a des petits malins qui soutiennent que toute action entraîne in fine des conséquences sur autrui
  18. 1): Je n'ai jamais apprécié Hayek. Mais soit: pourquoi vouloir l'ordre spontané sinon en fonction d'un principe (du genre: "Parce que ça donne une société plus libre / riche") ? Et ensuite, comme rendre raison de la légitimité de ce principe à diriger les politiques publiques, sinon parce que le fait d'être libre ou riche tend à permettre aux citoyens de mener de meilleurs vies (ce que nous devrions vouloir pour nous-mêmes et aussi pour les autres, ne serait-ce parce que les lois ont un caractère général). Mais si on admet ces prémisses, n'arrive-t-on pas très vite au constat qu'il y a d'autres choses que la liberté ou la richesse qui sont bénéfiques pour que les citoyens puissent mener des vies bonnes, ce qui amène en bonne logique à en relativiser l'importance et à les mettre en balance avec ces autres biens (dans la mesure où l'Etat est apte à assurer aussi ces autres biens) ? 2): Kekes en propose une liste (je la cite dans l'essai, pp.6-7). J'aurais certainement tendance, comme tout pluraliste, a adopté une liste quelque peu différente. Le point important est qu'à partir du moment où on admet les 2 premières prémisses du pluralisme, peu importe le contenu des conditions proposées, c'est incompatible avec le libéralisme. Du reste, si on ne reconnaît pas la liberté individuelle comme l'une des conditions à maximiser, il est assez inévitable qu'on arrive rapidement vers un régime ultra-étatiste voire totalitaire. Mais dans la variante de Kekes ce n'est pas le cas, et j'y adhère sous ce rapport.
  19. Si la proposition de Spinoza est exacte, on peut en dire autant de toute idéologie, donc aussi libéralisme. Je l'ai déjà fait remarquer plus haut. Peut-être que les libéraux sont tous des petits-bourgeois narcissiques qui cherchent après coup à trouver une justification à leurs impulsions hédonistes ignobles ? Qui sait ? C'est une accusation fréquente faite aux libéraux (tous le discours sur le "libéralisme-libertaire", etc.). Et ce n'est pas un argument. C'est une attaque ad personam doublée de supputations et de généralisations abusives.
  20. Non, je suis pas propriétaire. Pire encore: je prépare un concours de la fonction publique. Pour ne rien arranger, l'argument La Dame aux mains rouges provient d'une femme, donc d'une créature irrationnelle facilement acquise aux idées collectivistes. On ne peut même pas exclure que je sois un crypto-stalinien payé par Moscou pour que liborg perdre la guerre froide !
  21. Ruut Veenhoven, "Le bonheur du plus grand nombre comme buts des politiques sociales", Revue québécoise de psychologie, 2007, vol. 28 (1), 35-60.
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