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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Alors ça change tout. A moins qu'une majorité de ses partisans restent envers et contre tout dans le parti, l'orientation de celui-ci à toutes les chances de se décaler vers la ligne FN-sud, ce qui ne pourra qu'entraîner son déclin électoral (tout en le rendant plus compatible pour une hypothétique union FN - LR). Notez d'ailleurs que Mélenchon, de manière parfaitement prévisible, a traité Philippot de fasciste et dit qu'il n'en voulait pas: http://www.rtl.fr/actu/politique/florian-philippot-est-un-fasciste-declare-jean-luc-melenchon-sur-rtl-7790175909
  2. Je ne peux pas répondre pour Huxley, d'ailleurs le passage vient de son roman et pourrait très bien venir d'un personnage étranger aux vues de l'auteur. On revanche, même si c'est assez mal documenté, on sait que Cioran a été fasciste et pro-hitlérien entre 1933 et 1936 environ (et la citation date de 1937). Certains textes ultérieurs constituent paraît-il un mea culpa, mais je ne l'ai pas encore lu jusque-là.
  3. Et ça continue... La liberté, la spontanéité, ce n'est pas fiable. Tout ça pourrait mener au "chaos dépourvu de but et de sens des intérêts privés" (la formule est d'Arendt). Il faut donc réguler, mais le mieux serait quand même de planifier tout ça un bon coup: « Les entreprises immobilières des particuliers et des professionnels ainsi que les stratégies des propriétaires fonciers obéissent à des logiques qui leur sont propres : familiales, patrimoniales, commerciales, fiscales, financières, politiques…mais non urbanistiques. Le système peut ne produire que des bureaux à l’ouest de la ville alors que socialement on a le plus besoin de logements de moyen standing à l’est. Bien sûr, on peut mettre en place des mesures incitatives, urbanistiques (augmenter la densité constructible en logements dans les secteurs orientaux, diminuer les redevances d’équipement…) ou extra-urbanistiques (politique du crédit, détaxation des bénéfices immobiliers, obligation faite aux employeurs et assureurs d’investir dans le logement…). Mais qui nous dit que l’on mettra bien en chantier dans les six mois les logements destinés à abriter la main-d’œuvre des trois ou quatre entreprises industrielles qui vont s’installer dans les deux prochaines années, et que l’on a eu tant de mal à attirer dans ce site en déperdition économique ? La solution la plus sûre n’est-elle pas là : que la puissance publique lance elle-même une opération d’urbanisme et d’aménagement ? »
  4. Comme dirait Slavoj Žižek, l'idéologie a la capacité de se cacher même là où ne l'attend pas... "Il est plus difficile de renverser le sens d'une évolution, surtout lorsque cette évolution est négative: désindustrialisation, paupérisation de la population, diminution des ressources des collectivités locales. C'est là sans aucun doute que la planification urbanistique trouve ses limites, malgré tous les efforts accomplis pour la perfectionner, pour la rapprocher de la planification économique et sociale." -Jean-François Tribillon, « I. Les gestes et les actes d'urbanisme », dans L’urbanisme, Paris, La Découverte, « Repères », 2009, p. 8-22. Car c'est bien connu, la planification économique est le rempart qui nous préserve de la paupérisation... La soif de pouvoir du technocrate frustré s’exprime candidement quelque paragraphes plus loin: "Malgré sa prétention à se constituer en véritable planification sociale urbaine, cette planification urbanistique n'en reste pas moins prisonnière de la condition qui lui est faite. Il lui est demandé d'organiser la projection dans l'espace d'une dynamique sociale qui lui échappe. [...] Dans bien des pays, l'urbanisme est tenu, politiquement, de faire le plus grand cas de la propriété privée foncière et immobilière. Même si l'urbaniste peut demander que la puissance publique acquière la propriété du sol, afin d'en assurer l'aménagement, il n'est pas sûr d'être toujours entendu." Ah, toute cette démocratie et cette propriété bourgeoise qui empêchent de faire du constructivisme tranquillou ! Si c'est pas malheureux !
  5. Si le Surintendant de la Reine se fait virer, il subira le sort de son maître Chevènement: la marginalisation, puis l'oubli.
  6. 1): On peut trouver des contre-exemples. Marat était un autodidacte je crois. Staline était un prolo, Hitler un déclassé et chômeur de longue durée. 2): Parce que la recherche du bonheur, ou pire encore, le bien-être, le confort matériel, c'est une valeur médiocre de petit-bourgeois sans coui**** et/ou sans spiritualité et qui ne fera jamais rien de grandiose de sa vie. Un abominable consumérisme conformiste et abrutissant. Un thème qu'on retrouve chez nombre d'antilibéraux de droite, plus rarement de gauche:
  7. J'ai pour principe d'être extrêmement prudent dès qu'il s'agit d'interpréter les événements dans un autre pays. En tant normal on est limité par un médium (avec risque d'erreur et biais idéologique), là on doit en général compter sur un médium qui commente souvent d'autres média* étrangers, ce qui ajoute des problèmes possibles de traduction, etc. De plus il est très facile de fausser l'interprétation des faits, non par le mensonge (ce qui est l'approche la plus grossière), mais plus subtilement par simple omission de certains éléments. Comme dirait l'autre, "en temps de guerre, la vérité est la première victime". *bref, gros risque de journalisme. Maintenant, on parle quand même de confiscation de matériel électoral par la police militaire...
  8. Bon, j'ai jeté un œil à l'ouvrage d'un certain Arno Münster (philosophe marxiste, ex-membre d'EELV et du Parti de Gauche de Mélenchon), portant le titre prometteur Hannah Arendt contre Marx ? (Et le sous-titre moins vendeur: Essai sur une anthropologie philosophique du « politique ».). J'ai lu l'intro et le chapitre IV. Et bien c'est mauvais. Sur la forme, énormément de "citations d'auteurs", plus ou moins commentés, qui font que le propos propre de Münster est très limité. Sur le fond, on a affaire à un crypto-bolchevik qui nous explique qu'on ne peut absolument pas comparer "la passion révolutionnaire de Lénine et Trotsky" avec la "dérive" de Staline (ah, il est tellement pratique ce "concept" de stalinisme...). Ou encore que l'anti-totalitarisme des années 50-60 était "l'idéologie officielle du monde libre" -manière d'insinuer que la liberté de pensée ne présente pas de différence significative entre les deux Blocs ? Et puis c'est bien beau de se dire anti-stalinien (en 2008 ça n'est pas un très grand risque intellectuel), mais si c'est pour continuer à colporter les interprétations fausses et orientées du stalinisme orthodoxe... « Solidarité et complicité profonde et étroite entre national-socialisme et capitalisme, le nazisme n’étant que la forme de régime la plus brutale forgée par les capitalistes en vue de conserver leur pouvoir face à la montée des forces communistes anti-capitalistes. » -Arno Münster, Hannah Arendt contre Marx ? (Réflexions sur une anthropologie philosophique du politique), Hermann Éditeurs, 2008, 408 pages, chapitre IV « L’antitotalitarisme est-il un anticommunisme ? », p.91-118, p.102. « La variété la plus réactionnaire du fascisme, c’est le fascisme du type allemand. Il s’intitule impudemment national-socialisme sans avoir rien de commun avec le socialisme. » -Georgi Dimitrov, secrétaire général du Komintern de 1934 à 1943.
  9. Un article des Idiots ridiculise "l'opération Paris plage" (et ils n'évoquent pas le coût, lui aussi très festivo-socialiste): http://idiocratie2012.blogspot.fr/2017/09/paris-plage-la-realite-cest-pour-les.html
  10. Oui, ça ressemble à une manœuvre d'intimidation, pour ne pas dire une réaction angoissée, et ce genre de maladresses menaçantes abouties rarement aux résultats recherchés. Je serais le gouvernement central, j'éviterais à tout prix la stratégie de la tension, ça ne peut que galvaniser les activistes indépendantistes qui gonfleront la chose et exploreront la moindre bavure.
  11. Tout à fait, en particulier entre le paragraphe qui évoque David Hume jusqu'à celui qui mentionne Hobbes. Tous le passage sur la mise des émotions et leur compréhension au service de la Raison (une idée spinoziste avant d'être humienne, d'ailleurs), tape dans le mille. En gros les libéraux doivent dépasser leur NT-isme
  12. J'ai rien compris. Ou alors ce que je comprends ne colle pas avec les faits.
  13. Exactement, c'est ce que j'ai fais remarquer dès le lendemain de l'élection. Ceux qui ont fait l'éloge du dépassement des clivages risquent d'en être pour leurs frais si ça aboutit à renforcer les "extrêmes".
  14. Possible que ce soit le seul résultat pratique de l'anarcho-communisme, mais tu confonds collectivisme et étatisme. L'Etat est un type de communauté politique bien particulier, qui n'a pas toujours existé. Une multitude de petits tyrans locaux, c'est une guerre des gangs ou le féodalisme médiéval. Pour avoir de l'étatisme il faut un Etat, et l'Etat est un monopole: "[L'Etat] une communauté humaine qui, dans les limites d'un territoire déterminé - la notion de territoire étant une de ses caractéristiques - revendique avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime. Ce qui est en effet le propre de notre époque, c'est qu'elle n'accorde à tous les autres groupements, ou aux individus, le droit de faire appel à la violence que dans la mesure où l'État le tolère : celui-ci passe donc pour l'unique source du « droit » à la violence." -Max Weber, "Le métier et la vocation d'homme politique", in Le Savant et le Politique, 1919, "Les classiques des sciences sociales", 152 pages, p.87.
  15. Le truc c'est que soutenir des choses contradictoires a tendance à ne pas les stopper. C'est très mystérieux.
  16. Sans oublier le-journal-de-référence-que-tout-bon-étudiant-en-sciences-politiques-doit-lire: "La philosophie de Strauss a servi de substrat théorique au néoconservatisme." (cf: http://www.lemonde.fr/international/article/2003/04/15/le-stratege-et-le-philosophe_316921_3210.html )
  17. Tu seras peut-être plus indulgent après un peu de lecture de notre merveilleuse presse généraliste française, toujours pleine de finesse et impartiale: http://www.liberation.fr/evenement/2003/03/10/les-neo-conservateurs-pour-la-morale-de-l-histoire_458071
  18. Je me suis surtout dis que le moment où l'auteur oppose l'attitude "straussienne-classique" du "philosophe-qui-vit-caché-pour-vivre-de-la-vraie-vie-philosophique" et l'intellectuel engagé ou le philosophe dans la cité, en la présentant comme une opposition entre la tradition et la modernité, c'est tout à fait contestable, car c'est un clivage "existentiel" qu'on retrouve aussi bien chez les Modernes: https://rde.revues.org/282 Que chez les Anciens (déjà avec Socrate, ou Héraclite, ou Hypatie, mais aussi avec la critique cicéronienne d'Épicure):
  19. Tu parles des méthodes d'action ? Auquel cas c'est à peu près, même si en pratique les conseillistes sont plutôt anti-syndicats (jugés réformistes/embourgeoisés ou bureaucratiques/acquis au socialisme d'Etat).
  20. Les synonymes purs n'existent pas. Ensuite, tous les socialistes ne sont pas étatistes (cf l'anarchisme et le marxisme conseilliste: https://fr.wikipedia.org/wiki/Communisme_de_conseils ) et tous les étatistes ne sont pas socialistes (je n'ai pas remarqué que De Gaulle ai projeté de renverser le capitalisme ou que les nazis se soient souciés d'abolir l'exploitation de l'homme par l'homme, par exemple). Deux termes, deux concepts distincts. C. Q. F. D. (et en plus l'étatisme est pratiquement trans-historique, alors que le socialisme est une doctrine politique moderne).
  21. J'en doute, il a fait des interviews communes avec l'ancien leader du NPA... sinon, j'ai lu cet article intéressant sur les "straussiens" et le néo-conservatisme U.S: http://www.revueargument.ca/article/2007-03-01/381-entre-la-moderation-et-la-demesure-leo-strauss-les-straussiens-la-philosophie-et-la-guerre.html#_ftn3
  22. Non, sauf à faire de "socialiste" un synonyme d'étatiste, ce qui rend le terme superflu (https://fr.wikipedia.org/wiki/Rasoir_d'Ockham ) "Le socialisme, c’est la suppression du parasitisme social, c’est la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme, c’est la propriété sociale des moyens de production." -Gabriel Péri, Non, le nazisme, ce n’est pas le socialisme !, avril 1941.
  23. Non (c'est qui) ? J'ai vraiment cru que c'était toi qui trollais^^ (Je ne connais pas la géographie électorale de l'Allemagne mais le succès de l'Union chrétienne-démocrate n'implique pas automatiquement que "les prolos votent maintenant à droite", tout dépend de la dynamique sociale des circonscriptions considérées).
  24. https://www.contrepoints.org/2017/09/19/299036-de-lhegemonie-de-lart-contemporain-a-concurrence-arts
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