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Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Excellent, on va pouvoir provoquer une disruption cognitive chez les éco-socialistes ! (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Écosocialisme ) "Mais le socialisme tue les lapins, regardez le Venezuela !"
  2. En un sens ce doit être vrai, mais la tolérance vis-à-vis de ce genre de privilèges personnels ne fait que croire depuis, disons, 1981. Avant, la figure du technocrate, le respect de la compétence, du concours, de la méritocratie républicaine, rendait beaucoup plus difficile ce genre de faveurs. Je me souviendrais toujours de cette séquence où Ségo -jeune- est dans une rangée de courtisans devant lesquels passe Mitterand, et elle l'arrête en chouinant: "Monsieur le président, Monsieur, je n'ai pas de circonscription électorale garantie par le parti, c'est trophorible". Et Mitterand, en bon parain de mafia, de répondre: "Je vais voir ce que je peux faire" (la suite de l'histoire c'est qu'un candidat local PS a été dégagé pour que Ségo soit parachutée).
  3. Le réel a officiellement été gorafisé. Non mais c'est la fin de tout là, le retour à l'Ancien Régime. Tu plais au Prince et paf, une fonction, une rente, un trophée.
  4. Tout à l'heure je comptais dire que le terme de libertarian tend à ne rien recouvrir de précis (et que donc discuter de son "épaisseur" était franchement étrange), et puis j'ai lu un truc qui m'a rappelé la nécessité de trouver quelque chose , n'importe quoi, face à l'appropriation culturelle OPA sémantique de liberalism par les socdem: Faudrait voir à ce que le phénomène ne se reproduise pas avec libertarian du coup. Les étatistes sont de tels pillards qu'ils finissent par voler aussi le langage des autres.
  5. La "lettre du libertarianisme" et "l'esprit du libertarianisme" ? Libertarianisme formel / Libertarianisme substantiel ? L'ordre libertarien / la culture libertarienne ?
  6. On pourrait imaginer des animaux très intelligent mais impuissant à modifier leur environnement.
  7. 1): Le libéralisme est donc un courant de gauche 2): Les partis qui se font enregistrer en préfecture, peut-être, mais il y a des groupuscules extrémistes qui n'entrent pas dans la case "républicains". 3): Fais gâche, tu vas mettre en rogne @PABerryer 4): Oui oui, c'est d'ailleurs pour ça que les Grandes Purges Hollandiennes ont fait des millions de mo... ah bah non.
  8. Si l'intelligence était proportionnelle à la masse du cerveau, les cétacés devraient dominer le monde, non ?
  9. Quelle que soit la résolution de la crise, il faut espérer qu'elle se fasse sans violence. Vu de loin j'ai quand même un a priori favorable aux "unionistes" espagnols, car la Catalogne ne donne pas l'impression d'être oppressée culturellement ou politiquement. Mais je peux me tromper.
  10. Parce que la vie humaine est faite de culturel et de symbolique, et que les techniques ne sont pas neutres, elles ont un sens social. Affirmer qu'il est indifférent pour un enfant de savoir (et d'être socialement perçu) qu'il a été "produit par une mère biologique" contre de l'argent semble à première vue présomptueux.
  11. Oh, tout dépend, je suppose, des parents en question. Il existe des Thénardier...
  12. Je n'ai pas de position tranché sur cette question mais pouvoir recourir à la GPA est tout ce qu'on voudra sauf un droit naturel. Les droits naturels sont trans-historiques, alors que la GPA dépend par définition de technologies très récentes. J'aurais donc tendance à penser que sa légitimité suppose une réflexion morale plus maximaliste que le simple cadre libéral.
  13. Donc le Parlement catalan va lancer un référendum en octobre, malgré le veto de la Cour Constitutionnelle espagnole ? : http://uk.reuters.com/article/uk-spain-politics-catalonia/spain-calls-catalan-mayors-for-questioning-on-independence-vote-idUKKCN1BO1JE
  14. On a d'ailleurs des militants de l'UNEF qui ont interrompu un cours que je suivais hier pour dénoncer "le manque de moyens qui dure depuis des années et qui cause des dysfonctionnements", "l'absence de prévisions du gouvernement", "l'austérité que veut nous imposer Macron" et nous inciter à aller manifester bientôt. L'idée que la massification scolaire des dernières décennies pourrait avoir un lien avec le chaos à l'Université ne les effleure apparemment pas.
  15. De mémoire il n'est plus membre du parti socialiste (la liquidation de l'aile gauche du PS, souhaité par Hollande, aura donc réussi par la paradoxale sélection d'Hamon comme candidat à la présidentielle). Il a probablement des soucis financiers personnels car j'ai lu qu'il aurait contracté un lourd prêt auprès d'une banque. J'aurais tendance à dire qu'on entendra plus parler de lui. J'aurais presque de la compassion pour la naïveté de cet homme s'il n'avait pas débité autant de bêtises pendant la campagne. Edit: apparemment il a crée son propre "mouvement", une sorte de En Marche du pauvre: https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_du_1er_Juillet
  16. Une occasion de plus de rappeler la faillite de cette doctrine: « Prendre la logique au sérieux en matière de comparaisons interpersonnelles et refuser tout compromis avec l'utilitarisme politique consiste à dire qu'"additionner" la satisfaction tranquille de l'un et la joie exubérante de l'autre, "déduire" les pleurs d'une femme du sourire d'une autre femme, sont des absurdités conceptuelles qu'il ne peut être question d'envisager puisqu'il suffit de les énoncer pour qu'elles s'effondrent aussitôt. Alors qu'on enseigne aux plus jeunes enfants qu'il ne faut pas essayer d'additionner les carottes et les lapins, comment donc des adultes peuvent-ils croire que, parce qu'elles auraient été faites avec suffisamment de soin, en s'appuyant sur la recherche sociologique la plus moderne, ces opérations pourraient servir de norme aux actions de l'Etat, et aboutir à ce qu'on appelle encore avec trop d'indulgence un 'choix social' ? […] Un aveu qui en dit long sur l'honnêteté du procédé, découvert dans ses papiers personnels par Elie HALEVY (The Growth of Philosophical Radicalism, p. 495, cité par Lord ROBBINS, Politics and Economics, 1963, p. 15), nous a été livré par BENTHAM lui-même. Ne le voit-on pas déclarer, à son corps défendant : ‘C'est en vain que l'on parle d'ajouter des quantités qui, après cette addition, continueraient comme devant ; le bonheur d'un homme ne sera jamais le bonheur d'un autre [...] vous pourriez tout aussi bien feindre d'additionner vingt pommes avec vingt poires [...] cette additivité des bonheurs de différents sujets [...] est un postulat sans l'admission duquel tout raisonnement pratique est remis en cause.’ « Chose curieuse, il était tout à la fois prêt à reconnaître que ce "postulat d'additivité" est une véritable perversité pour un logicien, et à avouer que lui-même ne pouvait pas s'en passer. Il aurait pu profiter de l'occasion pour prendre le temps de réfléchir sur l'honnêteté du "raisonnement pratique" dont il prétendait qu'on se servît. Et pourtant, il ne pouvait être question de souffrir que le "raisonnement pratique fût remis en cause". Il accepta donc l'imposture et l'opportunisme intellectuel "pour les besoins de la cause", à peu près comme le font le prêtre athée ou l'historien progressiste. […] Si l'on veut bien reconnaître que les utilités des différentes personnes sont incommensurables, de sorte que l'utilité, le bonheur et le bien-être de personnes différentes ne peuvent pas être intégrées, on admet ipso facto qu'on n'a absolument aucun droit d'invoquer une théorie sociale qui partirait de présupposés utilitaristes pour prouver (sauf dans les cas rares et politiquement peu significatifs de ‘supériorité au sens de PARETO’) la justesse d'affirmations prétendant qu'une politique serait 'objectivement supérieure' à une autre. L'utilitarisme devient alors idéologiquement inutilisable. Dans la mesure où certaines politiques auraient besoin de justifications intellectuellement solides, il faudra aller les chercher dans un cadre doctrinal autrement moins commode ou satisfaisant pour l'esprit.» -Anthony de Jasay, L’Etat, Paris, les Belles lettres, 1993, pp. 142-144.
  17. En termes objectivistes, on parlera de Witch Doctor et de pseudo-intellectuel: "Let no man posture as an advocate of peace if he proposes or supports any social system that initiates the use of physical force against individual men, in any form whatever. Let no man posture as an advocate of freedom if he claims the right to establish his version of a good society where individual dissenters are to be suppressed by means of physical force. Let no man posture as an intellectual if he proposes to elevate a thug into the position of final authority over the intellect -or if he equates the power of physical compulsion with the power of persuasion- or if he equates the power of muscles with the power of ideas." -Ayn Rand, For the new intellectual, Signet, 1963 (1961 pour la première édition américaine), 216 pages, p.57.
  18. J'ai pas le temps de lire l'article là mais de mémoire le "déviationnisme" de Smith vient de son acceptation de l'intervention de l'Etat en matière d'infrastructures, pas de velléités redistributives: "Toutes sortes d'activités n'y relèvent pas [dans La Richesse des nations] du laissez-faire: la défense nationale, certes, mais aussi la navigation au long cours qui doit être subventionnée, les routes, les ponts, les ports, la poste, la construction des murs coupe-feu, la conservation des hypothèques, l'exportation de blé, etc. D'autre part, Adam Smith continue à prôner un plafonnage à 5% des taux d'intérêts, alors qu'à la même époque les Français Turgot et Cantillon, qu'il connaît, plaident pour une déréglementation du marché de l'argent." -Philippe Simonnot, 39 leçons d'économie contemporaine, Gallimard, coll. folio.essais, 1998, 551 pages, p.65.
  19. Quelle hypocrite. Mélenchon est un trotskyste, il ne respecte que les rapports de force. Si Hamon s'était retiré (sans rien demander par définition), Mélenchon l'aurait peut-être remercié pour s'attirer ses électeurs, mais il ne l'aurait jamais nommé premier ministre en lieu et place d'un de ses fidèles. Je pense qu'il faut analyser cette déclaration comme une tentative de JLM de s'imposer comme seul leader à gauche (Hamon ayant refait surface durant la journée de grève). On va donc lui coller une défaite de la gauche donc il n'est certainement pas responsable, vu le refus catégorique de JLM de faire des concessions au PS pour s'allier.
  20. S'il le savait, il savait aussi que s'afficher "pragmatique" est un chiffon rouge ici
  21. Je veux bien que tu en donnes une définition alors. Étant souligné que l'avarice est un vice, et non un comportement immoral (en cela que la morale concerne les rapports entre individus et le respects de leurs droits réciproques). Ne pas rendre ce qu'on s'est librement engagé (par contrat par exemple), à rendre, ce n'est pas de l'avarice, c'est du vol, et ça peut se résoudre au tribunal. A l'inverse l'avarice, comme tous les vices, n'est pas un objet du droit, du moins dans un pays libre.
  22. Plein de variantes moins extrême de cet exemple fonctionnent. Par exemple, son argent est peut-être placé pour fournir le capital sans lequel une entreprise ne pourrait pas produire. Donc (même si c'est indéfinissable en raison même de l'impossibilité de l'approche utilitariste), peut-être que Bernard-le-capitaliste permet à X personnes d'avoir un emploi, et qu'empêcher la création de ses emplois par destruction du capital diminue bien davantage le "plus grand bonheur du plus grand nombre" que de redonner cet argent aux plus pauvres. Ou pourrait faire les mêmes suppositions si ce capital ne créait guère d'emplois mais augmentait seulement la productivité du travail (donc baisse des prix, donc hausse de pouvoir d'achat y compris pour les plus pauvres). C'est bien sûr un argument purement utilitaire contre la redistribution. Les arguments moraux sont beaucoup plus importants (et l'utilitarisme n'est pas une morale digne de ce nom).
  23. C'est pour ça que j'avais mis une ponctuation ainsi que des et/ou. Et que j'avais précisé que ma question ne porte que sur le factuel ("Y a t-il une réalité objective du monde ?") et sur le moral ("Y a-t-il des vérités morales ?"). En l’occurrence, puisque tu soutiens qu'on peut comparer des utilités entre elles et qu'il est juste de redistribuer, j'incline à penser que tu n'es pas relativiste (car si tu pensais que ces idées et les idées opposées sont purement arbitraires, sans critère ou fondement objectif pour les départager, je ne vois pas très bien pourquoi tu essayes d'en débattre).
  24. 1): J'imagine que @L'affreux exprime par là le sentiment d'indignation que lui inspire de voler Pierre pour soi-disant améliorer le sort de Paul. Et il a bien raison d'être scandalisé par cette atteinte à la liberté individuelle. 2): Le consentement et la force s’exclut mutuellement. Tu ne peux pas consentir et être forcé d'agir sous la menace. Or l'impôt (qui finance la redistribution dans un Etat social-démocrate) repose sur la force. Les gens "acceptent" de payer des impôts parce qu'ils savent que l'Etat les emprisonnera s'ils refusent. Ils ne sont donc pas libres de consentir à l'impôt ou pas (tout au plus peuvent-ils exercer une influence problématique sur son montant via les élections) Parler de consentement est donc inadéquat. Le "consensus" (qui n'existe dans aucune société de l'histoire mondiale) ne fait pas non plus le juste, or alors tu admets que ta mise à mort gratuite ou ton expulsion du pays serait juste si une majorité de votants l'approuvait...
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