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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Je n'ai rien sur les saints en particulier, mais dans un domaine proche il y a Patrick de Rynck,Mythes et récits bibliques en peinture
  2. Elle est par définition orientée vers l'idée que le sujet agissant se fait du bien, sinon ce n'est pas une action mais un geste-réflexe dénué de raison. "Nous pouvons appeler contentement ou satisfaction l'état d'un être humain qui ne déclenche et ne peut déclencher aucune action. L'homme qui agit désire fermement substituer un état de choses plus satisfaisant, à un moins satisfaisant. Son esprit imagine des conditions qui lui conviendront mieux, et son action a pour but de produire l'état souhaité. Le mobile qui pousse un homme à agir est toujours quelque sensation de gêne. Un homme parfaitement satisfait de son état n'aurait rien qui le pousse à le changer. Il n'aurait ni souhaits ni désirs ; il serait parfaitement heureux. II n'agirait pas ; il vivrait simplement libre de souci. Mais pour faire agir un homme, une gêne et l'image d'un état plus satisfaisant ne sont pas à elles seules suffisantes. Une troisième condition est requise : l'idée qu'une conduite adéquate sera capable d'écarter, ou au moins de réduire, la gêne ressentie. Si cette condition n'est pas remplie, aucune action ne peut suivre. L'homme doit se résigner à l'inévitable. Il doit se soumettre au destin. Telles sont les conditions générales de l'action humaine. L'homme est l'être qui vit sous ces conditions-là. Il n'est pas seulement homo sapiens, il est tout autant homo agens." "Le but ultime de l'action de l'homme est toujours la satisfaction d'un sien désir. Il n'y a pas d'étalon de grandeur de la satisfaction autre que les jugements de valeur individuels, lesquels diffèrent selon les individus divers, et pour un même individu d'un moment à l'autre. Ce qui fait qu'un homme se sent plus ou moins insatisfait de son état est établi par lui par référence à son propre vouloir et jugement, en fonction de ses évaluations personnelles et subjectives. Personne n'est en mesure de décréter ce qui rendrait plus heureux l'un de ses congénères." -Mises, L'Action humaine.
  3. Mais votre échange n'est pas encore fini, si ? Au minimum, il doit bien rester une explosion finale d'énervement.
  4. +1. Le non-machiavélisme de Gio a fini par se retourner contre lui. D'un autre côté son manque de patience s'explique peut-être par le fait qu'il doit être en train de se rendre compte que son histoire de vérité-selon-les-paradigmes est débile. D'où une colère contre lui-même qu'il extériorise désormais. La débilité mène au côté obscur.
  5. Impossible de ne pas éclater de rire.
  6. Je sais mais c'est quand même significatif, jusqu'à un certain point.
  7. Je l'ai aussi refait. Deux fois INTJ. Et ça correspond assez bien à ma personnalité.
  8. Mais si c'est une conséquence et non le but (trouver le meilleur système maximisateur), peut-on parler d'utilitarisme ?
  9. Gio, pourquoi tu lui poses des questions sur sa famille ? Tu cherches à détourner son attention avec de lui poser une question tordue ou quoi ?
  10. Comme on dit, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Et là, j'ai changé d'avis deux fois de suite (je suis revenu à ma position initiale après un moment de doute), c'est plutôt bon signe.
  11. C'est pas parce que le terme d'utilitarisme apparaît sous sa plume, utilisé sans beaucoup de précaution alternativement avec eudémonisme, ou parce que Rothbard lui reproche d'être utilitariste, qu'il l'est. J'ai déjà dit ce que j'avais à dire plus haut. J'ajoute que Mises se réclame de l'épicurisme et que ça ne viendrait à personne de décrire Épicure comme un utilitariste (ni même comme un hédoniste, contrairement à l'image ordinaire de l'épicurisme). De plus, les utilitaristes ont essayé de mesurer l'utilité, soit quantitativement (Bentham), soit qualitativement avec une hiérarchie des plaisirs (Mill), ce qui ne préoccupe pas Mises, puisque la valeur est subjective. Ni le principe d'agrégation ni le principe de maximisation, ni l'Impartialité ne sont présents chez Mises, les similitudes avec l'utilitarisme sont donc superficielles: "Cinq principes fondamentaux sont communs à toutes les versions de l'utilitarisme : Principe de bien-être (the Greatest Happiness Principle en anglais). Le bien est défini comme étant le bien-être. C'est-à-dire que le but recherché dans toute action morale est constitué par le welfare, le bien-être (physique, moral, intellectuel). Conséquentialisme. Les conséquences d'une action sont la seule base permettant de juger de la moralité de l'action. L'utilitarisme ne s'intéresse pas à des agents moraux mais à des actions : les qualités morales de l'agent n'interviennent pas dans le calcul de la moralité d'une action. Il est donc indifférent que l'agent soit généreux, intéressé, ou sadique, ce sont les conséquences de l'acte qui sont morales. Il y a une dissociation de la cause (l'agent) et des conséquences de l'acte. L'utilitarisme ne s'intéresse pas non plus au type d'acte : dans des circonstances différentes, un même acte peut être moral ou immoral selon que ses conséquences sont bonnes ou mauvaises. Principe d'agrégation. Ce qui est pris en compte dans le calcul est le solde net (de bien-être, en l'occurrence) de tous les individus affectés par l'action, indépendamment de la distribution de ce solde. Ce qui compte c'est la quantité globale de bien-être produit, quelle que soit la répartition de cette quantité. Il est dès lors envisageable de sacrifier une minorité, dont le bien-être sera diminué, afin d'augmenter le bien-être général. Cette possibilité de sacrifice est fondée sur l'idée de compensation : le malheur des uns est compensé par le bien-être des autres. S'il est surcompensé, l'action est jugée moralement bonne. L'aspect dit sacrificiel est l'un des plus critiqués par les adversaires de l'utilitarisme. Principe de maximisation. L'utilitarisme demande de maximiser le bien-être général. Maximiser le bien-être n'est pas facultatif, il s'agit d'un devoir. Impartialité et universalisme. Les plaisirs et souffrances ont la même importance, quel que soit l'individu qu'ils affectent. Le bien-être de chacun a le même poids dans le calcul du bien-être général. Ce principe est compatible avec la possibilité de sacrifice : ce principe affirme seulement que tous les individus valent autant dans le calcul. Il n'y a ni privilégié ni lésé a priori : le bonheur d'un roi ou d'un simple citoyen sont pris en compte de la même manière. L'aspect universaliste consiste en ce que l'évaluation du bien-être vaut indépendamment des cultures et des particularismes régionaux. Comme l'universalisme de Kant, l'utilitarisme prétend définir une morale valant universellement." -Wikipédia, article Utilitarisme.
  12. "Le droit et la légalité, le code moral et les institutions sociales ne sont plus désormais révérés comme d'insondables décrets du Ciel. Leur origine est humaine, et le seul critère qu'il faille leur appliquer est celui de leur adéquation au meilleur bien-être humain.", nous dit Mises dans L'Action humaine. L'approche de Mises correspond quand même à l'eudémonisme, même s'il se refère aussi à l'utilitarisme. "L’eudémonisme (du grec : εὐδαιμονία / eudaimonía, « béatitude ») est une doctrine posant comme principe que le bonheur est le but de la vie humaine. Le bonheur n'est pas perçu comme opposé à la raison, il en est la finalité naturelle. Pour Aristote « Le bonheur, [eudaimonia] est un principe ; c’est pour l’atteindre que nous accomplissons tous les autres actes ; il est bien le génie de nos motivations. » ." -Wikipédia, article Eudémonisme. Dans l'utilitarisme, il y a une dimension maximisatrice, calculatrice, qui n'est semble-il pas présente dans l'eudémonisme. "L'utilitarisme est une doctrine éthique qui prescrit d'agir (ou ne pas agir) de manière à maximiser le bien-être global de l'ensemble des êtres sensibles." -Wikipédia, article Utilitarisme. Dans la mesure où Mises ne parle nulle par d'une nécessité morale de maximiser le bonheur, mais seulement de créer les conditions qui le permettent (qui lui soient adéquates), on ne peut pas vraiment dire qu'il soit utilitariste.
  13. De mémoire il dit que la plupart des révolutionnaires-conservateurs (mais pas Carl Schmitt) appréciaient Nietzsche. Le texte sur Oswald Spengler montre aussi le décalage entre son nietzschéisme et la pensée de Nietzsche. Pour moi Nietzsche est plus proche du conservatisme classique (quoique pas royaliste) que de la Révolution Conservatrice.
  14. La seule chance pour le FN de gouverner (coup d'État excepté), c'est un affaiblissement de la droite conservatrice qui l'a force à s'allier avec lui. Mais nous assistons en ce moment au mouvement inverse, où le parti "Les Républicains" a un boulevard devant lui. Donc le Front devra ronger son frein encore quelques années, au minimum.
  15. Il faudra que je relises la Généalogie mais je doute beaucoup de cette interprétation. Je n'ai jamais lu nulle part que Nietzsche ait été influencé par Lapouge ou Gobineau. Taine oui, mais pas les autres. Ton texte sur Günther est intéressant, mais F.mas a raison de dire que considérer les nazis comme platoniciens, ou Platon comme pré-nazi, est absurde.
  16. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que tous le monde fait le jeu du FN. Les socialistes et les sarkozystes, Charlie Hebdo et les islamistes, l'extrême-gauche et Le Monde. Tous le monde. Le FN est un ramassis d'incompétents, il devrait être au pouvoir depuis longtemps vu le nombre de personne qui font son jeu...
  17. Mélenchon dénonce de temps à autre Libération comme un organe de propagande libéral. D'ailleurs ils ont fait une interview de Tirole, si c'est pas une preuve. Pour raccrocher avec le débat de tout à l'heure, tu ne peux pas simultanément défendre les droits naturels et dire que tu ne reconnais aucune valeur pour mauvaise ou fausse. C'est incohérent. Et citer des auteurs n'est pas une manière de se "réfugier" ou de ne pas penser par soi-même, mais au contraire de savoir d'où vient ce que l'on pense et de sortir de ses préjugés. « Les citations sont utiles dans les périodes d'ignorance ou de croyances obscurantistes. » -Guy Debord, Panégyrique I.
  18. Ne sois pas manichéen. Il n'y a pas d'un côté la pensée unique obligatoire et de l'autre, comme unique alternative, le relativisme du "chacun à raison dans sa perspective". De toute façon tu ne peux défendre une société libre sur une base relativiste, tu es forcé de prendre parti à un moment donné et de dire que certaines valeurs / idées sont bonnes et vraies, et d'autres mauvaises et fausses. Comme dit James Martin (dans Le libéralisme agonistique de Piero Gobetti): "en dehors d’un quelconque « consensus normatif » dominant, où certaines hypothèses épistémologiques ou certaines valeurs culturelles ne prévalent pas, les conflits entre idéaux « incommensurables » et les croyances menacent de dégénérer en une situation bien plus dangereuse d’inimitié et de violence."
  19. Là n'est pas la question. Ils sont justes dans l'ignorance de certains aspects de la réalité (comme chacun de nous, au fond). Mais ça ne prouve pas que chacun a "raison dans les limites de sa propre réalité". Le relativisme, contrairement à ce que dit Theor, c'est la porte ouverte au chaos. Parce que des gens qui ne se comprennent pas, qui n'ont plus de commun, en viennent vite à être frustrés par ces incompréhensions, frustrations susceptibles d'être évacuées par la violence. Il n'y aucune raison particulière de croire que, ne se comprenant pas, ils vont s'ignorer pacifiquement plutôt que de se taper dessus. On le voit à une échelle banale et limité dans les États plurilinguistiques.
  20. Ce n'est pas l'avis de Locke. Pour lui, le cambriolé est en droit de tuer son cambrioleur.
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