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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Oui, mais tout ensemble : lutte des classes, dépérissement de l'Etat, parti d'avant garde, économisme, on ne retrouve ça que chez Marx. Une analogie reste une analogie, avec ses limites. +1
  2. Sur l'expression "marxiste de droite", je suis assez d'accord avec FreeJazz. Le style idéologique doctrinaire, le goût du raisonnement économique comme explication totale du monde, le sentiment d'être un mouvement d'avant garde, et bien sûr la lutte pour le dépérissement de l'Etat peuvent donner une couleur "marxiste de droite" à un mouvement qui tranche avec le reste du spectre politique. Je remarque d'ailleurs que si S. Caré a repris à son compte cette expression, c'est qu'en lisant Rothbard, il s'est aperçu qu'il conduisait le parti libertarien un peu comme un parti léniniste, jusqu'à reprendre le vocabulaire marxiste pour disqualifier les individus qui n'étaient pas dans la ligne du parti ("opportunistes de droite", "gauchistes"). Il faut savoir sourire de ses propres manies. Faut-il se sentir insulter par l'expression ? Bof, à mon avis, on s'en fout : je ne suis pas marxiste, je ne suis pas de droite, mais si cet oxymore peut me tenir distance et du reste de la droite et de la gauche, ça me va. C'est un peu comme "minarchiste" : au départ, c'est un terme qui se veut péjoratif, mais qui peut être endossé avec un peu d'ironie, ce truc qui manque tant aux militants politiques. Sur les îles flottantes : ça me paraît absurde, mais on verra, l'expérience éclairera.
  3. F. mas

    Muzak, maintenant et toujours

    @Rincevent : sans surprise, la variété, le rap et le rnb contemporains. Je n'accroche pas trop avec le rock progressif (pardon xara ! ) et le free jazz (pardon free jazz !) qui m'ont toujours donné l'impression d'être de la musique fait par et pour les musiciens qui la joue. Enfin, je dis ça, mais dans le genre musique ésotérique, j'adore Messiaen. @Lokir : The Last Resort, Cock Sparrer, Sham 69, Cockney Rejects, The 4 skins. Parmi les groupes français, Les garçons bouchers, Oberkampf, Métal Urbain, Molodoi, Paris Violence, etc. Je préfère quand même les brits. En Ambient : Les joyaux de la Princesse.
  4. F. mas

    Muzak, maintenant et toujours

    New wave, EBM, Dark ambient, Oi punk, Folk et musique baroque (spécialement Purcell). Bowie, les Rolling Stones, Kraftwerk, Joy Division, le catalogue de Mute Records en général, Fad Gadget en particulier, les Beastie Boys, etc. Je crois qu'il serait plus simple de parler des styles que je n'aime pas.
  5. Il y a un peu d'ironie derrière l'emploi du terme marxiste qui suggère sans doute que les libertariens ont un côté doctrinaire un peu square qui les différencie du commun des mortels… PS : David, ton avatar, c'est plageman ? C'est vieux, ça !
  6. Ce n'est exactement ça : vous sembliez reprocher à Aurel l'étroitesse de son public cible. Je vous répondais donc que s'adresser aux "ouvriers" ne l'élargirait pas substantiellement tant la classe ouvrière a fondu en France ces trente dernières années. Je ne me fous pas plus des ouvriers que des caissières, des fleuristes ou des ingénieurs informaticiens.
  7. La place de la classe ouvrière dans la société française contemporaine n'est plus aussi importante que dans votre prime jeunesse Par contre, parler de salariat est peut être plus adéquat. A discuter.
  8. Je ne suis pas sûr de ça, justement. Je pense que le green washing généralisé ne vient pas d'eux mais a plutôt pour origine certaines logiques industrielles qui ne rejoignent pas forcément les attentes et le message des verts. L'épisode Hulot me semble d'ailleurs illustrer ce point de vue : certains au sein du parti ont tenté de profiter de l'ambiance générale pro-écolo en tentant de porter le candidat mainstream Hulot à sa tête, mais les militants, qui restent quand même des gauches à la mentalité d'AG, lui ont préféré Efa Choly, doctrinalement plus proche de leurs marottes idéologiques. J'attire d'ailleurs ton attention sur la différence essentielle entre l'écologisme diffus qui irrigue maintenant tout le spectre politique et celui des verts : les premiers en lui assignent une fonction technique, à la limite éthique, la où les seconds en font un levier politique censé réformer l'ensemble de la société.
  9. Du Pouvoir, de Jouvenel, que je trouve vraiment très accessible.
  10. On se sent tout de suite beaucoup plus heureux.
  11. Si on admet que la propagation des idées libérales passent par le média des partis politiques, il est tout à fait légitime de s'interroger sur ce qui a pu fonctionner dans l'émergence des partis les plus hétérodoxes en dehors du Ps et du centre-droit. Je ne crois pas que le fn doive son succès aux qualités de son lider maximo (enfin quand même un peu) ou de l'héritage Lambert, mais plutôt de son programme très identifiable (à la limite du single minded issue party), centré autour de l'immigration, qui, je le rappelle, est ce qui l'a propulsé sur le devant de la scène (le tonnerre de Dreux !) bien au delà de son électorat traditionnel à la Tixier. Avec pour concurrents des catch all parties aux contours idéologiques fluctuants (umps) et grâce à la stigmatisation politique institutionnalisée (merci Mitterrand), le Fn a réussi un truc incroyable, déplacer l'ensemble des problématiques politiques et idéologiques vers lui. Je me souviens de mes cours de science po à la fac de droit qui finissaient nécessairement par un quart d'heure de haine contre le fn, quelque soit le sujet, ce qui m'a toujours fait dire que les meilleurs propagandistes frontistes étaient ses adversaires mêmes les mieux intentionnés. Faut-il en retenir quelque chose ? Qu'un petit noyau de convaincus (qui s'est réduit au fur et à mesure de sa professionnalisation politique) et qu'une tactique fondée sur un problème populaire peuvent être électoralement payants. Quel est l'inconvénient ? Que l'alliance entre le single-issue (l'immigration-invasion) et la croissance politique se double d'un appauvrissement idéologique nécessaire (les premiers convaincus sont remplacés par des professionnels qui sont là pour la thune), ce qui, du point de vue libéral est problématique, puisque c'est le principal produit proposé( l'extD FN en dehors de la question de l'immigration a multiplié les grandes embardées idéologiques, ceci en conformité avec un milieu qui préfère des profils individualisés aux idées générales et surtout d'une direction qui a tout fait pour éviter toute cristallisation idéologique forte). Sur la question du succès des Verts, j'avoue que son triomphe me semble avant tout conditionné aux tactiques électorales du Ps plutôt à son originalité idéologique (je ne pense pas qu'actuellement tout le monde parle et pense comme ses leaders Melkion, parce que les verts ne représentent qu'une minorité au sein de la sensibilité environnementaliste) : il fallait au ps un petit parti à opposer au Pc pour le tirer vers le bas et servir de contrepoids politique, ce qui fait qu'il a été gonflé artificiellement (surtout au plan local, et à Paris en particulier). Dans les urnes, ça se traduit par une présence négligeable (à échelon nationale et régionale) qui témoigne d'un coefficient de pénétration nulle en dehors de certains quartiers chics. Le parti n'existe que pour servir de voiture balai au Ps et n'attire des cadres que dans la perspective de rameuter sur sa gauche en attendant le second tour. Là aussi, ça se traduit sociologiquement par un changement de personnel, des gauchistes chevelus des années 1980 jusqu'au tournant de l'après Wehrling (qui a rejoint Bayrou depuis) qui voit maintenant le triomphe d'apparatchiks tout à fait comparables aux éléphants ps mainstream. Encore une fois, quel est l'avantage de ce modèle ? Se comporter en poisson pilote permet une diffusion relative des idées portées par la petite structure : en acceptant d'être la voiture balai d'une plus grande formation, on fait vivre quelques élus qui peuvent relayer des idées originales. Pourquoi pas : encore faut-il trouver une formation qui accepte ce genre de coopération, et que la petite formation soit tout de même suffisamment forte pour être un peu crédible électoralement (et cette crédibilité ne peut exister que grâce au coup de pouce de la grande formation qui a bien compris son intérêt). Le problème, c'est bien entendu celle des petites formations qui ne peuvent vivre que dans le sillage des grandes : pas d'autonomie tactique, donc grand danger de se faire vampiriser, voire de totalement se confondre dans la grande.
  12. Ce n'est pas une histoire de "grands intellectuels prog informés par leurs magazines intelligents", T-Part. Le problème c'est qu'en France,il y a eu un pcf, que ce pcf a même gouverné, que ce soit au niveau national ou local, et qu'il est donc possible que certains sur le forum en ait une expérience plus immédiate de que sont les cocos en activité que toi. Et je peux te garantir qu'en venant d'un bled qui a été coco pendant près de 30 ans, entendre dire qu'il y a ne serait-ce qu'un air de famille entre Obama et Marx, c'est un peu comme lire Alice au pays des merveilles sous LSD. Quand tu parlais de la volonté d'Obama de "nationaliser" la santé, tu voulais dire Bismarck, pas Marx, n'est-ce pas ? Un communiste ne considère pas toute propriété comme relative, il estime qu'elle doit être abolie, et ne cherche pas à égaliser les conditions (compromission social-démocrate ! révisionniste Bernsteinien !) mais bien à la guerre de classes.
  13. Et alors il faut lire à quoi répondait mon post.
  14. Hum, je précise avant tout que je ne suis plus étudiant, donc bon, mon avis compte pour ce qu'il compte, et libre à toi d'en faire ce que tu veux. Je te souhaite d'ailleurs de te coltiner, tout le long de ta scolarité, des étudiants à l'esprit moins étroit que le mien . Le problème, une nouvelle fois, ne vient pas du fond qui se discute (les Lumières, l'idéologie abtraite du libéralisme patati-patata), mais de la forme, qui conditionne nécessairement la réception du message (et qui me paraît aller à l'encontre du bon sens, je l'avoue). C'est bien parce que je sais que le libéralisme ne se réduit pas au monde anglo-américain que je trouve incongru de voir une organisation politique chercher à prendre pied en France sans faire l'effort de s'adapter au public visé, a minima en parlant sa langue (correctement), c'est-à-dire sans s'interroger sérieusement sur les conditions particulières d’intelligibilité de son message politique hic et nunc (quel est le monde dans lequel tu vis à Aix en Provence qui parle constamment et naturellement anglais ? A par les programmes erasmus, je vois pas). Dans un pays peu enclin à parler anglais et assez soupçonneux vis à vis du "capitalisme amblo-saxon", il eut sans doute été tactiquement intéressant de faire plus couleur local (de détacher le libéralisme de l'identité spécifiquement us), surtout quand on prétend assurer le minimum syndical en termes d'enseignement des théories politique et économique libérales au-delà du petit milieu de déjà convaincus. Avec tous les auteurs francophones et continentaux disponibles dans le domaine, c'eut été possible et à peu de frais (pour une bénéfice immense, celui de d'élargir son audience aux Français qui ne sont pas motivés par la haine de soi). Maintenant, tu affirmes qu'utiliser l'idiome anglo-américain n'empÊche pas au recrutement, très bien, c'est toi l'expert, mais on ne m'enlèvera pas de l'idée que ce genre de pratiques "erasmus like" participe à la marginalisation sectaire des idées libérales dans ce pays. Sur l'emploi intempestif d'expressions filmiques empruntées au belgo-américain JC Vandamme, je n'ai pas grand chose à répondre, parce que je n'en pense rien. Il s'agit là d'un exercice de détestation de la culture française que je trouve assez infantile et malvenu, mais qui n'est pas très important, comme tu le notes toi-mÊme, puisque le but est de montrer au reste du monde qu'on est pas des incultes. S'il existe des grassroots org et des PAC aux US et pas en France, c'est pour des raisons historiques et sociales précises, ce ne sont pas des organisations intemporelles et a-historiques aux qualités politiques universellement éprouvées. Leur efficacité est conditionné à leur insertion dans un système politique particulier. Il n'est pas illégitime de se demander si c'est comme ça que ça marche dans le pays. Sur les assos : je te rassure, il y a plein d'associations qui marchent dans ce pays en dehors de CA et de l'IFP. L'association française des diabétiques par exemple.
  15. Avoir l'esprit large, c'est parler, adopter les codes idéologiques US et se comporter comme une grassroots organization à Aix en Provence ? Mouais, il y a encore des progrès à faire en termes de comm' Bien entendu, les critiques sur la forme ne retirent rien à l'intérêt des programmes proposés.
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