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Social-libéral


mattheO

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5.4 les socio- libéraux

Certains libéraux me fustigeront pour avoir osé écrire que les socio-libéraux appartiennent à la famille libérale. Et pour cause: ce sont avant tout des social-démocrates, qui pensent que l'objectif de l'état doit être conjointement de favoriser l'égalité - ou plutôt une faible dispersion inégalitaire - des ressources matérielles accessibles aux individus, et de protéger les libertés individuelles.

Par conséquent, ils estiment que le couple "fiscalité-prestations" doit être assez fortement redistributif, et que la fiscalité des revenus doit être de ce fait fortement progressive.

C'est la principale différence, mais elle est de taille, avec les libéraux-sociaux décrits précédemment. Pour le reste, ils considèrent que les moyens du marché et de l'initiative individuelle sont supérieurs à l'intervention étatique pour remplir les objectifs sociaux fixés par l'état.

Pour ma part, j'ai deux reproches à formuler à l'encontre des socio-libéraux:

Tout d'abord, ils considèrent uniquement le libéralisme comme un moyen de création de richesses suffisantes et de gestion efficace du champ social, mais tendent à oublier le libéralisme comme source du droit. Aussi sont ils parfois prêts à accepter des compromis sur la défense des droits individuels.

D'autre part, je suis intimement persuadé qu'un système fortement redistributif est de nature à appauvrir globalement ses membres, car une ponction plus forte sur les revenus élevés tend à ôter à ceux qui ont le plus de talent pour créer de la valeur les moyens de le faire, alors qu'il incite ceux qui pourraient élever leur revenu par le travail à n'en rien faire. un système fortement redistributif est donc par nature appauvrissant par rapport à un système moins pénalisant pour les plus hauts revenus.

Et mieux vaut prélever une petite part quasi marginale sur un très gros gateau, qu'une part moyenne sur un plat moins copieux, pour alimenter d'une même quantité d'argent un système de protection social efficacement géré grâce à l'application des préceptes du libéralisme.

Voilà pourquoi je me sens plus proche des libéraux sociaux que des socio-libéraux. Toutefois, je me garderais bien de toute médisance vis à vis des tenants du social-libéralisme. En effet, un observateur du monde politique me confiait que "le libéralisme sera populaire en France lorsqu'au sein du PS, un courant social-libéral pourra se développer et se revendiquer comme tel, sans susciter une réaction pavlovienne de rejet immédiat, hors de toute analyse critique, ce qui est le cas actuellement."

Dans un pays où un seul candidat se réclamait du libéralisme aux présidentielles de 2002, et où son score a été ce qu'il a été, les libéraux "purs et durs" ne peuvent traiter par le mépris ou l'anathème ceux qui prônent un libéralisme altéré. Aussi devons nous considérer l'émergence d'une pensée sociale-libérale en France comme un progrès pour tous les libéraux.

Source : http://u-blog.net/liberte/note/6867

Concernant la motion de Bockel, c'est plus du "blairisme" qu'autre chose. Ce n'est donc pas le pire de tous.

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Salut tout le monde :doigt:

j'ai entendu qu'il y avait un courant qui "mélangeait" le socialisme et le libéralisme, le social-libéral, ou le libéralisme social, je ne sais pas comment l'appeler.

Qu'est-ce que c'est ?

Et qu'est-ce que vous en pensez ?

Merci.

Ce sont les inventeurs de l'eau tiède, les découvreurs de la troisième voie. En matière scientifique on leur doit aussi la découverte de l'astronomie astrologique une nouvelle vision qui réconcilie les deux disciplines. Il y a beaucoup de marxistes chrétiens parmi eux….

:icon_up:

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Le libéralisme est social.

Illustation (par un illustre libéral) :

De l'extrême gauche à une grande partie de la droite, les Français se disent "sociaux", et anti-libéraux. Ils veulent dire par là qu'ils s'intéressent au sort des plus défavorisés, alors que nous, les libéraux, qui défendons l'individu et l'économie de marché - rebaptisée loi de la jungle pour la circonstance - sommes des égoïstes, avides de profit. Or il se trouve que c'est exactement le contraire : c'est nous les généreux, et eux les prédateurs! Mais il nous acculent toujours à la défensive en se plaçant sur le terrain de la morale. Il est grand temps de repasser à l'offensive, et d'occuper à notre tour ce terrain.

C'est l'objet de cet exposé. Je vous préviens tout de suite que c'est un exposé de combat, et qu'il a pour ambition de vous donner des armes. Ceux qui n'ont pas envie de se battre peuvent quitter la salle sans me vexer… Je n'en vois pas, je reprends le fil.

Voici tout d'abord une arme tactique pour déstabiliser l'adversaire : faites l'innocent et demandez lui ce qu'il entend par libéralisme. Il y a toutes les chances pour qu'il bafouille des inexactitudes. Dites lui alors que vous n'êtes pas surpris qu'il n'aime pas le libéralisme, car il ne sait pas ce que c'est. Contrairement à ce qu'il croit, où feint de croire lorsqu'il sait mais que la vérité le gêne, les sociétés qui appliquent la morale libérale ont toujours été, dans tous les temps et sous tous les cieux, les sociétés les plus prospères, les plus tolérantes, les plus ouvertes et les plus humaines.

Vous pourrez ensuite terrasser votre adversaire tout à loisir avec les armes que je vais maintenant vous donner.

Beaucoup de personnes voient dans le libéralisme seulement une doctrine économique, d'autres y voient aussi une doctrine politique. En réalité le libéralisme est avant tout une morale individuelle, ensuite une philosophie de la vie en société dérivée de cette morale, enfin seulement, une doctrine économique qui se déduit logiquement de cette morale et de cette philosophie.

[…]

Je ne vais pas reprendre tout le texte, il est en ligne ici et mérite vraiment d'être lu (et diffusé).

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Mattheo, la solution pour les "pauvres" est de leur laisser la liberté de se sortir de cette pauvreté.

Oubliez la propagande socialo française voulant que les socialistes soient des individus généreux et les libéraux d'affreux salopards.

La grande différence entre un socialiste et un libéral ne se situe pas au niveau de sa générosité (nombreux socialistes sont d'affreux égoïstes ne voulant que collectiviser les risques et coûts liés à leurs actes). Mais au niveau de la réponse aux problèmes. Le socialiste estimant que seul l'Etat peut apporter une solution à quelque problème que ce soit, alors qu'un libéral pense qu'un système libre est la solution.

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  • 2 weeks later...

Le libéralisme ne peut pas être comparé a un parti, il est au-dessus de la politique. Dans un monde libéral, ceux qui ont les même idées se regrouperaient naturellement sans être obligé de subir les choix d'une "majorité".Mais dans ce cas-là, que resterait-il des politiques actuelles ? De leurs idées ?….Pas grand-chose….

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