Aller au contenu

Un Membre Du Forum Sur Bloomberg Tv


von Hayek

Messages recommandés

Un dernier point sur la forme avant d’aller plus loin :

Je ne vous ai pas fait de remarque sur votre positionnement corporel dans mon précédant post, car il m’a paru relativement bon. Sachez seulement que la mobilité du corps augmentera l’attention de vos interlocuteurs (vous êtes plutôt fixe)… mais c’est comme tout, il ne faut pas en abuser.

Une discussion récente m’a donné envie d’apporter quelques précisions.

Un libéral à qui j’expliquais l’importance de connaître le syndicalisme afin de mieux tenir tête à l’un de leurs apparatchiks, me répondis que dans un débat télévisé on a toujours la possibilité, si l’on ne sait pas répondre, de faire une pirouette, de bluffer, de réaliser une fuite en avant, d’afficher un visage toujours serein… etc… Oui… mais non.

Imaginons qu’un syndicaliste pose au libéral, devant lui répondre en direct, devant des téléspectateurs, une question technique qui, si elle n’intéresse personne, aura pour but de démontrer que son interlocuteur ne maîtrise pas le sujet.

- Soit le libéral maîtrise le sujet et donne une réponse, que quasiment personne parmi les téléspectateurs n’est en mesure de comprendre, sauf le syndicaliste qui constatera ainsi qu’il a sous estimé son interlocuteur…

- Soit il ne maîtrise pas le sujet et choisira une tactique de défense : contre attaque, bluff, déni, dérobade… ou mettre en évidence le fait que la question n’intéresse personne ce qui est vrai…

Sur le fond, la quasi intégralité des téléspectateurs est incapable de départager les deux intervenants…

Le téléspectateur « donnera le point » à l’un ou l’autre en fonction de ce qu’il percevra, à un niveau inconscient, de ce que l’on appelle la communication non verbale : Positionnement et déplacement ou mobilité du corps, du regards, des mains, intonation, débit vocal, expression du visage, etc…

Vous me répondrez qu’il est toujours possible de dissimuler… Oui mais dissimuler que l’on dissimule est par contre beaucoup, mais alors beaucoup plus difficile… Un psy vous dira même que plus vous tenterez de dissimuler et plus vous révèlerez sur vous-même, vous révèlerez même alors davantage que si vous aviez choisi la transparence.

Comme cette communication non verbale s’exprime d’une part, et est perçue d’autre part, à un niveau inconscient, elle est d’autant plus délicate à inhiber au départ, ou à tempérer ensuite.

Même le meilleur des bluffeurs au poker n’arriverait pas à dissimuler intégralement son incapacité à répondre, et donc à donner la preuve de sa maîtrise du sujet, en face d’un syndicaliste. Même le plus ignare des téléspectateurs sur le sujet percevra ce qui s’est réellement passé et « attribuera le point » sans hésiter, et ce d’autant plus qu’il le fera sans réfléchir.

Conclusion

Apprendre à maîtriser votre communication est un bon début et je vous y encourage mais il ne faudra jamais perdre de vue que cela est finalement assez vain.

Apprendre à maîtriser des sujets comme le syndicalisme, même éventuellement dans ses aspects techniques, c’est mieux. La communication verbale parlera d’elle-même et cette fois dans le bon sens.

Si Villepin inventait un impôt "jeune", je ne suis pas certain qu'il serait bien accueilli. Les niches fiscales ciblées me choquent autant que l'ISF ou que certaines formes d'imposition spécifiques, mais également les aides sociales clientélistes. C'est d'ailleurs pourquoi nous défendons (…)

un impôt négatif en remplacement des aides sociales actuelles : tout le monde se retrouve traité de la même manière, sans possibilité d'intervention.

Le "contrat libre" que nous avons suggéré, c'est un cadre vide que les partenaires (employeur et embauché) remplissent eux-mêmes, soit par une négociation directe, soit par l'intermédiaire de partenaires sociaux si les parties sont consentantes.

Je n'ai pas le sentiment qu'on joue sur les mots :

- ce CPE est injuste parce qu'il ne s'applique qu'à une population particulière

- il ne sert à rien et permet de ne pas traiter la véritable question : le code du travail

Mais bon, s'il peut donner bonne conscience à la droite dans son immobilisme coutumier, pourquoi pas. Au moins, elle semble avoir compris qu'il y avait un lien entre les réglementations du travail et le chômage !

Quant au résultat, il me parait bien négatif :

- les syndicats sont regonflés à bloc après plusieurs gros échecs. Sans le moindre effort, les étudiants lui ont servi cette visctoire sur un plateau.

- les réformes gardent une image droitière, menaçante et fondée sur des critères exclusivement utilitaristes sans une once d'éthique.

:icon_up: … (sauf petite coupure)

0,00000001% sur tous les revenus qui dépassent 1 milliard d'euros.

:warez:

Vous êtes incorrigible :doigt:

Lien vers le commentaire
Faudrait avant tout préciser ce que signifie "flexibilité". Pour Dassault par exemple, Grand libéral devant l'Eternel :icon_up: , cela signifie assouplissement imposé par la législation. Ce qui veut dire que l'employeur peut s'appuyer sur la force Etatique pour imposer des conditions d'emploi aux salariés.

Ce n'est évidemment pas cela que défend AL qui veut que l'Etat arrête de fourrez son nez dans les relations, les échanges entre les individus. Un contrat libre c'est un contrat dans lequel aucune des deux partie ne peut se targuer d'un "droit" particulier pour imposer son point de vue.

Il faut également briser la novlangue syndicale qui a renversé la notion d'offre et de demande. L'offre est naturellement du côté du salarié et la demande du côté des employeurs.

En ce qui concerne la "flexibilité", j'ai employé ce mot que je n'aime pas (parce que c'est une analogie à la mécanique, alors que nous parlons d'actions humaines) par convenance. J'aurais pu parler de "liberté contractuelle", il est vrai.

Mais une réforme "flexibilisant" le marché du travail est toujours, forcément, un "assouplissement imposé par la législation", qu'il s'agisse du CPE (à supposer qu'il "flexibilise" quelque chose, ce qui est une autre question) ou du "Contrat Libre Embauche". Que je sache, nous parlons bien de "réforme", c'est-à-dire d'un changement dans le cadre étatique actuel avec ses procédures législatives, et pas de stratégie révolutionnaire. Et ça n'est pas sans poser de problèmes, dans la mesure où la "réforme dans le cadre", même lorsqu'on la considère isolément comme allant dans la bonne direction, peut être une façon de rendre plus efficace le cadre général de coercition.

Comme nous parlons d'AL et pas d'un mouvement révolutionnaire "hors cadre" (je ne crois pas qu'Aurel me contredira sur ce point), la discussion porte de toute façon sur des réformes "imposées par la législation", sur des comparaisons entre le maintien de la législation actuelle, l'introduction du CPE dedans, et une législation CLE poussée par AL. Dans le cadre de la discussion, on doit donc comparer les mérites de chacun sachant qu'ils relèvent tous d'actes législatifs. On ne peut donc pas utiliser ce critère de l'acte législatif pour distinguer (et rejeter) le CPE par rapport aux autres volets de l'alternative.

Tout ça pour dire que le problème que je voyais dans la position d'AL était un problème de cohérence. Je ne discutais pas du CPE en tant que tel. Je disais que, dès lors qu'on part du point de vue selon lequel le gouvernement introduisait de la flexibilité avec le CPE et que la flexibilité est bonne pour l'emploi (ce qui me semble-t-il est affirmé à AL), je voyais mal comment on pouvait rejeter en bloc le CPE face à la perspective du status quo, tout en vantant la flexibilité de la "Libre embauche" sur l'emploi. La flexibilité est bonne pour l'emploi ou non. Si oui, je vois mal comment en visant l'objectif de l'emploi, on peut afficher une préférence pour le retrait du CPE face au status quo.

PS: Il y a sûrement plein de choses à reprocher à la novlangue syndicale mais je ne vois pas en quoi elle "renverse la notion d'offre et de demande" et où est le dommage, idéologiquement parlant, mais j'ai peut-être raté quelque chose. Le vocabulaire consacré parle d'offre d'emploi de la part des employeurs et de demande d'emploi des salariés, c'est vrai mais:

1. On parle aussi de demande de travail des employeurs et d'offre de travail des salariés pour dire la même chose

2. Comme il s'agit d'échanger A contre B dans n'importe quel marché, l'offre de A est une demande, de B, et l'offre de B est une demande, de A; les deux faces de la même pièce donc.

Bref, je soupçonne que vous faites allusion à un problème de connotation que je n'appréhende pas, mais je suis sûr que l'offre n'est pas "naturellement" du côté du salarié et la demande du côté de l'employeur. L'offre et la demande sont des deux côtés, de par la nature d'un échange.

Lien vers le commentaire
PS: Il y a sûrement plein de choses à reprocher à la novlangue syndicale mais je ne vois pas en quoi elle "renverse la notion d'offre et de demande" et où est le dommage, idéologiquement parlant, mais j'ai peut-être raté quelque chose. Le vocabulaire consacré parle d'offre d'emploi de la part des employeurs et de demande d'emploi des salariés, c'est vrai mais:

1. On parle aussi de demande de travail des employeurs et d'offre de travail des salariés pour dire la même chose

2. Comme il s'agit d'échanger A contre B dans n'importe quel marché, l'offre de A est une demande, de B, et l'offre de B est une demande, de A; les deux faces de la même pièce donc.

Bref, je soupçonne que vous faites allusion à un problème de connotation que je n'appréhende pas, mais je suis sûr que l'offre n'est pas "naturellement" du côté du salarié et la demande du côté de l'employeur. L'offre et la demande sont des deux côtés, de par la nature d'un échange.

Absolument d'accord avec toi mais je pense que Rocou n'a pas totalement tort. En effet, on parle d'offre pour le côté de l'échange qui donne un bien ou un service pour recevoir de la monnaie et de demande pour celui qui donne de la monnaie pour recevoir un bien ou un service. Sur le marché du travail, il est donc justifié de dire que les employeurs sont les demandeurs et les employés les offreurs. Enfin, c'est relativement anecdotique compte tenu de la vérité que tu as énoncée.

Lien vers le commentaire
Absolument d'accord avec toi mais je pense que Rocou n'a pas totalement tort. En effet, on parle d'offre pour le côté de l'échange qui donne un bien ou un service pour recevoir de la monnaie et de demande pour celui qui donne de la monnaie pour recevoir un bien ou un service. Sur le marché du travail, il est donc justifié de dire que les employeurs sont les demandeurs et les employés les offreurs. Enfin, c'est relativement anecdotique compte tenu de la vérité que tu as énoncée.

Oui, c'est cela. Mais je ne trouve pas cela "anecdotique", c'est au contraire emblématique de l'esprit qui règne en France: "l'offreur" est l'exploiteur, le "demandeur" est l'exploité. Tant que nous ne sortirons pas de cette dialectique de la lutte des classes, nous sommes condamnés à subir la violence de ceux qui défendent ce fond de commerce.

Peut-être, une solution, comme le suggère Xara, est de confondre les deux échangeurs: ils sont à la fois demandeur et offreur.

Lien vers le commentaire
Mais je ne trouve pas cela "anecdotique", c'est au contraire emblématique de l'esprit qui règne en France: "l'offreur" est l'exploiteur, le "demandeur" est l'exploité.

OK, j'ai compris. Ca ne me semblait pas si évident mais c'est sans doute vrai. Peut-être conviendrait-il alors de parler de demande de travail des employeurs et d'offre des employés, juste pour combattre leur usage. Cela dit, il y a sans doute plus urgent en terme de dénonciation du vocabulaire consacré, par exemple contredire les syndicalistes actuels (incluant le MEDEF), lorsqu'ils parlent de "négociations contractuelles" pour désigner des manip corporatistes.

Je me réjouis de voir qu'AL avec Aurel s'est attaqué à la chose en dénoncant leur prétendue représentativité. Si je me souviens bien, le brochet n'a rien répondu…

Lien vers le commentaire
Invité Aurel

En fait, j'ai tenté de défendre le principe de la "liberté contractuelle" plutôt que la flexibilité en soi, la première autorisant la seconde si le demandeur-patron la place en priorité dans sa négociation avec le demandeur-embauché.

Mais un bon coup de corne à brume dans les fesses de l'UMP, ça détend aussi, je te l'accorde. :icon_up:

Lien vers le commentaire
Comme ce message correspond point par point à ce que je pense, je ne peux que remercier son auteur de m'éviter d'avoir à exprimer les mêmes idées de manière moins convaincante.

You are welcome!

Et je suis heureux de voir que ça t'a permis de lancer un autre fil sur le CPE avec des exemples que j'aurais bien aimé trouver moi-même à propos du caractère catégoriel de la réforme.

Lien vers le commentaire
Mais si on parle de la discussion n°2 et qu'on suppose qu'il y a effectivement une disposition assouplissant les conditions de licenciement, il me semble clair que la conclusion est de préférer l'introduction du CPE au status quo.

Absolument pas. J'ai un cousin (Français) barman à Londres qui m'expliquait dernièrement que ce qui est sympa dans cette ville, c'est que les travailleurs ont le sourire. Pourquoi ? Parce qu'un travailleur mécontent quitte illico son employeur. Il le peut car il retrouve du boulot dans les jours qui suivent. En France ça n'est pas le cas : c'est tellement difficile de trouver du boulot que quand on en a un on s'accroche, quoi qu'il arrive.

Ce que le gouvernement propose avec le CPE, c'est de donner la liberté aux deux parties de casser le contrat sans justification et durant deux ans. Mais en pratique, puisque le CPE est réservé à une minorité (les jeunes de moins de 26 ans), la mobilité globale dans le monde du travail ne sera pas affectée. Donc trouver du travail sera toujours aussi difficile. Donc les employés sous contrat CPE chercheront toujours (et avec raison) à s'accrocher à leur travail. Et donc, le CPE n'est qu'un moyen de chantage des patrons sur les jeunes travailleurs. Ainsi qu'une concurrence déloyale vis à vis des travailleurs plus vieux. Bref, une invention typique de droite.

Comme le monde du travail ne sera pas globalement modifié, il faut aussi ajouter que les banques ne modifieront pas non plus leur politique de prêt (et en période d'essai on peut toujours courir…) et les propriétaires d'appartements ne s'adapteront pas plus. Ce contrat est dégoûtant.

Lien vers le commentaire
Mais en pratique, puisque le CPE est réservé à une minorité (les jeunes de moins de 26 ans), la mobilité globale dans le monde du travail ne sera pas affectée. Donc trouver du travail sera toujours aussi difficile. Donc les employés sous contrat CPE chercheront toujours (et avec raison) à s'accrocher à leur travail. Et donc, le CPE n'est qu'un moyen de chantage des patrons sur les jeunes travailleurs. Ainsi qu'une concurrence déloyale vis à vis des travailleurs plus vieux. Bref, une invention typique de droite.

Comme le monde du travail ne sera pas globalement modifié, il faut aussi ajouter que les banques ne modifieront pas non plus leur politique de prêt (et en période d'essai on peut toujours courir…) et les propriétaires d'appartements ne s'adapteront pas plus.

Pas bête du tout comme critique. Pas du tout du tout même.

Lien vers le commentaire
Et donc, le CPE n'est qu'un moyen de chantage des patrons sur les jeunes travailleurs.

—--

Comme le monde du travail ne sera pas globalement modifié, il faut aussi ajouter que les banques ne modifieront pas non plus leur politique de prêt (et en période d'essai on peut toujours courir…) et les propriétaires d'appartements ne s'adapteront pas plus. Ce contrat est dégoûtant.

D'accord avec ton analyse sauf sur ces deux points, ce qui me laisse à penser que tu ne sais pas de quoi tu parles, sans vouloir te vexer.

Si j'étais un "jeune de moins de 26 ans" du style branleur chevelu, je prierais pour que le CPE soit maintenu, c'est une véritable aubaine:

1- 8% de l'ensemble des salaires bruts versés de dédommagement en cas de rupture de contrat et ce, même en cas de rupture de la part du salarié. Un CDI peut aller se brosser, il n'a droit à rien du tout si le licenciement intervient avant deux ans.

2- Allocations chômage dès 4 mois de boulot, un CDI c'est 6 mois

3- Allocations chômage même en cas de démission. Un CDI peut aller se brosser.

Je suis surpris de voir que même ici, les sirènes de la propagande syndicale soient entendus.

Si j'étais un entrepreneur concerné (puisque seules les entreprise de plus de 20 salariés pourront proposer ce machin, on se demande bien pourquoi), je ne proposerais pas de CPE puisque la rupture est beaucoup plus coûteuse qu'un CDI.

Le seul avantage pour l'employeur, c'est qu'en cas de licenciement, la charge de la preuve est inversée. C'est à dire que c'est au salarié d'apporter la preuve que le licenciement est illégal.

Et ça les banques l'on bien compris puisqu'elle considère le CPE comme un CDI contrairement à ce que tu prétends

Lien vers le commentaire
Voilà, bravo pour l'explication Rocou, j'ai lu la même chose ce matin (infos dans les Echos de ce jour où tout est expliqué, si j'ai pas la flemme)

Ha ben il était temps que les media informent leurs lecteurs.

Tiens, cela me fait penser que cela fait 3 semaines que j'attends le 1er numéro de mon abonnement aux Echos.

Lien vers le commentaire
D'accord avec ton analyse sauf sur ces deux points, ce qui me laisse à penser que tu ne sais pas de quoi tu parles, sans vouloir te vexer.

Si j'étais un "jeune de moins de 26 ans" du style branleur chevelu, je prierais pour que le CPE soit maintenu, c'est une véritable aubaine:

1- 8% de l'ensemble des salaires bruts versés de dédommagement en cas de rupture de contrat et ce, même en cas de rupture de la part du salarié. Un CDI peut aller se brosser, il n'a droit à rien du tout si le licenciement intervient avant deux ans.

2- Allocations chômage dès 4 mois de boulot, un CDI c'est 6 mois

3- Allocations chômage même en cas de démission. Un CDI peut aller se brosser.

Les manifestants ne sont pas tous des branleurs chevelus. Et le but de beaucoup de chômeurs est de (re)trouver un emploi bien plus que de trouver des allocs. Pour ma part j'ai déjà vu plusieurs fois un vrai soulagement de collègues, au moment où ils dépassaient leur période d'essai. Et pourtant, ils étaient couvert par l'assurance chômage. Ils se sentaient plus forts pour résister aux pressions quant au boulot le weekend. Ce que j'appelle du chantage. Même si pour ma part j'ai toujours préféré la "précarité", je les comprends !

Tu me dis que ce système met tout en oeuvre pour que les employés (donc les deux parties en fait) se fâchent dans de bonnes conditions. Mais alors, ceux qui en pâtiront seront les individus de bonne foi. Et parmi ceux de bonne foi, la situation est injuste pour ceux a qui ce type de contrat aura été imposé. Comme en France c'est l'employeur qui décide le plus souvent du type de contrat (puisqu'il y a pénurie d'emploi du fait du droit du travail) alors ce seront plus précisemment les employés de bonne foi qui trinqueront. Dis-moi où je me trompe ?

Pour les banques, elles considèrent la période d'essai du CPE comme une période d'essai de CDI j'imagine ? Ou non ? En tous cas les propriétaires de mes logements ne m'ont jamais demandé de certificat comme quoi je suis couvert contre le chômage. Ce qui les intéresse, c'est que mon emploi dure. Les allocs ils n'ont pas confiance. En l'occurence, vu mes situations professionnelles éternellement "précaires", sans la caution solidaire de mes parents j'aurais bien du mal à trouver des logements.

Si j'étais un entrepreneur concerné (puisque seules les entreprise de plus de 20 salariés pourront proposer ce machin, on se demande bien pourquoi), je ne proposerais pas de CPE puisque la rupture est beaucoup plus coûteuse qu'un CDI.

Si tu as de la documentation là-dessus, je veux bien.

@Chitah : change d'avatar, à chaque fois je crois que c'est Wapiti !

Lien vers le commentaire
Si tu as de la documentation là-dessus, je veux bien.

Tu exagères Thomas et Google alors?

Pour le CPE, le texte complet:

http://www.lesechos.fr/info/medias/200074056.pdf

Je te laisse chercher pour le CDI.

Quant au reste de ton intervention, elle me laisse dubitatif car ce que je constate c'est que les manifestants n'ont que le mot "précarisation" à la bouche et que dans les faits, le CPE est bien plus protecteur, donc moins "précaire" qu'un CDI.

Il faut donc soit être un imbécile, soit être un faux-cul pour s'opposer au CPE quand on est un jeune qui cherche du boulot.

Lien vers le commentaire
Quant au reste de ton intervention, elle me laisse dubitatif car ce que je constate c'est que les manifestants n'ont que le mot "précarisation" à la bouche et que dans les faits, le CPE est bien plus protecteur, donc moins "précaire" qu'un CDI.

Il faut donc soit être un imbécile, soit être un faux-cul pour s'opposer au CPE quand on est un jeune qui cherche du boulot.

L'imbécile, c'est celui qui croit savoir mieux que les chercheurs d'emploi ce qui est bon pour les chercheurs d'emploi. Et si tu ne comprends pas qu'une bonne assurance chômage ne change pas grand chose à la précarité, du point de vue (subjectif) des gens honnêtes au moins, je ne peux rien faire pour toi.

Tu exagères Thomas et Google alors?

Pour le CPE, le texte complet:

http://www.lesechos.fr/info/medias/200074056.pdf

Je te laisse chercher pour le CDI.

Non non, tu affirmes quelque-chose, d'où sors-tu cette affirmation ? Et aussi, as-tu pris en compte le coût des prudhommes dans ton analyse ? Et je ne tiens pas particulièrement à me farcir le texte entier d'un projet qui me touche assez peu.

Lien vers le commentaire
Et je ne tiens pas particulièrement à me farcir le texte entier d'un projet qui me touche assez peu.

Et bien voilà la raison de ton discours sur le CPE. Finalement, si le "projet te touche aussi peu", pourquoi la ramener pour dire des conneries choses inexactes?

Tu es gonflé, tu me demandes les textes pour me les jeter à la figure.

Je persiste, si tu les lis tu constateras que:

-La rupture d'un CPE avant les deux ans coûte 10% des salaires versés

-La rupture d'un CDI avant deux ans ne coûte rien du tout.

Il est d'ailleurs assez croustillant de constater qu'à deux ans et un jour, l'indemnité en cas de licenciement d'un CPE devenu CDI est bien inférieure à ce quelle est à deux ans moins un jour :icon_up:

Je suis d'accord avec toi sur la notion de précarité mais ce n'est pas la définition qui est mise en avant par les anti-CPE en outre, même si le CPE ne changera probablement rien du tout en matière d'emploi comme tu le soulignais, je ne vois pas ce qu'il a de plus "précaire" quelque soit la définition que l'on donne à ce mot

Lien vers le commentaire
Je suis d'accord avec toi sur la notion de précarité mais ce n'est pas la définition qui est mise en avant par les anti-CPE en outre, même si le CPE ne changera probablement rien du tout en matière d'emploi comme tu le soulignais, je ne vois pas ce qu'il a de plus "précaire" quelque soit la définition que l'on donne à ce mot

Mais j'ai donné mon avis sur ce projet, pas celui des anti-CPE en général. Je ne prétends exprimer que mon point de vue. En vérité j'étais tellement peu intéressé par le CPE que j'ai été longtemps pour par défaut (un choix de plus…) jusqu'à ce qu'on m'explique qu'il est réservé aux moins de 26 ans.

Sur la "précarité" : l'exemple de mes anciens collègues qui, en période d'essai, bossaient le weekend sans oser trop rien dire, et qui le font moins depuis la fin de la période d'essai. Plus les prêts à la banque et les recherches de logements à louer qui ne sont pas drôles lorsqu'on est en période d'essai… (je sais je me répète)

Lien vers le commentaire
Sur la "précarité" : l'exemple de mes anciens collègues qui, en période d'essai, bossaient le weekend sans oser trop rien dire, et qui le font moins depuis la fin de la période d'essai. Plus les prêts à la banque et les recherches de logements à louer qui ne sont pas drôles lorsqu'on est en période d'essai… (je sais je me répète)

Ben oui mais comme je le soulignais, les deux premières années d'un CDI sont plus "précaires" que celle d'un CPE.

Quant à la période d'essai elle est identique pour un CPE ou un CDI. C'est pour cela que les banques ou les agence immobilières demandent les trois derniers bulletins de salaire, la période d'essai étant généralement de deux mois. Passé cette période d'essai, du point de vue des banques ou des AI, mieux vaut avoir affaire à un CPE qu'un CDI puisque le CPE sera par définition bien plus solvable qu'un CDI.

Pourquoi insister sur ces fausses raisons pour attaquer le CPE alors qu'il y en a de bien meilleures?

Lien vers le commentaire

Moi ce que je ne comprend pas dans cette histoire, c'est pourquuoi ce CPE provoque tant d'émois, alors que le CNE - conditions identiques mais qui ne concerne que les entreprises de moins de 20 salariés et en revanche tous les salariés - est passé comme une lettre à la poste.

Notons de plus que le CNE concerne beaucoup plus d'emplois potentiels que le CPE.

Lien vers le commentaire
Quant à la période d'essai elle est identique pour un CPE ou un CDI. C'est pour cela que les banques ou les agence immobilières demandent les trois derniers bulletins de salaire, la période d'essai étant généralement de deux mois. Passé cette période d'essai, du point de vue des banques ou des AI, mieux vaut avoir affaire à un CPE qu'un CDI puisque le CPE sera par définition bien plus solvable qu'un CDI.

Ah bon, je vais finir par le lire ce projet idiot et inutile.

Ben oui mais comme je le soulignais, les deux premières années d'un CDI sont plus "précaires" que celle d'un CPE.

(…)

Pourquoi insister sur ces fausses raisons pour attaquer le CPE alors qu'il y en a de bien meilleures?

Je n'ai pas (encore) lu mais me permets deux hypothèses :

1) Soit ce projet permet une mobilité plus grande, et dans ce cas, ma critique est valable car la mobilité est injuste si elle n'est valable que pour une minorité. Quelles que soient les protections sociales qui vont avec. Puisque être chômeur, en France, c'est une catastrophe. Même indemnisé (c'est banale dans ce pays d'être indemnisé). Et remplacer le risque d'aller aux prudhommes par la certitude de payer un dédommagement de 10% des salaires versés, ça intéressera à mon avis surtout les grosses boîtes et les employés qui souhaitent profiter, beaucoup moins les employés qui ont peur du chômage.

2) Soit ce projet n'apporte pas de mobilité supplémentaire et alors ma critique n'est pas valable. Et dans ce cas je ne comprends pas tellement pourquoi tant de remue-ménage. Ni pourquoi Villepin ne se défend pas mieux que ça.

Lien vers le commentaire
1) Soit ce projet permet une mobilité plus grande, et dans ce cas, ma critique est valable car la mobilité est injuste si elle n'est valable que pour une minorité. Quelles que soient les protections sociales qui vont avec. Puisque être chômeur, en France, c'est une catastrophe. Même indemnisé (c'est banale dans ce pays d'être indemnisé). Et remplacer le risque d'aller aux prudhommes par la certitude de payer un dédommagement de 10% des salaires versés, ça intéressera à mon avis surtout les grosses boîtes et les employés qui souhaitent profiter, beaucoup moins les employés qui ont peur du chômage.

2) Soit ce projet n'apporte pas de mobilité supplémentaire et alors ma critique n'est pas valable. Et dans ce cas je ne comprends pas tellement pourquoi tant de remue-ménage. Ni pourquoi Villepin ne se défend pas mieux que ça.

Oui, je partage ton opinion. Notons en outre que les ministres qui ont été envoyés au charbon pour "expliquer" le CPE n'avait visiblement pas lu le texte. Combien de fois ai-je entendu l'exemple du boulanger ou du charcutier "pour qui le risque d'embaucher est grand" alors que le CPE ne concerne que les entreprises de plus de 20 salariés.

C'est assez surréaliste.

Lien vers le commentaire
2) Soit ce projet n'apporte pas de mobilité supplémentaire et alors ma critique n'est pas valable. Et dans ce cas je ne comprends pas tellement pourquoi tant de remue-ménage. Ni pourquoi Villepin ne se défend pas mieux que ça.

Mode parano : faudrait voir qu'est-ce qui passe actuellement comme lois en dehors du CPE. Fouttre le boxon sur un sujet sans importance est une bonne manière de détourner l'attention afin de faire ses sales coups en douce.

Lien vers le commentaire
Invité jabial
Ce que le gouvernement propose avec le CPE, c'est de donner la liberté aux deux parties de casser le contrat sans justification et durant deux ans. Mais en pratique, puisque le CPE est réservé à une minorité (les jeunes de moins de 26 ans), la mobilité globale dans le monde du travail ne sera pas affectée. Donc trouver du travail sera toujours aussi difficile. Donc les employés sous contrat CPE chercheront toujours (et avec raison) à s'accrocher à leur travail. Et donc, le CPE n'est qu'un moyen de chantage des patrons sur les jeunes travailleurs. Ainsi qu'une concurrence déloyale vis à vis des travailleurs plus vieux. Bref, une invention typique de droite.

Bof, tu ne vois que les problèmes partiels, et pas les avantages partiels.

Il est évident que la mobilité globale du monde du travail sera affectée - seulement, pas autant que si tout le monde était concernée. De plus, je rappelle qu'il n'y a pas que le CPE - il y a le CNE, aussi. Le CNE concerne tout le monde, à condition qu'il s'agisse d'entreprises de moins de 20 salariés. Donc la mobilité dans les TPE va fortement augmenter pour tous.

Un raisonnement utilitariste ne peut être que partiel et partial.

Lien vers le commentaire
Bof, tu ne vois que les problèmes partiels, et pas les avantages partiels.

Oui, en cohérence avec moi même, je ne soutiens pas une réforme qui n'est juste qu'à long terme. De même pour ma position sur l'ouverture des frontières aux produits de l'agriculture en Afrique Noire.

Lien vers le commentaire
Absolument pas. J'ai un cousin (Français) barman à Londres qui m'expliquait dernièrement que ce qui est sympa dans cette ville, c'est que les travailleurs ont le sourire. Pourquoi ? Parce qu'un travailleur mécontent quitte illico son employeur. Il le peut car il retrouve du boulot dans les jours qui suivent. En France ça n'est pas le cas : c'est tellement difficile de trouver du boulot que quand on en a un on s'accroche, quoi qu'il arrive.

Ce que le gouvernement propose avec le CPE, c'est de donner la liberté aux deux parties de casser le contrat sans justification et durant deux ans. Mais en pratique, puisque le CPE est réservé à une minorité (les jeunes de moins de 26 ans), la mobilité globale dans le monde du travail ne sera pas affectée. Donc trouver du travail sera toujours aussi difficile. Donc les employés sous contrat CPE chercheront toujours (et avec raison) à s'accrocher à leur travail. Et donc, le CPE n'est qu'un moyen de chantage des patrons sur les jeunes travailleurs. Ainsi qu'une concurrence déloyale vis à vis des travailleurs plus vieux. Bref, une invention typique de droite.

Comme le monde du travail ne sera pas globalement modifié, il faut aussi ajouter que les banques ne modifieront pas non plus leur politique de prêt (et en période d'essai on peut toujours courir…) et les propriétaires d'appartements ne s'adapteront pas plus. Ce contrat est dégoûtant.

Pourquoi les travailleurs anglais ont-ils plus de facilité pour "virer" leurs patrons et trouver un autre job? Peut-être parce que la législation du travail est plus souple en Angleterre et que les employeurs n'ont pas à se "marier" avec des inconnus sans être autant inquiétés qu'en France en cas de divorce. Aussi, si le CPE tend à simplifier le licenciement (ce que vous semblez dire), l'embauche de la population cible doit être plus facile, non? Alors, bien sûr, la "mobilité globale" ne serait pas beaucoup affectée, mais elle le serait "un peu", dans la mesure où le CPE ferait une différence, aussi petite soit-elle. Par conséquent, je crois que votre succession de propositions formellement liées par des "donc" sont des non sequitur.

D'ailleurs, si la mobilité globale n'était pas du tout affectée par un CPE, si le CPE ne changeait rien, comment pourrait-il servir de moyen de chantage supplémentaire des patrons et comment pourrait-il provoquer une "concurrence déloyale" vis-à-vis des vieux?

Lien vers le commentaire
D'accord avec ton analyse sauf sur ces deux points, ce qui me laisse à penser que tu ne sais pas de quoi tu parles, sans vouloir te vexer.

Si j'étais un "jeune de moins de 26 ans" du style branleur chevelu, je prierais pour que le CPE soit maintenu, c'est une véritable aubaine:

1- 8% de l'ensemble des salaires bruts versés de dédommagement en cas de rupture de contrat et ce, même en cas de rupture de la part du salarié. Un CDI peut aller se brosser, il n'a droit à rien du tout si le licenciement intervient avant deux ans.

2- Allocations chômage dès 4 mois de boulot, un CDI c'est 6 mois

3- Allocations chômage même en cas de démission. Un CDI peut aller se brosser.

Je suis surpris de voir que même ici, les sirènes de la propagande syndicale soient entendus.

Si j'étais un entrepreneur concerné (puisque seules les entreprise de plus de 20 salariés pourront proposer ce machin, on se demande bien pourquoi), je ne proposerais pas de CPE puisque la rupture est beaucoup plus coûteuse qu'un CDI.

Le seul avantage pour l'employeur, c'est qu'en cas de licenciement, la charge de la preuve est inversée. C'est à dire que c'est au salarié d'apporter la preuve que le licenciement est illégal.

Et ça les banques l'on bien compris puisqu'elle considère le CPE comme un CDI contrairement à ce que tu prétends

Ce que vous ne voyez pas, c'est que pour un employeur, le fait d'avoir à payer les 8% de dédommagement, etc. peut être avantageux si c'est le prix à payer pour pouvoir rompre le contrat. Imaginez un propriétaire de logement dont on squatte 6 mois l'appartement sans qu'il puisse faire expulser les intrus. Si on lui en donne la possibilité, il pourrait bien préférer payer des sommes conséquentes pour accélérer l'expulsion tant qu'elles sont inférieures à son manque à gagner, par exemple, plutôt que de garder ses "invités" mauvais payeurs jusqu'à la fin des six mois. Par conséquent, avec cette possibilité, il serait plus disposé à louer son bien qu'autrement.

Evidemment, si la seule différence entre le CPE et les autres contrats était ces frais supplémentaires, on pourrait facilement arriver à votre conclusion. Mais ce que vous appelez "le seul avantage pour l'employeur" n'est pas mince. Passer aux prud'hommes est coûteux pour toutes les personnes concernées mais il devrait être clair que si c'est au salarié d'apporter la charge de la preuve en cas de litige, il va devoir supporter des coûts qu'il ne supporterait pas autrement et sa propension à attaquer l'employeur sera moindre. Autrement dit, l'employeur a moins à craindre les risques judiciaires en cas de licenciement, le risque de l'embauche est diminué et la propension à embaucher de l'employeur augmente de ce fait. Suivant les préférences des uns et des autres, l'aversion pour le risque, etc., et les circonstances particulières dans lesquelles les contrats sont envisagés, le CPE pourrait ou non être avantageux.

Bref, on ne démontre pas que les entrepreneurs n'ont pas intérêt à signer des CPE en déclarant que "la rupture est beaucoup plus coûteuse" qu'avec le CDI. Il y a d'autres choses dans la balance pour déterminer ce qui est plus ou moins coûteux et on ne peut pas faire la balance pour les autres. Par conséquent, on ne démontre pas en disant cela que le CPE, au total, ne contribuerait aucunement à "flexibiliser" le marché du travail, aussi marginalement soit-il.

Ce qui me semble clair par contre, c'est qu'une relation contractuelle qui n'était pas légalement reconnue avant, le deviendrait si le CPE était introduit, et serait en concurrence avec les autres…

Lien vers le commentaire
Evidemment, si la seule différence entre le CPE et les autres contrats était ces frais supplémentaires, on pourrait facilement arriver à votre conclusion. Mais ce que vous appelez "le seul avantage pour l'employeur" n'est pas mince. Passer aux prud'hommes est coûteux pour toutes les personnes concernées mais il devrait être clair que si c'est au salarié d'apporter la charge de la preuve en cas de litige, il va devoir supporter des coûts qu'il ne supporterait pas autrement et sa propension à attaquer l'employeur sera moindre.

Bof, étant employeur moi-même je peux témoigner que la peur des prud'hommes est largement surévaluée.

Lien vers le commentaire
Alternative France

Wall Street Journal Europe, 12 avril 2006

By Edouard Fillias

And Sabine Herold

For once, the French government understands the obvious link between the overregulation of labor and unemployment. But, once again, the French government is neither courageous nor convinced enough to make the necessary changes. The French “social system” has to be profoundly rethought, not timidly tweaked. Prime Minister Dominique de Villepin preferred a tiny, inefficient and discriminatory measure--the much-criticized “first jobs contract,” or CPE--to a real reform of the whole system. After weeks of confusion, President Jacques Chirac yesterday chose his favorite way out: immobility.

Mr. Villepin’s proposal for the CPE sparked massive protests. For weeks, students and unions organized massive strikes and demonstrations all over France. The French people have watched a new kind of soap opera, starring Messrs. Chirac and Villepin and Interior Minister Nicolas Sarkozy as they try to escape their self-inflicted “CPE-gate” scandal. The law was finally enacted, but President Chirac asked employers not to use it. Then for an entire week Mr. Villepin insisted that his proposal remained intact, even though it essentially was already dead. Meanwhile, Mr. Sarkozy

desperately tried to protect his candidacy for next year’s presidential elections by dancing around the issue. After another week of demonstrations, strikes and blockades, Mr. Chirac finally withdrew the bill yesterday.

Such a cynical political show will not put an end to the students’ demonstrations and strikes. How could it? One might protest illegal blockades in high schools and universities, lament that old-fashioned unions and Trotskyist groups manipulate the youth, and regret that France remains incapable of reform. Yet the claim from the youth must be heard and taken into account. The recent demonstrations and subsequent violence, as well as the riots in the banlieues in November, express the same pain:

French youth are despairing, and their despair is turning into rage.

Who could begrudge them such anger? What future is now offered to a 20-year-old French student? The state, facing bankruptcy, will force this youngster to pay for his pensions as well as his parents’, to pay overwhelming amounts for his monopolistic health insurance while reimbursements dramatically decrease, and to pay for the huge public debt that has been accumulated by older generations. His studies have been completely decoupled from the job market and might never help him to find

employment. Because his country lacks the courage to reform itself, it does not create jobs anymore and will drive him directly to long-term unemployment. It’s a wonder the youth don’t rebel even more strongly.

The French political class seems unable to face such a critical situation. That is far from surprising. How could those who have driven France so close to collapse help her out now? And no matter how fervently the French hope for a leader sent from the gods to show us the right way, no so such leader exists—or ever will.

Alternative Libérale dares to answer the French youth. Alternative Libérale is a young political party, as young as its leaders. We don’t worry about whether we should be called “liberal,” “libertarian” or “free market.” We aim only to create a free society. Our project is to transform our state so that it serves French citizens, not vice versa. We believe in freedom of choice in any area of human life, whether it’s the economy, social issues or values. In all respects, we want to give the French their freedom back: freedom to choose the school where they want their children to be taught, freedom to negotiate their working conditions, freedom to choose their health insurance, freedom of speech on any issue. France is dying from its lack of freedom.

Our country needs to find ways beyond those usually shown by the conservative and socialist parties. Our party embodies a new kind of politics. More than 1,000 people have joined us since we were created. Local chapters have been set up in more than 50 cities. Our values are as strong as our determination is deep. We will hold firmly our message and proposals in favor of freedom and responsibility in the political arena. We will offer the French a new path, authentically classically liberal: Alternative Libérale.

Mr. Fillias is president, and Ms. Herold spokeswoman, of Alternative Libérale.

Alternative Libérale - Le parti pris de la Liberté - 94, boulevard Flandrin - 75116 Paris - Tél.: 01.47.55.10.27

Je trouve ça très bien d'aller dans médias étrangers moi. C'est vrai, pourquoi on devrait manger notre soupe qu'ici ? Je crois que ça compte tout autant d'aller faire passer ses idées ailleurs.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...