Aller au contenu

Un Membre Du Forum Sur Bloomberg Tv


von Hayek

Messages recommandés

Invité Aurel

Bon, merci à tous pour vos encouragements, c'est motivant. Mais tout ceci ne marchera que collectivement. Nous avons de très (trop même) nombreux retours positifs d'individus apolitiques, pas forcément libéraux à priori, mais qui apprécient la ligne qui ne leur semble pas dogmatique du tout.

Reste à être de plus en plus nombreux sur le terrain, à continuer la pédagogie de masse (c'est certain que Bloomberg TV, c'est un peu ciblé :icon_up: , mais ça permet d'apprendre sans trop de dégâts : couper la journaliste à toutes ses phrases, être trop rapide …).

Lien vers le commentaire
Oui mais ont-ils le droit de négocier pour les salariés non adhérents? Par ailleurs, les salariés adhérents peuvent-ils refuser le résultat des négociations engagées par leurs représentants syndicaux?

Je donne un exemple: actuellement, "ma" branche discute de l'éventualité d'obliger les entreprises à prendre une mutuelle de groupe pour leurs salariés. J'avais proposé cela de mon proche chef il y a quelque temps: tous les salariés ont refusé parce que le contrat proposé n'était pas adapté à leur situation personnelle.

J'ai ouvert un débat ici : http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=25717

Lien vers le commentaire
Oui mais ont-ils le droit de négocier pour les salariés non adhérents?

Non.

Par ailleurs, les salariés adhérents peuvent-ils refuser le résultat des négociations engagées par leurs représentants syndicaux?

Oui.

OK, j'avais loupé ce fil. :icon_up:

Lien vers le commentaire

La prochaine fois met une costume en lit de vin, une chemise violette ( chez Versace ou autre, looool ) ce sera à 100 % les couleurs d'AL ( par contre, la cravate, ça fait un peu ringard non ? ).

Si tous les débats pouvaient être aussi courtois…

Lien vers le commentaire

Je confirme tout ce qui a été dit plus haut. Aurélien a été im-pé-rial.

L'attitude de son interlocuteur m'a paru plutôt étonnante, refusant visiblement de le regarder durant la quasi totalité du débat. D'ailleurs, j'ai l'impression que cela a été également le cas dans le débat sur le CPE avec Saïd Bouaïssi. La jeunette à côté semble passer son temps à vouloir l'ignorer. Les libéraux impressionneraient ils leurs contradicteurs ?

Lien vers le commentaire
[…]L'attitude de son interlocuteur m'a paru plutôt étonnante, refusant visiblement de le regarder durant la quasi totalité du débat. D'ailleurs, j'ai l'impression que cela a été également le cas dans le débat sur le CPE avec Saïd Bouaïssi. La jeunette à côté semble passer son temps à vouloir l'ignorer. Les libéraux impressionneraient ils leurs contradicteurs ?
"Les nouvelles idées sont d'abord ignorées, puis ridiculisées, puis combattues et finalement acceptées comme évidentes." - Schopenhauer
Lien vers le commentaire
"Les nouvelles idées sont d'abord ignorées, puis ridiculisées, puis combattues et finalement acceptées comme évidentes." - Schopenhauer

J'ai vu à peu près la même citation, mais de Gandhi, dans une (géniale) pub pour Red Hat.

"First they ignore you. Then they laugh at you. Then they fight you. Then you win."

http://www.labs.redhat.com/truthhappens/

Lien vers le commentaire

Sur la forme

Visiblement encore légèrement nerveux, vous vous en sortez très bien, toutefois, et c’est peut être un détails mais… Il ne faut pas regarder par terre sans arrêt.

Sur Bloomberg que personne ne regarde ce n’est pas très gênant, sur le 20h ou vous serez bientôt, c’est plus embêtant. A l’inverse fixer la caméra (ce que vous ne faites jamais) serait tout aussi maladroit.

Quand enfin vous regardez votre interlocuteur FO, vous détournez le regard presque aussitôt. Faut pas. Inutile de le fixer avec insistance non plus mais donner le sentiment que vous pourriez « baissez le yeux » serait dommage. Et levez un peu plus la tête, sans pour autant être hautain, ne ferait pas de mal non plus. D’ailleurs…

Grosso modo à la 12eme minute (et au-delà) tout ces petits défauts disparaissent plus ou moins… comme quoi ce devait être une question de trac.

Sur le fond

Très bon surtout au début, toutefois…

Quand votre adversaire insiste sur le besoin de représentation collective des empoyés… je vous attendais. Vous vous en sortez mieux que ce que je craignais… mais cela peut être amélioré

Se mettre à la place des employeurs, c’est bien gentil mais ce discours braquera toujours tout le monde. C’est navrant mais c’est comme ça. Heureusement vous ne vous êtes pas attardé sur ce point, évitant de donner ainsi le sentiment d’être un «jaune». C'est triste mais dans ce type de débats des mots sont à proscrire: réalisme et pragmatisme. Heureusement vous n'en avez utilisé aucun, continuez.

Sur les questions qui suivent :

Marge de manœuvre d’un chômeur, pouvoir de négociation d’un individu, position de force des employés dans certains secteurs… Pas mal mais il faudrait rééquilibrer votre temps de parole sur les points les plus positifs du point de vue du chômeur. Ce que vous faîtes d’ailleurs très bien sur la fin avec l’objectif « dans trois mois j’ai un emploi »… très fort.

Faciliter l’embauche sur des secteurs actuellement bridés… est à réutiliser aussi d’autant que le type de FO semblait vouloir conclure sur le fait que les emplois à créer… il n’y en aurait tout simplement pas.

Un dernier point il faut être conscient du fait que sur une autre chaîne, l’animatrice se serait montrée beaucoup moins neutre. De plus…

Le ton de Bloomberg TV est assez policé, j'ai vu Aurel sur un autre plateau de la chaine Direct 8 (dont le positionnement est de tout faire à l'arrache, d'ailleurs), c'etait quand même un peu plus conflictuel.

Mais comme vous dites :

(c'est certain que Bloomberg TV, c'est un peu ciblé :icon_up: , mais ça permet d'apprendre sans trop de dégâts…

Enfin il y a une erreur avec le lien: impossible de télécharger… même avec "enregistrer la cible du lien sous" etc. (je suis nul en Informatique mais pas à ce point)

Le bolcho est effectivement très bon, très pro et puis oui : poli.

Avec les lieux communs habituels et le discour semi-consensuel, il reste donc gagnant pour bien des gens dans ce mini-débat. Sauf peut-être pour ceux de Bloomberg TV :doigt:

Je ne suis tenté de nuancer ce point de vue et l’expression que l’on peut lire sur le visage de son interlocuteur me le confirme. Il est perplexe déstabilisé et très probablement inquiet devant ce nouveau discours… même s’il essaye de le recadrer en parlant de précédant historique à la fin (un ancien contrat "libéral", je n'ai pas noté le nom).

Le bolcho a été très bon lui aussi. Lisse, posé, "pragmatique"… Du coup, c'était Aurélien qui tenait le discours le plus "original", le plus "idéologique". Je me demande si c'était voulu.

Si je peux me permettre un petit conseil (pas très original) à Aurélien, c'est de diminuer un peu son débit. Il est déjà plus faible qu'IRL, mais parler un chouilla plus lentement lui permettra d'être encore mieux compris.

Bof, le rythme me paraissait bon… c’est plutôt une question d’articulation, qui va d’ailleurs en s’améliorant, et probablement liée à la nervosité au début du débat. On est de plus en plus habitué aux débits rapides et le ralentir pourrait donner un sentiment de condescendance.

« Du coup, c'était Aurélien qui tenait le discours le plus "original", le plus "idéologique". »

Oui et je crois que le « bolcho » s’en est rendu compte.

Mais il y a beaucoup plus important, en particulier pour le syndicaliste libéral que je suis, et pour la majorité de la population sur les chaînes plus « populaires » :

Je souscris à cette remarque et j'ajoute que laisser le journaliste terminer ses questions avant de prendre la parole améliorerait ton image.

Toute autre chose : lorsque tu dis que le contrat de travail ne concerne que, et ne doit être négocié que par, l'employeur et l'employé, que les syndicats tels qu'ils existent n'ont aucune légitimité, je suis d'accord. Mais il ne faut pas oublier de préciser que les employés, par le principe libéral de liberté d'association, ont le droit de s'entendre pour négocier les salaires collectivement ainsi que pour faire grêve (au sens strict de l'arrêt de travail).

Pour ceux qui veulent approfondir la question, je recommande cet article de l'excellent Walter Block : L'économie politique selon les libertariens (libertarien à prendre au sens, plus large, US, donc pas seulement anarcap).

Si vous arrivez à maîtriser ce discours, vos interlocuteurs classiques seront totalement désemparés. Ce sont certains syndicats "tels qu'ils existent" qui n'ont aucune légitimité… pas le syndicalisme.

Les notions de conventions collectives et de défense des syndicats libres et indépendants sont totalement compatibles avec le libéralisme.

Chapeau tout de même.

Même si je critique (pour la bonne cause)… je suis impressionné.

Lien vers le commentaire

Bonne prestation effectivement. Mêmes remarques : laisse finir la dame quand elle pose des questions :doigt:

On notera le visage totalement figé du syndicaliste lorsqu'on apprend qu'il n'a aucune représentativité :

gloups.jpg

Avec la couleur bleue du fond, on dirait un poisson. Un brochet, pour être précis. :icon_up:

edit : ah si oui une remarque : ne jamais se faire couper la parole par un type plus aguerri, et s'il balance une bêtise, ne pas hésiter à lui couper la parole. Sur la dernière minute, le FO s'en sort bien sur "il faut rééquilibrer gnagnagna" exclusivement parce qu'il n'y pas de réponse en face (pas le temps, pas le "vlan dans la figure" qui manque), et non parce que cette réponse n'existe pas. Je sais, c'est + facile à dire qu'à faire, mais mieux vaut finir en disant une phrase courte genre "Et la Nouvelle Zelande, c'est du poulet ?" plutôt que rien du tout qui donne crédit au coco…

Lien vers le commentaire

Tout à fait d'accord sur les analyses faites sur la forme.

Ça me donne envie de proposer mes services pour des formations de communication, notamment sur le non-verbal, les attitudes. Il y aurait beaucoup à gagner à savoir établir un contact, créer un climat…

Bien sûr il faut ensuite de la discipline, c'est à dire continuer de s'entraîner, mais cela vient vite une fois qu'on a "découvert" les quelques bases à travailler.

Lien vers le commentaire
Puni pour tes critiques ! Je rigole.

Bon, je suis raide, c'est clair ! Je déteste revoir cette vidéo, même s'il est essentiel de travailler dessus pour la prochaine fois. Hum, bon, je bosse pour la cause, je bosse…

Non tu as été très bon. La meilleure intervention d'AL, sans aucun doute.

Lien vers le commentaire
Tu l'invites à dîner ?? :icon_up:

Brochet au beurre blanc nantais

Préparation : 15 min Cuisson : 45 min moton14.pngFacile Préparation : Nettoyer le brochet. Préparer le court-bouillon en mettant dans une casserole l'eau et le vinaigre avec les légumes émincés, le bouquet garni et l'assaisonnement. Laisser cuire 30 min. puis laisser refroidir.

Plonger le poisson dans le court-bouillon froid en utilisant de préférence une poissonnière pour qu'il reste intact. Porter à ébullition puis laisser cuire à petits frémissements (éviter l'ébullition qui briserait la chair du poisson), en comptant 15 min. par livre.

Pendant ce temps, hacher grossièrement les échalotes et les mettre dans une petite casserole avec le vinaigre et laisser réduire presque à sec sur feu doux (il ne faut pas que la réduction se fasse trop vite pour que les échalotes aient le temps de cuire). Mettre la casserole au bain-marie. Incorporer alors le beurre en dés en fouettant vivement au fouet. La sauce doit rester crémeuse. Assaisonner.

Servir le poisson égoutté avec cette sauce et des pommes vapeur.

Dééééélicieux !

Lien vers le commentaire
Invité Aurel
Ça me donne envie de proposer mes services pour des formations de communication, notamment sur le non-verbal, les attitudes. Il y aurait beaucoup à gagner à savoir établir un contact, créer un climat…

Bien sûr il faut ensuite de la discipline, c'est à dire continuer de s'entraîner, mais cela vient vite une fois qu'on a "découvert" les quelques bases à travailler.

Merci pour tous ces conseils. Nous serions très heureux d'avoir l'aide de pros sur les techniques de communication. Si tu es partant, Fredo, je suis joignable : a.veron@alternative-liberale.fr et prêt à beaucoup bosser sur ces points.

Lien vers le commentaire

Je viens de visualiser. Très, très bon ! J'avais trouvé Saïd plutôt bon aussi. Sabine aussi sur les deux dernières prestations. J'aime beaucoup cette variété de porte-paroles. Mais là, ta prestation est vraiment exceptionnelle !

Autre chose, même un peu hors-sujet : sur la création d'emploi, il n'y a pas que les boîtes qui pourraient créer de l'emploi. Les individus le pourraient aussi. Aujourd'hui c'est un sport réservé aux individus bien formés, parce que c'est compliqué. Mais les petites gens pourraient aussi se mettre à leur compte, à condition que :

1) La compta ne soit pas obligatoire (ce qui implique un impôt forfaitaire et une TVA non récupérée)

2) Les assurances (santé, chômage) et les côtisations retraite soient découplées du statut. Donc que le paiement ne soit pas (obligatoirement) du fait de l'employeur quand on est salarié. Et le prix ne doit pas être dépendant du revenu.

3) La liberté d'entreprendre soit étendue. Notamment dans les transports, car c'est le plus facile et peut-être le plus naturel. Si les voitures étaient rentables, elles brûleraient moins.

4) Un numéro siret ne mette pas 5 semaines à être attribué.

Lien vers le commentaire
Autre chose, même un peu hors-sujet : sur la création d'emploi, il n'y a pas que les boîtes qui pourraient créer de l'emploi. Les individus le pourraient aussi. Aujourd'hui c'est un sport réservé aux individus bien formés, parce que c'est compliqué.

Tu en es sûr? Il me semblait justement que les diplomés créaient moins d'entreprises que les gens qui n'ont pas dépassé le bac (filière professionelle, etc..)

Lien vers le commentaire
Tu en es sûr? Il me semblait justement que les diplomés créaient moins d'entreprises que les gens qui n'ont pas dépassé le bac (filière professionelle, etc..)

Non, je n'en suis pas sûr, je n'ai pas de statistiques. Ce qui me parait certain, c'est que remplir la masse de formulaires et tenir une compta à jour n'est pas à la portée de quelqu'un qui n'est pas à l'aise avec les chiffres et les lettres.

Remarque, les filières professionnelles (CAP, BEP, bac pro) donnent peut-être quelques bases pour comprendre l'administration. C'est vrai que à moi ça me semble lourd, mais je n'ai jamais vu ça en cours ni au lycée (bac S) ni à l'IUT (d'informatique).

De toutes manières ce n'est pas assez facile. Quand je vois un mec de 17 ans qui ne fout rien, qui n'a aucune ambition, qui s'est barré de l'école, je ne vois pas plus que lui de solution légale, à ce jour.

Lien vers le commentaire

Pour revenir au sujet, sur la prestation d'Aurel (et de Saïd Bouaïssi) ça n'est pas pour casser votre belle unanimité mais je trouve le positionnement choisi sur le CPE pour le moins alambiqué, pour ne pas dire franchement problématique.

Si je comprends bien, le CPE, c'est pas beau parce qu'il faudrait la "libre embauche", c'est-à-dire la "flexibilité", généralisée et pas expérimentée sur une catégorie particulière de la population.

Il me semble que deux discussions sont mélangées.

1.la comparaison entre le droit du travail actuel + le CPE et le "contrat libre embauche" qui viendrait s'y substituer

2.la comparaison entre le droit du travail actuel + le CPE et le status quo

Il me semble clair que ds la discussion n°1, ce que propose AL va dans le bon sens (même si parler d'un contrat unique à l'intérieur duquel on laisserait toute sa place à la liberté contractuelle prête à malentendu)

Mais si on parle de la discussion n°2 et qu'on suppose qu'il y a effectivement une disposition assouplissant les conditions de licenciement, il me semble clair que la conclusion est de préférer l'introduction du CPE au status quo.

Compte tenu de ce cadre, la seule raison d'être contre le CPE est par comparaison avec le CLE, pas d'être contre le CPE en général et en particulier en comparaison avec le status quo. Or, il me semble clair que dans le contexte politique du moment, le débat est surtout: "retrait ou maintien du CPE". Mais AL s'affiche "contre le CPE".

Dire qu'il faut rejeter une flexibilité qu'on appelle de ses voeux lorsqu'elle ne s'applique qu'aux jeunes me semble similaire à la proposition selon laquelle il faudrait rejeter des baisses d'impôts sous prétexte qu'elles ne s'appliquent qu'à une partie des contribuables. Dans les deux cas, cela reviendrait à rejeter des avancées. Et si on convainc, ce qui est normalement le but d'une proposition, on gagnerait le status quo, c'est-à-dire une situation inférieure à l'autre, du point de vue du critère de la flexibilité.

Il y a un autre problème. Jusqu'ici, j'ai supposé qu'on était d'accord sur l'objectif de flexibilité. Mais ça n'est pas très clair. Quand les porte-paroles parlent du contrat libre embauche, il transparaît nettement dans cette proposition. Mais au début du discours, il y a invariablement cette idée selon laquelle le CPE stigmatiserait la jeunesse dans un statut "précaire" (le reproche n'étant alors pas seulement le statut particulier des jeunes mais implicitement le caractère "précarisant" de la flexibilité). On peut même lire dans le communiqué de presse d'AL, à la fois que la réforme suggérait que "Le Pouvoir a enfin compris que la sur-réglementation du travail conduit au chômage" et que le CPE ne va pas créer d'emploi. Comment peut-on dire qu'il a compris cette cause de chômage si ce n'est parce que le projet entendait s'y attaquer? Dans ce cas, comment peut-on dire que le CPE ne va pas créer d'emploi dès lors qu'on croit à la flexibilité? Alors, la flexibilité, c'est bon pour l'emploi ou non? Tout ça m'a l'air bien confus.

Quelle que soit l'originalité des positions d'AL par ailleurs, j'ai le sentiment d'y retrouver cette façon de jouer avec les mots très limite et chère à nos hommes politiques habituels. Je suis tout disposé à ce qu'on me convainque du contraire.

Bref, sur le fond, cette façon de surfer sur la vague anti-CPE me semble problématique. Quant au point de vue stratégique, je suis archi-sceptique.

Lien vers le commentaire
Si je comprends bien, le CPE, c'est pas beau parce qu'il faudrait la "libre embauche", c'est-à-dire la "flexibilité", généralisée et pas expérimentée sur une catégorie particulière de la population.

Faudrait avant tout préciser ce que signifie "flexibilité". Pour Dassault par exemple, Grand libéral devant l'Eternel :icon_up: , cela signifie assouplissement imposé par la législation. Ce qui veut dire que l'employeur peut s'appuyer sur la force Etatique pour imposer des conditions d'emploi aux salariés.

Ce n'est évidemment pas cela que défend AL qui veut que l'Etat arrête de fourrez son nez dans les relations, les échanges entre les individus. Un contrat libre c'est un contrat dans lequel aucune des deux partie ne peut se targuer d'un "droit" particulier pour imposer son point de vue.

Il faut également briser la novlangue syndicale qui a renversé la notion d'offre et de demande. L'offre est naturellement du côté du salarié et la demande du côté des employeurs.

Lien vers le commentaire
Pour revenir au sujet, sur la prestation d'Aurel (et de Saïd Bouaïssi) ça n'est pas pour casser votre belle unanimité mais je trouve le positionnement choisi sur le CPE pour le moins alambiqué, pour ne pas dire franchement problématique.

Si je comprends bien, le CPE, c'est pas beau parce qu'il faudrait la "libre embauche", c'est-à-dire la "flexibilité", généralisée et pas expérimentée sur une catégorie particulière de la population.

Il me semble que deux discussions sont mélangées.

1.la comparaison entre le droit du travail actuel + le CPE et le "contrat libre embauche" qui viendrait s'y substituer

2.la comparaison entre le droit du travail actuel + le CPE et le status quo

Il me semble clair que ds la discussion n°1, ce que propose AL va dans le bon sens (même si parler d'un contrat unique à l'intérieur duquel on laisserait toute sa place à la liberté contractuelle prête à malentendu)

Mais si on parle de la discussion n°2 et qu'on suppose qu'il y a effectivement une disposition assouplissant les conditions de licenciement, il me semble clair que la conclusion est de préférer l'introduction du CPE au status quo.

Compte tenu de ce cadre, la seule raison d'être contre le CPE est par comparaison avec le CLI, pas d'être contre le CPE en général et en particulier en comparaison avec le status quo. Or, il me semble clair que dans le contexte politique du moment, le débat est surtout: "retrait ou maintien du CPE". Mais AL s'affiche "contre le CPE".

Dire qu'il faut rejeter une flexibilité qu'on appelle de ses voeux lorsqu'elle ne s'applique qu'aux jeunes me semble similaire à la proposition selon laquelle il faudrait rejeter des baisses d'impôts sous prétexte qu'elles ne s'appliquent qu'à une partie des contribuables. Dans les deux cas, cela reviendrait à rejeter des avancées. Et si on convainc, ce qui est normalement le but d'une proposition, on gagnerait le status quo, c'est-à-dire une situation inférieure à l'autre, du point de vue du critère de la flexibilité.

Il y a un autre problème. Jusqu'ici, j'ai supposé qu'on était d'accord sur l'objectif de flexibilité. Mais ça n'est pas très clair. Quand les porte-paroles parlent du contrat libre embauche, il transparaît nettement dans cette proposition. Mais au début du discours, il y a invariablement cette idée selon laquelle le CPE stigmatiserait la jeunesse dans un statut "précaire" (le reproche n'étant alors pas seulement le statut particulier des jeunes mais implicitement le caractère "précarisant" de la flexibilité). On peut même lire dans le communiqué de presse d'AL, à la fois que la réforme suggérait que "Le Pouvoir a enfin compris que la sur-réglementation du travail conduit au chômage" et que le CPE ne va pas créer d'emploi. Comment peut-on dire qu'il a compris cette cause de chômage si ce n'est parce que le projet entendait s'y attaquer? Dans ce cas, comment peut-on dire que le CPE ne va pas créer d'emploi dès lors qu'on croit à la flexibilité? Alors, la flexibilité, c'est bon pour l'emploi ou non? Tout ça m'a l'air bien confus.

Quelle que soit l'originalité des positions d'AL par ailleurs, j'ai le sentiment d'y retrouver cette façon de jouer avec les mots très limite et chère à nos hommes politiques habituels. Je suis tout disposé à ce qu'on me convainque du contraire.

Bref, sur le fond, cette façon de surfer sur la vague anti-CPE me semble problématique. Quant au point de vue stratégique, je suis archi-sceptique.

Comme ce message correspond point par point à ce que je pense, je ne peux que remercier son auteur de m'éviter d'avoir à exprimer les mêmes idées de manière moins convaincante.

Mais je note que, comme l'a dit Rocou, il y aurait dans le CPE des restrictions qui ne le rendraient pas plus flexible qu'un CDI. Je lui fais confiance sur ce point.

Cela dit rocou, vos commentaires sur la flexibilité imposée par l'Etat ne s'apllique pas au cpe (?)

Lien vers le commentaire
Cela dit rocou, vos commentaires sur la flexibilité imposée par l'Etat ne s'apllique pas au cpe (?)

En effet, rien n'empêche un salarié et un employeur de négocier seuls la durée de la "période d'essai de consolidation" et du motif de l'éventuelle rupture. Cependant, cette "souplesse" se paie fort cher et l'intérêt de proposer un CPE se réduit comme une peau de chagrin s'il faut revenir sur ce qui est censé faire sa force. Autrement dit, autant proposer un CDI.

Enfin, bon, on fait tout un plat de ce CPE qui au final n'est qu'un non-évènement, un leurre.

Lien vers le commentaire
Invité Aurel
Mais si on parle de la discussion n°2 et qu'on suppose qu'il y a effectivement une disposition de ses voeux lorsqu'elle ne s'applique qu'aux jeunes me semble similaire à la proposition selon laquelle il faudrait rejeter des baisses d'impôts sous prétexte qu'elles ne s'appliquent qu'à une partie des contribuables.

Si Villepin inventait un impôt "jeune", je ne suis pas certain qu'il serait bien accueilli. Les niches fiscales ciblées me choquent autant que l'ISF ou que certaines formes d'imposition spécifiques, mais également les aides sociales clientélistes. C'est d'ailleurs pourquoi nous défendons une flat tax, et, comme étape intermédiaire, un impôt négatif en remplacement des aides sociales actuelles : tout le monde se retrouve traité de la même manière, sans possibilité d'intervention.

Le "contrat libre" que nous avons suggéré, c'est un cadre vide que les partenaires (employeur et embauché) remplissent eux-mêmes, soit par une négociation directe, soit par l'intermédiaire de partenaires sociaux si les parties sont consentantes.

Je n'ai pas le sentiment qu'on joue sur les mots :

- ce CPE est injuste parce qu'il ne s'applique qu'à une population particulière

- il ne sert à rien et permet de ne pas traiter la véritable question : le code du travail

Mais bon, s'il peut donner bonne conscience à la droite dans son immobilisme coutumier, pourquoi pas. Au moins, elle semble avoir compris qu'il y avait un lien entre les réglementations du travail et le chômage !

Quant au résultat, il me parait bien négatif :

- les syndicats sont regonflés à bloc après plusieurs gros échecs. Sans le moindre effort, les étudiants lui ont servi cette visctoire sur un plateau.

- les réformes gardent une image droitière, menaçante et fondée sur des critères exclusivement utilitaristes sans une once d'éthique.

Lien vers le commentaire
Dire qu'il faut rejeter une flexibilité qu'on appelle de ses voeux lorsqu'elle ne s'applique qu'aux jeunes me semble similaire à la proposition selon laquelle il faudrait rejeter des baisses d'impôts sous prétexte qu'elles ne s'appliquent qu'à une partie des contribuables.

Sans même l'aspect discriminatoire du contrat, il n'est pas question de refuser l'un ou l'autre aspect du problèùe mais d'expliquer clairement en quoi les deux sont indisociables et seuls garants de créations d'emplois dans ce pays. Là on tire d'un côté puis demain peut-être de l'autre. Ca s'appelle une mesurette politicienne. Tant qu'ils n'auront pas de vision élargie du problème, ils continueront d'agir ainsi. La flexibilité seule ne crée pas d'emploi. Le CPE ne créera pas d'emplois mais il n'en détruira pas pour autant. Et comme l'explique Saïd, le côté discriminant porte un coup dur au moral des jeunes. Ca aussi ce n'est pas très malin et enviable. Pour le coup, la proposition de l'étudiante (à couettes ^^) de l'UNEF est intéressante.

Lien vers le commentaire
Invité Arn0
C'est d'ailleurs pourquoi nous défendons une flat tax, et, comme étape intermédiaire, un impôt négatif en remplacement des aides sociales actuelles : tout le monde se retrouve traité de la même manière, sans possibilité d'intervention.
Tiens je profite du fait qu'un membre d'AL risque de me lire pour savoir si vous avez l'intention de donner plus de détail.

Par exemple quel taux pour la flat tax. Quelle modalité ? Prélevé sur quoi? Uniquement le revenu (au sens de l'IR) ou aussi sur les autres formes de revenu (plus values et héritages). En remplacement de quoi? Ou pareil pour l’impôt négatif. Quel montant ? Versé sous quel conditions (de revenus, d’age, d’autre chose).

Dans la mesure où, sans vouloir vous vexer, AL a peu de chance de remporter les présidentielles ni même d’obtenir ne serait-ce qu’un seul député à l’assemblée il me semble que le principal espoir c’est que les propositions d’AL soient reprises par d’autre. Elles auront d’autant plus de chance de l’être si elles rentrent dans les détails. Enfin je pense…

Lien vers le commentaire
Tiens je profite du fait qu'un membre d'AL risque de me lire pour savoir si vous avez l'intention de donner plus de détail.

Par exemple quel taux pour la flat tax.

0,00000001% sur tous les revenus qui dépassent 1 milliard d'euros.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...