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Inégalités De Revenus Dans Une économie Parfaite


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Je crois que tu utilises ici le terme de "libéral" comme synonyme de "libertarien", non ?

EDIT: Pour préciser un peu ma pensée, l'emploi du terme m'a paru ici bizarre puisque, si être libertarien implique bien d'être libéral, l'inverse en revanche n'est pas vraie, il reste possible d'être libéral sans être libertarien, les Libertariens n'étant qu'un courant du libéralisme parmi d'autres, comme le minarchisme.

Je suis nouveau et j'ai pris le temps de lire de nombreuses discussions avant de m'insérer. Je reste grandement surpris par un fait : la raison d'être de ce forum qu'est le libéralisme reste un terme notablement flou, et votre désaccord sur la distinction libéraux/libertariens en est un exemple frappant. Y a-t-il eu un consensu sur cette définition qui me semble la base d'une discussion saine entre nous?

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Je suis nouveau et j'ai pris le temps de lire de nombreuses discussions avant de m'insérer. Je reste grandement surpris par un fait : la raison d'être de ce forum qu'est le libéralisme reste un terme notablement flou, et votre désaccord sur la distinction libéraux/libertariens en est un exemple frappant. Y a-t-il eu un consensu sur cette définition qui me semble la base d'une discussion saine entre nous?

Comme le rappelle opportunément l'irénique Mélodius, le flou résulte plutôt d'une tolérance consentie les envers les autres que d'une lacune involontaire. Pour moi, par exemple, il n'y a pas de libéralisme positif au sens d'une doctrine politique ou d'une théorie du droit idéales, et encore moins d'une éthique idéale (il va sans dire). Le consensus entre le courants libéraux est généralement atteint sur les questions d'ordre économique avec la primauté accordée au marché sur la planification étatique.

La faiblesse et la grandeur du libéralisme, c'est précisément de préférer l'hétérodoxie, même équivoque (plurivoque, plutôt) à l'orthodoxie et aux téléologies séculières ou religieuses. Le principe individualiste rejette catégoriquement l'idée d'une finalité collective supérieure aux intérêts individuels. Ce n'est pas une philosophie en général, mais éventuellement une composante de sa propre philosophie en particulier. Libre à chacun !

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Comme le rappelle opportunément l'irénique Mélodius, le flou résulte plutôt d'une tolérance consentie les envers les autres que d'une lacune involontaire. Pour moi, par exemple, il n'y a pas de libéralisme positif au sens d'une doctrine politique ou d'une théorie du droit idéales, et encore moins d'une éthique idéale (il va sans dire). Le consensus entre le courants libéraux est généralement atteint sur les questions d'ordre économique avec la primauté accordée au marché sur la planification étatique.

La faiblesse et la grandeur du libéralisme, c'est précisément de préférer l'hétérodoxie, même équivoque (plurivoque, plutôt) à l'orthodoxie et aux téléologies séculières ou religieuses. Le principe individualiste rejette catégoriquement l'idée d'une finalité collective supérieure aux intérêts individuels. Ce n'est pas une philosophie en général, mais éventuellement une composante de sa propre philosophie en particulier. Libre à chacun !

La réponse m'a l'air intéressante mais encore un peu rapide pour mon esprit non habitué à vos raccourcis intellectuels. Si j'ai bien compris, le libéralisme est un mouvement "contre", de défense et non de proposition. En ce sens peut-on dire qu'idéologie et libéralisme sont des concepts antinomiques ?

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Non, il y a tout simplement un consensus tacite entre les habitués de ce forum pour accepter comme "libéral" tout qui se reconnait comme tel (endéans certaines limites quand même) eu égard au fait que certaines définitions précises déplaisent aux participants qu'elles rejettent dans les ténèbres illibérales.

Beaucoup de libéraux se méfient par ailleurs du terme "idéologie", mais ça ne vaut pas pour tous, dont notamment le soussigné. Ceux qui récusent l'idéologie me semblent surtout ne pas accepter de reconnaître que leur "pragmatisme" en cache une, d'idéologie, et qu'elle n'est pas nécessairement très libérale.

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La réponse m'a l'air intéressante mais encore un peu rapide pour mon esprit non habitué à vos raccourcis intellectuels. Si j'ai bien compris, le libéralisme est un mouvement "contre", de défense et non de proposition.

Je proposais seulement un dénominateur commun pour la famille des libéraux. Traditionnellement, les libéraux sont les critiques du pouvoir, de ses dépositaires et de leurs théories au sens large.

En ce sens peut-on dire qu'idéologie et libéralisme sont des concepts antinomiques ?

Pour moi, oui. Mais je sais pertinemment que d'autres libéraux ne pensent pas ainsi. "L'idéologie est l'idée de mon adversaire", disait Raymond Aron. Il faudrait donc préciser : à tout le moins, idéologie au service du pouvoir et libéralisme sont antinomiques.

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Je proposais seulement un dénominateur commun pour la famille des libéraux. Traditionnellement, les libéraux sont les critiques du pouvoir, de ses dépositaires et de leurs théories au sens large.

Pour moi, oui. Mais je sais pertinemment que d'autres libéraux ne pensent pas ainsi. "L'idéologie est l'idée de mon adversaire", disait Raymond Aron. Il faudrait donc préciser : à tout le moins, idéologie au service du pouvoir et libéralisme sont antinomiques.

Tu rejoins donc la doctrine tocquevillienne selon laquelle le libéralisme se définit par une résignation positif qui pourrait se résumer ainsi : il n'y a pas de solution définitive. En cela, le libéralisme est à l'opposé du communisme, du nazisme ou de toute autre idéologie.

Suis-je dans le vrai ?

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Si j'ai bien compris, le libéralisme est un mouvement "contre", de défense et non de proposition.

Non tu n'as pas bien compris.

Un mouvement contre, ça ne veut rien dire. On est contre le négatif donc pour le positif, ça ne veut rien dire, c'est de la rhétorique pure. Bref.

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La réponse m'a l'air intéressante mais encore un peu rapide pour mon esprit non habitué à vos raccourcis intellectuels. Si j'ai bien compris, le libéralisme est un mouvement "contre", de défense et non de proposition. En ce sens peut-on dire qu'idéologie et libéralisme sont des concepts antinomiques ?

Pourquoi n'as-tu pas cliqué sur le lien proposé par Lucilio? Il proposait pourtant une explication à ta question naïve.

Beaucoup de libéraux se méfient par ailleurs du terme "idéologie", mais ça ne vaut pas pour tous, dont notamment le soussigné. Ceux qui récusent l'idéologie me semblent surtout ne pas accepter de reconnaître que leur "pragmatisme" en cache une, d'idéologie, et qu'elle n'est pas nécessairement très libérale.

Tu ne crois pas si bien dire, le pragmatisme EST une idéologie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pragmatisme

Une idéologie passive et paresseuse, mais une idéologie quand même.

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Il est difficile de répondre.

Sarogator pose une question générale et chacun donne en fait son opinion.

La conception de Ronan est en fait minoritaire sur ce forum, il faut le préciser.

Il faut distinguer la conception que chacun a du libéralisme, de l'ensemble des courants auxquels il accepte de donner ce nom alors qu'ils ne correspondent pas à sa conception. Mais pour peu qu'on le titille un peu le libéral du courant A aurait tendance à penser que le libéral du courant B, n'est pas vraiment libéral en raison notamment d'incohérences ou de vices dans la doctrine du courant B qui si on les poussait au bout de leurs logiques aboutiraient au socialisme.

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Tu rejoins donc la doctrine tocquevillienne selon laquelle le libéralisme se définit par une résignation positif qui pourrait se résumer ainsi : il n'y a pas de solution définitive. En cela, le libéralisme est à l'opposé du communisme, du nazisme ou de toute autre idéologie.

Suis-je dans le vrai ?

Si l'on peut parler de doctrine tocquevilienne, ce qui est douteux (je n'ai lu que la Démocratie) alors, oui. Le problème classique du libéralisme est l'exercice du pouvoir politique, or le pouvoir corrompt mais il est nécessaire : en ce sens, je choisis donc de m'y résigner au bénéfice de l'individu. Je représente la tendance démocrate et réformiste chez les libéraux, souvent plus radicaux voire carrément révolutionnaires de nos jours.

Pour terminer, le libéralisme à mon sens n'est pas définitif, en effet. Son -isme me paraît même un peu prématuré surtout devant les idéologies dogmatiques comme le nationalisme ou le marxisme qui sont elles complètement définies de A à Z, même si elles évoluent encore un peu superficiellement (écologisme).

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