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Les écoles Les Plus Violentes De France


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http://fr.news.yahoo.com/31082006/202/paru…-en-france.html

PARIS (AFP) - De 23 actes de violences cette année au collège La Martinière de Lyon à 285 au collège Condorcet de Nîmes, Le Point a classé les 450 collèges et lycées les plus violents à partir de données de l'Education nationale obtenues après 18 mois de bataille juridique.

La carte de France des établissements (234 collèges, 100 lycées généraux et technologiques et 100 lycées professionnels) subissant le plus d'actes de violence est ainsi dressée dans l'hebdomadaire.

Le ministère ne délivre chaque année qu'une synthèse des résultats du logiciel d'information sur la violence scolaire Signa, mis en place en 2001 et alimenté par 94% des chefs d'établissements selon Le Point.

Pour obtenir les résultats détaillés, trois journalistes ont mené une bataille juridique, initiée en janvier 2005, et effectué "à deux reprises" une demande auprès de la Commission d'accès aux documents administratifs (Cada) puis un recours au tribunal administratif.

En juin 2006, la Cada a déclaré la base de données "document public", ne laissant plus le choix au ministère qui a fourni au Point "par mail" les "2 millions de données informatiques".

On découvre ainsi que 45 des quelque 5.000 collèges (DOM compris) ont été le théâtre de plus de 100 actes de violences, dont 3 plus de 200, au cours de l'année 2005/2006. En moyenne, les collèges ont été touchés par 14,8 actes de violence, révèle le Point.

Globalement moins touchés, les 100 lycées généraux les plus violents (10 actes de violence en moyenne en 2005-2006) subissent entre 23 et 108 faits de violence. Quant aux lycées professionnels (15 actes en moyenne), ils en réunissent de 28 à 110.

En tout, la violence scolaire a augmenté de 1% par rapport à l'année dernière avec 82.007 faits de violence dans 7.924 établissements scolaires publics (hors TOM). Le journal rapporte que les violences physiques sans arme sont les plus fréquentes (29,7%), suivies des insultes graves et menaces (26%). 35 ports d'arme à feu ont également été recensés.

Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Education a expliqué que "le ministre présentera les mesures de prévention et de lutte contre la violence en milieu scolaire lors de la conférence de presse de rentrée", jeudi, sans autre commentaire.

La carte dessinée par le Point rejoint le plus souvent celle des 249 collèges ZEP les plus difficiles classés "ambition réussite" :doigt: par le ministère et qui doivent bénéficier à la rentrée de moyens supplémentaires, notamment une moyenne de quatre enseignants dits "chevronnés" chacun et d'assistants pédagogiques, étudiants chargés d'accompagner les élèves en difficulté.

Le logiciel Signa permet aux chefs d'établissement de recenser les actes de violence "graves", c'est-à-dire les "actes dont la qualification pénale est évidente", "les actes qui ont fait l'objet d'un signalement" à la police ou à la justice et ceux qui ont eu "un retentissement important dans la communauté scolaire", selon le ministère.

Pour cela, 26 "entrées" sont proposées: de la violence avec arme, à la tentative de suicide en passant par le racket, le trafic de stupéfiants, les incendies ou les dommages au matériel.

Pallèlement à cette enquête, un sondage de BVA publié mercredi pour le magazine Citato révèle que 89% des jeunes de 15 à 25 ans scolarisés se sentent en sécurité dans leur établissement.

Par ailleurs, la fédération de parents d'élèves FCPE s'est dite "scandalisée" jeudi par la publication du classement des lycées et collèges les plus dangereux.

"La FCPE est scandalisée de la publication par le magazine Le Point d'un classement des lycées et collèges les plus dangereux (…) Ce classement ne reflète pas la réalité, il donne une vision caricaturale de la situation", a réagi la FCPE dans un communiqué.

Les parents d'élèves de la FCPE rappellent qu'"on a jamais donné une définition claire et objective de ce que l'on appelle la violence :icon_up: , chacun à sa vision de la gravité des faits".

"Il faudrait engager une réflexion sérieuse au niveau national avec tous les partenaires. Cela s'avère d'autant plus nécessaire que le gouvernement ne cesse depuis 2002 de supprimer des postes d'enseignants, de personnels de surveillance et d'affaiblir les zones d'éducation prioritaire".

De son côté, le syndicat des chefs d'établissement, le SNPDEN, s'est dit jeudi "scandalisé" par ce classement.

Le syndicat des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN) rejoint les protestations les fédérations de parents d'élèves FCPE et PEEP.

Tous déplorent la parution dans Le Point de la carte de France des violences scolaires à partir de la base de données Signa créée par l'Education nationale.

L'enquête Signa n'est "qu'un outil interne de diagnostic parmi d'autres", a insisté le SNPDEN dans un communiqué qui a déploré que le ministère de l'Education nationale n'ait pas informé les chefs d'établissement "de la transmission de ces données brutes à ce magazine, données qui nécessitent explications préalables quant à leur saisie, et prudence dans leur analyse".

En conséquence, le SNPDEN a demandé à ses membres "de ne plus renseigner les enquête Signa dans l'attente d'explications du ministère" (quand on ferme les yeux, le monde ne cesse pas d'exister).

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Oui, il faut de la prudence, de l'intelligence et de la circonspection pour traiter des statistiques, même celles-là.

Maintenant, qui s'indigne de la publication?

-La FCPE, organisation collectivo-égalitariste, qui se donne comme objectif morale et éthique de faire converger la réalité à leurs convictions selon lesquelles "il-ne-peut-exister-de-différence-réelle-entre-les-enfants-de-diverses-conditions", autrement dit: tout le monde doit avoir le même résultat, et les statistiques doivent aller dans ce sens (si possible, les établissements pauvres doivent même donner l'exemple aux riches, mais bon!°

Le SNDPEN, bref les chefs d'établissement, qu'on peut juger à l'aune de ces résultats.

La bonne vieille antienne constructiviste, juge ET partie.

N'est-ce pas honteux, des stats qui sortent avant d'avoir été validées par les intéressés? :icon_up:

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Ils s'indignent et sont scandalisés par la violence ? C'est une découverte ? :icon_up: Alors je suis d'accord : il faut faire quelque chose. Nous sommes dans un état de droit, diantre !

J'ai l'impression que lorsque certains hebdos ont commencé à publier la liste des hôpitaux ça avait apparemment moins fait de bruit.

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Ils s'indignent et sont scandalisés par la violence ? C'est une découverte ? :icon_up: Alors je suis d'accord : il faut faire quelque chose. Nous sommes dans un état de droit, diantre !

J'ai l'impression que lorsque certains hebdos ont commencé à publier la liste des hôpitaux ça avait apparemment moins fait de bruit.

Disons que t'as moins de chance de terminer dans un lit de l'hopital public local où le chirurgien opère moins de 20 fois par an que de voir tes gosses aller se faire racketter dans le collège public le plus proche.

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Et oui tout ce qui derange n'est pas dit, tout comme le vrai nombre de clandestins en France, tout comme le veritable chiffre du chomage, ou encore les allocations d'HLM, etc…

decidement on va de surprise en surprise, de toute faconm quand on a un tant soit peu de fric et qu'on aime ses enfants, on hesite pas une seconde, c'est PRIVE!

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J'ai entendu la SNDPEN se plaindre de la publication de ces données car "elle pourraient donner envie aux parents dont les enfants sont scolarisés dans les zones à risques d'obtenir une dérogation pour intégrer un autre établissement voire d'inscrire leur enfants dans une école privée !"

N'informons surtout pas les gens, laissons-les dans leur inconscience : c'est le socle de la République Française.

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… "elle pourraient donner envie aux parents dont les enfants sont scolarisés dans les zones à risques … d'inscrire leur enfants dans une école privée !"

J'ai deux mômes. Il va de soi que je vérifierai la qualité des établissement qui recevront mes lardons et irai dans le privé si le moindre doute fait jour. Je préfère payer (cher éventuellement) pour une bonne instruction. On n'apprend qu'une fois à lire, à écrire et à calculer, et si c'est de travers, c'est pour la vie.

L'édulcoration nationale ne passera plus par moi.

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J'enseigne dans un des deux établissements de mon département qui serait particulièrement touché par la violence.

Tous les collègues étaient totalement abasourdis : ainsi donc la violence régnait en maître dans notre lycée et nous n'en savions rien. Mon lycée est un lycée très ordinaire, dans la moyenne mais notre chef d'établissement a noté scrupuleusement tous les menus incidents : tag, lavabo cassé (un cas).

En revanche, si j'avais le bonheur d'enseigner dans la périphérie est de Lyon ou dans le 93, je ne trouverais semble-t-il pas d'établissements aussi violents que celui dans lequel je me trouve. Tiens donc, les chefs d'établissements sensibles auraient-ils remplis avec distraction leur rapport statistique ?

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Bah si ce classement doit en fait être lu à l'envers mais que les gens ne le savent pas, les FCPE et autres n'ont aucune raison de s'indigner. En incitant les parents d'élèves pacifiques à fuir les établissements sans histoire, il contribue au contraire à la réalisation de leur grand projet de mixité ! Hélas beaucoup de gens ont encore ce réflexe de s'informer par différents moyens et risquent de s'apercevoir de la supercherie. C'est malheureux …

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Faudra un jour qu'on m'explique à quoi servent les associations de parents d'élèves, à part à défendre les profs vaille que vaille et à lutter contre toute réforme qui pourrait permettre aux enfants d'apprendre quelque chose. Comme si on n'en avait pas déjà assez avec les syndicats étudiants.

J'ai entendu la SNDPEN se plaindre de la publication de ces données car "elle pourraient donner envie aux parents dont les enfants sont scolarisés dans les zones à risques d'obtenir une dérogation pour intégrer un autre établissement voire d'inscrire leur enfants dans une école privée !"

N'informons surtout pas les gens, laissons-les dans leur inconscience : c'est le socle de la République Française.

Comme le disait si bien l'institutrice-motivée-citoyenne-solidaire de Plus Belle La Vie: "l'école de la République n'est pas un supermarché" Ce en quoi elle avait raison: au supermarché, il y a du choix et on n'est pas obligé d'acheter des produits de mauvaise qualité si on a les moyens de se payer ce qu'il y a de mieux. Ce pays est en train de crever à force de se focaliser sur des grands principes qui, en plus d'être coupés de toute réalité, ajoutent au marasme où nous nous trouvons.

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Faudra un jour qu'on m'explique à quoi servent les associations de parents d'élèves, à part à défendre les profs vaille que vaille et à lutter contre toute réforme qui pourrait permettre aux enfants d'apprendre quelque chose. Comme si on n'en avait pas déjà assez avec les syndicats étudiants.

Comme le disait si bien l'institutrice-motivée-citoyenne-solidaire de Plus Belle La Vie: "l'école de la République n'est pas un supermarché" Ce en quoi elle avait raison: au supermarché, il y a du choix et on n'est pas obligé d'acheter des produits de mauvaise qualité si on a les moyens de se payer ce qu'il y a de mieux. Ce pays est en train de crever à force de se focaliser sur des grands principes qui, en plus d'être coupés de toute réalité, ajoutent au marasme où nous nous trouvons.

Cela reste à vérifier mais un prof d'histoire, loin d'être en accord avec ses camarades, m'avait indiqué que les statuts de la FCPE stipulent qu'au moins 25% du bureau directeur doit être composé obligatoirement de professeurs. Autant dire qu'il s'agit d'une courroie de transmission. D'ailleurs, me fondant sur le discours officiel de cette association, j'ai longtemps cru qu'il s'agissait de la Fédération Communiste des Parents d'Elèves.

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Invité jabial
Comme le disait si bien l'institutrice-motivée-citoyenne-solidaire de Plus Belle La Vie: "l'école de la République n'est pas un supermarché" Ce en quoi elle avait raison: au supermarché, il y a du choix et on n'est pas obligé d'acheter des produits de mauvaise qualité si on a les moyens de se payer ce qu'il y a de mieux. Ce pays est en train de crever à force de se focaliser sur des grands principes qui, en plus d'être coupés de toute réalité, ajoutent au marasme où nous nous trouvons.

:icon_up:

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J'ai deux mômes. Il va de soi que je vérifierai la qualité des établissement qui recevront mes lardons et irait dans le privé si le moindre doute fait jour. Je préfère payer (cher éventuellement) pour une bonne instruction. On n'apprend qu'une fois à lire, à écrire et à calculer, et si c'est de travers, c'est pour la vie.

L'édulcoration nationale ne passera plus par moi.

En ce qui me concerne, je viens de réussir à sauter le pas cette année. Mes deux grands partent dans le privé. Les collèges et lycées locaux m'ont convaincu de cette nécessité.

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La liberté de choix de l'établissement est une chose.

La carte publiée par Le Point en est une autre : c'est du n'importe quoi.

Ceci dit, le mal est fait : mon établissement est désormais étiqueté violent à l'image de nombre d'établissements tranquilles (dont certains installés dans des banlieues chic !) qui figurent sur cette carte.

Cela confirme le manque de fiabilité générale des articles de presse. Mais bon, ce n'est pas un scoop.

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La liberté de choix de l'établissement est une chose.

La carte publiée par Le Point en est une autre : c'est du n'importe quoi.

Ceci dit, le mal est fait : mon établissement est désormais étiqueté violent à l'image de nombre d'établissements tranquilles (dont certains installés dans des banlieues chic !) qui figurent sur cette carte.

Cela confirme le manque de fiabilité générale des articles de presse. Mais bon, ce n'est pas un scoop.

Cela confirme surtout que Le Point est un organe aussi partisan que les autres, et que la malhonnêteté intellectuelle n'est pas propre aux seuls gauchos. Et le pire c'est que les assocs et les médias bien-pensants vont utiliser la chose pour nier que la violence scolaire existe où que ce soit, un peu comme ils avaient instrumentalisé le RER D pour nier l'antisémitisme dans les banlieues…

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En ce qui me concerne, je viens de réussir à sauter le pas cette année. Mes deux grands partent dans le privé. Les collèges et lycées locaux m'ont convaincu de cette nécessité.

C'est parce qu'il y a des types comme toi vendus à la marchandisation du service public et à la libéralisation de l'enseignement que des classes ferment régulièrement. (*)

(*) : je te préviens de suite que tu ne toucheras aucun droit d'auteur de ma part. :icon_up:

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