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Compte rendu

Claude Allègre, scientifiquement incorrect

LE MONDE | 03.10.06 | 15h02 • Mis à jour le 05.10.06 | 14h59

ent debout contre Claude Allègre. Depuis la publication de sa chronique du 21 septembre dans l'hebdomadaire L'Express, le géophysicien suscite la colère des climatologues français. Rompant avec le consensus qui prévaut chez les spécialistes de l'évolution du climat, M. Allègre développait dans son texte l'idée selon laquelle les changements climatiques actuels ne sont pas le signe d'un réchauffement global de la Terre. Et, surtout, que la cause de ces changements demeure inconnue.

En réponse, plusieurs climatologues ont adressé, mardi 3 octobre, une courte lettre de protestation à l'Académie des sciences, à l'Institut national des sciences de l'univers (INSU), au ministère de la recherche ainsi qu'à L'Express. Parmi les signataires, Jean Jouzel, directeur de l'Institut Pierre-Simon-Laplace (IPSL), Michel Fily, directeur du Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement (LGGE), ou encore Thomas Stocker, directeur du laboratoire de physique du climat et de l'environnement de Berne (Suisse).

Que dit donc l'ancien ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie (1997-2000), scientifique reconnu ? Sous le titre "Neiges du Kilimandjaro", il écrit : "Dans la même quinzaine, on a vu les photos spectaculaires de Yann Arthus-Bertrand montrant le Kilimandjaro déplumé, sans ses neiges, et l'on a immédiatement entendu le refrain sur le réchauffement de la planète et lu dans la revue Science un important article d'une série d'éminents glaciologues qui montrent que, en trente ans, le volume des glaces antarctiques n'a pas varié. Tous les spécialistes sont d'accord : si un réchauffement général du globe a lieu, il sera beaucoup plus important près des pôles qu'à l'équateur. Or ces auteurs expliquent qu'en certains endroits du continent antarctique il y a une destruction massive de la banquise, mais qu'ailleurs il y a épaississement de la glace."

"Alors, y a-t-il ou non réchauffement climatique ?, interroge l'ancien ministre. L'argument du Kilimandjaro paraît imparable. (…) Mais les choses ne sont pas si simples. La disparition progressive des neiges du Kilimandjaro est souvent attribuée à des phénomènes locaux, et au premier chef à la désertification de l'Afrique de l'Est." Puis Claude Allègre convoque une publication sur la "remontée" géologique du continent africain qui expliquerait cette désertification. La conclusion du texte est claire : le dossier du réchauffement climatique de la planète reste ouvert. "La cause de cette modification climatique est inconnue, affirme-t-il. Est-ce l'homme ? Est-ce la nature ?" Il invite à la "prudence". Et fustige les tenants d'une "écologie de l'impuissance protestataire devenue un business très lucratif pour quelques-uns".

Dès sa publication, la chronique de M. Allègre provoque un déluge de courriels indignés entre laboratoires. Tout ce que la France a de climatologues et de glaciologues serre les dents. De nombreux chercheurs protestent, le font savoir en privé, mais l'émoi demeure confiné aux centres de recherche.

Certes, Claude Allègre n'est pas climatologue, certes il exprime un point de vue ultraminoritaire, certes il fait une interprétation erronée des travaux qu'il cite… Mais il est, au moment de la publication, ministrable en cas de retour de Lionel Jospin à l'Elysée. Prudence, donc. Jusqu'à l'annonce du retrait de l'ancien premier ministre de la course à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2007.

La décision de Lionel Jospin, annoncée officiellement le 29 septembre, semble délier les langues et susciter les initiatives. Le 1er octobre, plus d'une semaine après la publication de la chronique décriée, le LGGE met en ligne sur son site Internet un texte assassin de Sylvestre Huet, journaliste scientifique à Libération, qui démonte implacablement et en termes peu amènes les arguments de M. Allègre.

Les chercheurs signataires du courrier de protestation ne font pas autre chose. Dans un style plus urbain, ils font valoir que "les modèles climatiques ne prévoient pas une diminution du volume des glaces de la calotte antarctique en raison de chutes de neige plus importantes et d'une fusion encore très marginale dans cette région polaire, où les températures sont globalement très inférieures à 0 oC".

En clair, les travaux mentionnés par M. Allègre dans son texte ne contredisent pas les prévisions des climatologues et ne remettent nullement en cause le consensus actuel sur le réchauffement.

Une fois le reste de l'argumentaire déconstruit, les auteurs du courrier concluent : "On pourrait s'attendre qu'un chercheur 'éminent', ancien ministre de la recherche et académicien, donne une information d'expert scientifique responsable et non une information tronquée, presque partisane et fausse, surtout lorsque cela concerne un sujet sociétal." Les climatologues reprochent à M. Allègre de nier l'évidence du réchauffement et de sa cause principale – l'homme. Et, de ce fait, de contribuer à instiller le doute sur les travaux du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) – travaux qui légitiment le protocole de Kyoto et les maigres efforts de la communauté internationale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

"Venant de la part d'une personnalité comme Claude Allègre, on ne pouvait pas laisser passer cela, relève Dominique Raynaud, ancien directeur du LGGE. Cela équivaut à jeter le discrédit sur tous les personnels de la recherche qui travaillent, en France, sur ces thèmes." Outre sa qualité d'ancien ministre, M. Allègre est aussi l'un des scientifiques français les plus titrés. Il est lauréat du Prix Crafoord et de la médaille Wollaston, médaille d'or du CNRS. Certains climatologues, comme Michel Fily, n'hésitent pas à lier les prises de position de Claude Allègre à la faible mobilisation du Parti socialiste sur les questions de changement climatique.

"Ce genre de propos arrive alors qu'on voit s'ouvrir sur Internet de plus en plus de sites et de listes de diffusion dont l'objectif est de nier la réalité du réchauffement et de ses causes ou de colporter des informations rassurantes mais scientifiquement infondées sur le phénomène, dit Valérie Masson-Delmotte, chercheuse au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE). Ces idées commencent à transparaître dans certains enseignements universitaires dispensés dans le domaine des sciences de la Terre."

Quasi absentes de la communauté des climatologues, les thèses de M. Allègre sont partagées, en France, par des géophysiciens de l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP). Les communications de Vincent Courtillot, directeur de l'IPGP et proche de M. Allègre, ont d'ailleurs, récemment, déjà suscité quelques remous à l'Académie des sciences.

Celle-ci doit organiser, fin janvier 2007, un débat autour des thèses de M. Courtillot, selon lesquelles l'augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 pourrait ne pas être la cause principale du réchauffement. Ce dernier pourrait être attribué à des phénomènes indépendants des activités humaines (cycles solaires, géomagnétisme).

"Il y a encore quelques personnes qui posent des questions sur la méthodologie du GIEC, sur les mesures de la température moyenne du globe, etc., explique Edouard Brézin, président de l'Académie des sciences. Nous allons donc avoir un débat entre les gens qui travaillent dans le domaine, qui n'ont pas la moindre hésitation et qui sont suivis par 98 % des académiciens, et quelques personnes qui, n'ayant jamais travaillé spécifiquement sur ces sujets, continuent à douter…"

Un climatologue, qui a requis l'anonymat, s'amuse de cette bataille. "On a parfois du mal à suivre Claude Allègre : pour qui le connaît, il est difficile de faire la part entre ses convictions scientifiques réelles et ce qui relève dans son discours de la pure provocation ou de la politique, explique-t-il. A la fin des années 1980, pour faire pièce aux antinucléaires, il n'hésitait pas à tirer la sonnette d'alarme sur le réchauffement climatique en mettant en garde contre l'accumulation de CO2 dans l'atmosphère."

Et de citer un livre d'entretiens (12 Clés pour la géologie, éd. Belin/France Culture), dans lequel Claude Allègre expliquait, en 1987 : "En brûlant des combustibles fossiles, l'homme a augmenté le taux de gaz carbonique dans l'atmosphère, ce qui fait, par exemple, que depuis un siècle la température moyenne du globe a augmenté d'un demi-degré."

Stéphane Foucart

Les commentaires sont gratinés.

La réponse de Sylvestre Huet

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Le courrier des lecteurs de l'Express n'est pas mal non plus. On y ressort même le bon vieil argument des "réchauffistes" contre les sceptiques: ils sont vendus aux compagnies pétrolières!

Encore une fois, votre chroniqueur Claude Allègre met en doute la réalité du réchauffement climatique. Les méthodes de dénonciation qu'il utilise relèvent plus de Madame Soleil (…) que d'une démarche scientifique, qu'il semble avoir oubliée (…). Outre l'insulte à des milliers de chercheurs (pour 99% d'entre nous, la question du réchauffement climatique et de son origine anthropique ne fait plus débat, le 1% restant étant financé par ExxonMobil, Esso et autres), cette attitude irrationnelle trompe vos lecteurs (…).
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Invité Arn0

Je crois que le point le plus important n'a pas été souligné :

Certes, Claude Allègre n'est pas climatologue, certes il exprime un point de vue ultraminoritaire, certes il fait une interprétation erronée des travaux qu'il cite… Mais il est, au moment de la publication, ministrable en cas de retour de Lionel Jospin à l'Elysée. Prudence, donc. Jusqu'à l'annonce du retrait de l'ancien premier ministre de la course à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2007.

La décision de Lionel Jospin, annoncée officiellement le 29 septembre, semble délier les langues et susciter les initiatives. Le 1er octobre, plus d'une semaine après la publication de la chronique décriée, le LGGE met en ligne sur son site Internet un texte assassin de Sylvestre Huet, journaliste scientifique à Libération, qui démonte implacablement et en termes peu amènes les arguments de M. Allègre.

Quelle bande de lâche !

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Je crois que le point le plus important n'a pas été souligné :

Quelle bande de lâche !

Non, seulement des chercheurs subventionnés qui savent de quel côté leur tartine sera beurrée. Si ce n'est pas une nouvelle raison de privatiser tout ça une fois pour toutes… Sinon, je suis seul à trouver que la conclusion de l'article de Huet fait très "service commandé"?

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Y a-t-il une réponse du chasseur de mammouth ces attaques stériles ?
Climat: la prévention, oui, la peur, nonallegreexpress@yahoo.fr

En réponse à mes détracteurs, je me dois de mettre les points sur les i: je ne nie nullement le changement climatique, mais je considère que le réchauffement global n'est pas le phénomène essentiel

a chronique sur le «réchauffement climatique» ayant suscité trois ou quatre réactions d'une violence hors de propos, je me dois de mettre les points sur les i. Il me semble y avoir effectivement une modification climatique comme on en connaît dans l'histoire des hommes ou l'histoire géologique. L'idée la plus généralement admise postule que ce changement consiste principalement en un réchauffement global et qu'il serait causé par le gaz carbonique (CO2) émis par l'homme suivant le phénomène physique dit de l'effet de serre. Je fais partie des membres de la communauté scientifique, certes aujourd'hui très minoritaires, qui contestent cette interprétation, la trouvant simpliste et occultant les dangers véritables.

Nous ne nions nullement le changement climatique, mais nous considérons que le réchauffement global n'est pas le phénomène essentiel. Si la température augmente de 1 ou 2 °C par siècle et que le niveau de la mer augmente de 25 centimètres, cela ne nous paraît pas catastrophique. Nous pensons, pour notre part, que le phénomène essentiel est l'augmentation de la fréquence des phénomènes extrêmes: canicule ou hiver russe, fortes pluies avec inondations et sécheresse avec manque d'eau potable, tornades violentes et fréquentes. Le tout avec des répartitions géographiques apparemment aléatoires.

La seconde question est celle de l'influence du CO2. L'augmentation des teneurs en CO2 dans l'atmosphère est un fait d'observation et l'homme en est très certainement responsable. A terme, cette augmentation deviendra sans nul doute une pollution néfaste, mais son rôle exact sur le climat est moins clair. Divers paramètres nous paraissent plus importants que le CO2. Ainsi, le cycle de l'eau et la formation de divers types de nuages, avec les effets complexes des poussières industrielles ou agricoles. Ou bien les fluctuations de l'intensité du rayonnement solaire à l'échelle du siècle et de l'année, qui semblent mieux corrélés avec les effets thermiques que les variations de teneur en CO2.

Enfin, les effets observés sont, à nos yeux, différents dans l'hémisphère Sud et dans l'hémisphère Nord, où la disparition de la calotte glaciaire du Groenland paraît incontestable, au contraire de l'Antarctique. Troisième point de désaccord, nous pensons qu'il est impossible de prévoir à long terme l'évolution du climat, car il dépend de la logique des phénomènes chaotiques, comme l'a montré Edward Lorenz. Ce que confirment l'observation paléoclimatique - avec l'occurrence des événements imprévisibles qu'on appelle les Dryas ou les événements de Heinrich - et encore plus les études historiques comme celle de Le Roy Ladurie, qui relève l'existence de phénomènes de canicule mortelle au XVIIIe siècle, lors du Petit Age glaciaire.

Mais ce qui me distingue des fanatiques de l'effet de serre, c'est que leurs proclamations consistent à dénoncer le rôle de l'homme sur le climat sans rien faire pour combattre ce danger, si ce n'est organiser des colloques et préparer des protocoles qui restent lettre morte. C'est l'attitude de l'écologie dénonciatrice. Je me situe clairement dans l'écologie réparatrice. Celle qui propose des solutions concrètes pour préserver notre planète. Dans le cas présent, en aménageant le territoire pour la préservation de l'eau et la prévention contre les cyclones, en défendant l'idée des voitures hybrides ou électriques dans les villes et les recherches sur la séquestration du CO2.

Enfin, je rappelle à ceux qui ne le sauraient pas que j'ai écrit deux livres, en 1990 et en 1993, sur l'écologie, que j'ai été à la pointe du combat contre les dangers du plomb atmosphérique, que j'ai soutenu les recherches sur la couche d'ozone et l'effet des CFC et que, bien que partisan de l'énergie nucléaire pour préserver le pétrole, je me suis opposé à l'enfouissement profond des déchets radioactifs! Ce qui me distingue de certains, c'est que je crois en la capacité de l'homme à résoudre les défis, à condition de ne pas se tromper sur l'origine du danger! Ce dont je rêve, c'est que l'écologie soit le moteur du développement économique et non un obstacle créateur de peurs.

http://www.lexpress.fr/idees/tribunes/doss….asp?ida=452950

Ce à quoi Le Monde répond:

Claude Allègre persiste et signe après sa chronique controversée

LE MONDE | 09.10.06 | 15h53 • Mis à jour le 09.10.06 | 15h53

Claude Allègre a confirmé, jeudi 5 octobre dans L'Express, sa position sur le changement climatique. L'ancien ministre avait déclenché un tollé en assurant, le 21 septembre dans le même hebdomadaire, que les changements en cours relèvent plus d'une grande variabilité des phénomènes que d'un réchauffement global (Le Monde du 4 octobre). A rebours de la grande majorité des chercheurs, il expliquait aussi que la responsabilité de l'homme dans ces changements n'est pas démontrée.

"Nous ne nions nullement le changement climatique, mais nous considérons que le réchauffement global n'est pas le phénomène essentiel, écrit, cette fois, Claude Allègre. Si la température augmente de 1°C ou 2°C par siècle et que le niveau de la mer augmente de 25 centimètres, cela ne nous paraît pas catastrophique." Selon les modèles prévisionnels, cette situation ne prévaudra à la fin du siècle qu'en cas d'efforts importants pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. L'ancien ministre ajoute que le "rôle exact" du CO2 sur le climat est peu clair. Plusieurs climatologues se sont en outre émus de l'expression "fanatiques de l'effet de serre", utilisée à leur endroit dans la réponse de M. Allègre.

COURRIER DE PROTESTATION

"Je ne vise absolument pas les climatologues en écrivant cela, répond M. Allègre, sollicité par Le Monde. Mais j'observe que les critiques à mon égard ont été incroyablement violentes et concertées et il est permis de trouver cela suspect. On pourrait ainsi se demander si ces gens ne cherchent pas à protéger les budgets alloués à la climatologie, qui ont explosé ces dernières années."

Seule action collective, un courrier de réponse et de protestation signé par plusieurs climatologues de renom, a été adressé, mardi 3 octobre, à la direction de L'Express et à plusieurs institutions, dont l'Académie des sciences. "On pourrait s'attendre à ce qu'un chercheur "éminent", ancien ministre de la recherche et académicien, donne une information d'expert scientifique responsable et non une information tronquée, presque partisane et fausse, surtout lorsque cela concerne un sujet sociétal", écrivaient les auteurs.

La position de M. Allègre au sujet du réchauffement pourrait se trouver plus minoritaire encore après la sortie, mercredi 11 octobre, de Une vérité qui dérange, le documentaire de Davis Guggenheim et Al Gore. Destiné à un large public, "le film décrit remarquablement bien l'état des connaissances scientifiques sur le changement climatique, estime le climatologue Jean Jouzel, directeur de l'Institut Pierre-Simon-Laplace. La seule réserve que l'on pourrait formuler est le lien qui y est fait entre réchauffement et augmentation de l'activité cyclonique : il y a encore des débats à ce sujet dans la communauté scientifique."

Il reste en revanche, aujourd'hui, bien peu d'interrogations sur la responsabilité de l'homme dans le changement actuel.

Stéphane Foucart

Je vous invite une fois de plus à lire les commentaires, éloquents.

Je précise que je ne suis pas d'accord avec Allègre ni avec ses méthodes. Le réchauffement est pour moi une réalité difficilement niable, je diverge en revanche avec les écolos sur les moyens d'y remédier. Mais la campagne contre Allègre montre bien l'impossibilité croissante de débattre dans ce pays: on ne veut voir qu'une seule vérité. Qui a parlé de "route de la servitude"?

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Le réchauffement est pour moi une réalité difficilement niable, je diverge en revanche avec les écolos sur les moyens d'y remédier. Mais la campagne contre Allègre montre bien l'impossibilité croissante de débattre dans ce pays: on ne veut voir qu'une seule vérité. Qui a parlé de "route de la servitude"?

Pour moi, le réchauffement est grandement exagéré, voire même pas vraiment prouvé.

L'effet de l'homme sur le climat n'est absolument pas prouvé.

L'aspect catastrophiste des prédictions présentées est risible (on ne prévoit pas le temps à plus de 3 jours de façon correcte, mais pour 18 ou 20.000 jours d'avance, on peut ?!).

J'en appelle à Minitax (qui est un sort Ecolorigolo 4D10+5, chazam !).

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Je suis d'accord sur un point avec l'un des commentateurs: il n'est pas besoin que le réchauffement climatique soit une réalité ou non pour vouloir lutter contre la pollution. C'est une mesure de bon sens qui ne devrait pas avoir besoin de catastrophisme pour s'imposer.

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Exact, on sait les effets négatifs, autant limiter. Sinon il faudrait que je retrouve la source, il se peut que ce soit sur ce site même mais des chercheurs ont fait une comparaison entre l'activité solaire et le réchauffement planétaire et les courbes se superposent étrangement. Et à noter que la Terre n'a pas attendu (eventuellement) l'Homme pour se réchauffer (de manière rapide je parle bien sur). Entre -3000 en Basse-Egypte où on avait encore des éléphants et des gazelles ainsi qu'une véritable savane non loin du Nil, il y a eu une désertification rapide et dès la fin de ce troisème millénaire, la savane avait quasiment disparue.

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Exact, on sait les effets négatifs, autant limiter. Sinon il faudrait que je retrouve la source, il se peut que ce soit sur ce site même mais des chercheurs ont fait une comparaison entre l'activité solaire et le réchauffement planétaire et les courbes se superposent étrangement. Et à noter que la Terre n'a pas attendu (eventuellement) l'Homme pour se réchauffer (de manière rapide je parle bien sur). Entre -3000 en Basse-Egypte où on avait encore des éléphants et des gazelles ainsi qu'une véritable savane non loin du Nil, il y a eu une désertification rapide et dès la fin de ce troisème millénaire, la savane avait quasiment disparue.

J'ai eu l'occasion de voir cette théorie effectivement. Et elle a l'air beaucoup plus solide que l'hypothèse antropologique.

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Je précise que je ne suis pas d'accord avec Allègre ni avec ses méthodes. Le réchauffement est pour moi une réalité difficilement niable,

Allègre ne le nie pas non plus. Il dit simplement et raisonnablement que ce réchauffement n'est pas le phénomène le plus préoccupant dans le changement climatique et qu'il n'est sans doute pas essentiellement du aux actions humaines.

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Mais la campagne contre Allègre montre bien l'impossibilité croissante de débattre dans ce pays: on ne veut voir qu'une seule vérité. Qui a parlé de "route de la servitude"?

Les réactions contre Allègre sont à la hauteur de la déviance de celui-ci : oser critiquer de la sorte le "consensus mou" de la communauté scientifique sur cette question, c'est déranger les membres de cette communauté dans leur certitude, les mettre de façon brutale devant leur propension à la conformité.

Cela me rappelle cet excellent billet de h16 : ici

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A quand une loi contre le négationnisme climatique?

Bientôt, très bientôt. Pas une journée ne passe sans que les attaques se fassent plus sournoises et plus virulentes contre les libertés, sous les applaudissements de la foule. Un beau matin, penser "libéral" sera crimepensée.

Aujourd'hui, le négationisme du génocide arménien. Demain ?

edit : je me suis fendu d'un petit commentaire. Il y avait un sondage sur la droite : forte majorité de non à la question "Faites-vous confiance aux gouvernements pour sauver la planète ?". En clair, l'article insiste sur le fait qu'il faut respecter les accords entre les états, et de l'autre, la masse semble n'y croire même pas de loin. Risible.

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J'avais posté un commentaire sur BigBangBlog où je demandais, en gros, quel danger pouvait bien représenter un personnage aussi isolé que Allègre, écrivant dans un magazine qui n'est pas vraiment le plus lu de France, alors que du réchauffement nous en bouffons matin, midi et soir. (Le reportage de France 2 sur le film de Gore était d'ailleurs involontairement comique à cet égard: Nicolas Hulot et Corinne Lepage semblent vraiment croire qu'ils sont des marginaux défendant des positions politiquement incorrectes) Mon diagnostic, que je maintiens, était que cette affaire est essentiellement un règlement de comptes: Allègre a fait un faux pas, et ceux qui l'attendaient au tournant lui tombent dessus. Fatal.

L'auteur de l'article dans 20 Minutes en remet une couche sur son blog. Comme vous pouvez le voir, c'est de la haute rhétorique:

http://petiteplanete.blog.20minutes.fr/archive/2006/10/09/la-strategie-du-fou1.html

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La maîtrise du débat qu'a cette femme me laisse pantois. Ainsi, dans les commentaires d'un post sur le thon rouge, un internaute se demande:

Pouvez vous me dire ce qui arrivera d'irréparable dans les océans et sur terre si, comme vous le pensez, il n'y aurait plus de thon (rouge) ? A part les regrets des japonais et de ceux qui aiment le thon la terre tournera quand même! Bien sûr je préfèrerais que ce soit les moustiques, beaucoup plus nuisibles et génants, qui disparaissent. Certains parlent d'évolution ce qui est différente de la conservation.

Ce à quoi la dame répond:

Qu'il n'y ait plus de thons rouges sur terre ne changera sans doute en rien vos habitudes ; Du moins dans l'immédiat. Tout comme la disparition du loup, de l'ours et de tant d'autres espèces dont vous ne soupçonnez même pas l’existence (sachez que nous ne connaissons, par exemple, que 1% des espèces des grands fonds marins). La déforestation de la Tasmanie ou la désertification galopante de la Chine ne viendront pas enlaidir le spectacle que vous devez avoir depuis vos fenêtres. Vous continuerez à prendre votre voiture, à regarder la télé, à vous rendre au théâtre ou au cinéma. A aimer vos enfants, même, à qui nous allons pourtant léguer un mode fort endommagé. Mais cette vision est un peu courte, ne croyez-vous pas ? Dans quel monde voulez-vous vivre ? Car tout est lié : laisser le thon rouge disparaître dans l'indifférence générale, c'est accepter de voir la glace fondre au pôle, se faire à l'idée que les cataclysmes climatiques seront de plus en plus fréquents, opter pour le riz ou le maïs OGM… A priori, et à courte vue, rien, dans le détail, n'a vraiment d'importance. Sauf que, pour reprendre une expression très évocatrice, le diable se cache toujours dans les détails. La Terre est un écosystème : tout est lié. Nous en sommes partie, sans en être les maîtres, que vous le vouliez ou non. Dans cette chaîne écologique, le moindre dérèglement a des conséquences sur l’ensemble. Libre à vous d’accepter de vivre sans les thons rouges. Mais les conséquences de leur disparition seront autrement plus importantes que les larmes versées par les gastronomes japonais.

Raisonnement circulaire, absence totale d'humour, insulte à fleur de bouche: la militante écolo dans toute sa splendeur. Pauvre nature, avec des soutiens pareils, elle n'est vraiment pas aidée…

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Raisonnement circulaire, absence totale d'humour, insulte à fleur de bouche: la militante écolo dans toute sa splendeur. Pauvre nature, avec des soutiens pareils, elle n'est vraiment pas aidée…

Ah mais pardon, je la comprends ; ses raisonnements collectivistes et sa photo ne laissent aucun doute : elle se situe clairement parmi les fameux thons rouges, et je comprends qu'elle se défende, la grognasse.

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  • 2 weeks later...
Claude Allègre persiste et doute dans cette page du Monde.

Si ça continue, on va finir par le mettre dans un asile psychiatrique géré par le CNRS !

Oui, et il est intéressant de noter que les commentaires sont beaucoup plus divisés que précédemment, les pro-Allègre n'hésitant pas à s'afficher et d'autres à dire leurs doutes. Voilà ce qui arrive quand on lance une chasse aux sorcières, on rend l'accusé sympathique et ses idées tentantes. Cela m'embête un peu vu que je pense que Allègre a tort sur ce sujet, mais les climatologues et leurs soutiens n'auront eu ici que ce qu'ils méritaient.

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Voilà ce qui arrive quand on lance une chasse aux sorcières, on rend l'accusé sympathique et ses idées tentantes. Cela m'embête un peu vu que je pense que Allègre a tort sur ce sujet, mais les climatologues et leurs soutiens n'auront eu ici que ce qu'ils méritaient.

On ne peut pas savoir s'il a tort ou pas. Les scientifiques qui croient au réchauffement de la planète dû à l'activité humaine ne cessent de critiquer les méthodes "partiales" de leurs adversaires mais le GIEC ne fait pas mieux en l'espèce.

Je prépare un article sur le sujet, je ne sais pas si le responsable de la cellule Idées le mettra sur le site de Liberté Chérie ou pas.

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On ne peut pas savoir s'il a tort ou pas. Les scientifiques qui croient au réchauffement de la planète dû à l'activité humaine ne cessent de critiquer les méthodes "partiales" de leurs adversaires mais le GIEC ne fait pas mieux en l'espèce.

Je prépare un article sur le sujet, je ne sais pas si le responsable de la cellule Idées le mettra sur le site de Liberté Chérie ou pas.

Le réchauffement climatique - auquel je crois - est de toute façon une hypothèse inutile. On sait que les bagnoles polluent, et que les ressources terrestres ne sont pas illimitées; c'est bien assez pour promouvoir une écologie "intelligente". Les Verts et autres se tirent d'avance une balle dans le pied en se cramponnant à une théorie aussi difficilement démontrable.

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Le réchauffement climatique - auquel je crois - est de toute façon une hypothèse inutile. On sait que les bagnoles polluent, et que les ressources terrestres ne sont pas illimitées; c'est bien assez pour promouvoir une écologie "intelligente". Les Verts et autres se tirent d'avance une balle dans le pied en se cramponnant à une théorie aussi difficilement démontrable.

Tout dépend ce que tu entends par "prôner une écologie intelligente"…

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