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moi ce que je prefere encore au feminisme c'est quand un mec conservateur, gay ou passablement fiotte declare que les femmes maltraitent les hommes.

C'est rafraichissant, il passe immediatement pour un con, et la discussion devient une bagarre ce qui me permet generalement de reprendre du dessert discretement

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C'est marrant, on a dû recevoir le même chain mail aujourd'hui...

Ça fait des années que je parle de cette histoire, il était plus que temps qu'elle devienne virale.
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Ma fille a commencé avec les jouets de son frère (des légos). Elle les mettaient en scène (c'était des gros légos duplo). Après, elle a eu des nounours et des poupées (faut pas déconner).

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Salutaire tribune qui a échappé aux censeurs.

 

Sexes et races, deux réalités

 

 LE MONDE | 17.05.2013

 

Par Nancy Huston et Michel Raymond

Sciences humaines et sciences naturelles ne font pas bon ménage. Quand les biologistes s'aventurent dans les domaines de l'anthropologie et de la psychologie, ils extrapolent souvent abusivement des causes matérielles aux conséquences sociales. L'homme fait certes partie de la nature, mais les lois biologiques expliquent-elles tous les comportements ? L'hérédité est certes un facteur puissant, mais comment nier que l'histoire des sociétés comme celle des individus a un impact sur notre identité ? Les analyses sociobiologiques des arts et des cultures, à force de se croire capables de tout expliquer à leur aune, laissent souvent sceptique.
 
Du côté des sciences humaines et sociales, c'est moins la boulimie que l'anorexie qui fait des ravages : penseurs et philosophes contemporains semblent avoir adopté pour devise la célèbre formule "Commençons par écarter tous les faits". D'où vient cette cécité volontaire, obstinée, parfois loufoque, vis-à-vis des sciences naturelles ? En grande partie, bien sûr, de la catastrophe qu'a représentée, au XXe siècle, l'interprétation finaliste de la découverte darwinienne, qui a débouché sur l'idéologie nazie et sur sa traduction dans le réel.
 
Hitler croyait au déterminisme biologique, Hitler était un salaud, donc le déterminisme biologique n'existe pas : le caractère spécieux du raisonnement saute aux yeux. On aurait pu aussi bien tirer la conclusion inverse à partir des pratiques adoptées en Russie communiste au cours des mêmes années, où l'on envoyait les généticiens dans les camps et idolâtrait l'agronome Trofim Lyssenko (1898-1976), d'après qui l'hérédité était inexistante et la nature des plantes pouvait être modifiée à volonté par les conditions environnementales et les hommes. Malgré ces excès, l'idée que l'intervention volontariste peut être utile n'a pas été pourfendue autant que celle de la pertinence du biologique.
 
UNE DIFFÉRENCE BIOLOGIQUE
 
Certains domaines sont tout simplement désossés de toute influence biologique ; la thèse qui en résulte n'est pas bien différente d'une mythologie moderne. Ainsi de l'idée selon laquelle toutes les différences non physiologiques entre hommes et femmes seraient construites ("la théorie du genre", introduite depuis peu dans les manuels scolaires français). Dans le monde vivant, mâles et femelles diffèrent toujours biologiquement, y compris pour une partie de leurs comportements, car chaque sexe a une façon spécifique de se reproduire, ainsi chez les gorilles, chimpanzés et bonobos, dont nous sommes les plus proches cousins.
 
Quelle force mystérieuse aurait effacé ces différences dans notre espèce à nous ? Les faits, quand on cherche à les connaître, nous montrent que déjà à la naissance – donc avant toute influence sociale – filles et garçons n'ont pas les mêmes comportements. Et comment ne pas reconnaître que le pic d'hormones de la puberté, que partagent les adolescents humains avec les adolescents chimpanzés, a une origine biologique et un effet marqué sur les comportements ? A cela s'ajoute bien évidemment une forte intervention sociale, qui aura le plus souvent tendance à exacerber les différences biologiques.
 
Autre exemple : celui des différences entre groupes humains. Il existe une multitude de races de chiens, neuf sous-espèces de girafes, quatre de chimpanzés, quelques variétés de mésanges bleues, une liste impressionnante de sous-espèces de ratons laveurs. Quel que soit le mot employé, il s'agit là de différences génétiques. Et chez Homo sapiens ? La fiction actuellement à la mode nous assène que les différences génétiques entre groupes humains sont proches de zéro, que la notion de race est scientifiquement infondée.
 
"AUSSITÔT TAXÉ D'ESSENTIALISME"
 
Idée aussi généreuse dans ses intentions politiques que farfelue sur le plan des faits. La diversité de l'espèce humaine est grande : une partie de notre héritage génétique est largement partagée, mais une autre est caractéristique de groupes géographiques. D'ailleurs, il suffit de séquencer le génome d'un inconnu pour savoir d'où proviennent ses ancêtres. Comment nommer ces différences ? Le mot "race" fait peur – il va du reste prochainement disparaître de la Constitution française, on se demande s'il sera suivi par "sexe" –, mais peu importe le terme, il s'agit de ne pas enseigner des inanités.
 
Ces mythes modernes ont en commun avec les religions de reposer sur la dénégation tranquille de faits physiques et biologiques avérés et irréfutables. Ils ont aussi en commun avec les religions de nous flatter et nous rassurer sur notre statut "unique", "choisi", "élu" parmi les espèces terriennes : loin de faire partie du règne animal et de la nature, nous assurent-ils, les humains jouiraient d'un statut à part. Les races et les sexes, c'est bon pour les plantes et les animaux. Nous, on est supérieurs ! On décide de notre propre sort !
 
Cet orgueil inné de l'humain est particulièrement coriace en France, où il se combine avec la certitude nationale de disposer d'une intelligence exceptionnelle. Ainsi les faits biologiques ont-ils tendance, ici, à être instantanément traduits en concepts philosophiques.
 
Si vous affirmez l'existence chez les humains de deux sexes, plutôt que d'un seul ou de toute une kyrielle, vous êtes aussitôt taxé d'"essentialisme". Pourtant, dire que seules les femmes ont un utérus, ou que les hommes ont en moyenne un niveau de testostérone plus élevé qu'elles, ce n'est ni spéculer quant à l'"essence" de l'un ou l'autre sexe, ni promouvoir une idéologie sexiste, ni décréter l'infériorité des femmes par rapport aux hommes, ni recommander que les femmes soient tenues à l'écart de l'armée et les hommes des crèches, c'est énoncer des faits ! Des faits qui, en l'occurrence, ont eu un impact décisif sur l'histoire de l'humanité – son organisation sociale (patriarcat), familiale (mariage, primogéniture), politique (guerre). Nier la différence des sexes, c'est s'interdire toute possibilité de comprendre, donc d'avancer.
 
L'IDENTITÉ, RÉSULTAT DE NOS INTERACTIONS
 
De même, affirmer que Homo sapiens, à partir d'une même souche africaine voici soixante-dix mille à cent mille années, a évolué de façon relativement autonome dans différentes parties du globe et s'est peu à peu diversifié en sous-espèces, ou variétés, ou – pardon ! – races différentes, ce n'est pas une opinion, encore moins un décret politique, c'est une simple réalité. Elle n'implique aucun jugement de valeur ; la génétique moderne se contente de décrire.
 
Le racisme hitlérien, scientifiquement aberrant, s'enracinait – comme toutes les autres formes de racisme – dans des convictions autrement anciennes et tribales.
 
Notre identité biologique est elle-même le résultat, non seulement de l'hérédité, mais aussi de l'interaction avec le milieu dans lequel nous vivons. Depuis des millénaires, les populations humaines se sont adaptées au terrain, au climat et aux conditions de vie extrêmement variables d'une partie du globe à l'autre. Aujourd'hui, les différentes populations humaines n'ont ni la même pilosité, ni la même couleur de la peau, ni les mêmes maladies et systèmes de défense contre celles-ci.
 
Les médecins savent qu'il existe une variation dans la réponse aux médicaments – les psychotropes par exemple – selon le groupe auquel appartient le malade. Les Inuits sont adaptés au froid, tout comme les sherpas de l'Himalaya sont adaptés à la vie en altitude. Même si des traits culturels interviennent également, ces adaptations sont génétiques.
 
DÉPASSER UNE CÉCITÉ RÉCIPROQUE
 
L'évolution ne s'arrête jamais. Ces différents groupes humains donneront-ils à l'avenir de véritables espèces ne pouvant plus se croiser ? C'est une possibilité, assez banale dans l'histoire des mammifères et plusieurs fois observée dans notre lignée évolutive récente. A l'inverse, si les reproductions entre les groupes actuels deviennent très fréquentes, cela pourrait homogénéiser l'ensemble. On en est bien loin, même aux Etats-Unis. A l'heure actuelle, donc, les groupes humains génétiquement différenciés existent.
 
Soulignons au passage que la différence des sexes est d'une autre nature que celle-là, car les sexes ne se métissent pas : en croisant un mâle et une femelle, on n'obtient ni un hermaphrodite ni une transsexuelle mais, dans la quasi-totalité des cas, un mâle ou une femelle. La connaissance du vivant n'a pas à se soumettre au choix politique entre droite conservatrice, qui exagère toujours le poids du donné, et gauche révolutionnaire, qui croit tout transformable. Il est temps de passer outre ces réponses simplistes à des questions infiniment difficiles, car si nous continuons à ignorer et à maltraiter le monde, nous risquons de compromettre nos chances de survie. L'antagonisme entre nature et culture est intenable. L'être humain est un animal pas comme les autres : pas facile d'accepter vraiment les deux parties de cette phrase en même temps !
 
Comme l'on ne disposera jamais d'un discours unique, capable de rendre compte de sa complexité, au lieu de se cantonner dans le sectarisme et le dogmatisme qui conduisent à la cécité réciproque, nous avons tout intérêt à partager nos différents savoirs. Ceux d'entre nous qui gagnent leur vie par la pensée devraient donner l'exemple en matière de modestie et de curiosité.

 

 

 

 

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Je pense que cette question de savoir si les races existent ou n'existent pas n'intéresse à peu près personne.

Tout comme le fait de savoir si il est souhaitable de mentionner l'origine chrétienne de l'Europe dans la constitution de l'UE, tout le monde s'en tape sauf un ou deux tribun par ci par-là.

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Sur ce sujet, je reprendrais ta catégorisation Chitah: il y a les producteurs d'idée et les consommateurs. Les consommateurs représentent la plus grande partie du groupe humain; ils consomment de la Weltanschauung.  S'ils ne s'intéressent pas à la question, c'est qu'ils veulent juste la réponse afin de vaquer au mieux à leur vie. Ou bien qu'on leur a expliqué que la réponse avait été trouvée et que c'était 42.

 

Sur le sujet des races, les gens ont déjà la réponse: les races existent pour certains (moins nombreux,CSP-, agé) et pour d'autres c'est une faribole para-scientifique (plus nombreux, CSP+ etc). Donc personne ne s'intéresse à cette question...

De même, la question du meilleur gouvernement des hommes n'intéresse à peu près personne :

"C'est évident que c'est la république sociale et démocratique, voyons!"

 

Et pourtant...

 

Au-delà, sur un forum d'action libéral, il peut être intéressant de comprendre la façon dont le plus grand nombre se représente la réalité complète et de sa distance avec la réalité connue aujourd'hui. En tant que producteur d'idée, cela nous permettrait peut-être de déplacer cette pensée commune de la manière la plus efficace possible.

 

Et tout cela sans parler des pays asiatiques où la question de la race est très loin de n’intéresser personne.

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Je pense que cette question de savoir si les races existent ou n'existent pas n'intéresse à peu près personne.

Le jour où la médecine se base sur le patrimoine génétique, ça pourra peut-être avoir un intérêt.

Dans tous les cas de figure, que les races existent ou pas ne change rien de fondamental en droit. je crois que l'article de Free Jazz voit juste quand il dit que l'opposition à la notion de race vient souvent d'une accréditation inconsciente de l'idée que des races différentes pourraient justifier des droits différents, ce qui est évidemment très débile.

Le mot "différent" entre deux personnes ne signifie pas qu'ils aient des droits différents. Et pourtant nos gentils gauchos font comme si c'était le cas. C'est très fort le cas en matière de sexes d'ailleurs. "Une femme et un homme c'est pareil", c'est cette idée toute moisie qu'il y a derrière.

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Le mot "différent" entre deux personnes ne signifie pas qu'ils aient des droits différents. Et pourtant nos gentils gauchos font comme si c'était le cas. C'est très fort le cas en matière de sexes d'ailleurs. "Une femme et un homme c'est pareil", c'est cette idée toute moisie qu'il y a derrière.

Absolument, c'est pour cela que je déconseille de mettre ce sujet sur le tapis, parce que les gens ne comprennent la différence entre ordre total, ordre partiel, et absence d'ordre. Pour l'immense majorité des gens, si A est différent de B, alors A est inférieur à B ou A est supérieur à B.

In fine, lorsque cette question de l'existence des races est mise sur le tapis, le but est de se donner une possibilité de dire du mal d'un groupe ethnique, sur le thème "les noirs sont moins intelligents que les blancs", etc.

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Les gens qui ont peur des mots, même des mots faux ou dont la définition est délicate, m'ont toujours bien faire rire. Ce sont en général ceux qui ont le moins d'idées et parlent le plus pour le montrer.

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Etre capable de différencier un individu selon son sexe a une application très pratique même à mon petit niveau. En effet, lorsque je drague un homo sapiens, je préfère que ce soit un individu de type "femme" car je suis hétérosexuel. Il existe un nombre incalculable d'autres raisons, des bonnes comme des mauvaises (si une femme m'agresse, je la frapperai nettement moins fort que si c'était un homme).

Concrètement, savoir différencier deux individus par leur race, ça sert à quoi?

Comme le disait mon prof de philo : si pour une question philosophique ou scientifique on n'est pas capable d'en cerner les enjeux, c'est que cela ne sert à rien de se la poser.

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Etre capable de différencier un individu selon son sexe a une application très pratique même à mon petit niveau. En effet, lorsque je drague un homo sapiens, je préfère que ce soit un individu de type "femme" car je suis hétérosexuel. Il existe un nombre incalculable d'autres raisons, des bonnes comme des mauvaises (si une femme m'agresse, je la frapperai nettement moins fort que si c'était un homme).

Concrètement, savoir différencier deux individus par leur race, ça sert à quoi?

Comme le disait mon prof de philo : si pour une question philosophique ou scientifique on n'est pas capable d'en cerner les enjeux, c'est que cela ne sert à rien de se la poser.

 

Dans un accident de voiture, si un certain type d'antidouleurs a des effets secondaires sur le systeme cardiovasculaire sur des populations asiatiques que tu ne retrouves pas chez les blancs ou les noirs, ca peut etre bien de le savoir.

 

Differenciation ne veut pas dire hierarchisation. Et hierarchisation n'a pas la meme connotation dans la bouche d'un ornithologue et dans celle de Marine Le Pen.

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Dans un accident de voiture, si un certain type d'antidouleurs a des effets secondaires sur le systeme cardiovasculaire sur des populations asiatiques que tu ne retrouves pas chez les blancs ou les noirs, ca peut etre bien de le savoir.

J'aimerai avoir des précisions sur ce point. En particulier quelque chose comme : quand on administre la substance S à la race X et à la race Y, alors le taux d'effet secondaire est de x pour les X et y pour les Y, avec x largement plus élevé que y, largement plus élevé voulant dire 10 fois supérieur.

Differenciation ne veut pas dire hierarchisation. Et hierarchisation n'a pas la meme connotation dans la bouche d'un ornithologue et dans celle de Marine Le Pen.

C'est ce que j'écris plus haut, malheureusement pour le vulgum pecus, différenciation égal hierarchisation et classement.
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J'aimerai avoir des précisions sur ce point. En particulier quelque chose comme : quand on administre la substance S à la race X et à la race Y, alors le taux d'effet secondaire est de x pour les X et y pour les Y, avec x largement plus élevé que y, largement plus élevé voulant dire 10 fois supérieur.

 

Les asiatiques et la metabolisation de l'alcool??

 

http://en.wikipedia.org/wiki/Alcohol_flush_reaction

 

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