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La crise du lait


pierreyves

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On entend beaucoup parler de la "crise du lait" aujourd'hui. Et le réflexe naturel serait de critiquer une fois de plus la PAC, les quotas et la mauvaise foi des syndicats agricoles (toutes choses critiquables par ailleurs).

Mais cette fois-ci je pense que les causes de la "crise" sont bien différentes.

Jetons un coup d'oeil sur l'évolution du prix des produits laitiers: http://www.lait.org/zone4/stats/Prix%20mondiaux.pdf

De 1993 à 2006, l'évolution des cours (diversement bidouillés par les quotas) se maintient dans une fourchette 1000-2500$ par tonne, avec des cycles relativement longs de l'ordre de 5 ans (de 2002 à 2005 les prix ont doublé).

En 2007, le prix fait > x2 en quelques mois pour aller au-dessus de 4500. Certains graphiques montrent x3.

Quid ?

En 2007, les prix ont explosé sur manips financières. Evidemment, certains savaient qu'une telle bulle était possible, mais les agriculteurs eux, ne le comprenaient pas forcément, comme celui-ci (qui n'est sans doute pas le moins avisé de la profession):

http://www.boursorama.com/forum-danone-le-…ait-365489691-1

Pénurie de lait au niveau mondial;

Augmentation de la demande mondiale;

Diminution de la production et même blocage (quotas);

Diminution des stocks de beurre;

Cessation d'activité (départs à la retraite) et manque de jeunes volontaire pour accepter la contrainte de cette production (permanence 365J/365 matin et soir)…

Augmentation des prix de la poudre de lait de conséquence;

Voilà les principeaux facteurs de cette hausse qui ne fait que commencer…

… il a simplement oublié le facteur numéro un: l'utilisation de produits dérivés dans la finance. Comment aurait-il pu savoir ? Comment pouvait-il imaginer que le rapport d'offre/demande n'avait rien à voir avec une offre/demande réelles ?

Vu ce post, il est probable qu'il a été surpris par l'éclatement de la bulle… quand les spéculateurs à crédit fiat ont quitté le secteur.

Cette "crise du lait" est à mon avis une réaction à un problème réel: la perturbation des prix réels par les activités financières (quelle est la valeur indicative d'un prix qui peut faire x2 dans l'année ?), et dans la mesure où les agriculteurs ne connaissent pas grand chose à la finance (ce n'est pas leur métier), je ne suis pas surpris qu'ils parviennent à la conclusion que le marché ne "fonctionne" pas, et à rejeter les thèses libérales.

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Qui n'a pas les tripes pour une activité si volatile peut faire autre chose.

Pour ceux qui restent dans le lait il semble sage d'en mettre de côté pendant les périodes de, pardonnez moi l'expression, vaches grasses, pour traverser les maigres.

Pauvres agriculteurs. On sort d'une bulle du lait, ils ont du bien pleurer jusqu'à la banque pendant tout ce temps là. Et maintenant que ça ne rigole plus on doit prendre les sous d'autrui pour leur donner à eux.

Quelles bande d'égoïstes.

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et dans la mesure où les agriculteurs ne connaissent pas grand chose à la finance (ce n'est pas leur métier), je ne suis pas surpris qu'ils parviennent à la conclusion que le marché ne "fonctionne" pas, et à rejeter les thèses libérales.

car le marche n'est pas aux commandes.

Et qu'AUCUN media n'est la pour leur expliquer.

Une fois de plus.

L'absence de solution, l'absence meme de possibilite de discours liberal est due au media, encore lui.Rien de rien de rien n'est possible tant que le lavage de cerveau dure et perdure, chaque jour, 365j sur 365 matin et soir.

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Qui n'a pas les tripes pour une activité si volatile peut faire autre chose.

Pour ceux qui restent dans le lait il semble sage d'en mettre de côté pendant les périodes de, pardonnez moi l'expression, vaches grasses, pour traverser les maigres.

Mon argument n'est peut être pas clair: la volatilité des prix liée aux spéculateurs à crédit fiat n'a rien de naturelle. Les agriculteurs sont des entrepreneurs, qui savent gérer leur entreprise dans un contexte de variation réaliste des prix… il ne leur est pas possible de prendre en compte correctement les activités de casino dans la finance. C'est notre problème principal aujourd'hui: la finance perturbe les prix nécessaires au fonctionnement de l'économie réelle.

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Mon argument n'est peut être pas clair: la volatilité des prix liée aux spéculateurs à crédit fiat n'a rien de naturelle. Les agriculteurs sont des entrepreneurs, qui savent gérer leur entreprise dans un contexte de variation réaliste des prix… il ne leur est pas possible de prendre en compte correctement les activités de casino dans la finance. C'est notre problème principal aujourd'hui: la finance perturbe les prix nécessaires au fonctionnement de l'économie réelle.

Plus que les quotas?

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car le marche n'est pas aux commandes.

Et qu'AUCUN media n'est la pour leur expliquer.

Une fois de plus.

L'absence de solution, l'absence meme de possibilite de discours liberal est due au media, encore lui.Rien de rien de rien n'est possible tant que le lavage de cerveau dure et perdure, chaque jour, 365j sur 365 matin et soir.

C'est clair qu'on est pas aidés. Mais sur cette question il faudrait déjà qu'on soit d'accord sur l'analyse. Dans la crise du lait, le problème est-il que les producteurs laitiers sont de mauvais entrepreneurs râleurs ? ou bien que les activités de la finance foutent en l'air les prix qui sont essentiels au bon jugement des entrepreneurs ? Je penche pour la seconde, complètement (on ne peut pas demander à tout le monde d'être des experts en finance).

Plus que les quotas?

C'est mon argument oui, et le graphique me semble confirmer cela.

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C'est mon argument oui, et le graphique me semble confirmer cela.

Non, 36 autres facteurs entrent en jeu : l'explosion du prix des céréales destinées à l'alimentation bovine lors des années précédentes - merci les écologistes et leur connerie de bio-carburant -, la disparition du lait "Océanie" de nos contrées ces dernières années suite à des sécheresses en Nouvelle-Zélande, etc. Bref, toute une série de facteurs justement bien intégrés par le marché et qui explique parfaitement la hausse des prix qui s'effectue de manière brusque puisque le système rigide des quotas ne permet pas de moduler la production souplement la production en fonction de la demande. Donc, oui, la merde provient bien du système des quotas.

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Pour ceux qui restent dans le lait il semble sage d'en mettre de côté pendant les périodes de, pardonnez moi l'expression, vaches grasses, pour traverser les maigres.

Mais tu ne va me faire croire que je t'apprend que le lait se conserve très mal.

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…je ne suis pas surpris qu'ils parviennent à la conclusion que le marché ne "fonctionne" pas, et à rejeter les thèses libérales.

Non, ils rejettent les thèses libérales justement parce qu'ils savent le marché fonctionne et sanctionne les moins rentables. Donc ce qu'ils veulent, c'est bien vivre aux crochets de la société.

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Non, ils rejettent les thèses libérales justement parce qu'ils savent le marché fonctionne et sanctionne les moins rentables. Donc ce qu'ils veulent, c'est bien vivre aux crochets de la société.

je suis assez d'accord avec ça.

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Non, 36 autres facteurs entrent en jeu : l'explosion du prix des céréales destinées à l'alimentation bovine lors des années précédentes - merci les écologistes et leur connerie de bio-carburant -, la disparition du lait "Océanie" de nos contrées ces dernières années suite à des sécheresses en Nouvelle-Zélande, etc. Bref, toute une série de facteurs justement bien intégrés par le marché et qui explique parfaitement la hausse des prix qui s'effectue de manière brusque puisque le système rigide des quotas ne permet pas de moduler la production souplement la production en fonction de la demande. Donc, oui, la merde provient bien du système des quotas.

Cela expliquerait une hausse, oui. Aujourd'hui les prix baissent, brutalement, de 30% ou plus un peu partout en un an. Cette bulle de 2 ans sur les prix est décorellée de l'activité économique réelle, l'amplitude de ces variations est une simple conséquence de l'activité financière "sur-liquide".

Et d'ailleurs, ce n'est pas seulement sur le lait: avant lui le blé, le pétrole ont vu leur bulle exploser…. le sucre est pour bientôt. Ces bulles ont des amplitudes inhabituelles, avec des prix qui peuvent doubler ou être divisés par deux en quelques mois… des observations classiques dans des marchés en bulle financière.

Dans ce contexte, les entrepreneurs ne peuvent plus se fier aux prix de marché, et les moins compréhensifs font les choux gras des syndicats.

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Non, ils rejettent les thèses libérales justement parce qu'ils savent le marché fonctionne et sanctionne les moins rentables. Donc ce qu'ils veulent, c'est bien vivre aux crochets de la société.

Ce n'est pas très argumenté. La question est de savoir si les variations subitent des prix -qui sont susceptibles de faire rejeter la morale du marché par qq qui n'arrive plus à joindre les deux bouts et ne s'en sent pas responsable- sont "naturelles" (ie liées au marché et seulement au marché), ou si elles sont une conséquence d'activité financières spéculatives (au mauvais sens du terme).

Je rappelle que l'activité spéculative naturelle n'est pas censée créer de bulle.

Note que si je fais cette analyse, ce n'est pas pour pointer du doigt les spéculateurs, mais pour indiquer ce qui est à l'origine du mécontentement des agriculteurs et de la montée en puissance des syndicats sur cette crise-ci: le système monétaire.

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Quelle activite de la finance ?

De façon pragmatique, je dirais "toute activité qui participe de la création d'une bulle", mais c'est forcément un jugement a posteriori.

Il n'y a pas de différence visible au niveau des actions du spéculateur au sens autrichien et du spéculateur perverti par le système financier (il y en a certainement au niveau de leurs motivations, néanmoins).

A la source de la perturbation des prix, il y a la création monétaire, toute activité de la finance qui utilise de la monnaie créée peut donc participer d'une bulle… autant dire qu'il n'est pas question de faire la différence entre bonnes et mauvaises activités financières. L'important est de voir que la finance, dans son ensemble, perturbe les prix réels via l'usage de fiat, et que, lors de la formation de bulles, cette perturbation cristallise les mécontentements.

Cette crise du lait est un exemple typique.

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La surconsommation des pays occidentaux est elle une raison de la flambée des prix ?

Philippe Chalmin : Non. Ce qui explique la flambée des prix, c'est tout simplement que nous avons vécu pendant presque deux décennies dans l'illusion de l'abondance. Donc nous n'avons pas fait suffisamment d'efforts pour maintenir la croissance de la production agricole, alors même que les besoins des pays émergents ont explosé. En clair, nous ne sommes pas responsables de la flambée des prix.

L'arrivée de deux nouveaux ogres sur les marchés internatonaux (la Chine et l'Inde), est-elle la vraie principale cause de cette flambée ?

Philippe Chalmin : Oui. Il y a aussi qu'avec la baisse des prix, nombre de pays du tiers-monde avaient levé la pédale sur les problèmes de leurs politiques agricoles et s'étaient finalement situés dans la facilité des importations alimentaires, en prenant l'hypothèse que les prix seraient toujours bas.

Les vraies émeutes de la faim, on ne les voit pas dans les pays émergents, on les voit dans les pays pauvres, car ceux-ci avaient pris l'habitude de dépendre pour leur nourriture des importations alimentaires.

Concernant les produits agricoles, je parle des prix des céréales, ne pensez- vous pas que les subventions octroyées par les pays riches favorisent davantage la spéculation ?

Philippe Chalmin : Il y a une responsabilité des subventions des pays riches. Cette responsabilité est le fait d'avoir, dans les années 1980 et 1990, poussé un peu plus les prix à la baisse et donc quelque part d'avoir contribué à maintenir cette illusion de l'abondance et des prix bas. Donc dans une certaine mesure, nos excédents des années 1980 et 1990 ont incité les pays pauvres à ne pas se préparer à ce que nous vivons aujourd'hui. Et là, nous avons une responsabilité, mais de deuxième ordre.

Pensez-vous que la flambée actuelle des prix des matières premières est due aux spéculations à la bourse ?

Philippe Chalmin : Un peu, mais ce n'est pas le plus déterminant. Je fais remarquer d'ailleurs qu'il n'y a pas de Bourse pour des produits comme le riz, les produits laitiers, qui ont flambé de la même manière.

J'ai une image simple : la spéculation, c'est comme l'écume sur la vague. Ca augmente la vague, ça ne la crée pas. Et ce qui crée la vague, c'est ce que nous appelons les fondamentaux, le déséquilibre offre-demande que nous connaissons aujourd'hui.

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element…-1035920,0.html

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Il a oublié de mentionner que si les pays pauvres ont eu recourt aussi aux importations massives c'est qu'il est facile pour les gouvernants de ces pays de taxer la nourriture entrant sur le territoire.

Chose bien sur qui n'est possible que parce que les prix sont artificiellement bas.

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Citer un économiste néoclassique pour critiquer les effets de la politique financière néoclassique, ce n'est pas très probant.

Par ailleurs, comment explique-t-il la chute brutale des prix en 2009 ? à quoi sont dues les bulles sectorielles ?

Quand à l'argument qui sous-entend que s'il n'y a pas de bourse, il n'y a pas d'activité financière… pathétique.

http://1.bp.blogspot.com/_EZMGVwURo3M/Spiv…v1v2-722868.PNG

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Citer un économiste néoclassique pour critiquer les effets de la politique financière néoclassique, ce n'est pas très probant.

Pas compris.

Par ailleurs, comment explique-t-il la chute brutale des prix en 2009 ? à quoi sont dues les bulles sectorielles ?

Quand à l'argument qui sous-entend que s'il n'y a pas de bourse, il n'y a pas d'activité financière… pathétique.

http://1.bp.blogspot.com/_EZMGVwURo3M/Spiv…v1v2-722868.PNG

Je crois surtout que son propos contredit l'idée que les cours de la bourse et la spéculation auraient une influence décisive sur les prix du lait, alors que comme le fait remarquer Chalmin, il n'existe pas de bourse pour des produits comme le lait ou le riz.

"J'ai une image simple : la spéculation, c'est comme l'écume sur la vague. Ca augmente la vague, ça ne la crée pas. Et ce qui crée la vague, c'est ce que nous appelons les fondamentaux, le déséquilibre offre-demande que nous connaissons aujourd'hui. "

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Pas compris.

Chalmin est un économiste néoclassique, il participe donc de l'idéologie qui est au fondement du système financier mondial… je ne m'attends pas à ce qu'il le critique fondamentalement.

Je crois surtout que son propos contredit l'idée que les cours de la bourse et la spéculation auraient une influence décisive sur les prix du lait, alors que comme le fait remarquer Chalmin, il n'existe pas de bourse pour des produits comme le lait ou le riz.

"J'ai une image simple : la spéculation, c'est comme l'écume sur la vague. Ca augmente la vague, ça ne la crée pas. Et ce qui crée la vague, c'est ce que nous appelons les fondamentaux, le déséquilibre offre-demande que nous connaissons aujourd'hui. "

C'est une erreur, à mon avis. La récente bulle immobilière montre que le comportement d'achat "parce que ça ne peut que monter" était très répandu, et a duré un certain temps. D'ailleurs, la spéculation au sens autrichien, celle qui est honnête, ne peut pas augmenter la vague, au contraire elle est la première force qui fait converger les prix vers leur niveau réel.

Par ailleurs, il n'est pas besoin d'une bourse pour créer de la demande virtuelle au travers de dérivés (il existe je pense des dérivés sur toutes les commodities).

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Par ailleurs, il n'est pas besoin d'une bourse pour créer de la demande virtuelle au travers de dérivés (il existe je pense des dérivés sur toutes les commodities).

Pour info, sur quelles places sont cotés les dérivés du lait (je ne parle du fromage)? Chicago?

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ohoh le charlot

Pensez-vous que la flambée actuelle des prix des matières premières est due aux spéculations à la bourse ?

Philippe Chalmin : Un peu, mais ce n'est pas le plus déterminant. Je fais remarquer d'ailleurs qu'il n'y a pas de Bourse pour des produits comme le riz, les produits laitiers, qui ont flambé de la même manière.

Le ticker du future de riz est RR sur la place CBOT (chicago).

http://www.cmegroup.com/trading/commoditie…rough-rice.html

Celui du beurre est DB

http://www.cmegroup.com/trading/commoditie…iry/butter.html

De plus, pas besoin de produit sur une place pour avoir une activité financière dessus.

C'est d'ailleurs tout le débat actuel sur le fait de forcer les banques à trader sur des places avec contrepartie centrale des produits dérivés qu'elles se font de gré à gré (OTC). Le débat est plus sur dérivés de taux et de crédit qui ne sont pas du tout tradés sur une place, mais en OTC. Mais même si il existe un produit standardisé sur une place, on peut quand même faire du gré à gré.

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Cette "crise du lait" est à mon avis une réaction à un problème réel: la perturbation des prix réels par les activités financières (quelle est la valeur indicative d'un prix qui peut faire x2 dans l'année ?), et dans la mesure où les agriculteurs ne connaissent pas grand chose à la finance (ce n'est pas leur métier), je ne suis pas surpris qu'ils parviennent à la conclusion que le marché ne "fonctionne" pas, et à rejeter les thèses libérales.

Pardon mais la crise du lait, c'est du pipi de chat par rapport à la volatilité des cours des matières recyclables. Pour ma part, j'ai du supporter une baisse des cours de la ferraille qui est passé de 250€ la tonne à zéro. Elles sont où les subventions? Elles sont où les aides? Ils sont où les quotas?

Une solution est de mettre du pognon de côté quand les affaires vont biens et pas de faire appel à de l'argent public quand on a joué à la cigale et que l'on se retrouve subitement fort dépourvu. C'est le B.A.BA des affaires.

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Pardon mais la crise du lait, c'est du pipi de chat par rapport à la volatilité des cours des matières recyclables. Pour ma part, j'ai du supporter une baisse des cours de la ferraille qui est passé de 250€ la tonne à zéro. Elles sont où les subventions? Elles sont où les aides? Ils sont où les quotas?

Une solution est de mettre du pognon de côté quand les affaires vont biens et pas de faire appel à de l'argent public quand on a joué à la cigale et que l'on se retrouve subitement fort dépourvu. C'est le B.A.BA des affaires.

py ne dit pas le contraire.

La volatilité à laquelle tu fais face est une conséquence du système fiat, et les signaux de prix étant délirants, cela détruit l'économie.

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Pardon mais la crise du lait, c'est du pipi de chat par rapport à la volatilité des cours des matières recyclables. Pour ma part, j'ai du supporter une baisse des cours de la ferraille qui est passé de 250€ la tonne à zéro. Elles sont où les subventions? Elles sont où les aides? Ils sont où les quotas?

Une solution est de mettre du pognon de côté quand les affaires vont biens et pas de faire appel à de l'argent public quand on a joué à la cigale et que l'on se retrouve subitement fort dépourvu. C'est le B.A.BA des affaires.

ok ok, je n'ai pas dit le contraire, et je suis 100% d'accord avec ta position même: ils ne sont pas bons entrepreneurs (en revanche, je ne pense pas qu'on puisse comparer simplement les variations de prix et dire "oh ils sont nuls, nous on y arrive", c'est plus complexe que ça).

Je veux juste faire remarquer que le phénomène à la source de leur mécontentement cette fois-ci est différent: il s'agit d'une bulle d'origine financière, pas seulement de grognements de mauvais esprits. Autrement dit, je pense qu'ils ont une bonne raison de se plaindre, même s'ils n'en savent pas assez pour remonter à la source de la volatilité des prix dans leur secteur.

La finance est viciée par la création monétaire ; heureusement les meilleurs entrepreneurs parviennent à s'en sortir malgré tout, cela ne nous empêche pas de remettre en cause le "système financier".

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…il s'agit d'une bulle d'origine financière…

Non. Puisque d'autres éléments bien réels sont entrés en jeu : augmentation du prix des céréales pour élevage, augmentation de la demande de la part de pays du Tiers-monde, baisse de l'offre en provenance d'Océanie. La preuve, il suffit que la Nouvelle-Zélande retrouve ses niveau de production d'avant sécheresse et se remette à exporter son lait en Europe pour que le cours du lait s'effondre. D'ailleurs, les producteurs laitiers, ils gueulent pas contre les pseudos marchés financiers mais bien contre la concurrence.

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