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Un rêve de banquier : devenir 2B2F


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Dans Les Echos, un article sur le Too big to fail

Un rêve de banquier : devenir 2B2F

[ 29/10/09 ] 10 commentaire(s)

NICOLAS MADELAINE EST CORRESPONDANT DES « ECHOS » À LONDRES.

Chers actionnaires, et surtout chers créanciers et salariés, notre banque est trop petite. Nous passons à côté de ce qui est sans doute la plus généreuse opportunité jamais offerte par le système capitaliste moderne. Il nous faut grandir. A tout prix. Quand je vous aurai présenté les avantages d'être trop gros, vous verrez qu'il n'y aura plus à s'inquiéter de surpayer nos cibles lorsque nous multiplierons les acquisitions.

Ainsi, laissez-moi vous dévoiler notre nouvel objectif : « 2B2F : le bond en avant ». 2B2F en texto, ça veut dire « too big to fail », c'est-à-dire trop important pour que l'Etat ose nous laisser faire faillite selon les lois du marché. Il n'y a vraiment plus aucune raison d'être 2S2W (« too stupid to wait ») d'être 2B2F.

Les avantages lorsqu'une crise éclate sont évidents. Il n'y aurait plus beaucoup de Royal Bank of Scotland mais également de Goldman Sachs et de Société Généralesur la terre si les Etats occidentaux n'avaient pas injecté dans le système des centaines de milliards de dollars (700 aux Etats-Unis) ou sauvé AIG et Dexia. Ou même s'ils n'avaient pas promis, en France et partout ailleurs, non seulement qu'aucun déposant ne perdrait ses économies, mais qu'aucune grande banque ne ferait faillite. Merci à Lehman Brothers : son sacrifice a montré qu'aucune sanction n'était possible contre les erreurs des banques 2B2F en pleine crise.

Mais là où le 2B2F devient vraiment intéressant, c'est que sa magie continue à opérer même un an après le pic d'une crise, la plus grave depuis les années 1930, qui aurait pu tourner à la catastrophe. D'abord, on a laissé les plus petites banques comme la nôtre disparaître, ce qui laisse encore plus de place aujourd'hui aux 2B2F. Ensuite, une bonne partie des revenus des banques qu'on dit « systémiques » continuent d'être directement ou indirectement de l'argent public. Certes, elles ont réussi à lever de l'argent privé pour rembourser les injections de capital public et l'Etat n'est plus leur actionnaire. Mais la garantie des dépôts est toujours un service offert par l'Etat quasi gratuitement. En France, par exemple, le Fonds de garantie des dépôts assure 1.200 milliards d'euros de dépôts avec des réserves de 1,7 milliard et une cotisation annuelle de 80 millions ! Un prix d'ami. Certes toutes les banques en bénéficient, mais les grandes dans des proportions bien plus vastes.

La garantie implicite que les grandes banques ne feront pas faillite est un autre avantage considérable : elle dispense les banques 2B2F de rémunérer une partie du risque chaque fois qu'elles lèvent de l'argent. Imaginez : c'est comme si, lorsque vous empruntez pour vous acheter une maison, vous aviez un oncle d'Amérique qui téléphonait à votre banquier pour abaisser le coût de votre emprunt en le rassurant sur votre solvabilité. Impossible de chiffrer la valeur de ces deux assurances gratuites, mais elles pourraient atteindre des dizaines de milliards d'euros facilement, rien qu'en France. Pas mal par rapport à la surface des bénéfices de nos banques.

Je n'ajoute pas les avantages presque pas facturés qu'il y a à pouvoir déposer à peu près tous les actifs toxiques auprès des banques centrales pour une période donnée. Les banques 2B2F en profitent au premier chef. Je n'ajoute pas non plus les commissions payées aux intermédiaires financiers par l'Etat pour émettre de la dette sur les marchés afin de procéder à des mesures de relance budgétaire. Par rapport au reste, cet avantage est négligeable.

Toujours est-il que, grâce à tous ces soutiens, les 2B2F peuvent continuer à payer de généreux bonus à leurs salariés et ne sont même pas toujours tenues de garder leur argent pour se recapitaliser. Grâce au « 2B2F Leap », nous serons dans ce carré VIP du secteur pour la prochaine crise et les années qui suivront.

Je sais ce que vous allez dire. Le G20 a renforcé considérablement les exigences en capital et en liquidités des banques, donc nous ne pourrons pas dégager autant de bénéfices. Mais, comme dit Jacques Delpla, membre du Conseil d'analyse économique, « tous les excès sont permis à quiconque se voit dire qu'il ne fera jamais faillite et vit de garanties implicites publiques ».

Ceux qui m'inquiètent davantage sont les lord Adair Turner, président du régulateur britannique, Mervyn King, gouverneur de la Banque d'Angleterre, et Paul Volcker, ancien président de la Fed, ces gauchistes sur le tard qui ne se contentent pas des avancées du G20 et veulent régler aussi ce qu'ils appellent le « problème » du 2B2F. C'est bien qu'ils s'emportent parfois et aillent trop loin en ressuscitant le « Glass-Steagall Act ». Car la séparation des banques en banque de détail où seraient protégés les dépôts des particuliers et en banque d'investissement où seraient logées les activités plus risquées est certainement trop difficile à mettre en place. Il ne faut pas que les hommes politiques les écoutent. Je propose aux banques 2B2F que, par solidarité avec celles qui veulent l'être, elles cèdent à la pression populaire sur les bonus et les interdisent symboliquement cette année. La mesure ne tiendra pas longtemps car tout le monde sait que réglementer les bonus est impossible. Il est impératif que les banques sortent du radar de la controverse publique. Car ce qui est important c'est qu'on ne touche pas au 2B2F.

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Je trouve plutot difficile de réagir a un article dont on ne fait aucun commentaire (affligeant? rassurant?) et dont on ne connait pas la source.

Quelqu'un aurait dit ca un jour et ca se retrouve dans Les echos. Qui? Je ne sais pas.

Bon… Le gros probleme du 2B2F est d'etre tout bonnement nationalisé, et que les actionnaires soient ruinés a cette occasion. Ou racheté par n'importe quelle autre banque a vil prix (je pense a nos amis de chez Fortis par exemple)

Ensuite, bon, sur la restauration d'une séparation entre banque de dépots (2B2F) et banque d'investissement qui pourrait faire faillite, ca me semble etre un sujet intéressant mais trop technique pour moi.

Voir Lehman Brothers, la pure banque d'investissement, qui a fait faillite. Pas sur donc qu'on règle le probleme ainsi d'après ce que je comprends.

Sans compter que meme une petite banque de dépot française, on ne l'aurait pas laissé faire faillite de toute façon, donc je vois mal l'intéret de tout ca. En fait chaque banque est largement devenue "too big to fail", il me semble.

Je dirais meme que je vois mal l'intéret de laisser faire faillite une banque : soit il y a un risque "systémique" énorme si c'est une banque importante en termes d'activités de marchés, soit, meme dans le cas contraire, il faudra bien indemniser les déposants. On n'est pas en Argentine….

Au final je ne vois pas pourquoi la mise en faillite serait une bonne solution, en tout état de cause.

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Je trouve plutot difficile de réagir a un article dont on ne fait aucun commentaire (affligeant? rassurant?) et dont on ne connait pas la source.

Quelqu'un aurait dit ca un jour et ca se retrouve dans Les echos. Qui? Je ne sais pas.

Bon… Le gros probleme du 2B2F est d'etre tout bonnement nationalisé, et que les actionnaires soient ruinés a cette occasion. Ou racheté par n'importe quelle autre banque a vil prix (je pense a nos amis de chez Fortis par exemple)

Ensuite, bon, sur la restauration d'une séparation entre banque de dépots (2B2F) et banque d'investissement qui pourrait faire faillite, ca me semble etre un sujet intéressant mais trop technique pour moi.

Voir Lehman Brothers, la pure banque d'investissement, qui a fait faillite. Pas sur donc qu'on règle le probleme ainsi d'après ce que je comprends.

Sans compter que meme une petite banque de dépot française, on ne l'aurait pas laissé faire faillite de toute façon, donc je vois mal l'intéret de tout ca. En fait chaque banque est largement devenue "too big to fail", il me semble.

Je dirais meme que je vois mal l'intéret de laisser faire faillite une banque : soit il y a un risque "systémique" énorme si c'est une banque importante en termes d'activités de marchés, soit, meme dans le cas contraire, il faudra bien indemniser les déposants. On n'est pas en Argentine….

Au final je ne vois pas pourquoi la mise en faillite serait une bonne solution, en tout état de cause.

C'est juste la base de la civilisation, à savoir qu'une personne doit être responsable de ses actes.

Les 2B2Fs le sont grâce à la loi. Alors oui, il faut les traiter pour éviter qu'elles mettent l'économie par terre, mais certainement pas en garantissant les créanciers des banques et les bonus des banquiers.

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Invité jabial
C'est juste la base de la civilisation, à savoir qu'une personne doit être responsable de ses actes.

+ 1000

Les 2B2Fs le sont grâce à la loi. Alors oui, il faut les traiter pour éviter qu'elles mettent l'économie par terre, mais certainement pas en garantissant les créanciers des banques et les bonus des banquiers.

Je dirais plutôt qu'il faut cesser de garantir quoi que ce soit.

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Je trouve plutot difficile de réagir a un article dont on ne fait aucun commentaire (affligeant? rassurant?) et dont on ne connait pas la source.

Quelqu'un aurait dit ca un jour et ca se retrouve dans Les echos. Qui? Je ne sais pas.

C'est un article à lire au second degré pour info

Bon… Le gros probleme du 2B2F est d'etre tout bonnement nationalisé, et que les actionnaires soient ruinés a cette occasion. Ou racheté par n'importe quelle autre banque a vil prix (je pense a nos amis de chez Fortis par exemple)

Ensuite, bon, sur la restauration d'une séparation entre banque de dépots (2B2F) et banque d'investissement qui pourrait faire faillite, ca me semble etre un sujet intéressant mais trop technique pour moi.

Voir Lehman Brothers, la pure banque d'investissement, qui a fait faillite. Pas sur donc qu'on règle le probleme ainsi d'après ce que je comprends.

Sans compter que meme une petite banque de dépot française, on ne l'aurait pas laissé faire faillite de toute façon, donc je vois mal l'intéret de tout ca. En fait chaque banque est largement devenue "too big to fail", il me semble.

Je dirais meme que je vois mal l'intéret de laisser faire faillite une banque : soit il y a un risque "systémique" énorme si c'est une banque importante en termes d'activités de marchés, soit, meme dans le cas contraire, il faudra bien indemniser les déposants. On n'est pas en Argentine….

Au final je ne vois pas pourquoi la mise en faillite serait une bonne solution, en tout état de cause.

Quand un système est complètement vicié par l'intervention étatique qui encourage la prise de risque excessive, en effet laisser une banque faire faillite ne changera pas grand chose. Et? Le fait est que ce n'est pas ce point qui est essentiel pour les libéraux…

C'est juste la base de la civilisation, à savoir qu'une personne doit être responsable de ses actes.

Les 2B2Fs le sont grâce à la loi. Alors oui, il faut les traiter pour éviter qu'elles mettent l'économie par terre, mais certainement pas en garantissant les créanciers des banques et les bonus des banquiers.

Voilà

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+ 1000

Je dirais plutôt qu'il faut cesser de garantir quoi que ce soit.

Pour l'avenir oui, mais la structure actuelle de production/économique est ce qu'elle est, càd fortement risquée/leveragée parce que les garanties étatiques sont préexistante. Ainsi si on les supprime d'un coup, tout s'effondre.

C'est tout le sujet de la gestion de la transition.

En l'occurence, pour les banques en situation illiquide/insolvable, je suis partisan de la restructuration flash du passif, avec conversion automatique de dette en actions, reduisant ainsi l'effet de levier résultant de la protection étatique et fait payer les créanciers qui fournissent l'effet de levier tout en bénéficiant de la protection.

Quand un système est complètement vicié par l'intervention étatique qui encourage la prise de risque excessive, en effet laisser une banque faire faillite ne changera pas grand chose. Et? Le fait est que ce n'est pas ce point qui est essentiel pour les libéraux…

je pense au contraire que la question de la gestion de la transition est trop négligée par les libéraux, ce qu'ils n'ont pas grand chose à proposer de praticable ici et maintenant.

Et c'est à mon avis un des gros points qui limite la percée de nos idées.

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je pense au contraire que la question de la gestion de la transition est trop négligée par les libéraux, ce qu'ils n'ont pas grand chose à proposer de praticable ici et maintenant.

Et c'est à mon avis un des gros points qui limite la percée de nos idées.

+1.

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je pense au contraire que la question de la gestion de la transition est trop négligée par les libéraux, ce qu'ils n'ont pas grand chose à proposer de praticable ici et maintenant.

Et c'est à mon avis un des gros points qui limite la percée de nos idées.

Peut-être, mais (et c'est un truc vrai en tous lieux et en tous temps) les transitions, avec ou sans les libéraux, auront lieu quoi qu'on fasse. Et plus on se barre dans le mauvais sens (i.e. sociale démocrassie puis dictature à la Chavez), plus le retour de bâton sera violent et opposé.

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Peut-être, mais (et c'est un truc vrai en tous lieux et en tous temps) les transitions, avec ou sans les libéraux, auront lieu quoi qu'on fasse. Et plus on se barre dans le mauvais sens (i.e. sociale démocrassie puis dictature à la Chavez), plus le retour de bâton sera violent et opposé.

Je ne dis pas le contraire, justement, il n' y a pas vraiment de transition libérale disponible sur le marché des idées, ceci étant il y a peu de chances que cela aille dans le sens du libéralisme.

En l'occurence, la france va de plus en plus vers le communisme. Et discuter de ce qu'il y aura après le communisme en france ne m'interresse peu.

Et puis, le retour de baton d'une dictature communiste, cela sera plutôt une dictature militaire et cela n'est pas forcément libéral.

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En l'occurence, la france va de plus en plus vers le communisme. Et discuter de ce qu'il y aura après le communisme en france ne m'interresse peu.

Et puis, le retour de baton d'une dictature communiste, cela sera plutôt une dictature militaire et cela n'est pas forcément libéral.

Au début, oui. De toute façon, y'a qu'à voir Chavy actuellement : au début, encensé par la foules et les crétins hydrocéphales boboïdes de France et de Navarre.

Deuxième étape : on nationalise tout ce qu'on peut, intervention massive, sabre rattling, rodomontades et moulinets.

Troisième étape : on commence à voir des pénuries.

A présent, pénuries sur à peu près tout y compris sur les ressources les plus importantes (le pétrole, bordel !), et, évidemment, militarisation de l'état qui se dirige vers une économie de guerre (cf le fil sur El Che dans Europe & Intl).

L'étape d'après, c'est soit la guerre civile, soit la guerre ouverte.

C'est après que ça devient intéressant et qu'une fenêtre d'opportunité se présente.

Notons que le parcours semble le même en Argentine, peu ou prou, avec les Kirchner.

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Au début, oui. De toute façon, y'a qu'à voir Chavy actuellement : au début, encensé par la foules et les crétins hydrocéphales boboïdes de France et de Navarre.

Deuxième étape : on nationalise tout ce qu'on peut, intervention massive, sabre rattling, rodomontades et moulinets.

Troisième étape : on commence à voir des pénuries.

A présent, pénuries sur à peu près tout y compris sur les ressources les plus importantes (le pétrole, bordel !), et, évidemment, militarisation de l'état qui se dirige vers une économie de guerre (cf le fil sur El Che dans Europe & Intl).

L'étape d'après, c'est soit la guerre civile, soit la guerre ouverte.

C'est après que ça devient intéressant et qu'une fenêtre d'opportunité se présente.

Notons que le parcours semble le même en Argentine, peu ou prou, avec les Kirchner.

Et le rapport avec les banques too big too fail ?

Envisager que le salut libérale passera par un communisme total puis une guerre civile n'est des plus réjouissant. Et puis, cela ne change pas grand chose au pb initial si il n'y a pas plus d'offre libérale sur le marché. Changements oui, mais si les libéraux ne proposent rien de praticable, et bien le changement ne sera pas forcément des plus libéral.

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Et le rapport avec les banques too big too fail ?

L'un est la conséquence de l'autre. Et c'est toi qui est allé sur ce terrain, me semble-t-il.

Envisager que le salut libérale passera par un communisme total puis une guerre civile n'est des plus réjouissant. Et puis, cela ne change pas grand chose au pb initial si il n'y a pas plus d'offre libérale sur le marché. Changements oui, mais si les libéraux ne proposent rien de praticable, et bien le changement ne sera pas forcément des plus libéral.

Ce que tu ne vois pas, c'est qu'une offre libérale ne peut être offerte que pendant un temps donné. Avant, c'est trop tôt et tout le monde s'en fiche, et après, c'est trop tard et plus personne n'écoute. Pour le cas de la France, par exemple, elle pouvait être proposée avec des réformes énergiques en 95/97, mais cette fenêtre d'opportunité est passée, et cela fait donc 12 ans que c'est f-i-n-i.

Ce à quoi nous assistons maintenant est une fuite en avant, avec une très grosse dose d'autruchisme.

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Ce à quoi nous assistons maintenant est une fuite en avant, avec une très grosse dose d'autruchisme.

Avec un méga obus dettes + Sécu + retraites qui va faire très très mal aux miches de l'autruche socialiste. Le problème de l'autruche socialiste, c'est qu'elle est comme Chavez : elle est la seule responsable de la situation mais comme elle ne veut pas voir que c'est son système qui est fondamentalement mauvais, elle accusera une fois de plus les ultra très méchants libéraux de tous les maux pour se défausser. Et ce sera ainsi à chaque nouvelle crise.

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Avec un méga obus dettes + Sécu + retraites qui va faire très très mal aux miches de l'autruche socialiste. Le problème de l'autruche socialiste, c'est qu'elle est comme Chavez : elle est la seule responsable de la situation mais comme elle ne veut pas voir que c'est son système qui est fondamentalement mauvais, elle accusera une fois de plus les ultra très méchants libéraux de tous les maux pour se défausser. Et ce sera ainsi à chaque nouvelle crise.

Tout à fait, et ce n'est pas avec un "ilfôprivatizé" que l'on va vendre notre soupe.

L'un est la conséquence de l'autre. Et c'est toi qui est allé sur ce terrain, me semble-t-il.

Non, c'est toi qui a introduit Chavez dans le sujet.

Ce que tu ne vois pas, c'est qu'une offre libérale ne peut être offerte que pendant un temps donné. Avant, c'est trop tôt et tout le monde s'en fiche, et après, c'est trop tard et plus personne n'écoute. Pour le cas de la France, par exemple, elle pouvait être proposée avec des réformes énergiques en 95/97, mais cette fenêtre d'opportunité est passée, et cela fait donc 12 ans que c'est f-i-n-i.

Ce à quoi nous assistons maintenant est une fuite en avant, avec une très grosse dose d'autruchisme.

Ce que tu ne vois pas, c'est que fenêtre ou pas, il n'y a pas grand chose à proposer de notre côté à part des slogans en fait. Il n'y a pas grand chose de concret.

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Non, c'est toi qui a introduit Chavez dans le sujet.

Tu es quelqu'un de sympa, mais par moment, tu es un peu … épais.

Tu as introduit le sujet de la transition libérale en pleurant sur l'absence de projet ou de façon de procéder.

Ce à quoi je te réponds que c'est trop tard et exemplifie avec Chavez, en donnant en gros mon idée de ce qui risque de se produire.

Ensuite, tu me demandes le rapport, alors que tu (toi, oui oui) as introduit cette idée de transition libérale qui n'existait pas dans le fil avant et dont le rapport avec 2B2F est … ténu, disons.

J'ai du mal exactement à comprendre ta démarche, là.

Ce que tu ne vois pas, c'est que fenêtre ou pas, il n'y a pas grand chose à proposer de notre côté à part des slogans en fait. Il n'y a pas grand chose de concret.

Ben oui. C'est exactement ce que je dis et c'est ce sur quoi tu te lamentes (en pure perte, puisque, je le dis, c'est trop tôt ou, plus exactement beaucoup trop tard).

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Et le rapport avec les banques too big too fail ?

Envisager que le salut libérale passera par un communisme total puis une guerre civile n'est des plus réjouissant. Et puis, cela ne change pas grand chose au pb initial si il n'y a pas plus d'offre libérale sur le marché. Changements oui, mais si les libéraux ne proposent rien de praticable, et bien le changement ne sera pas forcément des plus libéral.

Certes. Mais une augmentation progressive des ratios de fonds propre me semble une mesure libérale réalisable facilement. Je ne dirai pas qu'il y a absence de solution raisonnables mais manque de communication dessus

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Certes. Mais une augmentation progressive des ratios de fonds propre me semble une mesure libérale réalisable facilement. Je ne dirai pas qu'il y a absence de solution raisonnables mais manque de communication dessus

Ce n'est pas une solution de transition, c'est eventuellement un objectif long terme.

Si on force les banques à augmenter fortement leurs fonds propres, elles seront sans doute en difficulté vu leur bilan actuel.

La transition ne peut à mon avis passer que par un debt-equity swap forcé en cas de passage sous un ratio prédéterminé. Ce qui aura à mon avis l'effet de réduire fortement le coût d'opportunité du fort effet de levier, car le coût du financement valoriserait le risque de conversion à mesure que le leverage grandira.

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Il y a eu les accords de Bales I et II et pour quels résultats sur les ratios de fonds propres?

En terme de ratio tel que défini par les accords, cela a bien entendu été respecté, mais cela stimule l'minnovation financière", cad l'arbitrage réglementaire, cad juger des actions en fonction de son coût bâleII, ce qui a stimulé la titrisation, les dérivés en tous genres (notamment les dérivés de crédit avec mbia, ambac et aig), etc ..

Bref, ce n'est pas concluant :icon_up:

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C'est un article à lire au second degré pour info

Merci pour l'info.

A part ca, il faut etre un rien amère et dogmatique pour trouver que la conséquence principale de ce désastre économique qui touche toute la population mondiale (ainsi la Russie atteint -9% de croissance en rythme annuel actuellement… merci pour eux) est que l'Etat a eu le tort d'intervenir pour nous éviter le chaos le plus absolu que l'on puisse imaginer.

Je trouve la plupart de vos commentaires sur la crise déplacés ou délicieusement discrets….

Comme je disais l'autre jour, je comprends que ca fasse mal aux purs et braves libértariens que vous etes et ça me fait pas mal rigoler.

(désolé j'ai trouvé que ca comme provoque aujourd'hui… je suis crevé)

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C'est juste la base de la civilisation, à savoir qu'une personne doit être responsable de ses actes.

Les 2B2Fs le sont grâce à la loi. Alors oui, il faut les traiter pour éviter qu'elles mettent l'économie par terre, mais certainement pas en garantissant les créanciers des banques et les bonus des banquiers.

Je suis d'accord sur le principe mais seulement sur le principe.

Et je rappelle pour les gens moins avertis que toi que les banques ont ceci de particulier qu'elles font faillite en chaine.

Si Renault fait faillite, c'est plutot une bonne nouvelle pour PSA. Mais si la Société Générale fait faillite c'est quasiment la fin du monde.

Je me demande comment on a pu survivre a la faillite de Lehman d'ailleurs. Je crois sincèrement qu'on a eu chaud aux fesses. Certes on a eu un peu de temps pour s'y préparer…. Je me rappelle d'un jour ou elle a fait -50% dans la journée en bourse. J'étais moi meme dans un hotel moscovite et j'en garde un souvenir assez précis.

:icon_up:

Notons bien qu'on peut faire -50% un certain nombre de fois sans tomber a 10 cents pour autant… :doigt:

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Je suis d'accord sur le principe mais seulement sur le principe.

Et je rappelle pour les gens moins avertis que toi que les banques ont ceci de particulier qu'elles font faillite en chaine.

Si Renault fait faillite, c'est plutot une bonne nouvelle pour PSA. Mais si la Société Générale fait faillite c'est quasiment la fin du monde.

Je me demande comment on a pu survivre a la faillite de Lehman d'ailleurs. Je crois sincèrement qu'on a eu chaud aux fesses. Certes on a eu un peu de temps pour s'y préparer…. Je me rappelle d'un jour ou elle a fait -50% dans la journée en bourse. J'étais moi meme dans un hotel moscovite et j'en garde un souvenir assez précis.

:icon_up:

Notons bien qu'on peut faire -50% un certain nombre de fois sans tomber a 10 cents pour autant… :doigt:

Je l'ai déjà dit.

Les banques font faillite en chaine parce qu'elles sont hyper leveragées, parce qu'elles sont a priori protégées par l'Etat/BC.

Pour les traiter, il suffit de convertir la dette en fonds propres, et il n'y a plus de problème de liquidité/solvabilité.

Ceci mettrait en oeuvre le principe de responsabilité, mais non, on préfère protéger les créanciers et les bonus des banquiers.

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