Aller au contenu

Migrations : qui va où ?


Messages recommandés

La France compte 6,7 millions d'immigrés, soit 11% de sa population, mais constitue un des pays d'Europe d'où l'on s'expatrie le moins, selon une étude de l'Institut national des études démographiques (Ined) rendue publique mercredi. La France arrive derrière les Etats-unis qui comptent (42,8 millions), la Russie (12,3), l'Allemagne (9,1), l'Arabie Saoudite (7,3), le Canada (7,2). Elle devance le Royaume-uni (6,5) et l'Espagne (6,4), selon cette étude qui définit un immigré comme une «personne née dans autre pays que celui où elle réside».

La France est en revanche l'un des pays d'Europe d'où l'on s'expatrie le moins «contrairement à une idée bien reçue».

Si les Etats-unis accueillent le plus grand nombre d'immigrés au monde, les pays du Golfe sont les plus attractifs proportionnellement à leur population, et les immigrés y sont parfois majoritaires. Sur la base de la proportion, l'étude définit cinq groupes de pays.

***

Dans le premier, les immigrés forment 86% de la population au Qatar, 70% aux Emirats arabes unis, 69% au Koweït. L'arabie Saoudite, le Bahreïn, Oman et Bruneï ont des taux compris entre 28 et 40%. Ce sont tous des pays «peu peuplés mais richement dotés de ressources pétrolières».

Le deuxième groupe compte par exemple Monaco (72%), Macao (55%) et Singapour (41%). Ce sont de «très petits territoires» ou des «micro-Etats, souvent dotés d'un statut particulier, notamment sur le plan fiscal».

Dans le troisième groupe, on trouve l'Australie (22%) et le Canada (21%), des pays «dotés d'immenses espaces mais encore faiblement peuplés».

Une immigration «ancienne»

La France, avec 11% d'immigrés, se trouve dans le groupe quatrième groupe des démocraties industrielles occidentales, derrière l'Autriche (16%), la Suède (14%), l'Espagne (14%) et les Etats-unis (13%). Elle devance les Pays-Bas (10%), le Royaume-uni (10%), la Belgique (9%) et l'Italie (7%).

Un cinquième groupe est formé de pays dits de «premier asile», comme la Syrie qui héberge un million de réfugiés irakiens (5% de sa population) ou le Tchad qui accueille près de 350.000 Soudanais (3%).

***

Les Etats-unis et la France sont des pays d'immigration «ancienne» qui «s'est constituée progressivement» alors que l'Espagne est un «nouveau pays d'immigration» qui s'est constituée «en un temps très court» depuis le début des années 90. Le Royaune-uni comptait en 2000 presque autant d'immigrés (4,9 millions) que d'émigrés (4,2 millions). En tête des pays de départ, se trouve le Mexique avec 10% de sa population, suivi de l'Afghanistan (9,9), du Maroc (9), du Royaune-uni (7,1), de l'Algérie (6,7), de l'Allemagne (4,9) ou de la Turquie '4,5).

Au total, les immigrés seraient 214 millions en 2010, soit 3,1% de la population mondiale.

http://www.20minutes.fr/article/627583/fra…immigres-france

Lien vers le commentaire

Je ne sais pas d'où sort cette "idée reçue" sinon de l'imagination d'un journaliste.

La France se distingue depuis très longtemps par la faiblesse de son émigration, ce qui en faisait un cas particulier au XIX e s. à l'apogée de l'émigration européenne.

Même les "Français" d'Algérie venaient largement d'autres pays européens comme l'Espagne.

Sinon moins un pays est peuplé, plus le % d'immigrés tend à être élevé si ce pays est un pays d'immigration.

Lien vers le commentaire
Sinon moins un pays est peuplé, plus le % d'immigrés tend à être élevé si ce pays est un pays d'immigration.

Oui, je trouve la mention des % intéressante, justement, dans cette bafouille.

Il manque néanmoins des données sur les naturalisés.

Lien vers le commentaire
La France compte 6,7 millions d'immigrés, soit 11% de sa population, mais constitue un des pays d'Europe d'où l'on s'expatrie le moins, selon une étude de l'Institut national des études démographiques (Ined)

Ined, grand lauréat du prix Lysenko de la démographie.

Il faudrait déjà savoir ce que l'Ined appelle un immigré, et si les critères correspondent aux standards internationaux.

La France arrive derrière les Etats-unis qui comptent (42,8 millions), la Russie (12,3), l'Allemagne (9,1), l'Arabie Saoudite (7,3), le Canada (7,2). Elle devance le Royaume-uni (6,5) et l'Espagne (6,4), selon cette étude qui définit un immigré comme une «personne née dans autre pays que celui où elle réside».

On peut avoir des doutes sur la méthodologie employée, vu que la France est le premier pays européen d'accueil pour les demandes d'asile et a la législation la plus souple pour la naturalisation. Ne pas confondre le stock et le flux. Le comparatif avec l'Allemagne, qui n'a adopté que récemment le droit du sol, masque une immigration beaucoup plus ancienne.

Enfin, une telle étude devrait aussi prendre en compte l'émigration.

Lien vers le commentaire
Il faudrait déjà savoir ce que l'Ined appelle un immigré, et si les critères correspondent aux standards internationaux.

C'est dit: "selon cette étude qui définit un immigré comme une personne née dans autre pays que celui où elle réside".

Donc ca inclue les naturalises.

On peut avoir des doutes sur la méthodologie employée, vu que la France est le premier pays européen d'accueil pour les demandes d'asile et a la législation la plus souple pour la naturalisation.

Les demandes d'asile et les naturalisation ne sont pas l'immigration.

Que la france n'ait pas un flux d'immigration specialement eleve ce n'est pas nouveau.

Enfin, une telle étude devrait aussi prendre en compte l'émigration.

Le prendre en compte comment ? Soustraire l'emigration a l'immigration ?

Lien vers le commentaire
C'est dit: "selon cette étude qui définit un immigré comme une personne née dans autre pays que celui où elle réside".

Donc ca inclue les naturalises.

Mais ça ne correspond pas aux critères courants dans les autres pays européens qui prennent en compte l'ascendance. Or cette enquête de l'Ined contredit un de ses précédents rapports, où un critère différent avait été retenu.

Selon l'INED, près de 14 millions de Français avaient en 1999 un parent ou un grand-parent immigré, soit 23 % de la population[6]. Gérard Noiriel estime en 2002 cette proportion à environ 33% si l'on remonte jusqu'aux arrière-grands parents

http://fr.wikipedia.org/wiki/Immigration#France

Lien vers le commentaire
Ined, grand lauréat du prix Lysenko de la démographie.

Il faudrait déjà savoir ce que l'Ined appelle un immigré, et si les critères correspondent aux standards internationaux.

On peut avoir des doutes sur la méthodologie employée, vu que la France est le premier pays européen d'accueil pour les demandes d'asile et a la législation la plus souple pour la naturalisation. Ne pas confondre le stock et le flux. Le comparatif avec l'Allemagne, qui n'a adopté que récemment le droit du sol, masque une immigration beaucoup plus ancienne.

Enfin, une telle étude devrait aussi prendre en compte l'émigration.

Un immigré étant quelqu'un qui vit dans un pays où il n'est pas né (à l'exception des nationaux nés à l'étranger), la naturalisation n'a aucun impact sur le nombre des immigrés. C'est une erreur classique et courante : confusion entre immigré et étranger, deux notions différentes.

D'autre part, des jeunes gens enfants d'immigrés mais nés en France sont perçus comme immigrés ce qu'ils ne sont pas.

N'oublions pas la natalité plus élevée des immigrés par rapport à la moyenne nationale.

D'où l'étonnement entre les statistiques et le "vécu" qui assimile par exemple tout maghrébin à un immigré.

Mais ça ne correspond pas aux critères courants dans les autres pays européens qui prennent en compte l'ascendance. Or cette enquête de l'Ined contredit un de ses précédents rapports, où un critère différent avait été retenu.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Immigration#France

Je viens d'apprendre que je suis un immigré selon les critères free jazziens. En effet, j'ai des arrière-grands parents immigrés.

Lien vers le commentaire
Je viens d'apprendre que je suis un immigré selon les critères free jazziens. En effet, j'ai des arrière-grands parents immigrés.

Quant à moi, aucun de mes bisaïeux n'est né en France.

Lien vers le commentaire
Un immigré étant quelqu'un qui vit dans un pays où il n'est pas né (à l'exception des nationaux nés à l'étranger), la naturalisation n'a aucun impact sur le nombre des immigrés.

Si le migrant se comporte comme un acteur rationnel, les conditions de la naturalisation, comme les conditions économiques, sont des motivations qui orientent le choix du pays d'accueil, donc qui ont une influence sur le nombre.

Je viens d'apprendre que je suis un immigré selon les critères free jazziens. En effet, j'ai des arrière-grands parents immigrés.

Moi aussi, mais à vous lire on dirait que ça pose un problème. Et ce ne sont pas mes critères, mais ceux admis dans la plupart des autres pays européens.

Lien vers le commentaire
Et ce ne sont pas mes critères, mais ceux admis dans la plupart des autres pays européens.

Ah ouais ? Où dela donc ? Pour Eurostat :

Immigrants are people arriving or returning from abroad to take up residence in a country for a certain period, having previously been resident elsewhere. According to the 1998 United Nations recommendations on the statistics of international migration (Revision 1), an individual is a long-term immigrant if he/she stays in his/her country of destination for a period of 12 months or more, having previously been resident elsewhere for 12 months or more.

http://epp.eurostat.ec.europa.eu/statistic…ary:Immigration

Lien vers le commentaire
Ah ouais ? Où dela donc ? Pour Eurostat :

La statistique officielle transmise par l’Insee et l'Ined à Eurostat ne comptabilise que des entrées d’étrangers extra UE, donc elle contredit la définition que tu donnes. Ensuite, selon cette définition, il faudrait aussi compter les étudiants étrangers qui s'installent pour la durée de leurs études: conclusion absurde.

Étrangers, immigrants, population d’origine étrangère : de quoi parle-t-on ?

Gérard-François DUMONT

Recteur, Professeur de géographie

10 juin 2010

Comparer l’effet démographique de l’immigration suppose …

de considérer le nombre de personnes d’origine étrangère selon les pays européens. Mais cela est rendu difficile en raison des données statistiques publiées et des différences de définitions utilisées selon les pays.

Des chiffres de population d’origine étrangère (immigrants et leurs descendants, et ce quelle que soit leur nationalité) ne sont disponibles que pour quelques pays, sur la base de données officielles (Allemagne, Angleterre, Pays-Bas, Suisse, Norvège) ou d’estimations (France, Belgique) (1).

Les statistiques d’autres pays indiquent seulement la population de nationalité étrangère (donc ne comprenant plus les étrangers ayant acquis la nationalité du pays). De telles données ont une pertinence de comparaison pour les pays d’immigration récente, comme l’Italie, l’Espagne et l’Irlande, où le nombre cumulé de naturalisés est faible (2). Par contre, pour l’Autriche et la Suède, elles sous-estiment la population d’origine étrangère dans le pays.

Aussi, lorsque le nombre d’immigrants, généralement défini comme les personnes nées à l’étranger avec une nationalité étrangère (3), est disponible, comme en Suède (1 175 200 en 2006), il est plus proche de la population d’origine étrangère, même s’il la sous-estime, que le nombre des étrangers (492 000 en Suède en 2006).

Le cas de la France illustre la différence entre les trois définitions : population étrangère, immigrants et population d’origine étrangère. Les écarts entre les deux premiers chiffres et le dernier sont particulièrement élevés dans un pays d’immigration ancienne qui facilite l’acquisition de la nationalité par les étrangers et l’attribution de cette nationalité à leurs descendants. Ainsi, au recensement de 2006, la France compte :

. 3,65 millions d’étrangers, soit 5,6 % de la population totale ;

. 5,16 millions d’immigrants, soit 7,4 % de la population totale ;

. 14,4 millions de populations d’origine étrangère (4), soit 23 % de la population. La majorité des personnes d’origine étrangère en France sont des enfants (5) ou des petits-enfants d’immigrés.

Sous les précautions liées aux définitions ci-dessus et aux données disponibles, la comparaison des différents chiffres d’Europe occidentale donne un pourcentage plus élevé de populations d’origine étrangère en Suisse et en France, mais avec des profils migratoires très différents. Pour la Suisse, cette situation résulte de son attractivité économique, qui a entraîné une immigration importante depuis 1945. En France, ce pourcentage est lié à son histoire démographique singulière de pays d’immigration depuis le XIXe siècle, produit notamment d’une natalité précocement abaissée (6), avec un solde migratoire constamment positif.

Les Pays-Bas et l’Allemagne (7) se trouvent en troisième et quatrième positions, en raison d’une importante immigration depuis la Seconde Guerre mondiale, avec un pourcentage de population d’origine étrangère compris entre 18 et 20 %. Ensuite, plusieurs pays d’Europe nord-occidentale (Angleterre, Belgique, Norvège, Suède et Autriche) ont un pourcentage compris entre 12 et 16 %. Derrière, se situent deux pays d’immigration récente, l’Espagne et l’Irlande, avec plus de 10 %. Du fait de l’ampleur de l’immigration constatée dans les années 2000 dans ces deux pays, ils pourraient rattraper certains pays d’immigration plus ancienne. Le Danemark suit autour de 8 %. Après viennent la Grèce, l’Italie et le Portugal, malgré une immigration importante ces dernières années. Enfin, la Finlande compte le plus bas pourcentage d’étrangers, car elle est éloignée (et assez différente d’un point de vue linguistique) du reste de l’Europe, tandis que son développement économique est plus récent que celui des autres pays scandinaves.

Editorial, revue Population & avenir, n° 698, mai-juin 2010

(1) Selon des concepts et des calculs propres à chaque pays.

(2) 215 000 étrangers naturalisés en Italie en 2006.

(3) Au sens de cette définition, Eric Besson ou Dominique de Villepin, qui sont nés au Maroc de parents français, ne sont pas considérés comme immigrants.

(4) Chiffre évalué en se fondant sur l’estimation et la définition (immigrants ou nés en France ayant un parent ou un grand-parent immigrant) de Michèle Tribalat, "Une estimation des populations d’origine étrangère en 1999", Population, n° 1-2004.

(5) 3,1 millions de personnes âgées de 18 à 50 ans ont au moins un parent né étranger à l’étranger. Cf. Insee première, n° 1287, mars 2010.

(6) Dumont, Gérard-François, La population de la France, Paris, Ellipses

(7) Cependant, son pourcentage surestime largement la population d’origine étrangère, probablement à un niveau plus proche des autres pays d’Europe nord-occidentale (autour de 14 %), car il inclut les aussiedler ("Allemands de souche"). Cf. Moriniaux, Vincent (direction), Les mobilités, Paris, Sedes, 2010.

http://www.magistro.fr/index.php?option=co…5&Itemid=82

Lien vers le commentaire
Ensuite, selon cette définition, il faudrait aussi compter les étudiants étrangers qui s'installent pour la durée de leurs études: conclusion absurde.

Toujours moins que de compter ceux dont les grand parents ont emigres …

Un immigre c'est quelqu'un qui a emigre, ce qu'ont fait ses parents et ses grands parents n'y change rien.

Note que justement le texte que tu cite fait bien la distinction entre les immigrants et la population d'origine etrangere.

Et effectivement on peut emigrer temporairement, pour etude ou autre, et ensuite retourner dans son pays ou aller dans un autre.

Lien vers le commentaire
La statistique officielle transmise par l’Insee et l'Ined à Eurostat ne comptabilise que des entrées d’étrangers extra UE, donc elle contredit la définition que tu donnes. Ensuite, selon cette définition, il faudrait aussi compter les étudiants étrangers qui s'installent pour la durée de leurs études: conclusion absurde.

Tout ce que tu veux, mais on ne comptabilise pas comme immigrés les gens nés dans le pays descendants d'immigrés, contrairement à ce que tu affirmes.

Lien vers le commentaire
Toujours moins que de compter ceux dont les grand parents ont emigres …

Un immigre c'est quelqu'un qui a emigre, ce qu'ont fait ses parents et ses grands parents n'y change rien.

Au moins un parent me paraît déjà plus raisonnable que de compter les touristes et les résidents.

Lien vers le commentaire
Mais ça ne correspond pas aux critères courants dans les autres pays européens qui prennent en compte l'ascendance. Or cette enquête de l'Ined contredit un de ses précédents rapports, où un critère différent avait été retenu.
Selon l'INED, près de 14 millions de Français avaient en 1999 un parent ou un grand-parent immigré, soit 23 % de la population[6]. Gérard Noiriel estime en 2002 cette proportion à environ 33% si l'on remonte jusqu'aux arrière-grands parents

http://fr.wikipedia.org/wiki/Immigration#France

Honnêtement, je pense qu'en 2010 on doit approcher plutôt les 40% de personnes ayant au moins un de leurs huit arrière-grands parents né à l'étranger.

Lien vers le commentaire

Immigrés = personnes nées dans un autre pays que celui ou elles résident.

- à l'exclusion des touristes qui ne sont pas considérés comme résidents.

- à l'exclusion des nationaux nés à l'étranger.

Cette définition est celle utilisée dans toute l'Europe.

Lien vers le commentaire
Immigrés = personnes nées dans un autre pays que celui ou elles résident.

- à l'exclusion des touristes qui ne sont pas considérés comme résidents.

- à l'exclusion des nationaux nés à l'étranger.

Cette définition est celle utilisée dans toute l'Europe.

Arrête, tu vas faire passer free jazz pour un zozo. :icon_up:

Lien vers le commentaire
Tu es la preuve vivante de mon affirmation, puisque ta nature d'intrigant hispanique inféodé à l'Argentine reprend toujours le dessus sur une apparence belge douteuse.

Ça, c'est seulement la façade. En fait, chuis un infiltré viking.

Dominique de Villepin = pas immigré

Non, lui, il est seulement égaré.

Lien vers le commentaire

Je pense qu'on aura fait un grand pas dans la bonne direction lorsque tout le monde admettra que "immigré" ne concerne pas le couple de londoniens venus passer leur retraite dans leur maison secondaire du Lubéron, ni des gens comme le footballeur argentin Lisandro Lopez ou le sénégalais Souleymane Diawara, ni le chroniqueur de Canal + Ali Badou.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...