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L'État aime la famille


Messages recommandés

Je ne comprends pas.

Si la peine est purgé, le type est libre, qu'est ce que tu attends de plus de la justice ?

Informer la population du quartier où il crèche qu'il y a un violeur près de chez eux ?

Concrètement, la posture du défenseur des innocents, c'est bien joli, mais il faut être un peu plus clair sinon, le débat est parfaitement inutile.

Si tu es attentif à ce qui est écrit, tu comprendras que ce qu'on t'écrit, c'est qu'une personne s'étant rendue coupable d'un crime grave voit son humanité, son appartenance à l'humanité, remise en question, tout simplement. Il fait partie, même après avoir purgé sa peine, au camp des "criminels", dont la frontière avec les "pas criminels" est parfaitement étanche.

Donc il doit continuer à payer, payer, payer encore.

Et ce, même si les crimes les plus graves sont majoritairement commis par des "pas criminels", et moins par des "criminels".

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En d'autres termes, entre sacrifier la "seconde chance" d'un criminel, et l'intégrité mentale et physique d'un innocent, mon choix est fait.

J'ai du mal a comprendre comment la conséquence pratique de ce concept ne peut pas être la perpétuité ou la peine capitale pour tous les crimes de sang.

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J'ai du mal a comprendre comment la conséquence pratique de ce concept ne peut pas être la perpétuité ou la peine capitale pour tous les crimes de sang.

Tu en as rêvé, Sarkozy, Hitler, et Charles Quint l'ont fait : la rétention de sûreté.

Et concernant l'idée farfelue, dont a parlé Alix, conduisant à affirmer que les français étaient des bisounours soft on crime :

Selon un sondage Ifop pour le Figaro de février 2008, effectué sur un échantillon de 977 personnes, 4 Français sur 5 seraient partisans de la rétention de sûreté, estimant que cela ferait diminuer la récidive et 56% considèreraient qu'elle exercerait un effet dissuasif. Néanmoins, le même sondage estime qu'environ 40% des personnes interrogées considère que la rétention de sûreté est « une atteinte aux libertés car elle condamne de nouveau des individus ayant déjà effectué leur peine de prison ».

Ce sondage semble montrer que les français voient que la rétention de sûreté ça craint un peu, mais bon, l'écrasante majorité pense que c'est une bonne chose. 4 sur 5, même si c'est un sondage, ça veut bien dire ce que ça veut dire.

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Les désaccords, me semble-t-il, portent d'une part sur la définition d'un 1. crime "grave" et d'autre part sur celle d'une 2. personne "à risque".

1. Même dans le cas d'une définition, le jugement s'apprécie toujours au cas par cas.

Il y avait eu cette affaire, avec mort d'un enfant par négligence des parents, suivie d'une dispense de peine. Mais le juge a estimé que les parents avaient reçu la pire sanction possible..

2. C'est une question qu'elle est bonne, qu'il s'agisse de gens normaux ayant commis des délits voire des crimes ou de gens présentant, même à titre transitoire au moment des faits, une altération de leurs facultés. Typiquement, conduire avec un coup de trop dans le nez, un petit vieux ou un gamin traverse sans crier gare, le coup de frein ou de volant mal appuyé… homicide involontaire. Je me souviens aussi que pour le réveillon en 2000, il y avait eu un incident parce qu'une dame sous traitement psychotrope avait pris le volant et qu'elle a paniqué aux abords des Champs-Elysées (il y avait de quoi ce soir-là, témoignage direct par mes soins)…

Edit. Nul n'est parfait, j'ai loupé une partie de la conclusion. Il y a également le débat sur la 1. définition d'une surveillance efficace, que ce soit dans ou en dehors des prisons. Tout se résume alors à 2. une (double) question fondamentale : Qui surveiller ? Comment ?

1. Ce n'est pas seulement la définition, ce sont aussi les moyens alloués à cette mission. On sait que d'anciens détenus ne se présentent pas comme voulu à leurs RV mais en même temps, faut-il les y emmener entre deux gendarmes ?

2. Oui, avec la prise en compte des dangers sur nos libertés à l'instant où on voudrait surveiller à titre préventif des alcooliques, toxicomanes, bipolaires, dépressifs et autres borderline, même coupables d'infractions ou de délits inspirant un haussement d'épaules. Que celui qui déclare au fisc ses moindres possessions ou appelle les flics au moindre soupçon envers un inconnu ou un ami d'ivresse sur la voie publique leur jette la première pierre.

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Je ne vous accuse de rien. Disons que vous ne devez pas vous faire huer par les autres francais quand vous exposez votre point de vue général sur la chose, et tant mieux après tout :icon_up: Je me suis récemment apercue que ma vision était plus proche de la vision russe par exemple: quand un criminel est arrêté, personne ne va aller chouiner pour défendre ses droits ou que sais-je. Il doit etre puni et basta. (Je n'ai pas dit que vous aviez "chouiné" hein). Grossièrement il faut faire respecter l'ordre et personne n'y trouve rien à redire.

Vous comprenez pourquoi je suis souvent pointée du doigt par les autres francais…

Il va falloir que tu envisage d'aller ailleurs.

http://www.tsr.ch/video/info/journal-19h30…rassiennes.html

Sinon on s'y croisera peut être ^–^

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Même dans le cas d'une définition, le jugement s'apprécie toujours au cas par cas.

Absolument. C'est plus généralement la réponse appropriée à toutes mes questions (je suis de ceux qui pensent que bien poser les problèmes est plus intéressant qu'y répondre, ou du moins que les deux se confondent largement).

Concernant ma propre sensibilité… Il y a des arguments qui se tiennent dans tous les camps. Il est évident qu'il ne faut pas contrôler tout le monde, il est évident qu'il faut en contrôler certains, il est évident que tous les moyens de contrôle ne sont pas appropriés pour toutes les situations et que quelques-uns ne le sont jamais.

En fait, tout ça dépend largement du type de criminel qu'on s'imagine :

Je n'ai aucun scrupule à réclamer la perpétuité pour les assassins sanguinaires et les tortionnaires.

Les fous dangereux (à l'appréciation des psychologues, des psychiatres et des proches) doivent être isolés ou très étroitement surveillés.

Les peines de prison à titre temporaire (avec un projet de réinsertion) pourraient s'avérer parfois efficace si elles sont mieux gérées.

Dans beaucoup de cas (par exemple effectivement les homicides involontaires sans aucune chance de récidive) l'enfermement est contre-productif.

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Ah, j'oubliais un point important: la dissuasion.

Un système pénal "efficace" et la fin de la déresponsabilisation des criminels (sauf pathologie grave avérée) aura à n'en pas douter un effet positif. Bien sur ce n'est pas mesurable par des sondages minables effectués après un montage de bourrichon par les média (ce genre de choses, ca retombe toujours comme un soufflé raté et en plus ça sent l'oeuf pourri).

Mais ne nous leurrons pas: beaucoup de gens ne passent pas à l'acte par peur des sanctions. Je ne pourrai pas vous retrouver la référence mais il y a fort longtemps j'avais lu un papier sur la pédopornographie. Et apparamment une écrasante majorité s'en "contentait" (ce qui est une infraction en soi certes, d'autant que je vous épargne les moyens de "recrutement"), par peur des sanctions pénales mais aussi par crainte de la réprobation de la société.

Le remboursement des préjudices ainsi que le paiement des frais des justices par les petites frappes ou leurs tuteurs dès la première infraction serait clairement plus dissuasif qu'une simple convocation chez le juge pour un sermon.

Pour les assassins, aucune peine encourue ne peut être dissuasive, car même le fait de risquer la peine de mort ne fait pas baisser le nombre de meurtre avec préméditation.

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Le remboursement des préjudices ainsi que le paiement des frais des justices par les petites frappes ou leurs tuteurs dès la première infraction serait clairement plus dissuasif qu'une simple convocation chez le juge pour un sermon.

Le maire d'une petite commune avait appris que certaines jeunesses du patelin s'adonnaient au tag. Il leur a donc imposé des TIG, dont le principal objet consistait à effacer les broutilles, le matos nécessaire aux frais des auteurs.

Il avait assorti cette mesure d'une annonce aux parents : s'ils ne prenaient pas au sérieux l'application de cette sanction contre les djeunz concernés (s'assurer que les ados viennent à l'heure au RV), alors les gendarmes viendraient chercher les parents eux-mêmes et les chargeraient de nettoyer les saletés de leur progéniture. D'un coup, les familles se sont senties plus impliquées dans l'affaire. :icon_up:

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Le maire d'une petite commune avait appris que certaines jeunesses du patelin s'adonnaient au tag. Il leur a donc imposé des TIG, dont le principal objet consistait à effacer les broutilles, le matos nécessaire aux frais des auteurs.

Il avait assorti cette mesure d'une annonce aux parents : s'ils ne prenaient pas au sérieux l'application de cette sanction contre les djeunz concernés (s'assurer que les ados viennent à l'heure au RV), alors les gendarmes viendraient chercher les parents eux-mêmes et les chargeraient de nettoyer les saletés de leur progéniture. D'un coup, les familles se sont senties plus impliquées dans l'affaire. :icon_up:

Ca va dans le bon sens mais une simple remise en état du mur n'est pas un remboursement du préjudice causé, il faudrait y assortir des dommages intérêts.

Et ce ne sont pas des djeunz mais des délinquants.

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Donc je pars du principe qu'il serait faux de penser que concrètement, la plupart des personnes "pardonnent" à un criminel dans les faits (oui parce qu'intellectuellement c'est presque toujours le cas, le preuve en est que même ici je me suis fait traiter à plusieurs reprises de tout et n'importe quoi, comme si c'était monstrueux ou que sais-je. Enfin bref, c'est quand même moins prononcé que dans la vraie vie alors je dois tout de même m'estimer heureuse).

Stop. Hors-sujet.

Le pardon concerne les victimes pas des personnes qui n'ont rien à voir, ensuite cela ne concerne pas la justice.

Pour le reste, c'est une question de confiance qu'on accorde ou pas, de risque qu'on prend ou pas, et c'est un débat complètement différent qui ne regarde a priori pas la justice non plus.

Donc, concrètement (on y arrive enfin), la sortie de prison (lorsqu'elle n'est pas compromise par une dangerosité avérée, ce qui est difficile à estimer) ne devrait pas à mon sens être "brutale". Il me semble préférable que les choses se fassent de facon progressive. On peut imaginer toutes sortes de choses pouvant passer par l'interdiction d'exercice des droits de vote et d'éligibilité, temporairement ou à vie. Bien entendu en fonction des cas il est évident que certaines fonctions doivent être complètement fermées (Ex: les postes d'instituteur, d'éducateur, etc à un individu ayant causé un grave préjudice à un enfant). Il peut y avoir une obligation de suivi élargie (pas seulement aux grands malades), que sais-je…

Quel est l'intérêt d'interdire le droit de vote ou d'éligibilité ? A part le cas du politicien filou, aucun intérêt.

Interdiction de certains emplois ? Bien sûr, n'est ce pas déjà le cas ?

Obligation de suivi élargie ? Pourquoi pas ? Suivi par qui ? Comment ? Pourquoi ? C'est le genre d'idée intéressante en théorie, mais qui doit faire ses preuves en pratique, en termes de coût/efficacité. Combien de criminels ou de délinquants va t il falloir suivre pour éviter un crime ?

Encore une fois pour moi l'idée c'est qu'en cas de doute, sans tomber dans des craintes excessives, il sera toujours préférable de "sacrifier" la seconde chance d'un criminel plutot qu'un type qui n'a rien demandé à personne et qui vit paisiblement. Au passage, vous remarquerez que c'est une mise en balance entre la liberté (enfin une partie) et la vie/ l'intégrité physique. Préférer la protection de ces dernières n'a pour moi rien de farfelu….

On a bien compris mais encore une fois, les beaux discours ne font pas la justice.

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Stop. Hors-sujet.

Le pardon concerne les victimes pas des personnes qui n'ont rien à voir, ensuite cela ne concerne pas la justice.

Pour le reste, c'est une question de confiance qu'on accorde ou pas, de risque qu'on prend ou pas, et c'est un débat complètement différent qui ne regarde a priori pas la justice non plus.

Hé bien sache que cette innovation a existé : suite au double meurtre de l'hôpital psychiatrique de Pau, perpétré par un jeune homme qui a ensuite été déclaré irresponsable pénalement, El Presidente Sarkoko a exigé qu'ait lieu une séance de câlinothérapie de la justice.

Le président de la République a souhaité que des procès criminels soient organisés même lorsque l'auteur était déclaré irresponsable, à l'issue d'une rencontre vendredi avec les familles de l'infirmière et de l'aide-soignante tuées en 2004 au centre hospitalier des Pyrénées (CHP) de Pau (Pyrénées-Atlantiques).

[..] "S'il faut faire évoluer la loi, je suis prêt à la faire évoluer", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il fallait "peut-être (…) faire évoluer la loi pour que, y compris lorsqu'il y aura irresponsabilité, le procès puisse avoir lieu".

[..]"Que veulent ces familles ? Qu'il y ait un procès. Que veulent ces familles ? Pouvoir faire le deuil. Qu'on ne leur explique pas qu'il y a un non-lieu parce que quand vous avez votre femme ou un membre de votre famille qui est assassiné, qui est égorgé ou qui est décapité, et que la justice vous explique qu'il y a un non-lieu, c'est-à-dire que l'événement n'a pas eu lieu, imaginez quelles peuvent être les réactions des victimes."

Après les policiers qui doivent jouer au basket ball avec les jeunes, maintenant les magistrats doivent aller au chevet des victimes pour les réconforter.

Quel est l'intérêt d'interdire le droit de vote ou d'éligibilité ? A part le cas du politicien filou, aucun intérêt.

Interdiction de certains emplois ? Bien sûr, n'est ce pas déjà le cas ?

L'idée, c'est d'ajouter à la peine effectuée après le crime un tatouage, une marque au fer rouge, afin que le coupable (puisqu'on reste coupable toute sa vie) porte en lui, jusqu'à la fin de ses jours, le poids de l'immense connerie qu'il a faite, même, et je le répète, après qu'il ait payé sa dette à la société comme on dit.

Non non, au contraire. Dans la vraie vie (pour la théorie anarcap j'avais posé la question mais c'était semble-t-il très sensible ici), le droit pénal est d'ordre public. Sa violation regarde toute la société, avec toutes les conséquences que cela engendre. Je ne vais pas non plus perdre mon temps à reprendre toutes les bases avec vous, au vu de votre petit air arrogant. Cherchez tout seul.

Non, puisque les statistiques montrent que la récidive, concernant les crimes graves dont on parle, ne sont pas si courants que cela. Et ne sont en tout cas pas majoritaires. J'ai donné ci-dessus des éléments issus des statistiques de la justice, et cela s'appelle le monde réel, la vraie vie. Ce sont ces éléments qu'il faut utiliser pour se faire une opinion, et personnellement je suis preneur de ce genre de choses, statistiques, analyses indépendantes.

Et surtout, en logique, c'est à celui qui affirme que le Yéti ou le réchauffement climatique existe de démontrer sa thèse, et non aux autres de démontrer qu'il a tort. C'est d'ailleurs le mécanisme de pensée des paranoïaques : "on me veut du mal, j'en suis sûr, démontrez-moi le contraire".

Démontrer que la majorité des criminels, une fois sortie de prison, récidive, c'est possible. Démontrer qu'elle ne va pas récidiver, c'est impossible.

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Non non, au contraire. Dans la vraie vie (pour la théorie anarcap j'avais posé la question mais c'était semble-t-il très sensible ici), le droit pénal est d'ordre public. Sa violation regarde toute la société, avec toutes les conséquences que cela engendre. Je ne vais pas non plus perdre mon temps à reprendre toutes les bases avec vous, au vu de votre petit air arrogant. Cherchez tout seul.

Je crois que tu n'as rien pigé à mon argument. Si tu n'as pas envie ou que tu ne peux pas pardonner à un criminel, aucune loi, ni aucun individu ne pourra te forcer à le faire ni te forcer à lui faire confiance, donc je ne vois pas concrètement ce que la loi peut changer à cette notion.

C'est à vous, ainsi qu'à toutes les personnes qui entendent imposer leur point de vue et ses conséquences aux autres ( :icon_up: ), de démontrer que les criminels relâchés ne présentent pas de risque excessif, et peuvent se réinserer correctement. C'est vous (et tous ceux qui partagent votre point de vue) qui portez la responsabilité des conséquences éventuelles de ce laxisme.

C'est la première chose à retenir, avant de vouloir discuter de modalités plus techniques. Ne faites pas semblant d'avoir cru qu'il s'agissait de quelque chose d'exhaustif, de fermé. Si vous aviez lu jusqu'au bout vous auriez vu que j'avais souligné une appréciation in concreto à chaque étape.

Impossible de démontrer cela, il est donc justifié selon tes principes de ne jamais libérer les criminels. Si tu affirmes le contraire, c'est ton laxisme qui sera responsable des crimes commis…

Justement non, vous n'avez rien compris, et vous venez ajouter à votre ignorance une arrogance rendant la discussion avec vous difficilement supportable.

Parlez moi donc de la hiérarchie des valeurs en droit pénal, que ce soit dans un ordre juridique existant, ou que vous vous basiez que les propos d'un auteur de votre choix.

Bla bla bla…parce que tu n'es pas arrogante, là ?

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Hé bien sache que cette innovation a existé : suite au double meurtre de l'hôpital psychiatrique de Pau, perpétré par un jeune homme qui a ensuite été déclaré irresponsable pénalement, El Presidente Sarkoko a exigé qu'ait lieu une séance de câlinothérapie de la justice.

Et comme le mentionne Eolas, cette confrontation n'est pas nécessairement la meilleure des idées.

Notez que si des gens y tiennent, ça les regarde, le rendre obligatoire et automatique, en revanche…

Voir sur son blog, avec la recherche "schizophrène", le billet :

La démence, concrètement

http://www.maitre-eolas.fr/post/2007/08/27/706-la-dmence-concrtement

Pour les flemmards, lire à partir de :

Deuxième cas, une démence qui va jusqu'au procès.

Une fois n'est pas coutume, j'étais du côté de la partie civile (ce qui m'arrive plus souvent que je ne le dis). Il s'agissait d'un viol sous la menace d'une arme. Il y avait eu expertise psychiatrique qui avait confirmé là aussi la schizophrénie, mais exclu que les faits aient été commis lors d'une bouffée délirante, le mis en examen se souvenant fort bien des faits et pouvant les raconter de manière détaillée. C'était un colosse, SDF, qui prenait son traitement quand il s'en souvenait et fumait du cannabis, ce qui a des effets dévastateurs chez un schizophrène. Mon premier contact fut lors d'une confrontation dans le cabinet du juge d'instruction.

Ma cliente, qui était en dépression depuis les faits, était terrifiée à l'idée de le revoir. Elle ne fut pas déçue.

Jusqu'à la fin du billet.

***

Une recherche sur son blog avec "schizophrène" produit d'autres intéressants résultats sur les effets concrets, en matière légale, des affections psychiatriques. Ca évite éventuellement des affirmations à l'emporte-pièce. Par exemple affirmer comme le dit un certain monsieur N.S. qu'un non-lieu équivaut à dire qu'il ne s'est rien passé.

***

Par exemple :

La psychiatrie est-elle impuissante ?

http://www.maitre-eolas.fr/post/2008/05/13/951-la-psychiatrie-est-elle-impuissante

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Bien sur ces choses là ne se basent pas sur la confiance, et dans le cas d'une réponse positive, j'attends vos coordonnées en MP pour pouvoir les transmettre à une association compétente pour les informer de votre bonne volonté. Ils seront ravis, j'en suis certaine: ils manquent de personnel. :icon_up:

Vraiment ? J'avais plutôt le sentiment que les criminels, exerçant une certaine fascination sur la gent féminine, ne manquaient pas de soutien épistolaire.

Cela dit, tu peux donner les coordonnées d'une association compétente, je les contacterai pour voir si c'est le cas.

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Faites votre choix et vous aussi participez à la construction d'une société plus juste et plus solidaire!

Merci beaucoup, j'essaierai.

De ton côté, je t'invite à prendre contact avec une association de victimes pour les soutenir afin de mettre en pratique ta compassion.

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Invité Arn0
Pour les assassins, aucune peine encourue ne peut être dissuasive, car même le fait de risquer la peine de mort ne fait pas baisser le nombre de meurtre avec préméditation.
Il faudrait plutôt dire que toutes les lourdes peines sont également dissuasives contre les assassinats (je parle bien de dissuasion et pas de mettre "hors d'état de nuire").

Seulement à partir d'un certain niveau de sanction l'effet de dissuasion s'estompe* : celui qui décide de risquer trente années effectives de prison voir la perpétuité incompressible a peu de chance d'être dissuadé par la peine de mort. Soit il compte exclusivement sur le fait d'échapper à la justice, et dans ce cas le seul moyen efficace c'est l'amélioration du taux de résolution et de la rapidité des enquêtes ; soit il ne prend nullement en compte les conséquences de ses actes, et contre cela on peut pas faire grand chose ; soit enfin il est prêt à tout ou il ne risque plus rien, et il faut plutôt faire en sorte d'éviter raisonnablement de placer les gens dans de telles situations : a ce titre les très longues peines pour d'autre crime (viol ou enlèvement par exemple) ne sont pas forcément une bonne idée ; mais personne ne se dit : si je me fais prendre je vais seulement mourir en prison, voir je peux espérer être libre d'ici deux ou trois décennies.

*on pourrait appeler cela l'utilité marginale décroissante de la peine

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Invité Arn0

Sinon ça me fait penser à une citation dans l'appel de Ramadan pour un moratoire sur les châtiments sanglants :

Une tradition prophétique rapporte : « Aide ton frère, qu’il soit injuste ou victime d’une injustice. » Un des Compagnons demanda : « Envoyé de Dieu, je comprends comment aider quelqu’un qui est victime d’une injustice, mais comment l’aiderais-je si c’est lui qui est injuste ? » Le Prophète (PBL) répondit : « Empêche-le d’être injuste, c’est ainsi que tu l’aideras. »
http://www.tariqramadan.com/Appel-internat…-moratoire.html

Cela peut être interprété dans plusieurs sens.

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Invité Arn0
J'y ajouterais d'autres mesures annexes concernant la responsabilisation des juges et des experts psy, le renforcement des droits de la défense et des victimes, la réouverture de bagnes privés, l'objectivation des peines, des mesures d'éloignement et sanctions alternatives pour les délinquants, mais l'essentiel est là.

Sur la responsabilité des juges :

http://www.coe.int/t/dghl/cooperation/cepe…comparables.pdf

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Bref, je ne veux pas vous lasser…Au passage, que pensez vous du "prix de gros" automatique lors d'infractions distinctes pour déterminer la peine maximale?

Que la confusion des peines est une aberration.

Et non passez un certains niveau de crime la peine maximale encourue, ou la peine moyenne prononcée, ou le taux d'élucidation, n'est pas dissuasif.

Quand vous avez des individus qui connaissent la différence entre le bien et le mal, et qui pourtant commettent des crimes graves, ce n'est pas avec des peines plus lourdes et quasi systématique que vous les en empêcheraient, c'est fort regrettable mais c'est ainsi.

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Je suis d'ailleurs prête à parier très cher que c'est la raison pour laquelle la plupart de ces crimes sont commis par un proche de l'enfant, car il est beaucoup plus facile de le faire taire et de manipuler son esprit dans ces cas là.

:icon_up:

a - Ce que tu mentionnes là, c'est juste ce qui différencie les crimes sexuels et meurtres de toutes les autres infractions, ces deux types de crimes sont commis essentiellement par des proches.

b - Ce fait a été mentionné dans ce fil au moins trois ou quatre fois.

Si j'étais méchant, je dirais que le point a montre que tu n'as pas ne serait-ce qu'une connaissance élémentaire du sujet dont tu parles, et que le point b montre qu'apparemment tu ne lis pas tes interlocuteurs, en tout cas pas avec suffisamment d'attention.

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Pour en revenir à Toney Meilhon,

http://www.maitre-eolas.fr/post/2011/02/06…e-se-f%C3%A2che

Le tribunal de grande instance de Nantes est censé avoir 42 CIP en charge du suivi des dossiers. Seuls 17 ont été dotés par la Chancellerie. 4 juges d’applications des peines sont censés chapeauter le suivi des probationnaires. Seuls 3 sont en poste. Alors que les propres normes de la Chancellerie estiment qu’il faut qu’un CIP soit chargé de 80 dossiers, à Nantes, ils en ont entre 135 et 180. Pour faire face à cette indigence de moyens, 800 dossiers ont été classés non prioritaires et n’ont fait l’objet d’aucun suivi effectif. Parmi eux, le principal suspect dans l’affaire de Pornic. Ça marche comme ça dans tous les tribunaux, ne vous faites aucune illusion. Il faut être aveugle ou ministre pour croire que refuser à la justice les moyens de fonctionner n’aura pas de conséquence.

Vous aller m’accuser d’exagérer, n’est-ce pas ?

Si seulement. Lisons ensemble le JO, édition compte rendu des débats parlementaires. Merci à Marie, chez maître Mô, d’avoir signalé cette perle. Nous sommes le 2 novembre dernier. Michèle Aliot-Marie est encore ministre de la justice, et se dit qu’elle irait bien passer Noël en Tunisie, c’est si tranquille là bas. Laëtitia se porte bien. À l’assemblée, on discute du budget de la justice. Laurence Dumont, député (SRC) du Calvados, fait part de son inquiétude face à la dotation insuffisante des Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (les SPIP, où travaillent les CIP), ce d’autant que la loi pénitentiaire votée un an plus tôt prévoit d’alourdir leur charge de travail. Voici la réponse de la Garde des Sceaux. Elle glace le sang.

« Vous estimez le nombre supplémentaire de SPIP insuffisant. Ce n’est pas notre analyse au ministère où plusieurs réunions de travail ont eu lieu sur ce sujet : ce que nous avons prévu semble correspondre aux besoins. Donnons-nous rendez-vous dans le courant de l’année et nous verrons ce qu’il en est. J’essaie en la matière d’être extrêmement pragmatique et de répondre aux besoins tels qu’ils me sont transmis par l’administration pénitentiaire.»

Donnons-nous rendez-vous dans l’année… Comme c’est commode, de renvoyer le problème à plus tard, quand on sait que dans 10 jours, un autre aura pris le poste.

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Oui il est vrai que la déchéance de la "machine" judiciaire ne fait qu'empirer les choses. Quand on sait que l'année dernière (cette année aussi peut-être), la Kultur a recu plus de fonds que la justice (hors ministère de l"intérieur sans doute) on ne s'étonne pas de certaines conséquences dramatiques.

J'ai souvent lu cela, mais jamais avec une source.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_l…t_fran%C3%A7ais

Ici, le buget Justice est supérieur au budget Culture. Alors c'est quoi la blague ?

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J'ai souvent lu cela, mais jamais avec une source.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_l&a…t_fran%C3%A7ais

Ici, le buget Justice est supérieur au budget Culture. Alors c'est quoi la blague ?

Il y a 40 millions d'américains qui n'ont pas de couverture santé. Et la température du globe terrestre est au plus haut depuis qu'on mesure la température moyenne du… euh…de l'atmosphère.

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http://h16free.com/2010/11/18/5666-notes-e…s-les-variables

On se rappellera utilement que le budget de la Justice pour 2011 est de 7.128 milliards d’euros. Pour la même année, le budget de la Culture est de 7.5 milliards d’euros. Les armées de Clowns-Pacificateurs et de Mimes-Ninjas compenseront la baisse d’occupation des prisons et le retour à la liberté de toute une faune interlope, je présume.

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http://h16free.com/2010/11/18/5666-notes-e…s-les-variables

On se rappellera utilement que le budget de la Justice pour 2011 est de 7.128 milliards d’euros. Pour la même année, le budget de la Culture est de 7.5 milliards d’euros. Les armées de Clowns-Pacificateurs et de Mimes-Ninjas compenseront la baisse d’occupation des prisons et le retour à la liberté de toute une faune interlope, je présume.

Pour info :

- liste des 31 missions : http://www.budget.gouv.fr/presse/dossiers_…iffres_cles.pdf

- liste des missions et programmes correspondants : http://www.budget.gouv.fr/presse/dossiers_…_programmes.pdf

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J'ai souvent lu cela, mais jamais avec une source.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_l&a…t_fran%C3%A7ais

Ici, le buget Justice est supérieur au budget Culture. Alors c'est quoi la blague ?

Parce que il y a plein de dépense culturelle qui ne sont pas dans le budget de la culture, comme l'indemnisation chômage des intermittents du spectacle.

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De quoi la justice manque-t-elle ?

Tribunaux engorgés, piles de dossiers encombrant les bureaux, magistrats non remplacés quand ils doivent s'absenter, lenteur des décisions, effectifs trop peu nombreux pour assurer le suivi des peines… Le manque de moyens est au cœur de la fronde des juges. Et ce, malgré un budget en hausse constante, mais qui reste très en deçà des besoins. Au-delà de la faiblesse de son budget, la justice française doit faire face à une explosion du contentieux.

=> Du chiffre :

(badurl) http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/02/09/de-quoi-la-justice-manque-t-elle_1477267_3224.html (badurl)

***

Toulouse: «Marche rose» pour une enfant retirée à sa famille d'accueil

Depuis que Cindy lui a été retirée le 2 février sur décision de l'Aide sociale à l'enfance, ce couple du Gers bénéficie d'une multitude de marques de sympathie. Une pétition en ligne revendiquait plus de 25.000 signatures mercredi. Les Boyer disent que le retrait de Cindy leur a été justifié par la nécessité de casser le lien affectif mutuel, trop fort. Cindy vivait chez eux depuis l'âge de 2 mois et demi tout en continuant à voir régulièrement ses parents biologiques. Elle a été confiée depuis à une autre famille d'accueil.

François Boyer, un employé de 44 ans, dénonce «un kidnapping officiel organisé». Selon les Boyer, les services sociaux du Gers «piétinent» le bonheur de Cindy, élevée dans l'amour et le respect des «valeurs essentielles». Ils assurent qu'ils auraient accepté que l'enfant soit rendue à ses parents biologiques, mais pas placée dans une nouvelle famille d'accueil. «Depuis huit jours, on a un soutien énorme de gens qu'on ne connaissait pas. Ca nous rend plus forts, ça nous porte pour aller jusqu'au bout», a dit Séverine, 39 ans.

François Boyer s'est défendu de nuire à l'enfant en médiatisant l'affaire: «Si l'ensemble des médias s'interroge et s'intéresse à cette cause, c'est peut-être pas à nous qu'il faut demander pourquoi». Le conseil général invoque le devoir de réserve. Mais il fait valoir que la décision a été minutieusement soupesée et prise dans «l'intérêt supérieur de l'enfant».

http://www.20minutes.fr/ledirect/667540/so…famille-accueil

Il y a ce qu'ils disent eux, faut voir ce qu'en disent les services sociaux.

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Invité Arn0

Dans l'état actuel du droit français les clauses compromissoires ne sont possibles qu'entre commerçant (et donc pas entre particuliers, ou entre un particulier et un commerçant) du moins pour les contrats non internationaux.

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Ici, pour vous donner un exemple, un agent chargé de la surveillance de locaux, s'il s'apercoit de la présence de cambrioleurs, n'a pas le droit d'entrer pour les foutre dehors avec un coup de pied aux fesses. Il doit….appeler la police.

Quelquepart cela peut avoir une logique économique : si dans une ville, il y a 1 cambriolage par jour, alors il faut juste une équipe d'enquêteurs chevronnés, armés, formés aux arrestations, etc. Des mecs à 3 ou 4000€ par mois. Et dans chaque lieu à surveiller, un veilleur de nuit au SMIC ou un système d'alarme, de télésurveillance, qui est là justement pour alerter les équipes pour intervenir au bon endroit.

Si chaque veilleur de nuit est armé, il faut lui payer le gun, la formation, l'assurance, etc. et vu sa qualification supérieure au veilleur de nuit lambda, il devra être salarié à un niveau plus élevé. Tout ça pour n'avoir peut-être à être utile qu'une fois tous les 5 ans.

Et si tu me poses la question suivante, au passage : "que penses-tu de ces gardien de la paix, armés, formés au droit, etc. qui passent leur temps à bailler au corneil devant les résidences d'anciens ministres où, dans un pays comme la France, il ne se passera jamais rien?", je répondrais que l'allocation des ressources policières n'est peut-être pas optimale, là où un simple gardien pourrait faire l'affaire dans la majorité des cas, et pour pratiquement tout le temps.

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