Aller au contenu

L'État aime la famille


Messages recommandés

j'ai découvert le blog d'h16 avec ce billet:

http://h16free.com/2010/02/26/1639-je-taim…ans-les-parties

la pratique, de la part de l'Etat (en l'espèce des conseils généraux), qui consiste à retirer les enfants des familles d'accueil qui éprouvent de l'affection à leur égard, pour ensuite les déplacer arbitrairement et dans la plus grand opacité, vers des familles qui j'imagine sauront leur manifester la froide indifférence règlementaire, voire les maltraiter un peu, est en fait tout à fait courante comme le prouve cette nouvelle affaire. C'est que le lien avec les parents biologiques, fussent-il en longue peine ou débiles légers ou encore incestueux ou les trois -on ne place pas les enfants pour rien, au départ- est important, hein. Donc tous les libéraux qui disent que l'Etat socialiste cherche à briser les familles afin d'éliminer le dernier obstacle vers une société meilleure sont des mauvaises langues et des méchants.

je vous laisse goûter toute la joie de cette nouvelle action étatique:

http://lci.tf1.fr/france/societe/gers-reti…ts-6258028.html

à part ça, on a encore laissé courir un criminel sexuel récidiviste considéré si dangereux que c'est le GIGN qui l'a arrêté, mais que le fait qu'il ne se présente plus au commissariat depuis un moment, et que l'on ne sache plus où il résidait, n'avait inquiété personne dans la grande bureaucratie que l'on qualifie parfois de justice. Et les juges font grève. Bon, c'est une bande de gauchistes, surtout ceux des libertés, mais il faut bien admettre qu'en France on préfère mettre de l'argent dans un homard géant en plastique ou des monochromes pas du tout ennuyeux plutôt que dans la sécurité physique des personnes. Et pour préserver des postes parfaitement inutiles dans des ministères de complaisance, on réduit les effectifs de la police. Plus ça va, plus le monopole de la violence légitime perd de son sens, vu ce que l'Etat en fait.

Lien vers le commentaire
Lorsque les critiques sont à ce point outrancière elles perdent tout intérêt.

ce qu'il y a de bien avec l'Etat français, c'est que l'on peut être aussi outrancier que l'on veut: on est assuré de rester en-deçà du gâchis qu'il signifie depuis l'après-guerre.

Lien vers le commentaire
Les fous du Sénat

Une proposition de loi présentée par trois sénateurs UMP, socialiste et RDSE prévoit de réduire d'un tiers les peines encourues par des personnes atteintes de troubles psychiques au moment des faits tout en renforçant l'obligation de soins pendant et après la détention (Le Monde).

Quelle étrange mode, depuis quelque temps, de vouloir se mêler de la cour d'assises et plus généralement de l'univers criminel comme s'il fallait à toute force, selon une tradition bien française, détruire un équilibre à peu près satisfaisant !

Ici, on prétend priver la première de ses jurés en première instance et de surcroît, là, on voudrait limiter leur pouvoir en entravant leur liberté d'appréciation.

On ne saurait trop conseiller au Sénat de ne pas s'aventurer sur ce territoire où, avec une massue législative, il chercherait à imposer aux citoyens, au regard des expertises psychiatrique et médico-psychologique, des obligations et des réductions de peines automatiques. Rien ne serait pire qu'une telle démarche, au moins pour trois raisons.

D'abord il est faux de soutenir cette généralité que "les jurys tendent à aggraver les peines en considérant que la société sera protégée plus longtemps". Cette affirmation du rapporteur PS du texte, Jean-Pierre Michel, n'est vraie que pour les crimes odieux à répétition où l'irrationnalité même partiellement admise pèse peu devant la dangerosité inéluctable de celui que la compréhension judiciaire risquerait de renvoyer trop vite à l'air libre. Pour beaucoup d'autres crimes, notamment pour ceux où les peines requises demeurent dans un registre équilibré, moins sévère, il est évident que les conclusions des experts sont importantes pour l'accusateur mais aussi pour les jurés et les magistrats qui vont délibérer durant des heures en tentant d'affiner la sanction et d'évaluer au plus juste ce que sera l'avenir pour l'accusé, une fois ce dernier libéré. Espoir ou crainte , optimisme ou pessimisme ?

Ensuite, le jury n'est pas tenu par les expertises que l'oralité des débats lui a permis de connaître. Il n'est pas contraint d'en suivre les conclusions et, par exemple, de retenir une altération pourtant affirmée mais que sa perception, lors du débat, a pu contredire. Aussi, prévoir dans ces conditions la diminution automatique des peines d'un tiers reviendrait à traiter comme intangibles et indiscutées des orientations que précisément on aura le droit de remettre en cause. Il est absurde de prétendre figer ce que l'oralité enseigne dans un désordre souvent créateur.(…)

http://www.philippebilger.com/blog/2011/01…s%C3%A9nat.html

C'est à la Justice de demander des comptes

(…)Pour avoir été un des seuls magistrats à approuver publiquement les coups de boutoir du ministre de l'Intérieur puis du candidat Sarkozy contre certaines pratiques judiciaires aberrantes, en préférant la vérité à une solidarité corporatiste, je n'en suis que plus à l'aise pour dénoncer, à propos du drame de Pornic, une politique et des méthodes qui, malgré le volontarisme autoritaire affiché, sont très sujettes à caution.

Recevoir à l'Elysée les parents de la victime met en représentation une compassion et un soutien qui d'une part sont éprouvés par tous dans leur for intérieur et d'autre part, à mon sens, n'ont pas besoin d'une expression officielle offerte par le plus haut niveau de l'Etat. A partir de quel seuil de souffrance sera-t-on convié à venir pleurer à l'Elysée ? Cette exploitation publique et politique de douleurs intimes est-elle de nature à permettre une avancée judiciaire au sens large ? Evidemment non. Aussi je trouve déplacé que le président s'en prenne au procureur général Nadal qui n'aura pas à recevoir les proches de Laëtitia alors que lui aura à assumer cette pénible charge… Qu'il n'aurait pas dû, précisément parce qu'il est le chef de l'Etat, s'imposer (Le Figaro) !

Cette tactique, qui n'est pas exclusive d'une sincère empathie mais qui "vulgarise" contre la décence, la dignité et le recueillement, est d'autant plus infondée en l'occurrence qu'en dépit de ses injonctions initiales, le président, sous la pression justifiée et, à ma connaissance, unique de l'UMP dans ce domaine (Marianne 2), a renoncé à faire préparer une septième loi contre la récidive puisque, si je compte bien, une fois Loppsi 2 adoptée, nous aurons eu la bagatelle de six lois en six ans. Certes, le chef de l'Etat a substitué à l'abstention législative (enfin !) un courrier au garde des Sceaux pour lui ordonner de faire procéder à une enquête sur les conditions de la libération de Meilhon et les modalités du contrôle qui aurait dû être exercé sur ses activités. Michel Mercier a obtempéré et il se propose d'adjoindre à la future loi (absurde) sur les jurés dans les tribunaux correctionnels des dispositions de nature à satisfaire les désirs présidentiels. Je ne sais ce que va donner cette mixture parlementaire dont la cohérence ne sera sans doute pas la principale qualité ! L'empilement des lois n'a jamais constitué une politique même si on devine bien la tentation du pouvoir de remplacer par la surabondance un approfondissement de la pensée et de l'élaboration beaucoup plus difficile à mettre en oeuvre que la multiplication de mesures souvent inefficaces au demeurant parce que privées de ce qui pourrait les rendre effectives et opérationnelles.

Il n'est pas inutile de rappeler que s'il y a une indignation légitime à la suite de chaque tragédie criminelle, il en est une autre purement démagogique et suscitant de faux espoirs quand elle cherche à faire accroire qu'on pourra un jour offrir "une criminalité zéro" à la société alors que certaines natures et la carence possible, par ailleurs, des dispositifs de vigilance susciteront malheureusement trop souvent le pire.

Pour la mort de Laëtitia, malgré sa volonté de prendre en faute la magistrature, il semble que celle-ci n'ait rien à se reprocher dans ce qui relevait de sa responsabilité pour Tony Meilhon. Pas davantage, le processus pénitentiaire, pour une fois, n'avait à être critiqué puisque les peines avaient été exécutées et que même les réductions automatiques avaient été supprimées. Reste que le Service d'insertion et de probation de Nantes, débordé, avait été contraint de laisser de côté 800 dossiers dont celui de Tony Meilhon condamné en dernier lieu pour outrage, un délit mineur. Sauf à traiter ce SPIP de totalement désinvolte, force est de constater que les exclusions qu'il a opérées et qui seraient le fait en France de 43 services résultent d'une absence scandaleuse de moyens sur tous les plans. Il est malhonnête de dénoncer une incurie aux conséquences dévastatrices quand ceux qui ont le devoir d'y remédier, au niveau présidentiel ou au moins ministériel, les laissent perdurer.

Aussi, si l'on veut bien considérer cette situation avec objectivité, les dysfonctionnements qui ont conduit à rendre vains le fichier des infractions sexuelles puis le fichier des personnes recherchées, inopérant le suivi, appellent des investissements accrus, la mise en place d'un encadrement plus nombreux et plus mobilisé, une disponibilité que l'état présent des mécanismes de contrôle n'autorise pas. Ce n'est donc pas la peine, pour l'Etat, de feindre de s'étonner de catastrophes dans lesquelles sa propre indifférence ou négligence a eu une large part.

Il est évident aussi que pour une certaine catégorie de crimes et de de délits et au regard de passés judiciaires particulièrement préoccupants, une exécution totale des sanctions devrait être la régle. L'individualisation sacro sainte des peines permet une comédie pénitentiaire que les plus dangereux jouent à la perfection quand elle déstabilise les moins endurcis. Il faut substituer à cet humanisme périlleux et superficiel une objectivation des infractions. Qui a porté atteinte à autrui gravement et à plusieurs reprises doit à l'évidence ne pas être mis en mesure de renouveler, grâce à des libérations anticipées, ces comportements transgressifs. Ce n'est pas si loin de l'idée juste de Ségolène Royal affirmant, chez Guillaume Durand, qu'il ne conviendra de libérer les criminels sexuels qu'avec la certitude de leur guérison et de leur absence de "nuisance" dehors.

Le président de la République, nous dit-on, demande des comptes à la Justice (nouvelobs.com). J'ose soutenir qu'en l'occurrence c'est à la Justice de demander des comptes au président, au Pouvoir. Je ne fais même pas référence à cette absence de vision d'ensemble en matière pénale depuis 2007, à l'indignité des lieux d'enfermement, aux nominations emblématiques plus politiques qu'incontestables, à la gestion orientée de certains dossiers, au défaut de pensée dans tout ce qui vient dans l'agitation et l'immédiateté entraîner une réaction politique et solliciter parfois une adhésion parlementaire, bref à ce qui nourrit chaque jour notre nostalgie de l'Etat de droit irréprochable qui avait été promis.

Pour Tony Meilhon, la magistrature ne peut que s'émouvoir et déplorer, comme tous. Mais pour espérer pouvoir réduire le nombre de ces cataclysmes, pas d'autre solution, pour l'Etat, que de faire passer ses actions et ses initiatives du symbolique au réel.

http://www.philippebilger.com/blog/2011/01…es-comptes.html

Lien vers le commentaire
[…] je vous laisse goûter toute la joie de cette nouvelle action étatique:

http://lci.tf1.fr/france/societe/gers-reti…ts-6258028.html

Moi, je lis tout autre chose :

La famille d'accueil est rémunérée, elle a un contrat de travail et des obligations, rappelle le Conseil général.

Depuis 2008 plusieurs conciliations et recadrages ont eu lieu avec Séverine et François Boyer en concertation, avec l'aide sociale à l'Enfance, sous l'autorité du Juge pour enfants, d'après le Conseil général. "Malgré ses difficultés, le père biologique n'a jamais manqué une visite à sa fille", ajoute le Conseil général.

Autrement dit, la famille d'accueil n'a pas respecté ses engagements et la gamine a déjà un père, qui a des droits lui aussi.

à part ça, on a encore laissé courir un criminel sexuel récidiviste considéré si dangereux que c'est le GIGN qui l'a arrêté, mais que le fait qu'il ne se présente plus au commissariat depuis un moment, et que l'on ne sache plus où il résidait, n'avait inquiété personne dans la grande bureaucratie que l'on qualifie parfois de justice.

Il avait été condamné, une seule fois, pour le viol d'un autre prisonnier. Et il était en liberté conditionnelle pour une affaire d'outrage à magistrat. La vache de dangereux criminel sexuel récidiviste !

EDIT : le parcours judiciaire de Tony Meilhon a été relaté par Libération : http://www.liberation.fr/societe/010123161…te-mais-de-quoi

La réalité, c'est que nous avons déjà un arsenal législatif plus-que-suffisant mais le pouvoir exécutif est plus préoccupé de se passer la brillantine dans les médias que de faire son travail.

Lien vers le commentaire
Invité Arn0

Tu mets en gras le seul passage qui pourrait aller dans le sens du fil alors que dans ce message Bilger prend justement la défense des magistrats et explique que dans cette affaires la peine a été purgé entièrement.

Pas davantage, le processus pénitentiaire, pour une fois, n'avait à être critiqué puisque les peines avaient été exécutées et que même les réductions automatiques avaient été supprimées.
Lien vers le commentaire
Il avait fait quoi avant pour avoir l'occasion de violer un prisonnier? Par ailleurs cela ne vous suffit pas pour écarter un individu de la société de facon définitive? Je le concois évidemment, mais en ce qui me concerne il est dangereux de croire que l'on peut prendre le risque de réinsérer un individu qui a commis un tel crime. Pour violer son compagnon de cellule, il doit avoir une sacrée araignée au plafond…Laissez moi encore "préférer" un individu qui tue pour se venger d'un crime contre sa personne ou celle d'un membre de sa famille par exemple.

Moi je pense qu'il aurait fallu brûler cette personne, répandre ses cendres sur du fumier, et effacer jusqu'à son existence de l'histoire des hommes. Ca c'est cool, ça c'est être tough on crime, c'est un être un homme, un vrai de vrai. On est gouvernés par des grosses tapettes, il est temps de le dire.

Lien vers le commentaire
Invité Arn0
C'est peut-être l'occasion de s'interroger sur le régime des peines, non ?

Non : on ne s'interroge pas sur le régimes des peines à partir d'une affaire aussi exceptionnelle, c'est vraiment pas pertinent.

Lien vers le commentaire
Non : on ne s'interroge pas sur le régimes des peines à partir d'une affaire aussi exceptionnelle, c'est vraiment pas pertinent.

Tu ne comprends pas: le cas d'espèce, au vu des "peines" appliquées au criminel donne matière à réfléchir sur le régimes de peines actuel.

Sinon, hard cases make bad law, je sais.

Lien vers le commentaire
C'est loin d'être aussi simple que ca: ces personnes ont élevé et aimé cette petite fille depuis sa plus tendre enfance (entre deux et trois mois semble-t-il). Le père biologique a été jugé incapable de s'en occuper (et il en faut….).

Jugé incapable de s'en occuper, peut-être, mais par qui si ce n'est par l'état ?

[…] Il avait fait quoi avant pour avoir l'occasion de violer un prisonnier?

Si tu avais pris le temps de lire le lien que j'ai donné, tu aurais vu que le viol en question a eu lieu pour punir un violeur, en prison pour mineurs, où Meilhon, âgé de 16 ans au moment des faits, se trouvait pour divers forfaits : vols et conduite sans permis.

Lien vers le commentaire
Invité Arn0
Il avait fait quoi avant pour avoir l'occasion de violer un prisonnier? Par ailleurs cela ne vous suffit pas pour écarter un individu de la société de facon définitive? Je le concois évidemment, mais en ce qui me concerne il est dangereux de croire que l'on peut prendre le risque de réinsérer un individu qui a commis un tel crime. Pour violer son compagnon de cellule, il doit avoir une sacrée araignée au plafond…Laissez moi encore "préférer" un individu qui tue pour se venger d'un crime contre sa personne ou celle d'un membre de sa famille par exemple.

Si tu aurais pris la peine de lire l'article de libération en liens tu aurais noté :

1) que c'est pour des affaires de vols et de conduite sans permis qu'il s'est retrouvé en prison (pour mineur)

2) qu'il avait 16ans au moment du viol

3) qu'il a violé, avec un bâton, un "pointeur" (un violeur). Autrement dit il semble partager la même logique que vous et d'autres membres du forum.

Bien sur on pourrait condamner à perpétuité toutes les personnes dans cette situation pour éviter la commission de crimes que l'écrasante majorité n'aurait jamais commis, vu leur caractère tout à fait particuliers.

Lien vers le commentaire
Tu aurais pris la peine de lire l'article de libération en liens tu aurais noté :

1) que c'est pour des affaires de vols et de conduite sans permis qu'il s'est retrouvé en prison (pour mineur)

2) qu'il avait 16ans au moment du viol

3) qu'il a violé, avec un bâton, un "pointeur" (un violeur). Autrement dit il semble partagé la même logique que vous et d'autre membre du forum.

En effet, avec ces compléments d'information, la dangerosité du personnage n’était pas évidente du tout (ce n'est -pas- ironique).

Et je dois en effet avouer que le traitement des "pointeurs" en zonzon fait partie des raisons qui me font penser que la majorité des criminels est récupérable, ce type d’acte démontre qu’ils ne sont pas sociopathes, qu’ils peuvent agir contre le mal et contre un mal qui a été fait a un tiers.

Lien vers le commentaire
Evidemment non mais il n'a rien du prédateur sexuel récidiviste que le pouvoir nous a décrit si complaisamment.

En effet, le viol d'un pointeur en prison est un crime, mais ça ne démontre aucune inclinaison a la prédation sexuelle (je rappelle qu'il l'a fait avec un bâton, la destination est clairement la torture et l’humiliation de la victime, pas la satisfaction sexuelle du violeur).

Lien vers le commentaire
Moi je pense qu'il aurait fallu brûler cette personne, répandre ses cendres sur du fumier, et effacer jusqu'à son existence de l'histoire des hommes. Ca c'est cool, ça c'est être tough on crime, c'est un être un homme, un vrai de vrai. On est gouvernés par des grosses tapettes, il est temps de le dire.

:icon_up:

Lien vers le commentaire
Invité Arn0
Enfin après tout ce n'est pas mon affaire puisque j'ai bien l'intention de me tirer dans un endroit pourvu d'un système pénal correct.

Laisse moi deviner : ce ne serait pas également un pays où le taux d'homicide est nettement plus élevé qu'en France? <–<

Lien vers le commentaire
En fait justement il en faut beaucoup en France pour que l'Etat décrète qu'un enfant doit être retiré à ses parents.

Des affaires récentes ont montré que non. Il suffit que l'arbitraire de l'état s'abatte sur des parents négligents pour que leurs enfants leurs soient retirés tandis que d'autres actions plus graves passent au travers des mailles du filet.

Dans un autre fil j'évoquais d'une jurisprudence qui affirmait qu'un père ne pouvait se voir interdire de voir sa fille au motif qu'il violait sa nièce mineure.

Cette affaire n'a rien à voir et je trouve ce rapprochement bizarre. Le premier père a pu avoir été privé de sa fille parce qu'il n'a pas de ressources suffisantes pour s'en occuper ou pour d'autres raisons qu'on ne peut déterminer (inaptitude psychologique, etc). Et le problème, c'est que tu condamnes l'action de l'état dans un cas tout en l'approuvant dans l'autre, sans aucun critère précis qui justifie cette contradiction.

Mea culpa. Cependant il n'y a toujours rien qui vous choque là? Enfin après tout ce n'est pas mon affaire puisque j'ai bien l'intention de me tirer dans un endroit pourvu d'un système pénal correct.

Par quoi devrait-on être choqué si ce n'est par le fait que cette affaire est une fois de plus montée en épingle par les "tough-on-crime" alors que le type avait purgé toutes ses peines et que rien ne permettait de penser qu'il violerait et démembrerait une jeune fille ?

Lien vers le commentaire
pour commettre un tel acte, il faut vraiment avoir une grosse araignée au plafond.

En fait, tout le débat sur ces faits divers est résumé par cette phrase. Et je ne plaisante pas, c'est vraiment le point d'achoppement.

Je suis désolé de te le dire, mais considérer ce genre de critères pour choisir un lieu d'installation (en Occident, j'entends) relève d'une paranoïa et d'une peur de l'autre que j'ai vraiment du mal à imaginer.

Tu as plus de chances de gagner à l'Euromillions que de te faire buter.

Et sur ces statistiques, tu oublies que la majorité des meurtres sont commis par des gens que tu connais déjà, plus rarement par des inconnus (cas des déséquilibrés et serial killers).

Bref : :icon_up:

Lien vers le commentaire
Certes les politiciens et les media auraient du se montrer plus précis. Cependant pour moi on en est toujours au même point: pour commettre un tel acte, il faut vraiment avoir une grosse araignée au plafond.

Ca peut paraitre bizarre mais j'estime que la mise à mort rapide ou encore les coups et blessures graves sont moins choquants (je n'ai pas dit "légitimes", quoique…) dans la mesure où ils font appel à des instincts différents. Le viol, fut-ce-t-il avec un baton, c'est très très "sale". Je ne suis moi-même pas la dernière à prôner une sévérité parfois excessive, mais ce genre de comportements dépassent de loin l'extrême séverité. Non?

Ce comportement ignoble est très répandu en prison, punition dégradante complètement inadaptée à la plupart des crimes et délits, où les mâles dominants incitent les autres à se comporter comme des animaux. Je trouve que cette affaire est une excellente occasion de s'interroger sur l'intérêt des peines de prison: voilà un type qui a passé la moitié de sa vie en prison, purgeant toutes ses peines, et qui n'a pourtant rien fait d'autre qu'aller de plus en plus loin dans l'horreur. Si Sarko n'était pas un démago de bas-étage, il lancerait un débat sur des solutions alternatives à la prison plutôt que de faire croire au laxisme de la justice.

Lien vers le commentaire
Au temps pour moi : je croyais que tu parlais des USA.

Avec un drapeau suisse comme avatar, vous pensez aux USA.

Vous êtes vraiment spécial.

Sinon concernant le retrait d'enfant à une famille d'accueil il y a un jugement qui a rendu l'enfant à la famille d'accueil, alors que la décision de leur retirer la garde avait été motivée pour des raisons voisines à celle-ci.

Dès que je retrouve ça je le poste le lien.

Et je rapelle juste que l'enfnat a été confié à une autre famille d'accueil et non rendu à un parent biologique, et que j'estime légitime que cet enfant pour l'instant reste dans le foyer qui l'a vu grandir.

Lien vers le commentaire
Si Sarko n'était pas un démago de bas-étage, il lancerait un débat sur des solutions alternatives à la prison plutôt que de faire croire au laxisme de la justice.

C'est comme pour la dépense publique : si un objectif n'est pas rempli, c'est qu'on n'a pas dépensé assez d'argent encore et qu'il faut plus de moyens. De même, si la justice ne semble pas résoudre sur le long terme des problèmes, c'est qu'elle n'est pas assez sévère encore.

Ou alors c'est comme un adolescent : si il devient violent, c'est pas parce que tu as passé ton temps à le tabasser quand il était petit, non c'est justement parce que tu ne l'as pas assez tabassé.

Lien vers le commentaire
Invité Arn0
Avec un drapeau suisse comme avatar, vous pensez aux USA.

Vous êtes vraiment spécial.

Pour moi un type qui arbore déjà un drapeau Suisse est suisse, ou au moins vis déjà en Suisse, ou en est originaire. Mais j'aurais bien du penser que c'est typiquement français de mettre un drapeau étranger en avatar, je suis bizarre parfois.

Et vu que le système criminel Suisse n'étant pas radicalement différent, je vois pas tellement ce que ça change.

Lien vers le commentaire
Bon, c'est la vision francaise des choses….Personnellement je tend plutôt à me demander si quelque chose permet de penser que la personne ne recommencera pas.

Une bonne solution : couper les bras des voleurs, récidive pratiquement impossible. Quoique maintenant avec internet, on peut voler, et il existe des interfaces pour handicapés qui fonctionnent avec la vue. Bon, crevons les yeux des voleurs alors, puis coupons les cordes vocales afin qu'ils ne puissent escroquer quiconque… En fait, le mieux, ce serait peut-être de les buter : au moins, là, on est sûrs et certains qu'il n'y aura pas de recidive.

Et surtout : on sera des hommes, des vrais, pas des tapettes laxistes gauchistes comme les magistrats.

Lien vers le commentaire
Je crois que personne ici ne nie le caractère foireux de l'intervention de l'Etat, par principe, et en particulier dans ce genre d'affaires. D'ailleurs je ne suis moi même pas étatiste, c'est pour vous dire.

Quant à la négligence, il est spécifié dans les dispositions relatives à l'autorité parentale que cette dernière comporte également des devoirs. Je vous crois lorsque vous dites qu'il y a des affaires que vous estimez exagérées, mais peut être pouriez vous m'indiquer un exemple parce que vous connaissez ma séverité, en particulier dès lors que les victimes sont des enfants :icon_up:

Par exemple, une histoire relatée sur lib.org :

http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…mp;#entry700952

Bon, c'est la vision francaise des choses….

Sarkozy n'est pas français ?

Personnellement je tend plutôt à me demander si quelque chose permet de penser que la personne ne recommencera pas.

Ne recommencera pas quoi ? Le type sortait de prison pour outrage à magistrat et avait passé plusieurs années en prison pour avoir puni un violeur. Comment se douter qu'il allait tourner violeur lui-même ?

Puisqu'on parle de conception de la justice : aller de faits divers en faits divers, réagir à l'actualité en fonction de l'opinion publique, grossir des affaires dans l'espoir de marquer des points politiques, ce n'est pas la justice mais la démagogie.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...