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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

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http://reason.com/archives/2012/11/05/the-4000-trash-can/print

La poubelle la plus chère du monde

A. Barton Hinkle, le 5 novembre 2012

Selon la vulgate progressiste, la régulation est le moyen grâce auquel l’État protège le faible et l’innocent contre le fort et le malveillant.

Essayez d’expliquer ça à Brad Jones.

Jones est un des propriétaires du Buckingham Slate, une entreprise virginienne située à une heure de route à l’ouest de Richmond qui produit des ardoises de très bonne qualité depuis la fin du XVIIe siècle. Et qui a écopé d’une amende de 4000 dollars.

À cause d’une poubelle.

L’objet incriminé (un « récipient à déchet » selon les termes du représentant de la Mine Safety and Health Administration) n’était « pas couvert ». En outre, « le récipient était plein ». On « pouvait le sentir ». Il y avait (accrochez-vous) « des mouches volant autour du récipient ». Et, comble de l’horreur, « le management adoptait un comportement d’une gravité au-delà de la négligence ordinaire » en permettant « l’existence de cette situation ».

Buckingham Slate a accumulé d’autres amendes, par exemple 70 000 dollars à cause d’un camion dont le klaxon ne fonctionnait pas. Ces fonctionnaires étaient peut-être adeptes de l’approche de l’ancien membre de l’EPA Al Armendariz, qui conseillait de « crucifier » les contrevenants pour « faire un exemple » et rendre les autres « faciles à gérer ».

Selon la rhétorique de campagne du président Obama, les républicains n’ont rien de nouveau à offrir depuis 30 ans : « vous avez pris froid ? Prenez deux déductions fiscales, supprimez quelques régulations et rappelez-nous demain ! »

Très drôle. Mais ça ne fait pas rire Martha Boneta.

Boneta est une fermière à Fauquier County, qui a organisé une fête d’anniversaire pour 8 fillettes de 10 ans. Sans avoir l’autorisation nécessaire, ce qui lui a valu une peine de 5 000 dollars et des ennuis parce qu’elle vendait des petits objets (pelotes, nichoirs…) qu’elle ne fabriquait pas elle-même.

Dégoûtés par la manière dont elle était traitée par les autorités territoriales, des agriculteurs ont protesté au conseil local il y a quelques mois, fourches en main. Mais cette manifestation n’a pas empêché la fermeture du magasin.

Les américains devraient se laisser guider avec confiance par « la main de l’État », d’après le président et ses soutiens.

Essayez d’expliquer ça à Nathan Hammock et sa famille. Les Hammock possèdent une ferme laitière à Museville, en Virginie. Suite à une sécheresse ils ont voulu installer un système d’irrigation sur leur propriété. Ce qu’ils ont pu faire, après trois ans passés à obtenir la permission de l’Environmental Protection Agency et de l’Army Corps of Engineers. La procédure a coûté « près de 30 000 dollars ».

Hammock décrit son histoire dans une vidéo que vous pouvez trouver sur le site du représentant Robert Hurt (http://hurt.house.gov/, cliquez sur « vidéos »). Hurt a proposé une loi pour laisser les fermiers faire leur travail sans risquer de se noyer dans « un épouvantable labyrinthe bureaucratique » qui fait son chemin, lentement, au Congrès.

Ces anecdotes, bien sûr, ne sont pas suffisantes. Voilà un chiffre : durant ses trois premières années, l’administration Obama a édicté plus de 100 régulations économiquement significatives (ce qui a coûté plus de 100 millions de dollars). C’est environ quatre fois plus que l’administration Bush dans une période similaire d’après l’Heritage Foundation.

Les spécialistes de gauche contestent ce chiffre. Même selon leurs calculs plus favorables à Obama, le président actuel a mis en place des règlements majeurs plus rapidement (24%) que Bush. Malgré les grands discours sur le marché libre, le président a supervisé une expansion massive des lois. Quelques exemples parmi des douzaines : l’industrie bancaire, l’automobile, la santé (Obamacare), les émissions de carbone des centrales à charbon, les normes d’efficacité énergétiques des appareils ménagers…

Selon un rapport du House Committee on Oversight and Government Reform, « le poids des régulations publiées en 2012 [seulement] pourrait excéder 105 milliards de dollars. […] Depuis le premier janvier, le gouvernement fédéral a entraîné plus de 56.6 milliards en coûts de mise en conformité et une charge de 114 millions d’heures de paperasse. »

Jones peut vous parler de la paperasse. Buckingham Slate est surveillé par un enchevêtrement d’agences fédérales et locales, et « chacune d’entre elles a constamment des exigences qui finissent par nous coûter de l’argent » : un plan anti-éboulement pour lequel il faut engager un ingénieur, des inspections avant d’aller travailler, un contrôle de la poussière et plus encore. D’après Jones, la paperasse seule occupe ses 45 employés 20% de leurs temps.

Bien sûr, nous avons besoin de régulation. Elle nous aide à maintenir la qualité de notre nourriture et de notre air. Les entreprises ne doivent pas être capables de faire des économies en polluant l’environnement. Tout le monde peut tomber d’accord là-dessus. La vraie question est : à partir de quand la régulation va-t-elle trop loin ?

« Si vous êtes un petit entrepreneur, vous allez droit à la faillite », conclut Jones. « Peu importe la mondialisation… Tôt ou tard, ce sont les régulations de ce genre qui vous font mettre la clef sous la porte. »

Je vais essayer de dégorger un peu le GDoc, j'en ai écarté quelques-uns (par exemple celui sur Truthland parce qu'il y a déjà trois ou quatre articles équivalents sur Contrepoints).

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La meilleure chose à faire pour une entreprise est de maximiser ses profits.
Daniel Hannan
 
Supposons que vous possédez un laboratoire pharmaceutique. Pourquoi voudriez-vous produire des médicaments dangereux pour la santé des patients ? Mettez de côté vos considérations morales et imaginez que vous êtes l'un de ces capitalistes inhumains. Oui, ces mêmes capitalistes qui hantent les imaginaires des Indignés. Ne vous rendriez-vous pas compte que faire fuire vos clients, ou les tuer, est catastrophique pour votre affaire ?
 
Je pose la question après avoir vu le film The East. Je vais éviter le spoil : c'est un film plutôt bon. Laissez-moi juste dire que The East implique des entreprises malfaisantes empoisonnant les enfants, contaminant les rivières et, pour résumer, torturant Gaïa. Les réalisateurs ne se sont évidemment pas posés la question de la raison de tels comportement - les cinéphiles considérant réellement qu'ils sont pratiqués par les entreprises. 
 
Je suis stupéfié d'observer le nombre de personnes qui croient cela.  Vous rappelez-vous du principal argument contre la privatisation des compagnies de chemins de fer ? Nous nous sommes toujours entendus dire que "les compagnies de chemins de fer placeront le profit devant la sécurité !". Personne ne s'est ennuyé à expliquer comment des accidents de trains pouvaient maximiser les profits. Et, bien sûr, le nombre d'accidents  a chuté après la privatisation. Les profits et la sécurité se sont révélés complémentaires.
Cependant, qu'en est-il d'une entreprise qui nuit, non pas à ses clients, mais à d’autres personnes ? Les économistes appellent ça des "externalités", coûts à la charge des trois parties. L'exemple idéal serait une compagnie minière dont les activités inonderaient les terrains adjacents.
 
Le point pertinent repose sur l'excellente capacité de notre système de Common law à être confronté à ce genre de situations. La première fois que des gestionnaires d'une mine de charbon inondèrent la propriété de quelqu'un d'autre, plus de deux siècles auparavant, le juge, manquant forcément de précédent auquel se référer, établit qu'une compensation devait être versée par l'entreprise charbonnière selon le principe de la loi anglaise suivant : "Qui a une propriété risquée a le devoir de la garder sous contrôle".
 
Les entreprises sont soumises aux mêmes lois que tout le reste de la société. Si ses décideurs mentent sur la composition de ce qu'elles vendent, rompent illégalement ses contrats ou falsifient ses produits, elles peuvent être portées en justice. La Common law, s'agrandissant au fil du temps comme un corail, affaire par affaire, s'adaptant continuellement aux nouvelles circonstances, est généralement une meilleure solution qu'une loi votée par le parlement, qui engendrera souvent des coûts inattendus et des injustices.
 
Trois importantes exceptions me viennent en tête. L'une d'elles est l'externalité diffusée et dont l'origine, tout autant que les victimes, sont difficiles à identifier - une pluie acide, par exemple. La seconde quand l'externalité retombe sur des entités autres que des personnes légales - des animaux durement élevés en batterie, par exemple. La troisième est la situation où les droits de propriété ne peuvent prévenir l'épuisement d'une ressource qu'il est nécessaire de conserver, ce qui impose, par exemple, de fixer des quotas de pêche. Dans ces situations, même le plus extrême des libertariens admet que la régulation étatique est nécessaire et bénéfique. En général, cependant, les entreprises veulent de bonnes réputations et des clients loyaux. Elles ont autant le droit à la présomption d'innocence que n'importe qui d'autre.
 
"Mais les compagnies ne veulent que faire de l'argent", se plaignent les gens. Mais contrairement à quoi, précisément ? La danse traditionnelle écossaise ? La période bleue de Picasso ? Les entreprises sont supposées être intéressées par le profit. Le problème survient quand elles perdent de l'argent. "Le plus grand crime contre les travailleurs est une entreprise qui échoue à agir dans son propre intérêt économique.", disait le leader de l'American Trade Union, Samuel Gompers. 
 
Vous me rétorquerez : "Mais ne devraient-elles pas aussi se comporter moralement ?" La réponse dépend de votre définition de l'entreprise. Les corporations peuvent être une personne légale, mais elles ne sont pas, et ne peuvent pas être des créatures morales. Un individu peut rendre visite à des prisonniers ou travailler dans des soupes populaires, ou donner aux pauvres. Il peut, en effet, faire ce genre de choses tout en étant un chef d'entreprise. Mais son entreprise est une autre affaire. Le meilleur moyen pour l'entreprise de contribuer au bien général n'est pas de chercher à imiter les choix éthiques des individus, mais de rémunérer ses travailleurs, de rencontrer la demande de ses clients et de payer ses taxes.
 
J'irai même plus loin. Le comportement le plus éthique pour un chef d'entreprise est de maximiser ses profits, puis, grâce à sa part de ce profit généré, de donner intelligemment aux organisations de charité. Si, au lieu de ça, il poursuit des formes variées de "responsabilité sociale des entreprises", qui diminuent son profit, alors il sera forcé de revoir à la baisse ses donations sur d'autres personnes : ses clients ou ses employés. Son comportement devient beaucoup moins moral, juste plus égoïste.
 
Les gens comprennent rarement le but d'une entreprise. Ce n'est pas de redistribuer la richesse ou de promouvoir l'éducation en Afrique, ou de combattre la discrimination raciale. Ni de payer ses employés une somme fixée arbitrairement, ni de s'approvisionner en matières de la première sous la demande de lobbies. Ces choses seront fixées par le marché lui-même. L'entreprise va payer ses employées à la mesure de ses moyens (et, le capitalisme faisant bien les choses, avec les employeurs en concurrence pour obtenir du personnel, les payes augmenteront). Évidemment, les gens qui font de telles critiques sont souvent hostiles aux principes de marché libre et d'entreprise privée. Soit, si c'est ce qu'ils pensent. Mais jusqu'à présent, personne n'a proposé un meilleur modèle.

 

Je vais essayer de traduire de temps en temps des articles, en fonction de mes capacités. ;)

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Proposition d etraduction : "Intellectual Monopoly Is an Unnecessary Evil".

 

Le monopole intellectuel est un mal inutile.

 Art Carden  |  Thu. May 21, 2009

The Independant Institute

 

Dans un élan pour tenter de stimuler l'économie, l'administration Obama vante les divers plans "visionnaires" afin que l'économie américaine devienne plus progressiste, plus innovatrice, et plus long-termiste en subventionnant des projets politiquement motivés, tels que la technologie "verte". Ces politiques interventionnistes seront inefficaces. Des recherches récentes montrent qu'une manière plus efficiente de remplir les mêmes objectifs serait d'éliminer le monopole intellectuel et de réduire les fardeaux réglementaires des innovateurs.
 
Selon une idée conventionnelle en économie, les droits liés aux monopoles temporaires (ou "brevets") sont nécessaires pour inciter les innovateurs à faire émerger de nouvelles et de meilleurs idées. Après tout, si toute personne proposant de nouvelles idées voyait ces idées copiées sans aucune compétition par des concurrents, pourquoi s'ennuyer à gaspiler son temps et son énergie ? C'est là la raison d'être des brevets.
 
Mais cette idée conventionnelle est fausse. Dans un livre intitulé "Contre le monopole intellectuel (Against Intellectual Monopoly) publié en 2008, les économistes Michele Boldrin et David Levine larguèrent une bombe qui, j'espère, renversera le consensus sur les "droits des idées". À travers une théorie développée avec précaution et une foule d'exemples réalistes, les deux co-auteurs démontrent la manière dont les brevets limitent l'innovation au lieu de la protéger et de l'encourager. Les innovateurs tels que le pionnier James Watt (qui a démocratisé la machine à vapeur pendant la première révolution industrielle, NDT) ont consacré énormément de temps et d'énergie à défendre leurs droits monopolistiques plutôt qu'à améliorer la valeur de leurs créations. L'innovation et la croissance se sont poursuivies au même rythme une fois les brevets expirés. D'après Boldrin et Levine, les brevets ont retardé l'installation de la croissance économique moderne. 
 
Les deux économistes défendent donc que le monopole intellectuel est un mal inutile. Pis encore, les brevets seraient des reliques utilisées par les Rois et les nobles, du Moyen-Âge jusqu'à la fin du XVIIIème siècle pour octroyer à des favorisés des monopoles intellectuels. Les éliminer réduirait les revenus des privilégiés disposant de ces monopoles intellectuels mais déclencherait une vague d'énergie créatrice dans toute l'économie.
 
Dans son récent livre "L'économie de l'impasse" (The Gridlock Economy), le professeur de droit Michael Heller démontre que le monopole intellectuel réduit l'allure des innovations. Il note que la musique rap à ses débuts, telle que les œuvres initiales du groupe Public Enemy, fut une victime du monopole intellectuel.  L'obligation pour les artistes de verser des redevances pour la musique instrumentale qu'ils empruntaient limita fortement la capacité des rappeurs à innover.
 
Si, comme beaucoup, vous n'êtes pas intéressé par le rap et sa tendance innovatrice, vous serez peut-être plus enclins à vous soucier des nouveaux équipements médicaux. Michael Heller explique que cette industrie est particulièrement sensible à la tragédie des restrictions engendrée par le monopole intellectuel. Si une invention requiert de multiples innovations brevetées afin d'être réalisée, alors chaque détenteur de l'un des nombreux brevets nécessaires peut bloquer une innovations supplémentaire. Ce phénomène réduit considérablement le rythme du progrès économique.
 
Considérons un autre exemple. La production artistique de Britney Spears serait-elle anéantie si son monopole intellectuel sur ses musiques était supprimé ? J'en doute. Britney Spears est bien plus riche qu'elle ne le serait en l'absence de monopole intellectuel, mais sa richesse est largement constituée de ce qu'appellent les économistes une "rente" : les revenus dépassant ses coûts d'opportunité. Éliminer son monopole intellectuel ne la pousserait probablement pas à choisir une autre occupation, mais cela entraînerait une augmentation nette de la production musicale de la chanteuse pop.
 
Le progrès est aussi ralenti par la régulation sur les nourritures et les médicaments. En effet, avant la mise sur le marché, un nouveau remède doit avoir passé de longues années de tests onéreux. Ce qui signifie que quelques vies sont sauvées car les consommateurs sont restreints à la prise de médicaments extrêmement sûrs. Mais on ne compte pas le nombre important de vies perdues à cause de l'extrême longueur de la disponibilité en pharmacie de certains remèdes. De plus, d'autres médicaments pouvant être très utiles mais pouvant comporter d'importants risques liés à leur prise ne seront jamais expérimentés sur le marché.
 
Le chef de cabinet de la Maison Blanche Rahm Emanuel a suggéré que le gouvernement ne doit pas gâcher les opportunités en cette période de crise économique et politique. Aujourd'hui, l'administration américaine a l'opportunité de faire un choix audacieux qui stimulerait l'économie pour les générations à venir. En éliminant les monopoles intellectuels et en libéralisant les marchés, nous pouvons encourager plus d'innovation et une plus grande prospérité.

 

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Le hijab doit-il être autorisé pour les nonnes ?
Daniel Hannan
 
L'image ci-dessus vous offense-t-elle ? Pensez-vous qu'il n'y a pas de place dans notre pays pour ce type de vêtements ? Pensez-vous que ces femmes sont soumises à un lavage de cerveau par un système oppressif de croyances ? 
 
Tentons une expérience. Quand nous discutons du hijab, disons-nous que ce n'est qu'un vêtement traditionel. Sommes-nous en train de dire que dans notre pays qui a toujours élevé l'idée de liberté individuelle au-dessus du pouvoir collectif, l'État détient le pouvoir de nous dire comment nous devons être vêtus ? 
 
La liberté inclut le droit de libre association. Les sociétés et institutions devraient être autorisées de poser comme conditions d'intégration ce qu'elles désirent. Ainsi, les écoles devraient être entièrement libres de demander le port d'uniformes tout comme les chefs d'entreprise devraient être entièrement libres d'imposer un certain code vestimentaire. Si un centre commercial souhaite bannir les survêtements  ou les hijabs - ou les croix et les kippas, supposons, si le gérant est assez fou pour voir fuir sa clientèle - c'est son droit. Mais les ministres britanniques ne disent pas aux gens comment s'habiller. Et je suis fier de le dire, c'est quelque chose qui nous différencie de l'Iran, de l'Arabie-Saoudite ou de la France.
 
"Mais ça n'a rien à voir avec la liberté," des centaines de tweetos me lancent, "c'est à propos de la guerre culturelle". Je suis souvent frappé par le nombre de personnes qui pensent pouvoir énoncer une vérité en déclarant simplement "ça n'a rien à voir avec x, c'est à propos de y". Mais mettons ça de côté. Ce qui est surprenant, c'est la manière dont certaines idées de la droite autoritaire et de la gauche bien-pensante peuvent s'allier pour traiter différemment les autorités grâce à la loi. 
 
Ce devrait pourtant être simple : nous sommes libres de porter ce que nous voulons porter. Il peut y avoir des circonstances spéciales, par exemple la sécurité aéroportuaire. Les seuls établissements qui instaurent des règles vestimentaires sont soit fondés par l'État (universités, par exemple), soit dirigés par l'État (cours de justice). Mais le principe reste le même : tant que vous évitez de vous exhiber d'une manière indécente, vous pouvez vous habiller comme bon vous semble.
 
L'unique raison pour laquelle nous avons cette discussion est, qu'une génération auparavant, de nombreuses branches du secteur publique devinrent obsédées - je pèse mes mots - par l'ethnicité. Le moindre problème était interprété comme un litige discriminatoire et tout était sujet à lutte anti-raciste. Parce que les symboles religieux les plus visibles (turbans, hijabs) étaient majoritairement portés par des non-blancs, des pans entiers de la gauche semblaient oublier leur éternel principe : l'égalité avant la loi. Au lieu de ça - et paradoxalement, comme les autorités de l'apartheid sud-africaine - la gauche s'est mise à catégoriser les individus. De grandes entreprises suivirent le mouvement. British Airways, désireuse de permettre le port du hijab mais pas des "gros crucifix" s'est retrouvée dans l'absurde position de décréter que les signes religieux pouvaient être portés par les employés uniquement s'il y avait une "obligation religieuse écrite". Qu'est-ce qu'une obligation religieuse écrite ? La question a divisé les théologiens pendant des siècles, a mené au schisme et même aux guerres. Mais ne vous inquiétez pas. Nous avons désormais notre ultime arbitre : British Airways.
 
Encore plus absurdes : les personnes qui, professant leur aversion pour l'Islam, font preuve d'une expertise extraordinaire sur ce que cette religion demande de ses adhérents. Eux aussi veulent nous diviser et nous catégoriser par la loi.
 

Je pensais que nous avions laissé ça au passé, lorsque nous avions abrogé les lois anti-catholiques en Grande-Bretagne. Il est navrant d'observer la remontée en puissance de ces débats. 

 

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Glenn Reynolds demande, ‘Pourquoi Obama ferme-t-il le gouvernement?’

Posted at 8:40 pm on September 28, 2013 by Twitchy Staff | View Comments

 

 

 

Encore une fois, c’est à un bloggeur de poser la question que les media mainstream oublient de poser. Glenn Reynolds a amélioré un tweet du journaliste Jamie Dupree de Cox Radio à propos de la menace explicite de la Maison Blanche de poser un veto à n’importe quelle proposition que les conservateurs allaient présenter.

 

Beaucoup à la Maison Blanche — avec l'aide du NPR [NdT National Public Radio, l’équivalent américain de Radio France] — ont fait de leur mieux pour transformer les coupes et les mises sous séquestre faites par Obama comme une création des Républicains. L’administration et les media s’acharnent à mettre en avant des Républicains bornés, prenant en otage l’économie. La vraie question : Pourquoi Obama et les Démocrates ne veulent pas négocier? Harry Reid a dit plus tôt aujourd’hui [NdT 28 september 2013] que le vote a été un geste “sans signification” d’extorsion par les “anarchistes” du Tea Party. Le porte-parole de la Maison Blanche White Jay Carney a fait une déclaration accusant le Parti Républicain de pousser à la fermeture du gouvernement, ajoutant à ses propos le terme de « sabotage ».

 

Les gens savent que la seule pression du Parti Républicain était d’enlever le financement de l’Obamacare du projet de loi actuel, laissant tout le reste intact, n’est-ce-pas? Cela échouant, ils ont proposé que le mandat individuel soit différé d’un an, comme le mandat employeurs a été différé par la Maison Blanche.

 

Des media partisans? Où?

 

Il est temps de faire assumer le tout au Président : l’Obamacare, la mise sous séquestre, et toutes les fermetures de gouvernement issues de son veto.

 

Par contre, j'ai tois soucis:

 

Je n'arrive pas à récupérer les copies des tweets pour les mettre sur le fichier...

 

Ensuite, je ne sais pas si je dois traduire ces tweets...

 

Enfin, je ne sais pas si pour la traduction nous aurions pu laisser le terme shutdown ald fermeture (le terme shutdown a bien été utilisé dans les media mainstream)

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Par contre, j'ai tois soucis:

 

Je n'arrive pas à récupérer les copies des tweets pour les mettre sur le fichier...

 

Ensuite, je ne sais pas si je dois traduire ces tweets...

 

Enfin, je ne sais pas si pour la traduction nous aurions pu laisser le terme shutdown ald fermeture (le terme shutdown a bien été utilisé dans les media mainstream)

 

Les médias francophones semblent utiliser les termes "paralysie, mise à l'arrêt". Ce choix me semble être plus judicieux. Le terme shutdown est quand même peu connu des francophones et peut être mal interprété (fermeture définitive ? shutdown, c'est pas un coup d'État ça ?" Alors que le shutdown gouvernemental traduit plus une paralysie qu'une fin en soi.

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Les médias francophones semblent utiliser les termes "paralysie, mise à l'arrêt". Ce choix me semble être plus judicieux. Le terme shutdown est quand même peu connu des francophones et peut être mal interprété (fermeture définitive ? shutdown, c'est pas un coup d'État ça ?" Alors que le shutdown gouvernemental traduit plus une paralysie qu'une fin en soi.

 

 

Merci je crois que mise à l'arrêt me paraît bien... Pourquoi pas utiliser le terme pause gouvernementale???? MDR!

 

 

Pour les tweets si un rédacteur de contrepoints pouvaient me confirmer le besoin de traductions ou non? Si pas besoin, je peux passer à un autre article.

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Le centième anniversaire de l'impôt sur le revenu. http://bastiat.mises.org/2013/10/on-the-100th-anniversary-of-the-income-tax/

 

 
On The 100th Anniversary of the Income Tax

On fêtait le 3 octobre le centième anniversaire de l'impôt sur le revenu - date à laquelle Woodrow Wilson signa la loi le mettant en application.. Comme la taxation directe des Américains était prohibée par la Constitution, un amendement était nécessaire avant que la Revenue Act of 1913 ne soit mise en place. L'impôt sur le revenu et son amendement furent présentés aux votants essentiellement comme une taxe sur les riches, ce qui signifiait des taxes moins hautes et des biens moins onéreux (du à la baisse des impôts indirects) pour les autres contribuables. Seulement un pourcent de la population était alors sujet à l'impôt sur le revenu, et le taux d'imposition s'élevait à 1%. Les votants n'avaient pas à être inquiétés, se sont-ils entendus dire, car les gens ordinaires n'auraient jamais à payer cet impôt.

 

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Proposition de traduction vite faite (et probablement mal faite  :icon_redface: )

 

Le quotidien Handelsblatt s’interroge : “Où est l’inflation ?”

Couverture du Handelsblatt du 4 octobre portant la question “Où est l’inflation ?”

Un ferme rappel de ce qui reste une question clef de la politique allemande (et donc européenne). On parvient à peine à imaginer une telle une au Royaume-Uni, en particulier avec une inflation annuelle limitée à 1,6% (août 2013).

Le journal consacre une dizaine de page à l’inflation. La principale question que se pose Handelsblatt est de savoir pourquoi, malgré une importante création monétaire et les faibles taux d’intérêt de l’Eurozone, l’inflation se fait toujours attendre. La situation actuelle est comparée à l’hyperinflation qu’a connue la République de Weimar des années 1920, ce qui montre à quel point cet épisode de l’histoire du pays est fermement ancré dans la mémoire collective allemande.

L’analyse elle-même est naturellement extrêmement technique mais les explications fournies par l’article sont assez parlantes sur les interrogations qui se posent actuellement en Allemagne sur l’inflation :

·                     Les banques centrales ne mesurent que les prix à la consommation – L’article suggère que la mesure habituelle basée sur l’indice des prix à la consommation ne rend pas pleinement compte de la l’inflation réelle puisqu’il n’inclut pas les prix des actifs ni ceux du logement.

·                     La création monétaire ne permet pas d’alimenter l’économie réelle – L’article suggère ici que bien que la création monétaire soit significative, elle ne permet pas d’alimenter l’économie réelle parce que les banques ne consentent que peu de prêts et que les entreprises économisent davantage. Cette situation pourrait également trouver une explication dans la tendance au « deleveraging » (désendettement des entreprises) dans un but de stabilisation en période de crise. Pour ces raisons, la monnaie créée est donc restée au sein du système financier sans avoir été injectée dans l’économie au sens large et donc sans avoir créé l’inflation attendue.

·                     Il est encore trop tôt pour mesurer pleinement l’effet des politiques de la BCE – cet aspect semble lié à l’argument précédent. De fait, l’article suggère que les faibles taux d’intérêt ainsi que d’autres mesures spécifiques que la BCE a entreprises n’ont pas encore fait connaître tous leurs effets. Leur impact définitif serait plus clair après la reprise.

·                     Que va-t-il donc se passer ? L’article en conclut que ces mesures auront vraisemblablement un effet et que l’inflation apparaîtra inévitablement.

Bien qu’il ne s’agisse de l’opinion que d’un auteur, le ton général ainsi que l’argumentation sont très convaincants.

 

Par conséquent, l’arrivée de l’inflation constitue un réel sujet de préoccupation, notamment car elle pourrait déjà avoir fait son apparition sans que les statistiques ne le montrent encore. Cette idée serait en phase avec les inquiétudes récemment soulevées par la Bundesbank relativement au fait que des taux d’intérêts faibles et une politique monétaire souple sont susceptibles de créer des bulles financières déjà annonciatrices d’une nouvelle crise.

L’Allemagne et l’Europe sont encore loin d’être sorties de ce débat. Alors que la BCE envisage encore de nouvelles opérations de LTRO (Long term refinancing operations) pour accompagner les interventions des autres banques centrales ainsi que de l’important différentiel de croissance entre l’Allemagne et d’autres pays en crise, cette question pourrait revenir à nouveau sur le devant de la scène.

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