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Tout ce qui a été posté par Mégille
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"féminisme radical", ça fait plutôt deuxième vague (années 60 et 70). Aujourd'hui, celles qui s'en revendiquent sont vues comme plutôt réac et transphobe. Le féminisme de troisième vague est très difficile à classer par rapport aux anciennes sub-catégories du mouvement (libéral vs radical, universaliste vs différentialiste, etc). Il y a même une forte critique du concept de "patriarcat" (fer de lance du féminisme radical) chez Butler, qui parle plutôt d' "hétérosexisme".
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Il y en avait au néolithique, mais pas partout, et encore moins pour tout le monde. Et même s'il y en aura sans doute encore dans quelques millénaires, je ne parierais pas sur le fait que ça reste l'organisation principale de la société. Et encore, ça dépend ce qu'on appelle état. Est-ce qu'un empire, qui ne reconnaît aucune frontière (et donc, aucun territoire stricto sensus), et qui prétend à une souveraineté universelle, est un état ? Est-ce que les "mandala" d'Asie du sud et du sud-est, qui pouvait avoir plusieurs "mandalas" tributaires (inféodés, en quelque sorte) mais aussi être eux mêmes tributaires de plusieurs autres plus gros mandalas à la fois, étaient des états ? (par exemple, le Cambodge qui payait un impôt au Vietnam et à la Chine à la fois)
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Une succession de poncifs, pas toujours bien maîtrisés, cet article... Et qui s'engouffre naïvement dans plusieurs pièges. Par exemple, au début, on trouve ceci : Alors que plus loin, on voit la domination caractérisée par l'exploitation, c'est à dire, profiter gratuitement de travail de l'autre... J'aimerais bien en savoir en peu plus sur la façon dont les jeunes valides exploitent les vieux et les handicapés ! On pourrait en dire beaucoup aussi sur le concept de "classisme" (je suis surpris que les vrais marxistes ne gueulent pas plus sur ce nouveau concept) qui, mis à coté du sexisme et du racisme, pourrait laisser croire qu'il y a un élément naturel dans la distinction entre propriétaire et travailleur. Je ne suis pas sûr que défendre Murray soit le but recherché. Et puis, même si on veut vraiment prendre la chose dans l'autre sens et dire que les sexes et les races n'ont pas plus de substrats corporels que les classes, reste que ça fait de la distinction de classe une construction sociale et culturelle plutôt qu'une structure d'abord économique. Autre résistance à l'assimilation des classes au reste : si c'était le cas, alors il faudrait considérer les pauvres devenus riches comme des "trans-bourgeois", et considérer qu'au moins de cette façon là, ils sont encore du coté dominé, et discriminés par les dominants. Or, on entend rarement la gauche prendre la défense du self made man ou de Jeff Bezos contre les oppressions systémiques dont ils seraient victimes. Il y a une grosse tension entre une vision matérialiste des inégalités, comme domination et exploitation (à laquelle il faudrait opposer révolution, séparation, subversion, etc), et plutôt humaniste, comme exclusion (à laquelle il faudrait opposer gentillesse et inclusivité). La première conception échoue à recouvrir tous les groupes qu'on voudrait protéger (queers, invalides, etc), et prise strictement, elle aboutie à des postures généralement perçu comme réac (TERF, vieux marxistes, ou ces dé-coloniaux dont on ose pas parler...). Mais la deuxième vision ne permet plus de parler de domination, puisque celle-ci est par définition asymétrique, alors que l'exclusion peut tout à fait être mutuelle (quand les français et les belges se vannent mutuellement, par exemple). L'exclusion peut tout au plus être vu comme un outil possible de la domination, mais en aucun cas comme une domination en elle-même, justifiant une radicalité politique. Les gens sont dans un flou politique incroyable. Quelques autres perles, au hasard : Alors que les gays n'érotisent jamais la violence. Jamais jamais. C'est pour ça que les costumes de cuir, voir pire, les détournements d'uniforme de policier avec des accessoires bdsm, c'est tout de suite connoté très hétéro. Messieurs, ne dites plus, "je cherche une tchoin", dite : j'apprécie les relations aromantiques, avec des femmes, ou des hommes trans qui ne se plient pas trop aux stéréotypes patriarcaux. Si vous avez plusieurs amis, dites le, ça aussi c'est subversif, vous méritez sans doute des aides. Sinon, je suis surpris de façon général par l'investissement des hommes trans dans le lesbianisme. Idem pour Sam Bourcier, assez iconique. Mes.sieurs.dames, si vous n'êtes pas des femmes, en quoi êtes vous lesbiennes ? Ou alors, est-ce que moi aussi je peux être lesbienne ? Ou plutôt, si je cesse de m'identifier comme homme, mais en sortant toujours avec des femmes, est-ce que ça continuerais à faire de moi un hétéro ? (par symétrie avec les situations). Est-ce que ce n'est pas transphobe, de dire ça ?
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Ca marche bien en Suisse aussi. Et en Finlande, parait-il.
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Par contre, chose intéressante, chez les romains, lors de la fellation, c'est celui qui utilisait sa bouche qui était considéré comme "actif". Donc pour eux, sucer un ado = okay, se faire sucer = gayyy. Jules César était victime de quelques moqueries à cause de ça. Chez les grecs, plus précisément, la pédérastie était une institution, une initiation presque, qui unissait un homme mur, l'amant, ou "éraste", et un jeune homme, l'aimé, ou "éromène". Mais ce n'était pas forcément sexuel. Ca l'était anciennement, mais c'était déjà en train de disparaître à l'époque classique. En Acadie, avoir des rapports sexuels avec son aimé était extrêmement mal vu, mais à Sparte, c'était encore la règle. Les athéniens disaient "lacédémoniser" (de "Lacédémone", ie Sparte) pour dire "sodomiser". A l'époque de Platon, l'opinion athénienne était partagée. Socrate et Platon étaient du parti chaste, mais je soupçonne Platon d'avoir été véritablement homosexuel, et d'avoir été amoureux successivement de Socrate, de Théétète (un homme de son âge ! mais je ne sais pas si ils ont consommé), puis d'Aristote. Chose moins su : pour les grecs, c'étaient les gaulois qui étaient vu comme des grosses tata. L'historien Diodore de Sicile décrit des plans à trois entre hommes gaulois, et s'étonnent qu'ils ne soient pas plus atiré par leurs femmes, qui étaient pourtant très belles.
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A ouai, ok, j'ignorais qu'elle étais candidate.
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Mon dieu, le malaise... je n'ai pas réussi à regarder la vidéo d'une traite. Du coup, le boulot de Schiappa, c'est regarder des vidéos politiques sur youtube ?
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Passage TV de libéraux (ex Habemus Madelinus)
Mégille a répondu à un sujet de Bézoukhov dans Actualités
Distinguer justice de égalité est la base. Ca permet des réductions à l'absurde. On imagine un monde égalitaire. Puis que quelqu'un offre un cadeau, ou créer une oeuvre. etc. Donc si justice = égalité, alors, la générosité et la créativité sont des vices. -
Chose intéressante, autant on entend quelques voix dire "oui mais quand même, ce n'était pas respectueux de sa part", autant, de l'autre coté (qui me semble tout de même être majoritaire au sein des opinions exprimées) on parle uniquement des menaces de morts, et pas un mot sur les insultes misogynes et homophobes, et les menaces de viol. Ne sachant pas où se placer, la gauche préfère rester silencieuse ?
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Quoi, ce libertin, qui subventionne ce gauchiste de Molière, et qui suit les idées économiques de ce proto-bolchevik de Colbert ? Louis XII, s'il vous plaît. En plus, il mettait des porcs-épics partout, il était sans doute au parti libertarien.
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Je raconte ma life 8, petits suisses & lapidations
Mégille a répondu à un sujet de Cugieran dans La Taverne
J'ai perdu un an de ma vie à étudier l'art pla... J'ai rendu trois fois "rien" en guise de projet, à chaque fois avec une explication différente. La première fois, ça a bien marché. A la troisième, ils ont commencé à comprendre que je me foutais un peu de leur gueule. -
Ian Brossa moins taré que Griveaux... https://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/immobilier-indigne/municipales-a-paris-la-campagne-ne-doit-pas-etre-un-pretexte-pour-raconter-n-importe-quoi-a-estime-ian-brossat-concernant-benjamin-griveaux_3809739.html
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Incroyable... A cette allure là, il ne sera bientôt plus possible de faire des réductions à l'absurde...
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[Sondage] Y a-t-il un réchauffement climatique ?
Mégille a répondu à un sujet de Tipiak dans Science et technologie
Un bref tour sur le fil du climat donne pourtant l'image de beaucoup plus de scepticisme que ce sondage... -
Et bien, je laisserais les intéressés répondre par eux même ! Il y a plusieurs threads consacrés au réchauffement ou à l'écologie en général, tu y trouveras nos climatosceptiques exposer leurs arguments, qui ne sont pas infondés, même si je ne suis pas convaincu. Je crois que la gestion locale et polycentrique est une bonne solution pour un certain nombre de problèmes environnementaux, mais pour les problèmes à très grandes échelles, océaniques, ou planétaires, ça devient plus difficile à imaginer, je trouve. Après, peut être que des fédérations d'associations libres, ou de chose du genre, pourrait fonctionner, va savoir, mais là, on est dans la spéculation totale...
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Effectivement, je pensais à la fameuse "courbe en éléphant". En général, elle est souvent expliquée par la nouvelle concurrence que subiraient les occidentaux, face à l'émergence des classes moyennes étrangères, chinoises notamment. Mais ça me semble complètement aberrant, et à contre-courant de tout ce que l'on sait en économie, même mainstream et keynésienne. Il me semble que l'explication est plutôt à chercher du coté du poids de nos états providence. Ca, et/ou la création monétaire, mais celle-ci touche aussi les pays moins riches. Peut-être qu'ils "émergent" encore plus vite que le système monétaire ne les enfoncent, ne faisant subir ces effets pervers qu'aux occidentaux... je ne sais pas. En fait, le réchauffement climatique (si on l'accepte -c'est mon cas, mais certaines personnes ici ont, disons, des doutes éclairés sur le sujet) est essentiellement un problème d'externalités, c'est à dire, de coûts qui ne sont pas pris en compte dans les prix. C'est un problème, je le reconnais, et si on peut trouver des solutions, c'est pas mal. Mais la planification centrale n'en est certainement pas une, puisque avec elle, par définition, tous les coûts deviennent des externalités. Loin de contourner un problème qui serait spécifique au capitalisme, elle le généralise. Et on peut donc attendre d'elle qu'elle fasse pire, quelle que soit la bonne volonté des bienveillants planificateurs.
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Grosse question ! Pour les questions locales, il y a plein d'alternatives à l'état qui ne reposent sur rien d'autres que la libre coopération entre les individus. Elinor Ostrom a montrée que les gens font effectivement ça assez spontanément, surtout quand l'état ne s'en mêle pas. Pour les problèmes à très grande échelle voir planétaire, la question se pose... Mais remarque qu'elle ne se pose pas plus pour les ancaps que pour la plupart des gens, puisque au niveau planétaire, le monde est déjà de fait anarchiste. Bref, il y a matière à réflexion, mais ça ne peut pas être retenu contre nous spécifiquement.
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Bienvenue ! Tu es au bon endroit, bravo pour ta lucidité face aux communistes ! Tu as déjà bien répondu à la plupart des questions que tu évoques, voici les quelques petites choses que je peux y ajouter; C'est étrange, en général, les cocos n'acceptent pas ça, ou ne s'en rendent pas compte. Chez les marxistes, le communisme (par opposition au socialisme) c'est l'étape finale, le jardin d'Eden retrouvé après que l'état se soit dissipé tout seul, lorsqu'il n'y a plus de bourgeois à pourrir. Il faut lire de début de l'Idéologie allemande de Marx et Engels pour le voir... c'est d'un ridicule à faire honte même aux anciens utopistes. Sinon oui, en pratique, c'est bien de l'esclavage, et je ne vois pas comment ils peuvent explicitement défendre ça. En général, ils considèrent que puisque l'état dont tu es l'esclave est parfaitement démocratique (sinon, c'est PasDuVraiSocialismeTM), tu es libre dans la mesure où tu participes aux décisions collectives. Mais concrètement, tout le monde serait juste l'esclave de la majorité de ses voisins. Et encore plus concrètement, en général, ce n'est pas parfaitement démocratique, et c'est pas faute d'avoir essayer un paquet de fois. La conception matérialiste va beaucoup plus loin que ça, en fait. Pour Marx, non seulement le droit "formel" mais aussi la culture, la religion, la morale, etc, tout ça n'est qu'une superstructure qui vient déguiser et préserver ce qui fondamentalement n'est rien d'autre qu'un rapport de force. Si ton interlocuteur est un marxiste orthodoxe, alors pour lui, se contenter de faire respecter les droits formels ou non n'est pas une question de justice, puisque même l'idée de justice est juste une émanation de la classe dominante... La révolution n'est rien d'autre qu'une réaction presque naturelle de la classe productrice, et la pensée de Marx, une sorte de catalyseur. C'est d'un cynisme incroyable. Mais en général, les gauchistes actuels n'acceptent pas ça, ils sont de plus en plus moralisateur, ce qui ouvre des pistes de discussion. Une première chose que tu peux faire remarquer, c'est l'analogie avec la liberté sexuelle, ils sont souvent sensible à ça à gauche. Le seul respect du consentement est presque paradigmatique de ce qu'est une liberté formelle, basé sur le droit (et la "propriété de soi", dans certaines formulations libérales) individuel. Pourtant, évidemment, ça ne garantie pas que tout le monde en jouisse également. Il y a des timides, il y a des moches, il y a des gens qui naissent du mauvais coté du monde, comme en Angleterre, ou personne ne fait vraiment envie, etc... Si on accepte la logique selon laquelle on est collectivement responsable d'offrir plus qu'une simple liberté formelle aux gens, alors, ça veut qu'il faudrait forcer les gens attirant à coucher avec les moches. J'appelle ça du viol collectif, et il y a des chances que tes interlocuteurs soient d'accord. Aristophane met ça en scène dans L'assemblé des femmes. Un autre argument, que tu as peut-être croisé chez Hayek, est que dans une société libérale, le pauvre est tout de même libre de la façon dont il va chercher à s'enrichir, s'il le souhaite. Alors que dans une économie d'état, il est entièrement dépendant de l'état qui le nourrit, et donc encore moins libre, même s'il a le pouvoir de jouir de ce qu'on daigne lui jeter. A un niveau plus abstrait, on fait une stricte différence entre la liberté et le pouvoir d'en jouir. Elle est assez facile à montrer : on est, en droit, libre, dans la mesure où on a le devoir de respecter la liberté les un des autres. Mais on ne peut avoir de devoir que de ce dont on est responsable (simple question de logique modale, il ne peut pas y avoir de nécessité sans possibilité). Et il se trouve que la limitation de nos désirs est un fait incrompressible de l'univers. Quoi que l'on ait, on peut toujours vouloir plus... (court comics à ce sujet) Que nous soyons tous limité dans la réalisation de nos souhaits ne dépend donc pas de nous, en n'engendre donc pas de devoir. Alors que l'on est bien responsable de se voler, violer ou tuer les uns les autres. Remarque que ça n'interdit pas de croire en une certaine forme de devoir moral de générosité. Mais ça n'implique pas un "droit" d'obtenir la générosité des autres, car ça signifierait un droit d'utiliser la violence contre ceux qui ne sont pas assez généreux. Et si ton interlocuteur n'est pas d'accord, analogie avec la gentillesse dans le fait d'accorder des faveurs sexuels, again. Techniquement, on prend tous des risques, et on est tous entrepreneur dans cette mesure... Le "vrai" entrepreneur, celui qui créé une entreprise, prend des risques dans la mesure ou il entreprend quelque chose de nouveau, il tente d'offrir de nouveaux services de valeurs aux gens, sans savoir si ça marchera ou non, car souvent l'information n'existe pas encore de toute façon. Alors que quand tu es, disons, en CDI, tu étais à la limite entrepreneur quand tu cherchais un boulot, mais après, tu te décharges du poids du risque sur l'entreprise avec laquelle tu as contracté (tu n'as plus à te demander si les gens vont toujours vouloir de ce que la boîte produit, si elle devrait diversifier son activité ou non, etc). Mais ça, c'est juste une explication. La vraie raison pour laquelle il n'y a rien de mal à ce que les patrons et les actionnaires s'enrichissent, c'est parce qu'ils le font (habituellement) par des transferts de richesse légaux, librement consenti, sans voler personne. La distinction marxiste entre force de travail et travail repose sur la vieille idée (issue de Adam Smith et de David Ricardo) selon laquelle la valeur d'échange des choses vient uniquement de ce qui a été nécessaire à les produire, c'est à dire (d'après eux), fondamentalement, du travail. Cette "valeur d'échange" est à distinguer, pour eux, du prix, qui gravite autour en fonction de l'offre et de la demande, mais qui ne s'en écarte jamais bien longtemps, et de la valeur d'usage, qui selon eux existe toujours, mais qui n'explique pas le prix. (voir le vieux paradoxe de l'eau et du diamant) A partir de là, ils en infèrent que le travailleur ne vend pas directement son travail au capitaliste, puisqu'alors, ce dernier ne pourrais pas s'enrichir : le travail étant la totalité de la valeur produite, le capitaliste devrait donner autant qu'il reçoit. A la place, il profite de sa propriété des moyens de production que pour acheter justement la "force du travail", qui coûte beaucoup moins cher, car comme tout le reste, elle ne coûte rien d'autre que ce qui est nécessaire à son existence et à sa reproduction, c'est à dire, le minimum vital. Et c'est pour ça que la situation matérielle des ouvriers ne s'est pas du tout améliorée depuis l'époque de Marx (lol). La différence entre la force de travail et le travail est ce que Marx appelle "plus-value" (pour le capitaliste) ou "sur-travail" (pour le prolétaire), c'est la base de sa théorie économique. Mais bien sûr, tout ça est absurde. Déjà empiriquement, si le capitaliste ne s'enrichissait qu'en prenant aux autres, alors, il y aurait une pauvreté incompressible, et il ne serait pas possible que les pauvres et les riches s'enrichissent en même temps (inégalité ou non). Or, c'est ce qui ce passe. Mais surtout, tout ça est pourri à la racine, la théorie de la valeur travail est tout à fait fausse. Si je produit un truc extrêmement utile pour tout le monde, avec très peu de travail, je pourrais tout de même le vendre très cher, et si je produit très laborieusement quelque chose qui n'est qu'un tout petit peu utile, je ne pourrais pas pour autant espérer gagner beaucoup. Les marxistes essaient d'échapper à ça avec des contorsions théoriques comme la "valeur travail socialement nécessaire", mais ce sont des hypothèses ad hoc, qui ignore la véritable nature de la valeur. On accorde de la valeur aux choses parce qu'on en veut, c'est tout. Et le paradoxe de l'eau et du diamant est aujourd'hui résout par le marginalisme (on accorde moins de valeur à chaque nouvelle unité de richesse ajouté - ou encore, une bouteille d'eau vaut plus pour quelqu'un dans le désert que pour quelqu'un à coté d'un puis). La valeur étant subjective, l'échange (lorsqu'il est consenti) n'est plus un jeu à sommes nul (où les gains = les pertes), puisque chacun obtiens une valeur supérieur à celle qu'il cède (sans quoi il ne consentirait pas à l'échange). A partir de là, tu vois qu'il n'y a plus aucune raison de maintenir la distinction entre travail et force de travail. C'est bien son travail que vend l'ouvrier, et pas son âme, et il est bien gagnant à l'échange. En témoigne, outre la logique et un examen correct de la notion de valeur, le simple fait que même les classes populaires s'enrichissent depuis déjà dès avant l'époque de Marx. (ce n'est plus aussi vrai aujourd'hui, mais les classes populaires et moyennes occidentales sont bien les seules du monde à ne pas s'enrichir, et pour d'autres raisons. Même, et tout particulièrement, les ex-colonies, exploités d'après les léninistes, s'enrichissent) Tout simplement parce que si tu retires la propriété privée, même des biens de consommation comme chez Kropotkine, tout le monde est l'esclave de la majorité de sa petite communauté, puisque tu ne peux jouir de rien sans leur accord. Et si tu retires la propriété privée même seulement des moyens de production, comme chez Bakounine, ça revient à retirer la propriété privée des biens de consommation, puisque personne n'est libre de les obtenir comme il l'entend, donc ce n'est qu'un niveau de complexité de plus de l'esclavage. On peut aussi remarquer qu'il n'y a pas de distinction ontologique claire entre un bien de consommation et un moyen de production. L'univers n'est pas constitué que d'usines de construction automobile et de brosses à dent. Il y a aussi des ordinateurs et des bicyclettes, entre autre. Remarque que dans une société libre, des modes de propriété collective de moyen de production peuvent tout à fait exister, hein. Si jamais ça amuse les gens de faire des coopératifs ou des trucs dans le genre, libre à eux. Et si ça permet bien de produire autant (et donc, de satisfaire autant tout le monde en tant que consommateur) tout en étant plus à l'avantage des travailleurs qui seraient ainsi plus respecter, alors, ça finirait par s'imposer tout seul sur un marché libre, puisque le travail deviendrait trop cher pour les entreprises classiques, qui verraient leur main d'oeuvre fuir vers les autres formes d'organisation qui les concurrenceraient. (spoiler alert : à part pour les bar associatifs et les jardinets bios, ça marche pas trop... mais on sait jamais, hein) Je ne vois pas pourquoi l'état serait plus nécessaire au capitalisme qu'à autre chose. C'est malheureux, mais un minimum de violence est nécessaire pour qu'il y ait du droit. Il me semble qu'en voulait un droit minimal (garantissant seulement la liberté individuelle, et donc la propriété privée, notamment des moyens de production), il me semble qu'on peut se contenter d'une violence minimale. Etant ancap, j'ai tendance à croire que celle ci n'aurait même pas besoin d'être centralisé et monopolistique. Par contre, pour avoir un "droit" beaucoup plus lourd qui partage les richesses et oriente toutes les ressources et les efforts dans une direction commune, pour "l'intérêt général", je ne vois pas comment on pourrait faire l'économie d'une entité violente puissante et centralisée.
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Royaume-Uni & the Skeleton in the Cupboard
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Mais de quoi les politiques anglais vont bien pouvoir parler, maintenant que le brexit est fait ? -
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Je raconte ma life 8, petits suisses & lapidations
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Ca m'est arrivé qu'une seule fois de ne pas le savoir, et après qu'elle me l'ait dit, j'avais refuser de la croire pendant un certain temps, c'était un vieux nom français que je n'avais jamais entendu ! Cette fois, la difficulté, ça va juste être de le prononcer correctement, c'est pas d'chez nous... -
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J'ai enfin demandé son numéro de téléphone, puis son nom, à une demoiselle qui m'embrasse de temps en temps depuis près d'un an. J'ai l'impression de faire les choses dans le désordre. -
D'ailleurs, j'y pense tout juste, c'est intéressant de remarquer que Stael et Constant sont respectivement de l'une et de l'autre de ces traditions, alors qu'on les présente souvent comme des jumeaux intellectuels (façon de priver Stael de son originalité, dirait une féministe ?). Dans laquelle des deux traditions rangerais tu le libéralisme (pour nous) plus pur de Bastiat ?
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Mégille a répondu à un sujet de Lancelot dans La Taverne
Il ne faut pas filer le tuyau à l'église catholique, ou ça va être le bordel... -
Il me semble que si je vends des rentes viagères, à montant égal des pensions, je ferais payer plus cher ceux qui ont une plus grande espérance de vie au moment de l'achat. Ou, ce qui revient au même, pour le même prix, je pourrais me permettre de proposer des pensions plus hautes à ceux qui ont une plus faible espérance de vie. Donc je ne vois aucun inconvénient à ce qu'un système de retraite par répartition fasse la même chose (outre l'inconvénient d'être par répartition, évidemment). Bon, après, si on suit cette logique jusqu'au bout, il faudrait diminuer la retraite des femmes, mais perso, je n'irais pas proposer ça sur l'espace public !
