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Tout ce qui a été posté par Mégille
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Je ne me souviens plus quelle féministe avait sortie dans les années 70 "le féminisme, c'est la théorie, le lesbianisme, c'est la pratique" ! Pour les radfems, l'hétérosexualité est une construction sociale intériorisée par les femmes et permettant aux hommes de les exploiter. Apprendre à se débarrasser de ses stéréotypes sur soi même, et se libérer du patriarcat, c'était aussi apprendre à ne plus être attirée par les hommes... Evidemment, on peut soupçonner que ce ne soit pas trop possible, et que la plupart des nanas de ce courant étaient déjà des lesbiennes refoulées, pour qui le lesbianisme politique a été l'occasion de sortir du placard. Il faut dire aussi que le mouvement homosexuel était initialement surtout un club masculin, et qu'il n'y avait pas vraiment d'autres communautés pour elles. Aujourd'hui, c'est très minoritaire, et ce sont souvent les mêmes qui sont anti-trans. Si on définit le racisme et le sexisme non pas comme une attitude individuelle mais comme une structure sociale de domination, et bien par construction, c'est vrai... Mais les mots ne veulent alors plus dire la même chose que dans le langage ordinaire. C'est la source de beaucoup de confusion.
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Je raconte ma life 8, petits suisses & lapidations
Mégille a répondu à un sujet de Cugieran dans La Taverne
Je suis dans la saison 22 de south park, et je suis surpris que les principaux fils conducteurs sont l'indifférence caricaturale des gens face aux fusillades dans les écoles et face au réchauffement climatique à l'homme-ours-porc. Se sentent-ils obligés d'envoyer des signaux de gauche pour contrebalancer les moqueries sur les "PC babies" ? Sinon, je ne parviens pas à mettre la main sur les épisodes 9 et 10. Quelqu'un aurait un lien ? -
Les articles que vous voulez faire buzzer
Mégille a répondu à un sujet de Nick de Cusa dans Action !
En soit, qu'un même gène soit impliqué dans plusieurs caractères n'est pas une surprise, entre le génotype et le phénotype, il y a vraiment un sacré foutoir qu'on était loin de soupçonner au début de la génétique. Cette découverte précise est intéressante, mais elle nous en apprend sans doute plus sur l'origine des ailes que sur l'origine des cornes. Quand on regarde la tronche d'un aptérygote (insecte sans ailes, mêmes résiduelles) comme un poisson d'argent, on voit mal à partir de quoi les ailes ont pu se développer. On peut donc imaginer des protubérances comparables aux "cornes" de certains insectes actuels, d'abord issues d'une sélection sexuelle par exemple, avant de servir à ralentir les chutes depuis les premiers arbres, ou quelque chose comme ça. La question est tout particulièrement intéressante pour l'histoire de la vie, car les insectes sont les premiers vivant volant, et c'est sans doute grâce à ce caractère qu'ils ont eu un tel succès et une telle radiation évolutive. -
Hypothèse pas du tout capillotractées : Cette expression vient en réalité de l'antiquité grecque, et du camps spartiate lors de la guerre du Péloponnèse en particulier. Le général Lysandre avait pris pour habitude de désigner par "soldat lambda" (pour "lacédémonien") ses concitoyens, pour les distinguer des soldats mercenaires ou d'autres cités alliés comme Corinthe. C'est aussi de cette époque que datte l'expression "pélo", utilisé par les athéniens pour désigner leurs ennemis, habitant le Péloponnèse. Hypothèse très vraisemblable n°2 : cette expression vient de la très forte influence culturelle des informaticiens théoriques, qui, s'étant ennuyé lors des cours sur le lambda-calcul, se sont mis à ajouter des "lambda" partout en guise de private joke.
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Si elles n'avaient pas eu d'ancêtre vivant dans un autre milieu, elles n'auraient sans doute pas développée d'ailes... Si un explorateur alien du futur vient visiter une Terre entièrement recouverte d'eau, et y trouve des cétacés, il pourra en déduire qu'il y a eu des Terres émergées, autrement, que des bestioles aient des poumons n'aurait vraiment aucun sens. Là c'est un peu pareil... Oui, mais là c'est des arguments contre la vie sur Mars en général, vous y allez trop fort ! Ou alors, il faudrait que les animaux martiens soient autotrophes, et anaérobies... Mais reste les problèmes du manque d'eau, de la faible température, et de ses fortes variations. Et de toute façon, un truc qu'on appelle la planète "rouge", et avec un nom identique à "Marx" à une occlusive près, aucune chance que quoi que ce soit survive là bas.
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Même pas plausible. Si il y avait de la vie là bas, il ne serait pas si surprenant d'y voir des formes semblables à celles chez nous (convergence évolutive), et notamment des vers/serpents. Mais l'apparition des ailes des insectes est chez nous concomitante à l'apparition des plantes vasculaires, et des premières forêts. J'ai du mal à voir comment des ailes auraient pu se développer dans un écosystème désertique... et encore plus comment des forêts sur Mars auraient pu nous échapper.
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Et bien j'attends, si vous avez de meilleurs jeux de mots sur "Géorgie" !
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Du coup il faut renommer celui-ci ? Je propose "pendant ce temps j'ai orgie"
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go home Armenian, you're drunk
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Oui, pour les caractéristiques physiques, c'est visiblement important. Pour les caractéristiques comportementales, c'est moins évidents. Mais Fillod est assez convaincante dans sa croisade contre les biologisateurs, et une faible voire très faible influence directe du sexe sur le comportement humain ne serait pas aberrant, vu notre capacité d'apprentissage. J'imagine qu'il y a encore de la recherche empirique à faire. Ca explique qu'il y ait une partition de la société, mais ça n'est pas vraiment suffisant pour expliquer pour le sexe a été pris pour critère de cette division, ni pourquoi il l'a été de cette façon là. Pas entièrement, en tout cas, et l'anthropologie nous montre pas mal de variations sur ce thème. Le corps et le rôle dans la procréation ont sans doute pas mal joué, mais on remarque qu'on est encore dans une théorie d'une détermination principalement culturelle des rôles sexuels dans la société actuelle, l'innée n'intervenant (comme dans mon hypothèse) presque que pour expliquer l'origine de cette construction culturelle. Reste à évaluer l'influence directe du sexe sur le comportement. Oui, c'est très certainement comme ça. Mais peut-être encore plus. Peut-être les deux courbes (si on se limite bien aux facteurs innés) ont elles des écarts-types beaucoup plus gros, et des espérances beaucoup plus proches, que sur ce graphique. Alors, les deux cloches seraient presque entièrement superposées, l'aire toute rose ne serait qu'un fin liserait à gauche, et inversement. Mais ça n'empêcherait pas que la fine pointe gauche soit presque toute rose et inversement.
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Je suis tout à fait prêt à croire qu'il y a des quasi-constantes dans les rôles sexuels à travers les cultures, et à attribuer ça, au moins médiatement, à une cause biologique. Mais d'un autre coté, si j'en crois Fillod, toutes les tendances qu'on attribut à la nature peuvent être renversées par un travail psychologique (enfin, en particulier, on peut entraîner des femmes à avoir des caractéristiques "masculines"), ce qui fait pencher la balance du coté "acquis". D'où mon hypothèse : très faible tendance innée -> surreprésentation aux extrêmes -> surperception de la tendance -> construction culturelle du stéréotype.
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C'est énorme ! Tu as vu les rebondissement des 30 dernières minutes ? Il faut du pop corn pour suivre ce thread... Certain envisage que ce soit une campagne de promotion pour un film ou un événement. En tout cas c'est fun. edit : en gros, après être entré en contact avec le twittos de façon tout à fait invraisemblable (un truc de hacker de film), la peut-être propriétaire de l'appareil lui fait savoir qu'il va être tué mercredi, ainsi qu'elle, et beaucoup d'autres. Puis elle continue sur "ils ne savent pas encore qui tu es" "et c'est toi qui ira vers eux" "tu vas les infiltrer" "tu vas nous venger" "et tu feras tout ça au coeur de leur monde" "à la tour Eiffel" "ne m'oublie pas" (le feuilleton twitter est encore en cours)
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Macron : ministre, candidat, président... puis oMicron
Mégille a répondu à un sujet de Nigel dans Politique, droit et questions de société
Après, on est pas obligé de mettre les gens dans des cages... -
Je ne savais pas ça, elle monte encore plus dans mon estime. Mon opinion du moment : il y a probablement au moins un léger facteur biologique dans le comportement humain. Ce serait assez surprenant que l'on soit à ce point différents des autres primates. Mais, vu notre capacité d'apprentissage, il serait tout aussi surprenant que l'on soit aussi strictement déterminé dans notre comportement qu'un chimpanzé ou un gorille. Donc supposons un facteur biologique minime, presque insignifiant lorsque l'on compare deux individus au hasard entre eux. Par exemple, facteurs culturels exclues, quelque chose comme 1% de chance d'être plus empathique que l'autre si on compare une femme à un homme. Mais même une différence minime peut engendrer une surreprésentation aux extrêmes. Et donc, par ex, même sans influence culturel, on retrouverait principalement des femmes chez les gens les plus empathique (métier du care), et principalement des hommes dans l'extrême le plus agressif (les meurtriers). Si le facteur biologique pousse bien les femmes à l'empathie et les hommes à l'agressivité. Et dans un troisième temps, on se comporte en fonction de notre perception de nous même et de notre place dans la société, et l'on a un biais nous faisant percevoir d'autant plus les extrêmes. La culture va donc venir amplifier le facteur naturel. Donc même si une génération oubliait entièrement les rôles sexuelles, la suivante les réinventerait immédiatement.
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Alors, j'ai un peu là dessus, alors petite synthèse : le genre, par définition, n'est pas biologique. C'est un concept forgée par des féministes de la deuxième vague (années 60 et 70) pour désigner précisément ce que l'on attribut aux sexes de façon contingente et culturelle. Par exemple, que la couleur rose, la robe, les talons hauts et les cheveux longs soient "féminins". Pour tous ces trucs là, c'est clairement une construction sociale, parfois assez récente (pour le rose, par exemple), car ça n'a clairement pas toujours été le cas. Et théorie, qu'il y ait ou non des facteurs biologiques aux comportements sexués ne change rien à l'objet des études de genre, même si on ne se prive pas d'y étudier chaque légère différence de comportement et d'attitude entre les hommes et les femmes. Ca pourrait se justifier, remarque. Si on imagine, par exemple, que la testostérone rend plus agressif, alors, on peut effectivement s'attendre à ce que les hommes le soient plus pour une raison aculturelle. Cependant, il y a une forte variabilité interintividuelle du taux de testostérone, et donc de nombreuses femmes qui en ont plus que de nombreux hommes. Et pourtant, on aura tout de même tendance à attendre des femmes fortement testostéronées qu'elles soient douces et polies (ou qu'elles expriment leur agressivité de façon indirecte), et des hommes faiblement testostéronés qu'ils soient combatifs et au moins symboliquement enclin à la violence. Bon, évidemment, ce constat ne permet pas d'évacuer de possibles facteurs biologiques dans les différences tendancielles qui apparaissent de façon statistique entre les hommes et les femmes. Et trouver quelques cas exceptionnels visiblement à l'encontre des supposés inclinaisons biologiques ne permet pas non plus de le faire. Donc ces deux derniers types d'arguments sont tout à fait sophistiques. Cependant, il y a bien quelque chose comme le "genre" qui est susceptible de se prêter à un champs d'étude spécifique. Je pense qu'il aurait été plus approprié de garder le terme plus ancien de "rôle sexuel", "genre" semble laisser croire qu'on parle de quelque chose absolument déconnecté du sexe biologique, alors que même en mettant les possibles influences naturelles sur le comportement de coté, on peut difficilement nier que le "genre" est la perception qu'une certaine culture se fait du sexe. Rendant les deux choses assez inséparables... Autre point incontournable à propos du genre et de la discipline qui l'étudie : il s'agit d'une "théorie critique", au sens de Horkeimer. C'est à dire qu'elle n'est pas, et qu'elle ne prétend pas être neutre politiquement, elle a bien pour but de contribuer à modifier la société. Ce n'est pas naïf (au sens de inconscient), c'est un parti pris épistémologique assumé. D'après cette tradition, les "théories traditionnelles", c'est à dire les discours (en particulier sur l'humain et sur la société) qui se prétendent neutres se contentent d'ignorer les valeurs auxquels elles obéissent (et qui bien souvent leur servent de critère de justesse, si ce n'est de vérité), à savoir, celle du groupe dominant du moment. Cette famille de théorie va donc de pair avec une analyse de la société en terme de dominant/dominée, et avec une prise de partie pour les dominées. Les genres sont donc pensées non pas seulement comme des ensembles d'habitudes et de représentations axiologiquement neutre, mais comme des positions hiérarchiques, analogues aux classes dans le marxisme. Donc dire qu'il y a plus de deux genres, ou que l'on peut choisir son genre, ou que le genre est une identité profonde que l'on ressent intérieurement, sont des contresens fondamentaux à propos des bases de la théorie. Initialement, chez les féministes de deuxième vague, et chez celles qu'on qualifie aujourd'hui de "TERF" ("trans-excluded radical feminist", elles sont assez influentes au UK), le genre c'est ce que l'on te colle de l'extérieur, à ta naissance. C'est binaire, soit on te range chez les dominants, soit chez les dominés, et c'est bel et bien en fonction de ton sexe. Et qu'on ne s'y trompe pas (au cas ou ce n'est pas clair) : le but des féministes radicales, ce n'est pas l'égalité entre les genres. Ce serait un non sens pour elles, autant que "égalité entre le dominant et le dominé". Le but, c'est leur abolition. La confusion vient en grande partie d'une compréhension approximative, et souvent de seconde main, de Judith Butler, qui a mis un coup de pied dans tout ça (on peut dire qu'avec elle, le mouvement queer -les gays radicaux- a fait une OPA sur le mouvement féministe). Tout en se présentant comme une critique interne, elle apporte deux contributions essentielles : D'abord, une déconstruction du sexe. Elle prétend montré que le concept de sexe est complexe, souvent ambiguë, et que classer les individus biologiquement en "mâle" et "femelle" est déjà une construction sociale. Il n'y aurait donc rien d'automatique à l'assignation d'un genre en fonction du sexe, comme le croient les anciennes, puisque les deux bouts sont construits. J'ai montré au début du thread qu'elle avait tort là dessus, et qu'il y a bien, lorsque l'on est pas trop mamiférocentré, une définition unique et non ambigüe du sexe, par le type de gamète produit. Mais ça implique tout de même de reconnaître que le sexe à proprement parler ne va pas nécessairement de pair avec tout ce qui le caractérise habituellement (anatomie génitale, pilosité, distribution des muscles, chromosomes, etc). Deuxième grosse contribution de Butler : elle ne pense plus le genre comme un truc qui t'es passivement plaqué dessus, et elle cherche à penser la façon dont on est tous actif là dedans. En gros, le genre est quelque chose comme une performance théâtrale. Ce n'est pas tant quelque chose que l'on est que quelque chose que l'on fait. Ou plus exactement, c'est la répétition constante de cette performance. Mais étant donné que c'est une suite d'imitation sans aucun modèle originel à l'aune duquel on pourrait mesurer ce qu'est, par exemple, une vraie masculinité, les imitations ne peuvent être qu'approximatives et imparfaites. "être un homme" ou "être une femme" ne signifiera jamais exactement la même chose d'une époque à une autre, d'un groupe sociale à l'autre, et même d'un individu à un autre. D'où la stratégie de Butler pour faire disparaître les genres : utiliser ces approximations pour les subvertir, jusqu'à ce que les genres perdent entièrement leur sens. Donc dans une certaine mesure, peut importe que des trans croient en une essence féminine ou masculine dans leur âme, peut importe que ce monsieur Gauthier Fawas se prétendent hors de toute la structure de domination patriarcale (alors qu'évidemment non, d'un point de vue féministe), car ils contribuent tout de même à foutre le bordel, et à affaiblir la structure à détruire. Voilà, en gros, ce qu'est la théorie du genre.
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Guerre civile culture, IDW, SJW & co
Mégille a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Lui non, donc pas de malhonnêteté. Les articles de journaux ont tendance à en rajouter et pourraient le laisser croire... mais rien d'inhabituel, les journalistes de droite valent bien ceux de gauche. -
Guerre civile culture, IDW, SJW & co
Mégille a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Ce n'est pas à proprement parler faux, mais il semblerait que ce Dummitt soit très loin d'être une figure importante des études de genre : https://www.liberation.fr/checknews/2019/11/07/est-il-vrai-qu-un-des-peres-des-etudes-de-genre-a-admis-que-ce-domaine-des-sciences-sociales-n-etait_1762055 -
Images pas cool, justice sociale & steaks saignants
Mégille a répondu à un sujet de Lancelot dans La Taverne
Oui, ça fait flipper dès qu'on commence à voir la connexion entre toutes ces choses ! Évidemment, sur les sites officiels de chacune de ces organisations, tout lien autre qu'historique avec la société anthroposophique est strictement nié. Mais ça n'empêche pas Weleda de refiler ses bénéfices aux autres organisations anthroposophiques... (ce qu'ils évoquent à demi-mot, par contre). Le mouvement Colibri semble avoir une connexion plus distante. Mais Pierre Rahbi dit avoir été initié à l'anthroposophie dans une autobiographie, et d'après Gregoire Perra (un ex-anthroposophe et l'une de mes principales sources), tous les anthroposophes en sont fan. C'est une porte d'entré parmi de nombreuses autres. Oui, c'est assez difficile de trouver des sources sur l'ariosophie, et j'extrapole un peu au niveau de ses liens avec l'anthroposophie. Mais étant donné leurs délires à bases d'aryens et d'hyperboréens, étant donné que la théosophie et l'anthroposophie sont des poids lourds de l'occultisme, difficilement contournables dans ce milieu là, et étant donné que tous les éléments du mysticisme nazi y sont déjà présents (polythéisme, racisme, antisémitisme, etc), je ne crois pas m'avancer beaucoup. Sebottendorf, le fondateur de la société de Thulé, était théosophe, je crois. Sur les liens plus précis entre anthroposophie et nazisme, il y a ça qui traine https://sites.google.com/site/waldorfwatch/sympathizers Et sans doute des trucs sur le blog de Gregoire Perra, mais je ne sais pas si on peut toujours lui faire confiance. (il parle beaucoup -en mal- de la sexualité débridé des anthroposophes, mais sans que je ne trouve d'autres sources là dessus, par exemple) Le plus fun c'est que la théorie du complot anthroposophe derrière la suppression de la miviludes vient des milieux zététiques ! -
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Mégille a répondu à un sujet de Lancelot dans La Taverne
Mais de rien. Grâce à ça, tu pourras draguer les nanas complotistes en leur expliquant que leur huile essentiel weleda fait partie d'un complot nazi ! ? -
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Mégille a répondu à un sujet de Lancelot dans La Taverne
Sur leur rapport historique avec le nazisme : en gros, c'est issu d'un schisme de la société théosophique (un club international d'occultistes orientalistes). Lorsque Annie Besant, la successeure de Helena Blavatsky à la tête de la société, a prétendue que son fils adoptif Jiddu Krishnamurti était la réincarnation du Christ, la branche allemande et autrichienne de la société, dirigée par Rudolf Steiner, a fait sécession. And thus was born la "société anthroposophique", mais ils se distinguaient déjà en insistant sur leurs racines occidentales plutôt que sur l'orientalisme. Ils s'inscrivent dans une mode ésotérique völkish aux cotés, par exemple, de la société moniste de Ernst Haeckel. Et ils sont plus ou moins l'étape intermédiaire entre la théosophie et les groupuscules "aryosophiques" à proprement parler (société von List, ordre germanique, société de Thulé, sommet des SS...). Il est assez difficile d'identifier des différences doctrinales précises entre théosophie, anthroposophie et aryosophie tellement leurs idées sont confuses. La différence est surtout esthétique : les premiers te foutent de l'imagerie hindoue et bouddhiste partout, les deuxièmes (les nôtres) essaient d'avoir l'air chrétiens (mais ils croient tout de même à la réincarnation, au karma, aux gnomes, et aux dieux païens...), et les troisièmes (les vrais nazis) avaient plutôt un décorum inspiré de la mythologie germanique. Et ils croient tous en la théorie des "races racines" inventée par révélée par des êtres immortels à Helena Blavatsky. Il y aurait eu cinq "races" humaines successives, polariens, hyperboréens, lémuriens, atlantes puis aryens. Tout le monde serait aujourd'hui "aryens" au sens large, mais ceux qui ont la peau jaune ou noire auraient des origines lémuro-atlantes. Quant aux sémites, ce seraient des aryens plus tardifs et spirituellement dégénérés. Les anthroposophes se distinguent en mettant les races en rapport avec l'astrologie. D'après Steiner, si les amérindiens sont en déclin, c'est parce que Jupiter est trop loin, par exemple. Je crois que les aryosophes se distinguaient en croyant à un héritage hyperboréen chez les aryens les plus purs. Sur l'influence de l'anthroposophie aujourd'hui : c'est une espèce de multinationale occulte qui a ses tentacules partout. Ils ont leurs écoles, les écoles Waldorf-Steiner, où ils endoctrinent des enfants en loucedé. Ils ont leur "agriculture", la biodynamique, dont l'agriculture biologique est une version édulcorée (sans les gnomes, les incantations et les influences astrales). Ils ont leur "médecine", et leur laboratoire homéopathique, Weleda. Ils ont des "banques solidaires", comme la Nef en France. Ils ont leur pseudo-église, la Communauté des chrétiens. Ils ont des mouvements politiques affiliés, comme le mouvement Colibri de Pierre Rabhi. Et encore d'autres trucs... Et bien sûr, toutes ces organisations sont dirigées par des membres de la société anthroposophique, dirigée par les dirigeant de "l'école de la science de l'esprit" qui se réunit au Goethanum, en Suisse alémanique. Françoise Nyssen, ex ministre de la culture, a ouvert une école Waldorf-Steiner, qui s'est d'ailleurs faite pincer en justice pour avoir fait faire des rituels étranges aux enfants sans prévenir les parents. Didier Guillaume, l'actuel ministre de l'agriculture, vante les mérites de la biodynamique, qui repose entièrement sur les théories anthroposophiques. On suppose aussi des liens avec d'autres membres et ex-membres du gouvernement, mais sans certitude. On soupçonne aussi que la récente suppression de la Miviludes, l'organisme qui luttait contre les sectes, soit due non pas à un engagement pour la liberté de culte de notre cher gouvernement (lol) mais à une influence des anthroposophes à laquelle elle commençait à avoir envie de s'attaquer. C'est une histoire de fou... digne des coréens et de leur président sous l'influence du chaman. -
A propos du mec qui s'est immolé... On parle d'un gars qui n'a plus eu ses bourses parce qu'il a redoublé trois fois sa L2 de sociologie. Je veux bien faire preuve d'humanité et de pitié, mais au bout d'un moment...
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Mégille a répondu à un sujet de Lancelot dans La Taverne
Hilter non. Et Röhm, qui l'a introduit (no pun intended) auprès du parti, et qui en a par la suite représenté l'aile socialiste, non plus. Mais avant l'arrivée de Hitler et de Röhm, le parti a d'abord été fondé pour servir de façade à un groupuscule ésotérique, la fameuse "société de Thulé". D'où leur usage de la croix gammé. D'ailleurs tout le mouvement völkish dont est issu le nazisme était très friand de ce genre de mysticisme, et la société de Thulé était loin d'être un phénomène isolé. Il y avait aussi l'ordre des germains, la société des amis de List, l'anthroposophie (très influente aujourd'hui en France), la société moniste, etc. Arrivé au pouvoir, Hilter a un peu tapé sur tout ça, et Sebotendorf (le mystique musulman fondateur de la société de Thulé) a du s'exiler. Mais l'autre ex-mignon de Röhm, Himmler, s'est découvert une passion pour cette famille d'occultisme, et le mysticisme nazi a confortablement continué sa vie du coté des hautes instances SS. -
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Mégille a répondu à un sujet de Lancelot dans La Taverne
Les gens n'y connaissent rien en ésotérisme nazi. D'après les aryosophes, Thulé est importante car c'est là que les aryens se sont mêlé aux hyperboréens (une grande race plus ancienne, que les théosophes considéraient disparu à la suite de l'apparition des géants noirs pondeurs d'oeuf dans l'océan indien). True story. -
Écologie, développement Duracell & topinambours
Mégille a répondu à un sujet de ModernGuy dans Politique, droit et questions de société
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