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Tout ce qui a été posté par Mégille
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Je ne savais pas ça, elle monte encore plus dans mon estime. Mon opinion du moment : il y a probablement au moins un léger facteur biologique dans le comportement humain. Ce serait assez surprenant que l'on soit à ce point différents des autres primates. Mais, vu notre capacité d'apprentissage, il serait tout aussi surprenant que l'on soit aussi strictement déterminé dans notre comportement qu'un chimpanzé ou un gorille. Donc supposons un facteur biologique minime, presque insignifiant lorsque l'on compare deux individus au hasard entre eux. Par exemple, facteurs culturels exclues, quelque chose comme 1% de chance d'être plus empathique que l'autre si on compare une femme à un homme. Mais même une différence minime peut engendrer une surreprésentation aux extrêmes. Et donc, par ex, même sans influence culturel, on retrouverait principalement des femmes chez les gens les plus empathique (métier du care), et principalement des hommes dans l'extrême le plus agressif (les meurtriers). Si le facteur biologique pousse bien les femmes à l'empathie et les hommes à l'agressivité. Et dans un troisième temps, on se comporte en fonction de notre perception de nous même et de notre place dans la société, et l'on a un biais nous faisant percevoir d'autant plus les extrêmes. La culture va donc venir amplifier le facteur naturel. Donc même si une génération oubliait entièrement les rôles sexuelles, la suivante les réinventerait immédiatement.
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Alors, j'ai un peu là dessus, alors petite synthèse : le genre, par définition, n'est pas biologique. C'est un concept forgée par des féministes de la deuxième vague (années 60 et 70) pour désigner précisément ce que l'on attribut aux sexes de façon contingente et culturelle. Par exemple, que la couleur rose, la robe, les talons hauts et les cheveux longs soient "féminins". Pour tous ces trucs là, c'est clairement une construction sociale, parfois assez récente (pour le rose, par exemple), car ça n'a clairement pas toujours été le cas. Et théorie, qu'il y ait ou non des facteurs biologiques aux comportements sexués ne change rien à l'objet des études de genre, même si on ne se prive pas d'y étudier chaque légère différence de comportement et d'attitude entre les hommes et les femmes. Ca pourrait se justifier, remarque. Si on imagine, par exemple, que la testostérone rend plus agressif, alors, on peut effectivement s'attendre à ce que les hommes le soient plus pour une raison aculturelle. Cependant, il y a une forte variabilité interintividuelle du taux de testostérone, et donc de nombreuses femmes qui en ont plus que de nombreux hommes. Et pourtant, on aura tout de même tendance à attendre des femmes fortement testostéronées qu'elles soient douces et polies (ou qu'elles expriment leur agressivité de façon indirecte), et des hommes faiblement testostéronés qu'ils soient combatifs et au moins symboliquement enclin à la violence. Bon, évidemment, ce constat ne permet pas d'évacuer de possibles facteurs biologiques dans les différences tendancielles qui apparaissent de façon statistique entre les hommes et les femmes. Et trouver quelques cas exceptionnels visiblement à l'encontre des supposés inclinaisons biologiques ne permet pas non plus de le faire. Donc ces deux derniers types d'arguments sont tout à fait sophistiques. Cependant, il y a bien quelque chose comme le "genre" qui est susceptible de se prêter à un champs d'étude spécifique. Je pense qu'il aurait été plus approprié de garder le terme plus ancien de "rôle sexuel", "genre" semble laisser croire qu'on parle de quelque chose absolument déconnecté du sexe biologique, alors que même en mettant les possibles influences naturelles sur le comportement de coté, on peut difficilement nier que le "genre" est la perception qu'une certaine culture se fait du sexe. Rendant les deux choses assez inséparables... Autre point incontournable à propos du genre et de la discipline qui l'étudie : il s'agit d'une "théorie critique", au sens de Horkeimer. C'est à dire qu'elle n'est pas, et qu'elle ne prétend pas être neutre politiquement, elle a bien pour but de contribuer à modifier la société. Ce n'est pas naïf (au sens de inconscient), c'est un parti pris épistémologique assumé. D'après cette tradition, les "théories traditionnelles", c'est à dire les discours (en particulier sur l'humain et sur la société) qui se prétendent neutres se contentent d'ignorer les valeurs auxquels elles obéissent (et qui bien souvent leur servent de critère de justesse, si ce n'est de vérité), à savoir, celle du groupe dominant du moment. Cette famille de théorie va donc de pair avec une analyse de la société en terme de dominant/dominée, et avec une prise de partie pour les dominées. Les genres sont donc pensées non pas seulement comme des ensembles d'habitudes et de représentations axiologiquement neutre, mais comme des positions hiérarchiques, analogues aux classes dans le marxisme. Donc dire qu'il y a plus de deux genres, ou que l'on peut choisir son genre, ou que le genre est une identité profonde que l'on ressent intérieurement, sont des contresens fondamentaux à propos des bases de la théorie. Initialement, chez les féministes de deuxième vague, et chez celles qu'on qualifie aujourd'hui de "TERF" ("trans-excluded radical feminist", elles sont assez influentes au UK), le genre c'est ce que l'on te colle de l'extérieur, à ta naissance. C'est binaire, soit on te range chez les dominants, soit chez les dominés, et c'est bel et bien en fonction de ton sexe. Et qu'on ne s'y trompe pas (au cas ou ce n'est pas clair) : le but des féministes radicales, ce n'est pas l'égalité entre les genres. Ce serait un non sens pour elles, autant que "égalité entre le dominant et le dominé". Le but, c'est leur abolition. La confusion vient en grande partie d'une compréhension approximative, et souvent de seconde main, de Judith Butler, qui a mis un coup de pied dans tout ça (on peut dire qu'avec elle, le mouvement queer -les gays radicaux- a fait une OPA sur le mouvement féministe). Tout en se présentant comme une critique interne, elle apporte deux contributions essentielles : D'abord, une déconstruction du sexe. Elle prétend montré que le concept de sexe est complexe, souvent ambiguë, et que classer les individus biologiquement en "mâle" et "femelle" est déjà une construction sociale. Il n'y aurait donc rien d'automatique à l'assignation d'un genre en fonction du sexe, comme le croient les anciennes, puisque les deux bouts sont construits. J'ai montré au début du thread qu'elle avait tort là dessus, et qu'il y a bien, lorsque l'on est pas trop mamiférocentré, une définition unique et non ambigüe du sexe, par le type de gamète produit. Mais ça implique tout de même de reconnaître que le sexe à proprement parler ne va pas nécessairement de pair avec tout ce qui le caractérise habituellement (anatomie génitale, pilosité, distribution des muscles, chromosomes, etc). Deuxième grosse contribution de Butler : elle ne pense plus le genre comme un truc qui t'es passivement plaqué dessus, et elle cherche à penser la façon dont on est tous actif là dedans. En gros, le genre est quelque chose comme une performance théâtrale. Ce n'est pas tant quelque chose que l'on est que quelque chose que l'on fait. Ou plus exactement, c'est la répétition constante de cette performance. Mais étant donné que c'est une suite d'imitation sans aucun modèle originel à l'aune duquel on pourrait mesurer ce qu'est, par exemple, une vraie masculinité, les imitations ne peuvent être qu'approximatives et imparfaites. "être un homme" ou "être une femme" ne signifiera jamais exactement la même chose d'une époque à une autre, d'un groupe sociale à l'autre, et même d'un individu à un autre. D'où la stratégie de Butler pour faire disparaître les genres : utiliser ces approximations pour les subvertir, jusqu'à ce que les genres perdent entièrement leur sens. Donc dans une certaine mesure, peut importe que des trans croient en une essence féminine ou masculine dans leur âme, peut importe que ce monsieur Gauthier Fawas se prétendent hors de toute la structure de domination patriarcale (alors qu'évidemment non, d'un point de vue féministe), car ils contribuent tout de même à foutre le bordel, et à affaiblir la structure à détruire. Voilà, en gros, ce qu'est la théorie du genre.
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Guerre civile culture, IDW, SJW & co
Mégille a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Lui non, donc pas de malhonnêteté. Les articles de journaux ont tendance à en rajouter et pourraient le laisser croire... mais rien d'inhabituel, les journalistes de droite valent bien ceux de gauche. -
Guerre civile culture, IDW, SJW & co
Mégille a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Ce n'est pas à proprement parler faux, mais il semblerait que ce Dummitt soit très loin d'être une figure importante des études de genre : https://www.liberation.fr/checknews/2019/11/07/est-il-vrai-qu-un-des-peres-des-etudes-de-genre-a-admis-que-ce-domaine-des-sciences-sociales-n-etait_1762055 -
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Mégille a répondu à un sujet de Lancelot dans La Taverne
Oui, ça fait flipper dès qu'on commence à voir la connexion entre toutes ces choses ! Évidemment, sur les sites officiels de chacune de ces organisations, tout lien autre qu'historique avec la société anthroposophique est strictement nié. Mais ça n'empêche pas Weleda de refiler ses bénéfices aux autres organisations anthroposophiques... (ce qu'ils évoquent à demi-mot, par contre). Le mouvement Colibri semble avoir une connexion plus distante. Mais Pierre Rahbi dit avoir été initié à l'anthroposophie dans une autobiographie, et d'après Gregoire Perra (un ex-anthroposophe et l'une de mes principales sources), tous les anthroposophes en sont fan. C'est une porte d'entré parmi de nombreuses autres. Oui, c'est assez difficile de trouver des sources sur l'ariosophie, et j'extrapole un peu au niveau de ses liens avec l'anthroposophie. Mais étant donné leurs délires à bases d'aryens et d'hyperboréens, étant donné que la théosophie et l'anthroposophie sont des poids lourds de l'occultisme, difficilement contournables dans ce milieu là, et étant donné que tous les éléments du mysticisme nazi y sont déjà présents (polythéisme, racisme, antisémitisme, etc), je ne crois pas m'avancer beaucoup. Sebottendorf, le fondateur de la société de Thulé, était théosophe, je crois. Sur les liens plus précis entre anthroposophie et nazisme, il y a ça qui traine https://sites.google.com/site/waldorfwatch/sympathizers Et sans doute des trucs sur le blog de Gregoire Perra, mais je ne sais pas si on peut toujours lui faire confiance. (il parle beaucoup -en mal- de la sexualité débridé des anthroposophes, mais sans que je ne trouve d'autres sources là dessus, par exemple) Le plus fun c'est que la théorie du complot anthroposophe derrière la suppression de la miviludes vient des milieux zététiques ! -
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Mégille a répondu à un sujet de Lancelot dans La Taverne
Mais de rien. Grâce à ça, tu pourras draguer les nanas complotistes en leur expliquant que leur huile essentiel weleda fait partie d'un complot nazi ! ? -
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Mégille a répondu à un sujet de Lancelot dans La Taverne
Sur leur rapport historique avec le nazisme : en gros, c'est issu d'un schisme de la société théosophique (un club international d'occultistes orientalistes). Lorsque Annie Besant, la successeure de Helena Blavatsky à la tête de la société, a prétendue que son fils adoptif Jiddu Krishnamurti était la réincarnation du Christ, la branche allemande et autrichienne de la société, dirigée par Rudolf Steiner, a fait sécession. And thus was born la "société anthroposophique", mais ils se distinguaient déjà en insistant sur leurs racines occidentales plutôt que sur l'orientalisme. Ils s'inscrivent dans une mode ésotérique völkish aux cotés, par exemple, de la société moniste de Ernst Haeckel. Et ils sont plus ou moins l'étape intermédiaire entre la théosophie et les groupuscules "aryosophiques" à proprement parler (société von List, ordre germanique, société de Thulé, sommet des SS...). Il est assez difficile d'identifier des différences doctrinales précises entre théosophie, anthroposophie et aryosophie tellement leurs idées sont confuses. La différence est surtout esthétique : les premiers te foutent de l'imagerie hindoue et bouddhiste partout, les deuxièmes (les nôtres) essaient d'avoir l'air chrétiens (mais ils croient tout de même à la réincarnation, au karma, aux gnomes, et aux dieux païens...), et les troisièmes (les vrais nazis) avaient plutôt un décorum inspiré de la mythologie germanique. Et ils croient tous en la théorie des "races racines" inventée par révélée par des êtres immortels à Helena Blavatsky. Il y aurait eu cinq "races" humaines successives, polariens, hyperboréens, lémuriens, atlantes puis aryens. Tout le monde serait aujourd'hui "aryens" au sens large, mais ceux qui ont la peau jaune ou noire auraient des origines lémuro-atlantes. Quant aux sémites, ce seraient des aryens plus tardifs et spirituellement dégénérés. Les anthroposophes se distinguent en mettant les races en rapport avec l'astrologie. D'après Steiner, si les amérindiens sont en déclin, c'est parce que Jupiter est trop loin, par exemple. Je crois que les aryosophes se distinguaient en croyant à un héritage hyperboréen chez les aryens les plus purs. Sur l'influence de l'anthroposophie aujourd'hui : c'est une espèce de multinationale occulte qui a ses tentacules partout. Ils ont leurs écoles, les écoles Waldorf-Steiner, où ils endoctrinent des enfants en loucedé. Ils ont leur "agriculture", la biodynamique, dont l'agriculture biologique est une version édulcorée (sans les gnomes, les incantations et les influences astrales). Ils ont leur "médecine", et leur laboratoire homéopathique, Weleda. Ils ont des "banques solidaires", comme la Nef en France. Ils ont leur pseudo-église, la Communauté des chrétiens. Ils ont des mouvements politiques affiliés, comme le mouvement Colibri de Pierre Rabhi. Et encore d'autres trucs... Et bien sûr, toutes ces organisations sont dirigées par des membres de la société anthroposophique, dirigée par les dirigeant de "l'école de la science de l'esprit" qui se réunit au Goethanum, en Suisse alémanique. Françoise Nyssen, ex ministre de la culture, a ouvert une école Waldorf-Steiner, qui s'est d'ailleurs faite pincer en justice pour avoir fait faire des rituels étranges aux enfants sans prévenir les parents. Didier Guillaume, l'actuel ministre de l'agriculture, vante les mérites de la biodynamique, qui repose entièrement sur les théories anthroposophiques. On suppose aussi des liens avec d'autres membres et ex-membres du gouvernement, mais sans certitude. On soupçonne aussi que la récente suppression de la Miviludes, l'organisme qui luttait contre les sectes, soit due non pas à un engagement pour la liberté de culte de notre cher gouvernement (lol) mais à une influence des anthroposophes à laquelle elle commençait à avoir envie de s'attaquer. C'est une histoire de fou... digne des coréens et de leur président sous l'influence du chaman. -
A propos du mec qui s'est immolé... On parle d'un gars qui n'a plus eu ses bourses parce qu'il a redoublé trois fois sa L2 de sociologie. Je veux bien faire preuve d'humanité et de pitié, mais au bout d'un moment...
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Mégille a répondu à un sujet de Lancelot dans La Taverne
Hilter non. Et Röhm, qui l'a introduit (no pun intended) auprès du parti, et qui en a par la suite représenté l'aile socialiste, non plus. Mais avant l'arrivée de Hitler et de Röhm, le parti a d'abord été fondé pour servir de façade à un groupuscule ésotérique, la fameuse "société de Thulé". D'où leur usage de la croix gammé. D'ailleurs tout le mouvement völkish dont est issu le nazisme était très friand de ce genre de mysticisme, et la société de Thulé était loin d'être un phénomène isolé. Il y avait aussi l'ordre des germains, la société des amis de List, l'anthroposophie (très influente aujourd'hui en France), la société moniste, etc. Arrivé au pouvoir, Hilter a un peu tapé sur tout ça, et Sebotendorf (le mystique musulman fondateur de la société de Thulé) a du s'exiler. Mais l'autre ex-mignon de Röhm, Himmler, s'est découvert une passion pour cette famille d'occultisme, et le mysticisme nazi a confortablement continué sa vie du coté des hautes instances SS. -
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Mégille a répondu à un sujet de Lancelot dans La Taverne
Les gens n'y connaissent rien en ésotérisme nazi. D'après les aryosophes, Thulé est importante car c'est là que les aryens se sont mêlé aux hyperboréens (une grande race plus ancienne, que les théosophes considéraient disparu à la suite de l'apparition des géants noirs pondeurs d'oeuf dans l'océan indien). True story. -
Écologie, développement Duracell & topinambours
Mégille a répondu à un sujet de ModernGuy dans Politique, droit et questions de société
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Images fun et leurs interminables commentaires
Mégille a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
L'interdiction des pizzas hawaïennes fait parti des prérogatives d'un état minimal. -
Je raconte ma life 8, petits suisses & lapidations
Mégille a répondu à un sujet de Cugieran dans La Taverne
Je viens d'apprendre qu'une amie (bon, que je n'ai pas vue depuis quelques années) est désormais pornographe. Mais de l'autre coté de la caméra. Alors qu'elle encore plus belle que les nanas qu'elle filme. Le monde est étonnant. -
Oui, mais on ne peut parler de sexes qu'en cas d'anisogamie (répartition des tâches entre gamètes différents), et donc, que lorsqu'il n'y a que deux types sexuels. (il y a aussi des isogames à deux types, mais dans ce cas là, il n'y a aucune raison de dire que l'un est mâle et l'autre est femelle). Donc tous les isogames entrent dans ma catégorie "gamète ni grand, ni petit" (par rapport aux autres gamètes de l'espèce, entendons), et donc, "ni mâle, ni femelle".
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Je savais bien que c'était encore un coup des musulmans...
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Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
Mégille a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Même plus que ça, à un moment (je ne sais plus si c'est dans le dernier tome ou avant) Aslan se manifeste sous la forme d'un agneau, et explique aux enfants qu'il existe bien dans chaque monde, et qu'ils pourront toujours le trouver dans leur monde, mais qu'il faudra le chercher dans leur coeur, ou quelque chose comme ça... En même temps, Lewis est avant tout un apologète, et il n'a jamais prétendu ne pas l'être. Sur Tolkien et Martin : ils ont tous les deux très bien réussi ce qu'ils cherchaient à faire. Chez Tolkien, une spiritualité sans religion, puisque son univers est tout entièrement "dans" sa spiritualité et qu'il aurait été grotesque d'y insérer une parodie de christianisme. Chez Martin, des religions sans spiritualité, montrées de façon crue et "réaliste" (comme le sexe, le pouvoir et la violence), c'est à dire, comme des institutions influentes et hypocrites ou comme de dangereuses sectes de fanatique. Pas d'accord sur leur caractère antiquisant, on est bien sur du médiéval, à peine déformé. Le culte des sept est visiblement calqué sur l'Eglise catholique séculière (à partir du moment où on a trois personnes de Dieu, pourquoi pas trois ou quatre de plus ?), même si les ordres monastiques y brillent par leur absence (l'ordre des mestres joue en partie ce rôle), la révolte des moineaux est une proto-réforme comme il y en a eu au moyen-âge avec les vaudois par exemple, le culte de R'llhor est plus directement inspirée du zoroastrisme, mais on peut aussi l'assimiler au catharisme (voire à l'Islam). Les survivances locales de cultes plus anciens évoquent plutôt le haut moyen-âge, mais dans tous les cas, on est loin des grands cultes polythéistes organisés de notre antiquité. Le problème avec la religion et la fantasie, c'est qu'à partir du moment où tu as de la magie sur Terre, et sans limite a priori au pouvoir des hommes (outre celle que pose l'auteur, mais il est toujours tentant de les repousser un peu), et bien, le divin perd de son exceptionnalité. Il se met à n'y avoir plus qu'une question de degré entre un mage très puissant et un dieu. Les univers qui s'en tirent le mieux sont ceux qui font le choix d'une magie minimale (Tolkien et Martin se retrouvent ici, mais aussi l'Assassin royal, la Roue du temps, etc), ou alors, qui en jouent et accepte le caractère un peu ridicule des dieux qui en résulte, comme Pratchett. Sinon, tristesse et impatience de ne pas trouver Rick et Morty. Et colère et incompréhension que ce ne soit pas sur netlfix. Pascontence. -
Je raconte ma life 8, petits suisses & lapidations
Mégille a répondu à un sujet de Cugieran dans La Taverne
Je pense que la macronie et la mélanchonie se valent bien sur ce plan là. -
C'est une condition nécessaire, mais pas suffisante. Il faut encore que des tissus capables de produire chacune des gamètes soient tous les deux présents et fonctionnels, ce qui généralement n'est pas le cas. Mais c'est imaginable, si ça se trouve, ça a déjà eu lieu, effectivement. Ce serait le seul vrai cas d'intersexuation (ou plutôt, de double sexuation), le reste est un trouble au niveau des effets du sexe (qui eux varient bien par degrés) plus que du sexe à proprement parler. N'empêche que c'est gros, comme contre-sens. Je pense qu'une bonne partie du problème vient du fait qu'on se focalise trop sur la génétique pour la définition du sexe (mammiférocentrisme !), et ce depuis avant les études de genre. Une autre chose qui me tracasse est la définition du genre. Parle-t-on des comportements genrés, ou de la construction sociale ? Si les différences de comportement sont entièrement acquises, alors les deux se superposent, mais c'est une thèse (empirique, et toujours susceptible d'être réfutée, si ce n'est pas déjà fait), ça ne doit pas être présupposé par l'outil d'analyse. Je croyais que cette confusion n'était présente que dans le discours militant, et que la production académique aurait une définition plus claire, mais j'ai de plus en plus l'impression que non.
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Au risque de faire un peu doublon avec les threads féminisme et sjw, j'ouvre celui-ci pour les questions simplement théorique (indépendamment du militantisme derrière) sur le sexe et le genre. Je suis tombé récemment sur ce blog qui débunk (ou prétend débunker) beaucoup d'études (ou de vulgarisation d'études) qui auraient établi l'existence de facteurs biologiques aux comportements sexués : http://allodoxia.odilefillod.fr/ Le peu que j'y ai lu m'a paru plutôt sérieux, je penche désormais un peu plus du coté de l'agnosticisme sur cette question. Par contre, à propos du sexe, je m'aperçois qu'un discours que l'on tient souvent à son sujet est en fait faux. Ce qui fait d'un individu qu'il est mâle ou femelle serait complexe, il y aurait un continuum entre les deux, il faudrait distinguer sexe génétique, gonadique, hormonal, anatomique et je ne sais plus quoi, etc. Ce discours oublie en fait que l'on ne parle pas de sexe que pour l'humain, et même pas que pour l'animal. Ce qui est une caractéristique général du sexe chez une espèce mais pas chez toutes n'est donc pas un bon critère pour définir le sexe. Le critère anatomique n'est de toute évidence pas bon. Beaucoup d'animaux (chez les oiseaux notamment) mâle n'ont pas de pénis, et pas la peine de parler des plantes. Les hormones et les gonades sont déjà un peu plus appropriés si on parle d'animaux, mais reste des plantes et de protistes, et encore, chez les insectes, souvent, les hormones ont peu d'effet sur le développement, chaque cellule se développant de façon sexué par des processus autonome. La génétique est un mauvais critère aussi. La plupart des mammifères ont un système de différentiation génétique en XY (le mâle a un chromosome dégénéré là ou la femelle a une paire), mais chez les oiseaux, c'est l'inverse (WZ, c'est la femelle qui a le chromosome dégénéré), et chez beaucoup d'animaux, la différentiation se fait par l'environnement (température de l'oeuf, par exemple) et non par les gènes. Un mâle crocodile n'est pas moins un mâle (qu'est ce que ça voudrait dire ?) qu'un mâle gorille ou ginko biloba, pourtant, il n'a pas de "sexe génétique". Chez l'humain, les chromosomes sexuels sont tout au plus le facteur déterminant du sexe, mais ils ne sont pas le sexe lui-même, ils sont est tout aussi distinct que la cause de l'effet. (un chromosome n'est pas plus "mâle" ou "femelle" en lui-même que ne l'est la température d'un oeuf) Tout le reste, organe sexuel, hormones, autres caractères sexuels secondaires physiques, comportement sexués lorsqu'ils ont une cause biologique, sont des effets du sexe, mais sans être le sexe lui-même, encore une fois. Quelle que soit l'espèce, le sexe est le type de gamète émis. Gros gamète = femelle, petit gamète = mâle, les deux = mâle et femelle, ni l'un ni l'autre = ni mâle, ni femelle. Donc il y a tout au plus quatre catégories, elles sont discrètes, et clairement distinctes. Je ne comprends pas qu'il y ait autant de confusion à ce sujet. Et encore, il n'y a pas de cas documenté de vrai hermaphrodite chez l'humain. Concernant les intersexués, le terme ancien de pseudohermaphrodite me semble être le plus approprié. On l'a abandonné lorsque l'on s'est concentré sur la génétique pour définir le sexe, et ensuite à cause des études de genre, mais ça me semble être une erreur.
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Mégille a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
sexe ? drogue ? teen pregnancy ? cassette de musique de l'on rembobine avec un crayon ? -
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Mégille a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
I don't get it -
Chili piquant - Histoire & actualité
Mégille a répondu à un sujet de Hayek's plosive dans Europe et international
Amusant de voir le Brésil (entre autre) bien au dessus du Chili. Je m'en resservirai. Comment explique-t-on la tendance générale à la baisse ? Politique redistributrice ? Diminution de la corruption ? Autre chose ? -
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Mégille a répondu à un sujet de Lancelot dans La Taverne
J'ai eu besoin de remonter un peu pour vérifier que ce n'était pas toi qui parlait précédemment de costume de stormtrooper. Après, chacun ces délires, je ne veux pas faire de kinkshaming... -
Vente d'organes
Mégille a répondu à un sujet de Hayek's plosive dans Philosophie, éthique et histoire
Pour ceux qui ont lu Freakonomics, vous vous souvenez peut-être de cette histoire d'un école maternelle en Israel qui avait décidée de faire payer un supplément aux parents qui venaient chercher leur bichon en retard. Le résultat avait été l'inverse de celui attendu. A partir du moment où venir plus tard était devenu un service que l'on achète plutôt qu'une emmerde infligée aux surveillants, les gens se sont mis à préférer payer plutôt que de se presser, alors qu'auparavant, une sorte d'intérêt altruiste les en gardait, à peu près. J'ai peur qu'un phénomène comparable ne se produise avec la vente d'organe. Il est tout à fait possible qu'un paquet de gens prêts à donner un morceau d'eux-mêmes pour sauver autrui s'y refusent s'ils venaient à concevoir la chose comme une transaction. C'est économiquement absurde, mais les humains ont parfois tendance à fonctionner comme ça. Je ne nie pas qu'il soit moralement acceptable de vendre et d'acheter des organes, mais je ne suis pas sûr que ça marcherait mieux. Il y aurait sans doute une meilleure coordination entre l'offre et la demande, mais pas forcément plus d'offre. Et puis, cet article (que je n'ai lu qu'en diagonal) me semble parler d'un état qui paierait les gens pour donner leurs organes, ce qui n'est pas la même chose du tout qu'un échange en bonne et du forme entre le donneur et le receveur. -
Quand un chat passe le test du miroir OKLM (et ça à l'air d'être la révélation de sa vie, c'est le Descartes des chats)
