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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Non, de l'utopie, à la limite. En général, le concept d' "idéologie" renvoie plutôt à une justification post hoc des intérêts de la classe dominante, intériorisée par le reste de la société
  2. Il est aussi intéressant de constater que plus l'écart salarial brute est étroit (du fait de la loi ?), plus l'écart salarial au même niveau et à la même fonction d'une même compagnie (et donc, possiblement, la vraie discrimination) est large. J'aimerais bien voir le même graphique pour la Suède...
  3. Et puis, ça mesure la "richesse" créée (sachant qu'elle a une fausse valeur, puisque ce qui est commandité de force par l'état y est compté), mais ça ne dit rien de la richesse détruite, et encore moins de la richesse n'a pas été créée mais qui aurait pu l'être. Ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas... Typiquement, une vitre cassé, un ouragan en Floride ou une guerre mondiale sont des bons moyens de produire de la croissance. Dans certaines condition, lorsqu'il s'agit de reconstruire ce qui a été perdu, par exemple, ou sous une forte incitation étatique, on sacrifie de la valeur non-marchande (du temps libre auprès de sa famille ou de ses amis, par exemple), non chiffrée et non comptée, pour de la valeur marchande (du travail), qui elle sera comptabilisée. Ce qui donne l'illusion d'une création de valeur là où il n'y a que de la destruction. Mais ce qui est inquiétant pour nous n'est pas la Chine en elle-même : elle finira par s'effondrer toute seule, comme l'URSS. Le problème est que les occidentaux la prennent au sérieux. Que Trump la voit comme l'ennemi n°1 des USA est assez parlant, et c'est l'une des seules choses que les progs ne lui reprochent pas vraiment. Même la propagande européiste nous vend une Europe grosse pour pouvoir faire face notamment à la Chine. Et avant de s'effondrer, la RPC a le temps de nous filer un paquet de mauvaises habitudes. La grosse augmentation du périmètre de l'état pendant la guerre froide est en fait une concession faite au modèle de l'URSS, que l'on croyait efficace, puisqu'il était capable de nous tenir tête. Tout comme la sécurité sociale est une concession faite au fascisme. Les serviles perdent systématiquement, mais le servilisme continue de se répandre...
  4. Grosse différence d'avec la Catalogne : historiquement, en Espagne, la Castille et l'Aragon sont deux couronnes différentes, avec des peuples différents, qui se sont retrouvées sur la même tête (parfois avec celle du Portugal, aussi), mais en conservant leurs identités et leurs institutions respectives. Hong Kong n'a pas d'histoire ancienne, c'est un petit comptoir commercial anglais, qui a eu le bonheur d'être administré par un libéral classique old school (John Cowperthwaite, un saint homme) pendant que le monde cédait au Keynésianisme, alors c'est devenu riche, et gros.
  5. Et accessoirement, tu as de la liberté même pour les pauvres. Pas de déportation de paysans là où on décide qu'ils sont utile, pas de camp de travail et de rééducation pour les musulmans, pas de vol d'organes des dissidents politiques. C'est plutôt pas mal. Et la croissance chinoise est en grande partie une blague. Faire construire des villes fantômes en série, qui s'effondreront avant que qui que ce soit ne vienne y habiter, ça fait grossir le PIB, ça permet au mandarin de la préfecture de donner des bon chiffres au mandarin de la province qui donnera de bons chiffres aux eunuques impériaux, mais ça ne rend service à personne. Fenêtre brisé puissance mille. Ne pas faire confiance aux communistes. On devrait le savoir depuis le temps.
  6. Et le grec ancien, s'il te plaît ! Semi-barbare ! nouveau riche civilisé ! (je n'y avais pas pensée, mais comme incitation à la concision, ce serait plutôt pas mal, oui !)
  7. C'est quoi cette affaire ?
  8. C'est pas un peu bizarre, de se donner un nom en anglais (pour satisfaire la France, en plus), alors que les anglais ont plus ou moins un pied dehors ?
  9. C'était à une époque où le plus gros de la population était ouvrière et paysanne. Et par des types qui estimaient que le bourgeois ne tirait ses revenus que de l'exploitation des travailleurs. Etre contre les bourgeois, pour eux, c'était comme être contre les nobles lors de la révolution française. Le socialisme est en général un extrémisme démocratique* qui veut étendre l'emprise de la majorité à la partie de la vie des individus qui consiste en la production de richesse. *Si on en exclu les nazis et les fascistes, évidemment. Et bien je ne sais pas ! Au contraire, la prospérité peut même aller avec du temps à perdre du coté du militantisme politique. Il faut beaucoup de richesse pour qu'un peuple puisse entretenir de gros groupes improductifs ou très peu productifs (fonctionnaire, étudiant, retraité). Et cette masse oisive est généralement très politisée (en même temps, vu qu'elle vit du travail des autres, elle a intérêt à superviser sa source de revenu). Mais la relation de nécessité va dans un seul sens (il ne peut pas y avoir d'oisifs sans richesse, mais il peut peut-être y avoir de la richesse sans oisif), donc... je ne sais pas
  10. Ca se défend, mais je ne pense pas que ce soit ce qu'ait voulu dire Montesquieu. Il ne parle pas de libéralisme économie, il se contente d'observer une intensification du commerce à son époque, ce qui va évidemment de pair avec un plus grand souci des habitants (ou au moins des bourgeois) pour leurs affaires privées. Et je ne pense pas que par "vertu" (civique, c'est à dire le patriotisme) il ait parlé de la politisation comme engagement partisan. Je crois qu'il parle surtout d'une disposition à se sacrifier pour sa patrie. Mais de toute façon, les révolutions américaines et françaises semblent lui avoir donné tort sur deux ou trois points.
  11. D'abord laide et anti-charismatique, puis nazi, maintenant bête et méchante, mais où sont-ils allé la chercher, celle là ? Au fait, va-t-on aussi avoir une nouvelle commission, désormais ?
  12. 3 et demis. Musée, check, parce que ma mère (pourtant fille d'un ouvrier et d'une immigrée italienne), m'y amenait. Les cousins et la maison de famille, check, j'ai un oncle riche en Amérique (mais beauf et nouveau-riche). La famille étrangère check, je suis putain de cosmopolite. Et j'ai un nom de famille anglo-saxon très fréquent, donc je dois bien avoir deux trois rues par ci par là, mais au nom de parents très éloignés... Encore une chance que je dormais en LV2 ! Sérieusement, ça correspond encore à une partie significative des riches d'aujourd'hui, toute cette liste de critères ?
  13. Non, ça c'est la monarchie. Mais elle se distingue effectivement du despotisme (qui repose sur la crainte) par l'existence d'une noblesse qui peut contrôler les actions du souverain. C'est la forme préférée de Montesquieu, la république (démocratique ou aristocratique) étant une sorte de paradis perdu, et le despotisme, l'anti-modèle à fuir à tout prix.
  14. Chez Montesquieu, la démocratie est l'une des deux formes que peut prendre la république, avec l'aristocratie. Toutes les deux reposent sur la vertu, toutes les deux ne sont appropriés qu'à des états de très petites tailles, et toutes les deux sont aujourd'hui un peu obsolète, puisque le commerce nous recentre sur nos intérêts personnels et nous détourne de la vertu civique (c'est à dire le patriotisme). Montesquieu n'était ni républicain, ni démocrate ; ni libéral, d'ailleurs. Il défendait les privilèges contre l'égalité de droit, qui pour lui était le propre des despotismes, en vue de soumettre tout le monde directement au despote.
  15. La limitation du pouvoir n'est pas particulièrement une idée démocratique. Les partisans de la limitation et de la séparation du pouvoir son généralement méfiant envers la démocratie (Locke Montesquieu, Tocqueville, les libéraux), et les plus grands partisans de la démocratie (Rousseau, les socialistes) y sont généralement hostile (à la limitation et séparation du pouvoir, souvent vu comme idées bourgeoises dans la tradition marxiste). On oublie souvent que Montesquieu, par exemple, trouvait la démocratie obsolète, et considérait probablement qu'elle n'aurait pas eu besoin de la séparation des pouvoirs, puisqu'elle repose sur la vertu des citoyens. Son modèle était la monarchie anglaise, où le pouvoir était partagé entre le roi et le parlement, qui ne représentait que les nobles et les riches bourgeois. Les états non-démocratiques ne sont pas forcément absolutistes, et une démocratie peut théoriquement être absolutiste (même si ça ne dure jamais bien longtemps). Reste que la limite du pouvoir est toujours posée par le pouvoir lui-même, et est donc susceptible d'être déplacée par lui. On peut tout au plus lui mettre des bâtons dans les roues pour le faire.
  16. Avec un peu de Chance, ça ira de pair avec une prise de conscience de l'illusion de la richesse chinoise. Même si moralement, la RPC est très désapprouvée en occident (pour l'instant), j'ai l'impression qu'elle est vue comme une machine instrumentalement efficace, qui donne l'exemple de ce que peut faire une alliance entre l'état et le capital. Quand on verra la misère s'abattre sur HK, ça calmera les esprits. Peut-être aussi qu'on se rendra compte que leur richesse chiffrée vient en grande partie de constructions en béton inutiles. J'espère aussi que les indiens finiront par leur mettre une branlé au Cachemire. La micro-renaissance du libéralisme (Tatcher, Reagan, Mitterrand, Deng Xiaoping) était dû à la désillusion face à l'URSS.
  17. Shower thought : L'anarchie repose sur l'idée que chacun peut décider de sa propre vie, mais personne de la vie des autres. L'autocratie, sur l'idée qu'une personne, ou un petit groupe de personnes, peuvent décider de leurs propres vies, et de la vie des autres, mais que le reste de la population ne peut décider ni pour elle même, ni pour les autres. La démocratie repose sur l'idée que tout le monde peut décider de la vie des autres, mais que personne ne peut décider de sa propre vie, puisque celle-ci est toujours susceptible d'être soumise au suffrage des autres. En effet, la limite de facto entre la sphère de décision de l'état et celle de l'individu est toujours décidée par l'état, autocratiquement ou démocratiquement. S'il y a un état, la liberté ne peut-être qu'octroyée provisoirement par lui. L'autocratie est peut-être donc injuste et fondée sur une conception fausse car trop inégalitaire de la nature humaine, mais contrairement à la démocratie, elle ne repose pas sur un principe auto-contradictoire. Il serait en effet absurde que qui que ce soit soit qualifié pour décider de la vie de tous sans être qualifié pour décider de sa propre vie.
  18. J'y vois une (le chantier naval) nationalisation et demi (augmentation des parts du gouvernement dans Renault), le "et demi" avant son mandat. Le reste est de la spéculation, pour l'instant au moins. A coté, il y a l'ouverture à la concurrence de la scnf, la privatisation d'ADP (avec les limites que l'on sait, certes) et celle de la FDJ. La balance penche légèrement coté privatisation. Où l'on nous dit que... Donc quelques augmentations d'un coté, diminution d'un autre... Comme je le disais, il ne remet pas en cause le système redistributif, mais c'est plus de l'inertie qu'autre chose. Ce n'est clairement pas le coeur de sa politique. Dépenser plus, ce n'est pas forcément redistribuer plus. (surtout si cette augmentation des dépenses est financée par la dette, et in fine, l'inflation, qui sont de la redistribution à l'envers) Enfin, redistribution dans le sens égalitariste, j'entends, ce que veulent les sociaux-démocrates. Je ne dis pas que c'est un libéral, hein. Mais ce n'est pas non plus social-démocrate. L'investissement public dans l'intelligence artificielle me semble typique d'une "vision à long terme" d'un planiste technophile. Ca reste du "néo-libéralisme"/néo-étatisme de base, mais s'il faut le faire tendre dans une direction, il me semble que c'est plutôt celle là. Son progressisme constructivisme du coté des moeurs va aussi dans ce sens là. Idem pour son Européisme, centralisateur et interventionniste.
  19. Le Maroc est en moyenne plus chaud que la France, le mois de juin, que le mois de février, et les premières décennies du XXI que celles du XX. Bien sûr, tout ceci n'a aucun sens. Parfois, par endroit, il fait plus chaud en France qu'au Maroc, et certains jours en certains endroits, il fait plus chaud en février qu'en juin. N'oubliez pas aussi de vous énerver contre ceux qui disent qu'il fait plus chaud le jour que la nuit
  20. Donc tu votes pour "stratégie de com", plutôt que véritable "tournant" ? Ce qui est malheureux (pour nous) est que ça ne marche même pas, il est toujours considéré comme "ultra-libéral". Par les gauchistes en tout cas, je ne connais pas assez de droitard. Ouai, sauf qu'il nous l'a fait à l'envers. Mitterand à d'abord été bolchevik, puis libéral pragmatiste, par la force des choses. Macron a commencé par de petites réformettes aux allures libérales (SNCF et droit du travail) pour très vite ensuite (état d'urgence permanent) n'être plus que autoritaire. Non, je n'en suis pas sûr. Il ne remet pas en cause le statu quo social-démocrate, mais il ne cherche pas à aller plus loin dans ce sens. Historiquement, la social-démocratie, c'est le contrôle des moyen de production par les travailleurs, par le bais de l'état. Les nationalisations, donc. Hors il ne nationalise rien, il fait même plutôt l'inverse, timidement. Au sens actuel, la s-d c'est l'économie de marché + la redistribution pour les pauvres. Mais il ne redistribue pas plus. Ce qu'il fait, c'est contrôler pour contrôler (les déplacements, la presse, etc). Centraliser. Diriger l'économie vers "l'innovation" (à la place du marché), et pour plus d'écologie. C'est un technocrate progressiste. Saint-simonien. Pas autre chose.
  21. Je ne vois rien d'incongru à ce qu'il y ait des hommes, disons, limités, qui ne parviennent ni tout à fait à assimiler les codes de la séduction (vachement complexes imo), ni justement à concevoir que le désir de l'autre fonctionne différemment du leur. Et donc, qu'ils adoptent une stratégie de drague qui aurait peut-être été efficace avec d'autres hommes. Ils se contentent faire ce qu'ils aimeraient (croient-ils) qu'on leur fasse. Golden rule
  22. Il faudrait recenser tous ses discours clairement contre le antilibéraux et anticapitalistes (je veux dire, où le libéralisme et la capitalisme sont ouvertement pris pour cible). Il y avait aussi celui du nouvel an, je crois. Quand est-ce que ça lui a pris ? Il se revendiquait encore libéral en début de campagne présidentiel. Est-ce qu'il y a eu un tournant (dans sa perception de lui-même, au moins), ou bien est-ce une stratégie de com ?
  23. Il y a moins de taxe sur l'éthanol, askip
  24. Oh, ça va, on avait compris, mais c'est toujours drôle de lui taper dans le lard...
  25. Quand ça parle de dickpics et que quelqu'un poste un contenu masqué
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