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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. tu veux dire : stop à la mot-valiseflation ?
  2. Historiquement (mais ça répond d'autant moins à la question de Bisounours), on peut aussi compter Paine, auquel les minarchistes doivent leur "l'état est un mal nécessaire", qui était en faveur d'une allocation universelle.
  3. Mégille

    Aujourd'hui, en France

    Punaise + merde, pour le moment où le farceur se met le doit à la bouche. Le risque de septicémie rend ça pas très sympa, mais puisque le point de comparaison est un headshot...
  4. Excellente nouvelle, surtout pour le nucléaire... Parce que mine de rien, il y avait bien un petit soucis avec cette énergie : jusqu'à présent, elle est très liée à un modèle économique étatique, centralisé et planiste. Espérons que les réacteurs de Gates changent ça.
  5. Oui, je ne prétends pas que le sens soit évident et indiscutable, il me semble juste que celui d'une apparition de Dieu en chair et en os est le sens le plus évident, à première vue, du texte. Courage pour ta maladie. La plupart du temps, je vais sur saintebible.com pour comparer rapidement 5 ou 6 traductions.
  6. Pourtant, en 32:30, Jacob désigne bien le lieu précis de l'affrontement comme celui où il a vu Dieu. Et que le lutteur mystérieux refuse de dévoiler son nom en 32:29 semble bien indiquer qu'il s'agit de Yahvé, qui ne dévoile son nom à personne avant Moïse, en accord avec le schéma narratif du document sacerdotal. (au fait, comment se fait-il que ta Bible soit décalée d'un verset par rapport à la mienne ?) Et Dieu apparait aussi littéralement, corporellement, en Gen 18. Je suis bien entendu tout prêt à admettre que tout ça soit allégorique... mais à condition de reconnaître qu'il en soit allé de même pour les grecs.
  7. Parce que Jacob croit voir un homme. Mais tu fais preuve de mauvaise fois en oubliant 32:28-30. C'est clairement contre Elohim que Jacob s'est battu. C'est l'interprétation traditionnelle au moins chez les chrétiens, mais ce n'est pas ce que dit la Bible. Au sens littéral en tout cas, c'est bien Dieu que Jacob a vu. Idem avec Abraham en Gen 18.
  8. Et a-t-elle raison ? Empiriquement. J'ai vu passer un paquet de réfutations de Piketty, mais assez peu de discussion à propos d'elle.
  9. Parce que j'étais encore en train de cringer à propos de Marcel Duchamp et de Allan Kaprov. Ça demande beaucoup d'effort, être exaspéré par autant de choses à la fois.
  10. Quelqu'un ici s'est penché en détail sur les recherches de Duflo ?
  11. Oui, c'est un classique. Faire face à monsieur, ou bien, faire face à madame et tendre les fesses à monsieur #nohomo. C'est un peu beauf en fait, maintenant que j'y pense. Et dire que pendant mes études d'art pla, on m'avait présenter ça comme la fine pointe de la subversion artistique.
  12. En ce qui concerne le trope des neufs mondes et leur liste exhaustive, c'est même pire que ça : ça a quelques dizaines d'années. Dans les eddas, les deux seuls références aux neufs mondes/royaumes/domaines ne spécifient pas leur liste, et semblent plutôt indiquer qu'il ne s'agit que de mondes souterrains dirigées par Hel. Et je serai surpris qu'il n'y ait pas de mythe nordique faisant directement interagir dieux et mortels. Même le dieu de la Bible met parfois les pieds sur Terre... Et il aurait même fait du MMA avec Jacob. A propos de l'Olympe, le papyrus de Derveni (le fameux "plus ancien livre d'Europe") mentionne justement une controverse au sujet de sa nature : contre une opinion majoritaire selon laquelle il s'agit du Ciel, l'auteur du papyrus affirme qu'il s'agit du Temps. Et il ne s'agit pas tant d'un traité philosophique que d'un texte religieux, ayant servi dans un rituel funéraire.
  13. Interpréter, ce n'est pas forcément démystifier. Et dans le petit passage en question du Phèdre, Socrate se refuse justement aux explications historicisantes. Pour ensuite parler des différents types de "folies sacrées", amour, inspiration, initiation et oracle, qu'il place au dessus du logos. Tout à fait, mais la même chose peut se dire à propos des religions abrahamiques et indiennes. Pas grand chose à voir entre un ancien prêtre lévite qui sacrifie de temps en temps un bouc à Azazel et un rabbin actuel. Pas grand chose à voir non plus entre un chrétien moderne et son homologue du premier siècle, qui est probablement encore à moitié juif, qui tente d'accomplir des miracles au quotidien, qui s'attend à ce que la fin des temps ait lieu le surlendemain, et qui n'a jamais entendu parler ni de trinité, ni de prêtre, ni même de nouveau testament, et qui n'est peut-être pas même familier avec l'idée de la naissance virginale de Jésus. Etc Les barbares semblent capables de trouver du numineux dans des croyances rudimentaires et des pratiques très rustres, et ne se dotent que bien plus tard de spiritualités plus fines et moins superstitieuses. Généralement en réinterprétant et en enrichissant leurs traditions. Les grecs et les romains ont suivi le même chemin. C'est ce qu'on en connait le mieux, mais quid des mystères ? Qu'il s'agisse des plus anciens, comme celui d'Eleusis, datant peut-être de l'époque mycénienne, ou des cultes orientalisant plus tardifs (Mitra, Cybèle, théurgie des oracles chaldaïques, etc), en passant par l'orphisme, l'enjeu est toujours la purification de l'âme et son salut. Il était aussi fréquent de considérer qu'y participer rendait plus vertueux et sage. Il n'y a pas vraiment de notion de dieu unique et personnel à la fois, ces deux choses ayant été conçu, il me semble, comme contradictoire par les grecs. Mais il y a bien des dieux personnels, transcendant en un sens relativement faible (mais pas forcément plus faible que ce qu'on trouve dans la Genèse, prise littéralement, lorsque Yahvé va demander à Abraham de lui servir de guide touristique à Sodom, ou lorsqu'il propose à Jacob un octogone, pas de règle). Et chez beaucoup de philosophe et de mystique, depuis Xénophane au moins, il semble bien y avoir eu une certaine idée d'un dieu unique et transcendant en un sens plus fort, mais impersonnel. je soupçonne que les écoles philosophiques aient eu un impact plus large et plus profond que ça. Elles avaient un rôle central pour la formation des élites en général (et pas seulement de celles qui se destineront spécifiquement et entièrement à la philo), elles servaient de cadre conceptuel aux sciences aussi bien qu'à la religion, et c'est sans compter que les peuples, ou au moins les classes intermédiaires, tendent à imiter leurs élites. Par contre, les écoles avaient des théologies très différentes. Dont aucune ne correspond vraiment, je crois, à un théisme tel que tu le décris (et encore moins à un athéisme). Les physiologues semblent avoir déifié la nature elle-même, dans une sorte d'animisme intellectuel (c'est en tout cas visible chez Thalès et Héraclite). Cette déification de la nature, et de la nature en tant que compréhensible, était d'ailleurs peut-être une étape nécessaire devenir enclin à en faire une science. Pythagore (probablement), Platon (souvent implicitement, mais tout de même clairement) et Aristote (très explicitement) ont plutôt déifiés les astres, tout en reconnaissant une certaine forme de transcendance derrière leur manifestation visible (au moins par une pureté et une perfection n'existant pas dans le monde sublunaire chez Aristote), et un principe unique, tout à fait transcendant, encore au delà. Ces dieux là, ayant une activité constante et immuable ne s'occupe pas des affaires humaines contingentes de façon, disons, conjoncturelles, mais ils sont tout de même supposé avoir une action bénéfique constante dans le monde entier et y compris dans les affaires humaines. Les stoïciens croyaient en un Dieu (qu'ils appelait d'ailleurs, tour à tour, "Père", "Logos" et "Pneuma", entre autre) unique, et immanent, qui faisait ultimement un avec la nature toute entière, mais qui était tout de même conscient et bienveillant, et dont la providence s'étendait à chaque détail du monde. A propos des multiples dieux, on manque de source, je n'arrive pas très bien à savoir s'ils acceptaient l'astrothéologie de Pythagore-Platon-Aristote, ou s'ils les interprétaient comme des allégories de force de la nature comme des physiologues. Sans doute un peu des deux, dans tous les cas, ils croyaient en un providence des dieux, et en une efficacité des rituels religieux, au moins divinatoires (lorsqu'ils prennent des exemples de sciences, il s'agit toujours pour eux de la divination et de la médecine). Les épicuriens, eux, se distinguent en croyant en des dieux absolument indifférents au sort des hommes (quitte à rejeter les mythes, plutôt que de les interpréter, comme les autres écoles)... mais tout de même multiples. au vue de l'ancienneté de l'hymne Homérique à Démeter, et l'archaïsme des quelques points communs entre les mystères d'Eleusis et des mystères Arcadien de Desponia (il semble que l'inscription mycénienne mentionnant Poséidon/le roi et ses deux reines soit une allusion au même mythème), il me semble que certains mystères sont au moins aussi ancien que ce que l'on connait de la religion publique. Et l'histoire tardive ne connait pas moins d'innovation du coté du culte public (culte impérial, par exemple) que du coté des mystères. J'y vois plutôt deux versants d'une même religiosité, ayant évolué en même temps. Et ce n'est pas comme si la religion hébraïque n'avait pas elle aussi un versant politique... C'est en partie à cause de la vision aseptisée et tronquée, post-chrétienne et post-lumières, que l'on a des philosophes. Platon était un réformateur religieux au moins autant qu'un réformateur politique et qu'un précurseur des sciences. En terme de sagesse pratique, le "connais toi toi-même" delphique vaut bien toute la littérature de sagesse moyen-orientale. Et puis, ne néglige pas non plus la littérature sacrée du début de l'ère chrétienne... Les autres religiosités savantes ne se sont pas développées plus vite non plus. Prends le début des Définitions d'Hermès à Asclépius, par exemple, qui date probablement du Ier siècle, et qui était déjà le résumé de doctrines plus anciennes : "Dieu : un monde intelligible ; Monde : un Dieu sensible ; Homme : un monde périssable ; Dieu : un monde inamovible ; Ciel : un monde mobile ; Homme : un monde raisonnable." Je ne vois pas ce que tu veux de plus coté vision du monde. Ou encore, regarde du coté de Plutarque, de Apulée, des Oracles Chaldaïques... Mais je suis surtout rendu perplexe par ton inclusion des anciens scandinaves à coté des abrahamistes et des bouddhistes. Que leur trouves tu qui manquerait aux grecs ? Voire même, que leur trouves tu tout court ?
  14. C'est un constat. Tout comme l'usage du rébus dans les écritures logographiques les fait plus ou moins pencher vers un système phonographique, l'apparition d'une orthographe profonde revient à faire tendre une écriture phonographiques vers un système logographique. Et autant le rébus, et donc, la phonétisation, est la règle (je ne connais aucune écriture logographique qui n'y a pas recours), l'orthographe profonde, donc la re-logographisation, est plutôt une exception au regard de la diversités des écritures, des alphabets en particulier.
  15. Bienvenue ici ! Tu peux t'adresser à moi si tu as des questions sur le fonctionnement du forum.
  16. Et bien, ça dépend de ce qu'on veut dire par "profondeur spirituelle" évidemment, mais... il me semble que oui. L'impression contraire, solidement ancrée, est due, à mon avis, d'une part aux filtres historiques à travers lesquels ont le regarde, et d'autre part, à cause d'un moins grand accès aux sources pertinentes sur la question. Du coté des filtres historiques : notre appréciation des grecs, de leur religion et de leur philosophie, passe à travers les chrétiens, qui ont minorisés et laissés de coté tout ce qui n'en faisait pas un prélude clair au christianisme, et ensuite, à travers les lumières, qui ont voulu en faire des athées et des matérialistes. Mais il suffit de lire le Phèdre de Platon pour découvrir une réalité toute autre : On y découvre que les grecs voyaient du sacré partout, telle colline abrite un autel à un dieu du vent, et on se met à spéculer sur le sens du mythe le concernant en passant à coté, telle source est occupée par des statuettes de divinités des eaux, et on ne la quitte pas sans une prière, en entendant le chant des cigales, on pense aussitôt aux muses, à Apollon... etc. L'autre biais est que l'on en connaît surtout la religion publique, obligatoire et diurne, dont le rôle était essentiellement social et politique. Il y avait bien des rites et des mythes qui concernaient le souci de l'âme après la mort, sa purification, sa cultivation vers une excellence morale, etc, mais ceux là étaient majoritairement secret, privée et nocturne. Et que l'on sache peu de chose à leur sujet -au delà de leur simple existence, très largement attesté (il est probable que la majorité des citoyens athéniens aient été initiés à Eleusis), prouve que le secret était très bien gardé, et donc, que les grecs y accordaient une grande importance. Si tu veux un aperçu rapide de la spiritualité et de la richesse du symbolisme à l'oeuvre chez les païens grecs, tu peux lire "L'Antre des nymphes" de Porphyre, ou encore, "Les dieux et le cosmos" de Salluste, tous les deux courts et très denses (dans son petit texte -sans doute extrait d'une oeuvre perdue beaucoup plus vaste- Porphyre montre tout ce qu'il y a à déceler derrière une dizaine de ligne de l'Odyssée, et quant au traité de Salluste le philosophe, il s'agit d'une sorte de catéchisme païen, probablement rédigé à la demande de l'empereur Julien). Alors, il s'agit de sources assez tardive, du IVème siècle, mais elles sont tout de même très conservatrice (surtout Salluste, qui y défend vigoureusement le sacrifice sanglant alors que beaucoup de païens avaient abandonnés ça depuis des siècles), et elles se contentent d'expliciter ce qui était déjà là. On sait que dès les époques archaïque et préclassique, les grecs avaient déjà des "prophètes " (Epiménide, Phérécyde, Pythagore... et les barbares Abaris, Zalmoxis, etc), et encore avant tous ceux là, ils avaient la figure mythique de Oprhée. D'ailleurs, le plus ancien manuscrit d'Europe, le papyrus de Derveni, est une interprétation symbolique d'un hymne d'Orphée. On y trouvait déjà des communautés religieuses comparables à celles qui apparaissaient alors en Inde, et qui professaient elles aussi réincarnation, végétarisme, ascétisme, etc. D'ailleurs si c'est plutôt des injonctions morales sacrées qui te semblent manquer, tu peux aussi lire (c'est encore plus court) les Vers d'Or de Pythagore, par exemple. Par la suite, les courants spirituels païens tardifs, en particulier le néoplatonisme, ont eu une très forte influence sur le développement des versants les plus spirituels du judaïsme, du christianisme et de l'Islam - au point que c'en est presque de la récupération. Bref, à mes yeux, si si, les grecs étaient un peuple très spirituel.
  17. A part le français, l'anglais et le danois, à peu près toutes les langues qui utilisent un alphabet le font de façon presque phonétique. Et c'est normal, c'est à ça que sert un alphabet. L'orthographe profonde, c'est un retour aux hiéroglyphes.
  18. Les infos en ligne sont contradictoires. Charline Avenel aurait quitté le rectorat cet été : https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/13/la-rectrice-de-versailles-rejoint-un-groupe-prive-d-enseignement-superieur_6181854_3224.html C'est aussi ce qu'on trouve sur wiki. Est-on sûr que c'est bien elle, l'auteure de la fameuse lettre suite au suicide de septembre ?
  19. Lepen bientôt libertarienne. Ses chats ont dû lui donner l'idée.
  20. Mégille

    Aujourd'hui, en France

    On ne parle pas assez de l'impact des écrans sur le développement cognitif des vieux.
  21. Ceci, aussi, est digne d'intérêt sur le sujet : https://en.wikipedia.org/wiki/Global_dimming (mais il s'agit de la variation de lumière que l'on reçoit à la surface, pas de la luminosité du soleil)
  22. En l'occurrence, les noms sont tellement bien choisi que je les accepte volontiers : Renaissance = absolutisme, machiavélisme et blingbling Renew = nom creux et en anglais pour on ne sait pas quelle raison Horizon = joli à regarder, mais par définition intangible Reconquête = persécution des muz et fin d'une relative période de tolérance et de liberté. Il faut dire qu'ils sont tous vachement bien trouvés. La nupes a plus qu'à s'appeler "Terreur" (ou "croisade des enfants" ?) et le tableau sera parfait.
  23. Mégille

    Supa Playlist!

    Oui, effectivement, je connais, et je l'ai sur une playlist, quelque part à coté de ceci :
  24. Et des femmes arabes, qui plus est. Mais effectivement, on ne peut pas faire comme si Charlie Hebdo, le Bataclan, l'assassinat de Pati, etc, n'avaient pas eu lieu. Comment ne pas voir le danger que représentent les adolescentes basanées en robes moches ? Contrôler leur tenue vestimentaire est indispensable pour les mettre hors d'état de nuire. Elles ne sont peut-être pas directement coupables de tout ça, mais il y en avait sans doute dans la famille des coupables. Et des mesures vexatoires ciblant une population spécifique sont sans aucun doute la meilleure chose à faire pour avoir des relations saines et apaisées les uns avec les autres. En forçant le port d'un jean (mais sans trou !) et d'un t-shirt (mais descendant en dessous du nombril !), les concernées se convertiront aussitôt aux valeurs de la République, et tous leurs proches aussi, et se repentiront de tout communautarisme. Oh, et sans oublier qu'on ne peut jamais prouver que leurs pères n'aient pas eu un mot à dire sur cet accoutrement. Et quel conservateur ne rêve pas d'arracher les vêtements que porte une jeune fille pour faire plaisir à son papa ?
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