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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. De retour après plus que ma dose de repas de famille, et une indigestion au passage (ça m'apprendra à faire une exception poisson à mon végétarisme pour les fêtes). Aussi, j'ai rencontré un enfant de 12 ans (petit neveux par alliance ou je ne sais pas quoi) qui connaît le Liberland, parce qu'il s'y était intéressé de lui-même. Joie.
  2. Je ne crois pas que le libéralisme ou même le minarchisme implique nécessairement une laïcité aussi forte qu'à la française. Un état, c'est toujours aussi une poignée de symboles. Et peu importe que ceux-ci soient religieux ou non, tant que la liberté de conscience et de culte n'est pas impactée. Les anglais ne sont pas moins libéraux que nous, pourtant, ils n'ont pas de souci à avoir un chef d'état qui nomme des évêques, et un chef du gouvernement qui prête serment sur la Bhagada-Gîta. Un pays libéral doit avoir une constitution qui empêche un élu d'imposer ou d'interdire une pratique cultuelle (tant que celle-ci ne fait de mal à personne). Par contre, qu'un maire mettre un crucifix, une hanoukkia ou je ne sais quoi dans sa mairie peut très bien faire partie de la variable démocratique. (c'est à dire, pas tant de l'arbitraire de l'élu, que du pouvoir de choix de ses électeurs - si les habitants d'un patlin ne peuvent pas supporter la vue d'une croix ou bien le goût de l'ail, et bien qu'ils votent contre).
  3. Il me semble qu'on remarquait récemment que la France était parmi les champions en matière de reproduction d'inégalité sociale à l'école... Et pourtant : Je suis toujours émerveillé par le subtilité de ce très fin syllogisme des sociologues amateurs français : l'école uniforme et universelle reproduit les inégalités puisque ses codes sont mieux acquis par l'élite, et que les classes populaires sont laissées de coté... Alors il faut rendre l'école encore plus uniforme et universelle.
  4. Mégille

    Shower thoughts

    Hypothèse : le gnosticisme était la forme majoritaire de christianisme au IIème siècle (sitôt que le christianisme s'est répandu hors des milieux juif et judéisant)... Et ce sont les persécutions qui ont permis au christianisme dogmatique d'un Irénée (une forme de fondamentalisme, millénariste et littéraliste, beaucoup moins fin que les théologies gnostiques de l'époque, ou celles apparu beaucoup plus tard) de prendre le dessus, en coupant les têtes pensantes du christianisme de l'époque. On s'imagine toujours que les premiers martyrs étaient "proto-orthodoxes" (un terme chargé d'un gros biais rétrospectif). Pourtant, le rejet total du monde matériel des gnostiques expliqueraient d'autant mieux l'ardeur et la fierté des chrétiens de l'époque à aller vers le martyr. Et ça expliquerait aussi pourquoi le Discours Véritable de Celse, du IIème siècle, premier écrit connu dirigé contre le christianisme en général, a suscité la surprise d'Origène un siècle plus tard lorsque ce dernier s'est aperçu que les doctrines qui y étaient critiquées étaient gnostiques.
  5. Je ne m'y connais pas assez, et surtout, je ne connais rien à la littérature allemande hors de la philo (à part vite fait Goethe), donc mon avis n'a pas beaucoup de valeur... En philo en tout cas (et chez Goethe aussi), j'ai l'impression générale d'une plus grande continuité entre les lumières et le romantisme qu'en France. Qui Berlin range-t-il dans le counter-enlightenment ?
  6. Oui. Enfin, surtout Schelling. Mais pas pour ces raisons là, scepticisme et relativisme, qui ne sont de toute façon pas si intrinsèquement opposées à l'esprit des lumières (les lumières s'opposaient surtout à l'excès de dogmatisme métaphysique et théologique, et peuvent être ouverts à une dose de relativisme culturel, Montesquieu et Diderot notamment, et le scepticisme n'est jamais très loin de l'empirisme). Plutôt au niveau de la mise en avant de la passion et de la nature, comme nos "romantiques" en littérature. Kant est déjà très romantique dans sa troisième critique, qui subordonne les jugements aussi bien spéculatifs que pratiques (scientifiques et moraux) à une catégorie plus large de jugements qui inclue le jugement esthétique. Qu'il estime que le beau se trouve d'abord dans la nature, que l'artiste véritable doive être un "génie" original qui créer des règles, plutôt que d'y obéir, et son opposition (tirée de Burke) entre le beau et le splendide, tout ça est fondamental pour le romantisme. On ne trouve pas trop de tout ça chez Fichte, mais la radicalisation de son idéalisme peut être vue comme une opposition à l'esprit général des lumières, qui étaient plutôt matérialistes. Surtout, son nationalisme est très anti-lumière, contrairement au cosmopolitisme de Kant. Schelling est ultra-romantique avec son système de correspondance entre les émotions humaines et les forces de la nature. Mais encore une fois, ce n'est pas à cause d'une absence de dogmatisme, mais pour la valorisation d'autre chose que la raison au sein de son système. Schleiermacher, je ne sais pas, je commence tout juste à m'intéresser à lui.
  7. Par rapport au film, incroyablement supérieur. Par rapport aux livres, de mémoire (mais ça remonte un peu), très fidèle et à la hauteur. (à ceci que l'anatomie des mulefas n'est pas aussi bizarre qu'elle ne l'aurait dû)
  8. Mon appli bancaire vient de m'avertir qu'elle vient d'effectuer un paiement en Irlande, et un autre un peu plus tôt en Angleterre. Tous les deux de... 0,00€. Est-ce que je dois faire opposition et bloquer ma carte pour ça ? Ca tombe vraiment mal, il me reste encore quelques achats de Noël à faire.
  9. Je ne vois pas en quoi. Ou plutôt, je ne suis pas tout à fait d'accord avec la raison qui te fait dire ça. Les empiristes, surtout à partir de Hume, ne prétendent pas savoir quoi que ce soit de plus que Kant sur les choses en elle-même, au delà des phénomènes sensibles. Encore une fois, la principale innovation de Kant face à eux, c'est la possibilité d'établir une science rigoureuse et objective des phénomènes. Et puis, ce n'est pas tout à fait vrai de dire que "pour l'homme, il n'y a pas de chose en soi". La notion kantienne de "chose en soi" est indispensable chez Kant pour poser de l'intérieur les limites de notre raison, et puisqu'il est possible de les poser, pour comprendre aussi en quoi consiste leur constante transgression (pour Kant, on a une inclinaison naturelle a toujours chercher à comprendre ce qui est au delà de nos capacités de connaître, et qui nous mène à des paradoxes, c'est tout l'objet de la Dialectique de la Raison Pure). Une autre utilité chez Kant de la séparation entre phénomène et chose en soi (pour insister sur le fait qu'il ne s'agit surtout pas pour lui de faire comme s'il n'y avait pas de choses en soi) est qu'elle rend possible les "postulats de la raison pratique", c'est à dire, que ça rend possible la croyance en Dieu, en l'immortalité de l'âme et au libre-arbitre, que la morale nous pousse à supposer, même si c'est hors de ce qui peut être connu par la raison spéculative. Si tu veux creuser un peu plus loin, je ne recommande pas wikipédia, et encore moins wikipédia en Français. C'est plutôt mauvais et très superficiel en philosophie. Le mieux reste de se plonger dans les oeuvres directement. Pour Kant, tu as les "Prolégomènes à toute métaphysique future", qui sont un condensé, très clair et synthétique, de toutes les idées les plus importantes de la CRP. (et si jamais tu as envie de mieux comprendre Hegel... bonne chance, you're on your own)
  10. La troisième saison de His Dark Materials est en train de sortir ! Pour l'instant, à la hauteur des deux saisons précédentes, je trouve.
  11. Alors... Pour commencer, c'est une définition un peu restreinte de la rationalité que tu proposes. Notamment parce que tu en exclues le rationalisme cartésien tout court, ainsi que l'empirisme tout court, lorsqu'ils sont pris séparément. Et de fait, à propos des empiristes, ils se trouvent qu'ils ne prétendaient pas plus que Kant avoir accès à une quelconque forme de réalité ultime, eux aussi se limitent aux phénomènes. Ce que Kant ajoute à ça, avec sa doctrine des formes a priori de la sensibilité et de l'entendement, c'est la possibilité d'avoir au moins une connaissance rigoureuse de ces phénomènes, ce qui n'était au final même plus tout à fait possible chez les empiristes. Chez Hume, la connaissance de la nature se réduit à une simple question d'habitudes qui se trouvent nous avoir été utiles jusqu'à présent. Donc pour répondre à ta question "peut-on être empiriste dans ces conditions", et bien, la réponse kantienne serait : s'il est possible d'être empiriste sans être sceptique, alors, on ne peut pas l'être autrement. Si quelqu'un a essayé de faire cette petite addition de rationalisme aprioriste et d'empirisme auparavant, c'est bien Kant. Mais en attribuant une place très précise à chacun de ses deux éléments. Mais de toute façon, tout ça est de l'histoire ancienne. Pourquoi tiens tu tant à avoir une définition aussi kantienne de la rationalité ? Pourquoi chacun de ces deux morceaux te semble nécessaire pour parler de rationalité, et qu'est ce qui te permet de ne les voir ni comme redondant (si ils donnent accès à la même chose, après tout, ni Descartes ni Hume n'estimait avoir besoin des théories de l'autre), ni comme contradictoire ?
  12. S'il n'y avait que ça à retenir de Kant, alors, ce serait un banal sceptique comme un autre... Non, on peut tout à faire accorder une grande importance à la raison (c'est à dire, ne pas la renier), sans pour autant croire qu'elle peut nous donner accès directement aux choses en elles-mêmes. Du coté spéculatif, la raison, chez Kant, est tout de même capable de se connaître elle-même et ses propres limites, ainsi que les conditions de possibilité de tout ce qui se manifeste à nous, les phénomènes, de sorte qu'elle rend possible une science objective sitôt qu'elle ne transgresse pas son rôle (c'est à dire, qu'elle ne prétend pas pouvoir s'avancer au delà de ce que nous donne l'expérience). Et du coté pratique il identifie la raison à la loi morale, faisant d'elle la seule chose qui *doit* être suivi. Il n'est aussi optimiste concernant le pouvoir de la raison qu'un Spinoza ou un Hegel, mais sa critique (au sens de "jugement") de la raison est très loin d'en être un rejet ou une condamnation.
  13. Je crois qu'Hegel croit avoir dépassé l'opposition entre liberté et déterminisme à un moment ou un autre... Mais on est censé pouvoir le comprendre qu'en faisant tout le trajet avec lui. Non, pas de reniement de la raison chez Kant. Il y a une délimitation de ce qu'elle peut faire, mais seulement pour mieux fonder son usage légitime. lol non.
  14. Alors... Avec Hegel, tout est toujours *beaucoup* plus compliqué. Ce que tu appelles rationalité, c'est à peu près ce qu'il appelle entendement, ce à quoi il aboutit vers le premier tier de la Phénoménologie de l'Esprit. C'est une capacité de discriminer et de catégoriser les choses sensibles, et d'enchaîner des déductions en respectant le principe de non-contradiction. Au contraire, la raison, pour Hegel, est dynamique et consiste justement à accepter la contradiction, c'est à dire, accepter la vérité des deux termes à chaque fois, afin de la dépasser et de la résoudre dans un troisième nouveau terme. L'entendement, en gros, te permet d'affiner la compréhension des choses, mais sans en changer radicalement la nature, et sans être capable de se confronter aux paradoxes qui en surgiront inévitablement. La raison est ce qui te permet à chaque fois de passer au niveau supérieur. Lorsque les savants scolastiques sophistiquaient l'astronomie ptolémaïque en comptant les épicycles de Jupiter, c'était l'entendement qui était à l'oeuvre, mais lorsque Copernic a montré qu'on pouvait tout aussi bien mettre tout à l'envers, pour plus d'élégance mathématique, quitte à choquer notre intuition, puis lorsque Galilée a montré comment on pouvait réconcilier les deux avec sa relativité de la description du mouvement au référentiel, là, c'était un coup de la raison. Cette petite valse position - opposition - dépassement (avant que le troisième terme ne devienne lui-même une nouvelle position à dépasser) est ce qu'il appelle dialectique, et c'est le mouvement général de la raison. La simple collecte d'informations empiriques ou le seul enchaînement de déduction, ce que fait l'entendement, n'y suffit pas, tout ça ne sert qu'à creuser un peu au sein d'un même stade. Pour Hegel, ce rythme s'incarne à la fois dans le progrès de la pensée (aussi bien individuelle que collective), que dans l'histoire de l'humanité par laquelle les peuples cherchent à réaliser leur liberté (tyrannie orientale vs liberté grecque, dépassé par le droit romain ; empire terrestre vs empire céleste chrétien, dépassé par l'état moderne "germanique"), ainsi que, même hors de la nécessité d'une succession chronologique, dans l'ordre de toutes nos sciences et de toutes nos activités qui forment un grand système dans lequel elles s'appuient les unes sur les autres, de façon hiérarchisé, toujours avec la supérieure trônant sur la contradiction des deux précédentes. Dans son système final, celui de l'Encyclopédie, Dieu, la religion, est le deuxième terme (le moment négatif) de la science de l'esprit absolu (le moment le plus haut, de l'édifice tout entier). Il s'agit de ce par quoi l'humanité cherche à se réaliser spirituellement, hors du monde. Ca contredit l'art (le premier terme de la science de l'esprit), et la contradiction entre l'art et la religion est dépassée par la philo, qui trône tout en haut. L'état-nation moderne, germanique (et pas "allemand"/deutsch, c'est à dire, en incluant la France, l'Angleterre, etc), de préférence à la fois monarchique et constitutionnel, libéral et bureaucratique, si possible protestant luthérien, qui réconcilie la société civile et les institutions, la morale et le droit, etc, se situe aussi au sein de la science de l'esprit, mais de l'esprit objectif (au sommet duquel il trône), inférieur à l'esprit absolue. Le système total fait : science de l'être - science de la nature - science de l'esprit. Puis au sein des sciences de l'esprit : esprit subjectif - esprit objectif - esprit absolu. Au sein de l'esprit objectif : morale - droit - "éthicité", et c'est ici que se réalise l'histoire de l'humanité dans l'état nation. Et au sein de l'esprit absolu, comme je l'ai dit : art - religion -philosophie. Donc ton "=" entre état et dieu n'est pas tout à fait exact... l'homme se réalise dans les deux, mais à des niveaux différents, et la façon dont il se réalise par la religion est plus élevé que la façon dont il se réalise en tant que peuple par la politique. Mais bien entendu, tout ceci est faux et ridicule.
  15. Je ne sais plus très bien pourquoi j'ai dit un truc pareil. Probablement pour contredire mon interlocuteur du moment ? Quoi qu'il en soit, n'y a pas beaucoup de sens de "rationaliste" qui excluent Hegel. A la limite, il s'écarte des lumières en s'opposant à une certaine forme d'individualisme, en incluant la morale, le droit, et même la vérité d'une époque dans sa société et sa culture, mais tout en englobant tout ça encore dans une conception encore plus forte (à ses yeux) de la raison. Hegel, c'est le gars de "tout ce qui est réel est rationnel, et tout ce qui est rationnel est réel". Mais attention, "rationnel" est l'un de ces mots qui, pris tout seul, sans préciser ce à quoi on l'oppose ni pour répondre à quelle question, n'a pas beaucoup de sens (un peu comme "réaliste", "dualiste", etc).
  16. Je jubile. J'ai l'impression que le vice et la petitesse de la bande Méluche - Bompart - Quatennens (Corbière a presque l'air sympa à coté) deviennent visibles même pour les sbires.
  17. Face à de la fièvre, est-ce que vous la laissez faire, ou bien est-ce que vous la combattez ? J'ai tendance à me dire qu'elle est utile, et à ne prendre de paracétamol/ou autre qu'en cas extrême, mais j'ai entendu des avis divergents, même de la part de médecins.
  18. Ca reste nul. Et ça se transforme en apologie des squatteurs, si je ne confonds pas avec autre chose.
  19. Je dirais, la Suède, des années 30 aux années 70 environ.
  20. Oups, oublié de répondre, d'ailleurs ! Oui, les privatisations et les dérégulations sont d'essence libérale. Et le coté va-t-en-guerre est souvent vu comme y étant plutôt orthogonal. En ce sens, on peut les qualifier de libéraux, j'imagine. Mais ce n'est pas pour autant qu'ils n'ont fait qu'oeuvrer au libéralisme. Il me semble que c'est sous eux, et absolument pas malgré eux (quoi que, je veux bien le croire, sans que ce soit anticipé par eux), qu'est progressivement mise en place la nouvelle forme d'antilibéralisme. Avec des dépenses publiques qui continuent à exploser, et une dette et une création monétaire véritablement structurelles plutôt que conjoncturelles, et permise par une nouvelle technocratie hybride privé/publique. A mes yeux, la parenthèse "néolibérale" des années 80 a vue la fin, ou au moins, un gros coup de frein au micro-managment de l'économie par l'état, mais pas forcément une réduction de son emprise, devenue simplement plus subtile. (et ce sont aussi eux deux qui ont créé le giec )
  21. Nouvelle (discrète) hypothèse d'un complot à gauche (dure, anar) : David Graeber aurait été assassiné par la CIA. Argument, il était en bonne santé, et est mort brutalement d'une maladie généralement due à l'alcool (nécrose pancréatique) alors qu'il était non buveur. Précédents : MLK et Malcolm X eux aussi assassinés par les services secrets, sans que l'on ne se soit douté de rien pendant des années. Ce qui cloche évidemment, est que Graeber est loin d'avoir eu l'impact politique de ces deux là... Mais on peut toujours imaginer un bureaucrate très zélé.
  22. Est-ce que cette différence de traitement est spécifique à la presse française ? N'ayant pas l'habitude d'avoir un gouvernement indépendant du chef de l'Etat, le français moyen a peut-être du mal à comprendre le rôle de la commission.
  23. Oui, c'est différent en rock. Moins grande attente de communication des corps, et les portés donne une contrainte niveau force de l'un/poids de l'autre. Il me semble qu'il y a tout de même une attente de prise d'initiative de la part du cavalier qui ne se limite pas à cette considération pragmatique ? Quoi qu'il en soit, la distinction entre les deux rôles est beaucoup plus précise en tango. Attention, le "ds" (domination/soumission) et le "sm" (sado-masochisme) de bdsm ne se superposent pas nécessairement. Il est tout à fait possible d'avoir un jeu de domination sans jouer avec la douleur, et inversement. Oui, tout à fait. Si je donne parfois des initiations et des cours rudimentaires de tango, c'est souvent en guise de préliminaires.
  24. N'importe quoi. Dans la plupart des danses de couple et en tango en particulier il y a bien une répartition des tâches très claire entre une personne qui guide et une personne qui est guidée, et ça n'a absolument rien à voir avec la force physique, le poids ou la taille. Les deux danseurs sont penchés en avant pour faire reposer leur poids l'un sur l'autre, et c'est par l'attention au déplacement du centre de gravité de l'autre (et de la position de son torse) que se fait la communication. Peu importe le poids, ce sont ses mouvements qui comptent. Un guide plus lourd aura peut-être plus de facilité à guider, mais il a à la fois plus de risque de moins prendre véritablement en compte le corps de la personne guidée et de danser presque tout seul. Et un guide qui "force" son partenaire avec les bras ou autrement est un mauvais tangero... voire même, ne fait pas de tango, mais en fait une simple imitation, sans vivre en vivre vraiment l'expérience. La personne guidée ferme souvent les yeux, et se laisse entièrement absorbée dans le monde de son partenaire et de la musique. Le guide a des yeux pour deux, et décide l'essentiel de la danse. Le guidé ajoute tout au plus des fioritures, et, s'il est expérimenté, propose subtilement des ouvertures et des mouvements possibles au guide, mais sans les imposer, c'est toujours, d'une certaine façon, le guide qui les faits, avec les deux corps. Je reconnais qu'il est plutôt utile que le guide soit plus grand (simplement pour avoir plus de visibilité et ne pas rentrer dans les autres...), mais j'ai appris à danser avec une cavalière qui faisait une tête de plus que moi, et je danse assez souvent avec des hommes beaucoup plus grands que moi (en faisant les deux rôles), et ça reste tout à fait faisable. Idem en sexe, lorsqu'on détermine, lors d'un jeu de domination/soumission, qu'il y a une personne qui agit et une personne qui subit, ça peut tout à fait être fait quel que soit le corps des partenaires. J'ai d'ailleurs une amie, petite et fine, qui gagne très bien sa vie en dominant des hommes.
  25. Je soupçonne que le partenaire principal de l'une de mes amantes ait ouvert son couple un peu à contre coeur et seulement pour des raisons religieuses (il est raélien). Et je ne sais pas très bien comment je me sens à propos de ça.
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