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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Je remarque que la gauche, toutes tendances confondues, a fait un plus haut score que prévu : un peu plus de 30%, là où les derniers sondages que j'avais consultés donnaient plutôt quelque chose comme 25%. J'imagine que c'est parce que beaucoup ont renoncé à l'abstention près de la dernière minute ? J'en conclue que voter, c'est un truc de gauchiste, mais que les effets de cette loi sont largement compensés par le fait que voter, c'est un truc de vieux.
  2. Je relis en ce moment ce qui me tombe sous la main venant des anarchistes individualistes de la belle époque. Il y a quelques jolies perles : https://www.panarchy.org/libertad/electeur.html Zo d'Axa est pas mal non plus, sur le même thème.
  3. Désolé du retard, semaine chargée ^^ Bienvenue par ici ! Je ne peux que répéter Ultimex, et t'inviter à créer un fil pour te présenter dans le sous-forum approprié, et te choisir un avatar. Si jamais tu as la moindre question, tu peux t'adresser à moi par mp.
  4. D'ailleurs, peux-tu me définir ce qu'est un Gio débat ?
  5. #SeaLionDidNothingWrong C'est une attitude intellectuellement honnête et très utile pour obtenir une discussion constructive, pour tout le monde. La seule erreur qui apparaît dans la planche est l'erreur de perception de celui qui se croit dans une situation comparable à la case 5 alors qu'il est sur internet. Ecrire quoi que ce soit sur une page internet ouverte à tous revient littéralement à le hurler potentiellement à des millions de personnes. Si quelqu'un veut répondre, il n'a pas à être traité comme un inopportun. Ceci dit, personne n'est en mesure de répondre à un million de Socrates, ni n'est tenu de le faire, et ne pas répondre à un inconnu anonyme est une pratique tout aussi acceptable.
  6. Et bien, la tradition patristique latine distingue l'amour comme caritas, gratuit et universel, de l'amour comme cupiditas, visant à acquérir et posséder. Débarrassé de la jalousie, l'amour du polyamoureux tend à se rapprocher un peu plus de la caritas. (même si les poly utilisent des mots moches pour le dire, comme "compersion") Nan, ça fait de lui un simp.
  7. Nan, c'est une fausse hype. Les sigma, ce sont les types qui se disent ni alpha ni cuck parce qu'ils ne sont pas prêt à admettre être dans la deuxième catégorie tout en comprenant qu'ils ne sont pas dans la première. Le vraie mouvement dialectique de l'histoire est du coté de l'homme polyamoureux, qui accomplit véritablement un aufhebung hégélien en étant à la fois un alpha et un cuck. Bon, sinon, j'essayais de creuser un peu les enjeux de l'evopsy hors de la traditionnelle marotte des comportements sexués/vis-à-vis des sexes, et visiblement, j'ai échoué...
  8. J'ai espéré très fort que votre histoire soit un poisson d'avril Comment se fait-il que l'Italie soit si ouverte à l'imitation de la Chine ?
  9. Je déterre ce vieux sujet pour une petite question qui me passe par la tête : a-t-on beaucoup de croisement entre la psy cognitive et l'évopsy ? Je me demande en particulier s'il est possible de juger que nos "biais" aient été des avantages évolutifs, ou au contraire s'il faut plutôt considérer qu'il s'agit seulement d'effets secondaires négatifs mais acceptables (et donc nécessaires ?) de notre fonctionnement cognitif. @Lancelot ?
  10. Mégille

    Shower thoughts

    épiphénoménisme : le corps a des effets sur l'esprit, mais pas l'inverse (les perceptions sont bien causées par ce qui arrive au corps, mais ce que fait le corps n'a rien à voir avec ce qui se passe dans la conscience). Compatible avec un dualisme des substances, entre autre. Permet d'éviter de bousculer la physique et les neurosciences (bref, ne pas faire de prédiction) tout en prenant acte du problème des qualia (la conscience phénoménale, les choses décrites à la première personne, est qualitativement différentes des choses objectives décrites à la troisième personne). Problème du spectre inversé : vieille expérience de pensée pour montrer le problème des qualia. On peut tout à fait imaginer que quelqu'un perçoit ce que j'appelle "rouge" comme ce que j'appelle "bleu", et inversement, etc, mais de sorte à ce que les couleurs tels qu'ils les perçoit sont dans le même rapport les unes avec les autres. Cette personne emploiera les mots "rouge" et "bleu" pour désigner les mêmes choses que moi, alors qu'elle vivra, pour elle-même, l'inverse de ce que je vis les voyant. Discuter avec la personne ou lui découper le cerveau ne permet pas d'être sur que ce n'est pas le cas, puisqu'il n'y a aucune différence de fonctionnement... dans les deux cas, une certaine fréquence d'onde électromagnétique stimule certains cônes, est interprétée par le cerveau de manière à être distinguée d'une certaine autre fréquence... mais tout ça ne nous dit rien de la façon dont la personne vis la perception de cette couleur. On imagine que l'autre perçoit de la même façon que nous, mais comme avec le scarabée de Wittgenstein, pas moyen d'en savoir plus. Chalmers imagine que certaines personnes puissent ne pas avoir de conscience phénoménale, mais tout en fonctionnant à l'identique par ailleurs. Mais on peut tout aussi bien imaginer l'inverse : que chacun ait toutes les consciences phénoménales possibles simultanément. Et si supposer qu'elle n'ait pas l'une d'entre elle était une pente glissante vers la zombie apocalypse philosophique de Chalmers ?
  11. Mégille

    Shower thoughts

    L'épiphénoménisme (entre autre) permet tout à fait d'accepter que chaque personne ait une pluralité de consciences, voire une infinité, dont une avec le spectre de couleur inversé. Peut-être même avons nous chacun une infinité d'instants de conscience passés avec différentes qualia à chaque fois, mais que l'on n'est de toute façon conscient du passé qu'à travers les qualia de notre instant de conscience présent, et en restant toujours coupé de nos consciences voisines fonctionnellement identique à la notre. Ne pas admettre une infinité de consciences phénoménales pour chaque individu fonctionnellement conscient reviendrait même à calfeutrer le "problème dur" avec un peu de magie. Flemme de développer.
  12. Si on cherche à n'évaluer rien d'autre qu'un effort individuel, alors, récompenser un talent inné est injuste. C'est aussi ce qui justifie l'existence du sport féminin et du handisport. Mettre des poids à ceux qui ont de grandes jambes devrait être la conséquence logique de ça. Oui, ils sont effectivement mu par la forme la plus basse de "l'esprit d'équipe/de groupe". Mais cet instinct de meute des hooligans a quelque chose de répugnant et de collectiviste. M'enfin, si ça sert de catharsis à certains, pourquoi pas. 1) c'était un entrainement utile à la guerre 2) ce n'était pas des sports d'équipe (enfin, il y en avait, mais moins, et ils étaient moins respectés) 3) c'était à la fois une cérémonie religieuse. Foutez moi une statue d'Hercule quelque part et dites moi "ta gueule, c'est magique" et je dirais okay...
  13. fyp
  14. Les compétitions sportives tout court sont absurdes. Je veux dire, si on voulait vraiment savoir qui est objectivement le meilleur, on ferait chaque match/course/truc en plusieurs fois d'affilé et on fera des stats sur qui est meilleurs que qui et à quel point, ce qui serait à la fois plus précis et moins aléatoire. Si on ne veut pas ça parce que ce qui nous intéresse vraiment est le spectacle, alors, on devrait scripter les compétitions, pour les rendre plus intéressantes. Si c'est l'effort singulier qui nous intéresse, alors on devrait mettre des handicaps à chacun proportionnellement à ses avantages naturels, par exemple des poids au pieds de ceux qui ont de plus grandes jambes, autrement il s'agirait d'une injustice. Et si c'est justement la puissance naturelle des compétiteurs que l'on veut évaluer, alors, on devrait leur choisir des exercices beaucoup moins biaisés par quelque chose d'aussi contingent qu'un entrainement, voire même, leur interdire de s'entrainer, au même titre et pour la même raison que l'on interdit le dopage. Même les débats sur la trinité entre chrétiens nicéens font plus de sens que tout ça.
  15. Ca reste plus vrai avec les hommes qu'avec les femmes de manière générale. Et c'est souvent vrai sur grindr. Mais ce n'est pas une science exacte.
  16. Quelque chose comme ça. Il y a aussi un homme derrière lequel je cours, mais peine perdue. Même lorsqu'on est nus ensemble dans un jacuzzi, ce n'est que pour parler d'histoire médiévale et de théologie. Je dois bien être la seule personne à avoir plus de difficulté avec les hommes qu'avec les femmes.
  17. En l'occurrence, c'était dans un bar queer/gay, je n'en fréquente pas beaucoup d'autres, mais j'imagine que ça n'y est pas si rare. Je veux dire, ce n'est pas un dispositif très difficile à mettre en place. J'en ai aussi vu en sauna gay et en sauna libertin hétéro. A part ça, ma relation avec les trois personnes en question commence à s'éclaircir. Enfin, avec la première, je ne sais toujours pas trop, mais on est amis, et on a décidé d'aller ensemble à une sorte de festival artistico-sexuel bizarre cet été (je ne sais pas si vous aviez entendu parler du festival "château perché" ? moi non). La deuxième a fini par me faire craquer, je me mettrai sans doute avec ce week-end. Et la troisième, on est pote sans ambiguïté, ce qui est très bien, et on a plein d'anecdotes rigolotes en communs, comme être tous les deux sorti avec le même couple, ou encore que le copain d'une de mes copines flirt avec elle. Le monde poly est petit. Oh, et la première essaie aussi de nous caser, la deuxième et moi, avec l'un de ses potes/copains, c'est drôle. Le monde est devenu tellement étrange depuis que je suis redevenu néopaïen et que je prie Vénus et Cupidon.
  18. "Le privé est politique" est surtout un slogan de la deuxième vague, que l'on entend assez rarement aujourd'hui. Et je ne dis pas que Butler est individualiste. Je dis seulement qu'elle fait sauter le collectivisme de l'intérieur.
  19. En plus, il se trouve qu'il y a 101 ans, c'était justement une armée anarchiste qui défendait l'Ukraine contre les russes. Bon, ils ont perdu. Mais ça a eu lieu, et ils ont quand même tenu un petit moment contre les blancs et les rouges à la fois, ce qui est déjà remarquable pour une bande de paysans mal armés.
  20. S'il s'agit d'un argument du style "celui qui n'est pas prêt à se battre pour sa liberté mérite sa servitude" ou quelque chose comme ça, je suis prêt à l'entendre. Mais ça reste un argument en terme de vertu, qui n'a pas grand chose à voir avec le droit. Sinon, qu'un état, ou qui que ce soit, nous rende un service, que l'on jouisse de ce service, et qu'il nous soit effectivement essentiel, ne donne pas le droit à qui que ce soit d'exiger de toi une contribution si tu ne t'es pas engagé par contrat à cet échange. Ca vaut pour les routes autant que pour la sécurité. Si par "ordonne" tu veux dire "dit à voix haute et fermement", alors non, je ne vois pas en quoi. S'il se donne le droit de menacer sa femme et ses enfants d'utiliser la violence contre eux au nom de leur sécurité... Alors, ce ne serait pas plus mal si sa femme mettait la main sur son flingue avant lui.
  21. la plupart des armés des grands pays (de la France et de la Russie en particulier) sont, je crois, tout à fait adaptées à leur principale fonction depuis une trentaine d'années : racketter les plus petits pays/états de facto. Pas dit qu'elles soient capables de faire autre chose (invasion ou défense "de haute intensité" comme on dit, apparemment), mais en même temps, ce n'est tout simplement plus ce à quoi elles servent. D'ailleurs, il y a un argument anar qui attend d'être fait : le très étroit contrôle étatique sur l'armée n'a aucune raison de ne pas produire ici ce qu'il produit partout ailleurs, de la mauvaise qualité, du gaspillage, etc. Le retour en force du mercenariat semble corroborer ça. Que tout le monde soit à la fois mieux armés et plus interdépendant rendrait la dissuasion à la fois plus efficace et moins coûteuse. Si les gens ne veulent pas se battre volontairement, pourquoi les y forcer, et pourquoi celui qui les y forcerait serait moins un ennemi que celui contre lequel il veut les faire se battre ? Et surtout, accepter une coercition au nom de la sécurité reviendrait à être minarchiste.
  22. Ouai, il y avait une soirée shibari dans le bar ce soir là, apparemment celle qui nous y a invité ne le savait pas. Mais c'est pas grave, ça rajoute de l'ambiance, et ça fait un sujet de conversation. J'ai l'impression que ce genre de chose, me retrouver accidentellement dans des soirées bdsm, m'arrive étonnamment souvent. Quand au gloryhole, ça a été recommandé par un ministère de la santé (britannique ? canadien ? je ne sais plus, peut-être les deux) en guise de mesure barrière contre le covid, donc rien de bien méchant.
  23. En bref, si on prend le sens premier de "totalitarisme" comme étant un "état total", sans aucune séparation entre la société et l'état, ou encore à la Hayek comme étant tout simplement l'opposé du libéralisme (perpendiculairement à l'opposition démocratie/autoritarisme) alors oui, Platon est totalitaire. Par contre, si on prend les mécanismes qui ont pu être identifiés comme essentiels aux totalitarismes historiques (dissolution des structures de la société en une masse informe, mouvement perpétuel, personnalisation du pouvoir, etc) alors non, Platon n'a rien à voir avec ça. Aussi, il ne faut pas perdre de vue que Platon cherchait spécifiquement à trouver le régime le plus éloigné possible de la tyrannie, et que c'est spécifiquement parce que la démocratie de son temps y était trop encline qu'il s'y opposait. Faire de lui un simple avocat de l'autoritarisme en général serait donc tout à fait inapproprié.
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