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Tout ce qui a été posté par Mégille
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La première chose est de rappeler que c'est surtout une très grosse hyperbole, et qu'on ne parle pas du tout d'infliger le même risque aux autres, surtout si les personnes à risques sont vaccinées. Une autre faille dans l'analogie est que la conduite sans phare est un problème à la fois pour soi même et pour les autres. Tu conduis sans phare à minuit sur une petite route de campagne, le risque est presque entièrement pour toi (et il est gros) plutôt que sur les autres. Avec le fait de ne pas être vacciné, le risque est extrêmement faible pour soi-même pour une majorité de personne. Donc pour aller du conducteur sans phare au non-vacciné, il faut que tu retires la moitié de la raison pour laquelle le conducteur a tort, et que tu exagères considérablement ce qui reste. Je n'ai pas fait le calcul, mais il serait assez cocasse (et pas forcément surprenant) que le risque de tuer quelqu'un soi-même sans être vacciner soit inférieur au risque de tuer quelqu'un simplement en prenant la voiture, même en respectant le code de la route. Même si on raisonne souvent à partir de cas extrême en éthique, ce n'est pas forcément pertinent, il y a de toute évidence une certaine forme de "sagesse pratique" consistant à prendre en compte l'échelle des risques. Ensuite, si c'est de l'obligation ou de l'obligation conditionnelle dont on parle et pas seulement du vaccin, il y a d'autres choses à prendre en compte. Un vaccin est un acte médical n'est pas quelque chose d'anodin, c'est une catégorie morale à part à surveiller de prêt, ne serait-ce que parce qu'ils seraient pour ainsi dire tous considérer comme des actes de violence s'ils ne respectaient pas le consentement du patient (on ausculte des parties intimes, on amasse des informations personnelles, on fait ingérer des substances dont la nature et le mode d'action ne sont pas tout à fait connus et compris du patient, on pique, on coupe, etc). Ce n'est pas pour rien que la déontologie médicale fait couler plus d'encre que celle du conducteur, et par conséquent, imposer un acte médical n'est pas du tout la même chose qu'imposer un certain code de conduite sur la route. A la violence de la contrainte en elle-même (qui ressemble à ce qui est légitime dans certains cas, c'est vrai) vient s'ajouter celle de l'acte médical lorsqu'il n'est pas soumis au consentement individuel. Qu'on imagine un instant de rendre obligatoire le dépistage du cancer des seins et de la prostates. C'est très utile pour soi même, hein, là n'est pas la question. Mais on garde le droit de dire non lorsqu'il s'agit de nous tâter les tétons ou le colon. La blouse blanche doit être une exception au sein des raisons pour lesquels on dit "oui", mais pas une exception à la règle selon laquelle on a besoin de dire "oui". Autrement, on donne au médecin (et pire encore, en fait, à la bureaucratie derrière lui, puisqu'il n'en est qu'un fantassin) une autorité morale qu'il ne mériterait que s'il était un ange immaculé et infaillible. Et il y a encore une troisième chose, qui est que le pass sanitaire est sous bien des aspects encore pire qu'une simple obligation vaccinale (puisqu'à la limite, il y a déjà des vaccins obligatoires, et qu'on a appris à le supporter). Il s'agit d'un nouvel éventail d'outils permettant de fliquer et de contrôler la vie des gens, et de discriminer parmi eux, qui a de fortes chances d'être détournée de façon très néfaste, surtout si une certaine droite fini par prendre le pouvoir (ou une certaine gauche me direz vous, même s'il me semble que le danger ne vient pas d'elle en France). La question mérite d'être posée aux pro-mesures, j'ai l'impression qu'ils ne se la posent pas eux-mêmes : "pensez vos sincèrement que toutes ces mesures seront provisoires, et n'ont aucune chance d'être utilisées à d'autres fins à l'avenir ?". Si on considère qu'en politique les moyens comptent, et pas seulement les fins, on devrait avoir de forte raison de s'opposer au pass, peu importe ce que l'on pense du vaccin. Et l'objection morale, le fait de ne pas collaborer avec une politique qui nous apparaît comme mauvaise, devrait être considérée comme respectable, voire admirable. (en plus, je dis peut-être des bêtises, mais vacciner tous le monde, est-ce que ça ne revient pas à augmenter la pression sélective sur le virus pour s'adapter au vaccin, et donc ultimement moins protéger les personnes fragiles auxquelles le vaccin est vraiment utile ?)
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Devenir du Parti Républicain Américain
Mégille a répondu à un sujet de Lexington dans Europe et international
La constitution oui, mais c'est parce que c'est antidémocratique, une constitution (comment ça, il y a des trucs au dessus de la mode électorale du moment ?). Mais une constitution, ça ne sert pas qu'à brider un monarque. En l'occurrence, c'est qu'elle soit une entrave à la bureaucratie éclairée (elle même uniquement chargée d'accompagner et de très légèrement guider la démocratie), qui les gêne. Chose intéressante, ils aiment bien les juges, mais pas forcément la loi, puisqu'ils attendent d'eux qu'ils accomplissent un programme progressiste et qu'ils puissent le faire indépendamment de la volonté des instances élues (c'est d'autant plus le cas aux USA). Ils ont une forte tendance à vouloir tricher avec la démocratie, donc, mais ils ne veulent pas jouer à autre chose pour autant. Les populistes de droite, c'est le petit frère qui comprend vaguement que sa grande soeur est en train de le manipuler mais sans être capable de comprendre la combine, et qui est pris d'une furieuse envie de renverser la table pour jouer à un jeu plus simple, qu'il comprendrait. -
Devenir du Parti Républicain Américain
Mégille a répondu à un sujet de Lexington dans Europe et international
Hm, non, les gauchistes sont parfois très agacés par ceux qui ne votent pas comme il faut, ne pensent pas et ne s'expriment pas comme ils le devraient, et n'écoutent pas les bonnes sources, mais ils ont toujours un fort attachement à l'idée de démocratie. Ils tendent plutôt à tirer du coté d'une oligarchie du diplôme en renforçant, au nom de leur idée de la démocratie et de l'égalité, une caste encadrant strictement les activités politiques des individus. La tentation de l'homme fort reste un truc de droite. -
Macron : ministre, candidat, président... puis oMicron
Mégille a répondu à un sujet de Nigel dans Politique, droit et questions de société
Ou encore plus diabolique : vendre des t-shirts ! J'y verrais bien le logo d'un truc gouvernemental qui n'existe pas pas encore, dont il veut commencer la promotion. Ou alors, le logo accompagnant le slogan de sa prochaine campagne présidentielle : "la république, c'est chouette !". -
Cheminade a raison.
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École & éducation : Le temps des secrets
Mégille a répondu à un sujet de Bézoukhov dans Politique, droit et questions de société
En 2040, on arrête, parce que les accords toltèques recommandent de ne pas faire d'hypoténuse. -
On observe une nette corrélation entre la perte de cheveux et les cols roulés.
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Je sors de Enquiry concerning political justice de William Godwin. De l'anarchisme 50 ans avant celui de Proudhon, en plus cohérent et systématique (enfin un vieux philosophe anar un peu rigoureux !), mais pas forcément plus réaliste. On y retrouve beaucoup d'éléments plaisants pour nous. Rejet total de la coercition, jusqu'au rejet de l'état. Défense de la propriété privée et rejet total de la propriété commune. Et surtout, grande insistance sur l'importance de l'autonomie pour le bon développement intellectuel et moral de l'individu. Mais il part tout de même de prémisses différentes des ancaps, et les suit jusqu'à des conclusions surprenantes. En gros, il part d'un utilitarisme assez classique (mais un peu avant Bentham) associé à une sorte de perfectionnisme moral et intellectuel, le tout tartiné de beaucoup d'optimisme. C'est en réfléchissant par nous même, et en étant guidé par la raison, que l'on fait les choix qui nous sont les plus utiles, et donc, tout ce qui vient freiner ça est à rejeter, ce qui inclut aussi bien la contrainte que les influences néfastes de la société. Et avec beaucoup d'optimisme par dessus tout ça. Il prône une société absolument sans violence, et sans droit, où la loi serait remplacée par d'occasionnels et rares conseils communautaires au sein de "parish" de petites tailles, jugeant au cas par cas. De façon seulement consultative évidemment, le but étant uniquement d'aider les gens à se mettre d'accord, ce que veulent des individus rationnels. Plus gênant pour nous, sa propriété privée n'est que provisoire, et ne vaut que tant qu'elle est directement utile à son propriétaire, elle doit (moralement, et va l'être, parce que les gens seront moralement supérieurs) être donnée lorsqu'elle est en surplus. Donc, pas d'échange. Mais le plus surprenant et original (je ne pense avoir lu ça nul part ailleurs) est son rejet catégorique de la coopération, qu'il voit comme un dangereux renoncement à l'autonomie individuelle. Ce qui inclus, en vrac, de rejeter : le travail d'équipe, le mariage, les partis politiques, et même le théâtre et les orchestres (quoi que s'il avait précisé "les sports d'équipe", j'aurais eu du mal à être en désaccord). Coté travail, il s'attend à ce qu'en demandant toujours moins de travailleurs pour les opérer, les machines, voire les usines toutes entières, finiront par pouvoir se contenter d'un ouvrier chacune. Il se montre un tout petit peu plus conciliant envers les activités de groupe au détour d'une fin de chapitre en précisant qu'il s'y oppose seulement lorsqu'elles sont rendus nécessaires, et qu'elles peuvent être à la limite tolérables en tant que loisirs. C'est à 90% une simple curiosité historique. Mais il y a quelques passages rigolos. J'ai presque envie de bricoler un petit cours autour d'un de ces fameux passages sur la coopération. Ca devrait être suffisamment couillu comme thèse pour susciter un peu d'intérêt. (J'ai aussi envie d'utiliser les beaux passages où il s'attaque à "l'engin brutal" et inutile qu'est l'état, mais je risquerais de perdre ma neutralité trop facilement !) J'ai l'impression qu'on l'a encore plus oublié lui que les deux autres ayant donné une réponse à Burke, Wollstonecraft et Paine. C'est dommage, parce qu'il est clairement le plus original de la bande, en plus d'occuper en fait une position intermédiaire dans le débat, voire plus proche de celle de Burke : même s'il est pour l'abolition immédiate du mariage, pour le reste, il est contre la révolution violente, contre les groupes de pressions politiques, et seulement pour une amélioration continue de l'humanité grâce aux intellectuels (pour l'instant, c'est mal barré...).
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Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Bah, danser, se baigner tout nu, se faire des massages, dormir à la belle étoile, écouter les musiciens jouer... Un ami rencontré là bas retranscrit assez bien l'ambiance : -
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Bonsoir liborg ! Je viens de passer deux semaines un peu coupé du monde, et c'était merveilleux. Du coup, je suis à nouveau prêt à mutiler ma joie de vivre à coup d'informations déprimantes ! En bref, quoi de neuf dernièrement ? -
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Je vais passer une semaine ou deux dans un genre de château un peu perdu, je ne sais pas si il y aura internet. Liborg va me manquer. -
Je le ferais dès que possible (en septembre pour moi) si ce n'était pas obligatoire/quasi-obligatoire. En l'état actuel des choses, par principe, je ne le ferai pas tant que j'ai la liberté de ne pas le faire, jusqu'à janvier environ. Et la bienveillante volonté générale a le temps de suffisamment changer d'ici là pour rendre inutile de penser aussi loin pour l'instant.
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Je traine un peu sur les pages de en:wiki en lien avec les coopératives par curiosité, et certaines en dressent un portrait plutôt positif, voire flatteur (ex ici ou là). Ce serait plus résilient et plus solide face aux crises (notamment parce que plus apte à baisser les salaires lorsque c'est nécessaire), plus stimulant pour les travailleurs, etc... Sur le papier c'est beau, et puis, ce n'est ni plus ni moins libéral que les entreprises classiques. C'est aussi une façon assez radicale de régler le problème de l'agence. Le rapport d'égal à égal entre les sociétaires peut être séduisant aussi, même si c'est un peu de l'excès de zèle moral. Et il y a quelques exemples de belles réussites, comme le groupe Mondragon chez les basques et Buurtzorg au Pays Bas. Pourtant, on ne peut pas vraiment dire que ce soit le modèle dominant des organisations... Pourquoi donc ? On a des diagnostics précis et sérieux sur ce relatif échec ?
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Images fun et leurs interminables commentaires
Mégille a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
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Tous les autres écrivains anglais de l'Histoire avaient déjà été pris ?
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Ca se discute pour le contrôle de l'opinion. Et on est justement bien plus proche des quasi-totalitarismes mièvres de Rand que des gros bidules énervés de l'histoire irl.
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"Ségrégation" (ou apartheid, si on tiens à faire un lien avec un fait historique quand même pas mal différent) colle assez bien à ce qui a lieu. Parler de "ségrégation médicale" est peut-être plus précis. "Despotisme" au sens de Montesquieu est assez approprié dans la mesure où s'il y a une passion sur laquelle repose le pouvoir en ce moment, c'est bien la crainte. Parler de totalitarisme au sens de Arendt est problématique, mais parler de simple dictature/tyrannie/etc encore plus. Plusieurs des caractéristiques importantes du totalitarisme sont là : lourde bureaucratie, tentative de contrôler la totalité de la vie des individus, isolement et désolation des gens à la racine de tout ça, science totalement instrumentalisée au service de la propagande, opinion de la masse devenu flexible et capable d'avaler n'importe quelle contradiction d'une semaine à l'autre... On est loin du tyran traditionnel qui se contente d'être bourrin et arbitraire par-ci par-là. Il y a même la relative déstructuration et mise en compétition des différentes instances de pouvoir. Entre le conseil de défense, le conseil scientifique (il y a un moment qu'on en parle moins, de celui-là, non ?), les préfets, etc, on ne sait plus très bien qui a quelle compétence, et qui a pris quelle décision. Mais on est encore loin d'un vrai culte du chef, il n'y a pas de vision à long terme, pas de grand récit qui donnerait un sens à tout (au contraire, on fait comme s'il ne s'agissait que d'une brève parenthèse de l'histoire, justifié uniquement par sa brièveté), pas d'acceptation de la violence en elle-même (elle est encore relativement faible par rapport à ce qui peut être le cas, et les déments refusent obstinément de considérer les conséquences négatives, directes ou non)... Tiens, d'ailleurs, vous avez remarqué qu'en théorie (si le sondage publié peu après l'allocution du grand jupiter était et est toujours juste), les opposants aux mesures sont grosso modo aussi nombreux que les gauchistes ? (entre 25 et 30% dans les deux cas, peut être un peu plus sur certains points des mesures) C'est fou la différence que peut faire le fait d'avoir les journalistes de son bord ! (et je souhaite aux gauchistes que la classe médiatique ne se retourne pas contre eux...)
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Et dire que le mot "terroriste" servait d'abord à désigner les partisans de la Terreur, durant la révolution, et était donc une étiquette utilisée par les hommes libres pour mettre en garde contre certaines tendances étatiques et non l'inverse... La subversion est totale. (elle a eu lieu suite à la Commune, accusée à juste titre de terrorisme, puis par association entre celle-ci et les anarchistes, qui furent "terroristes" au sens actuel du terme dans les décennies suivantes, bien que seul une minorité des communards avait été anar).
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Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Faudrait savoir. -
Perso, je n'ai rien contre les abstractions métaphysiques, par contre, je reconnais que lorsque je passe sur un forum, ce n'est pas avec le niveau d'attention nécessaire pour lire 10+ pages. J'aime faire ça aussi, mais je préfère réserver mon énergie pour ça à des livres et à des articles. A propos de cette histoire de réification. Je veux bien croire qu'il puisse s'agir d'un problème moral qui se pose occasionnellement, voire peut-être souvent, dans nos relations. Cependant, il me semble extrêmement difficile de déterminer précisément, et de façon consensuelle, ce qui compte comme tel, et les réponses légales qui y seraient appropriées (si on en faisait un problème politique). Après tout, la prise en compte politique de ce genre de souci peut tout aussi bien mener à un paternalisme conservateur modéré comme le tien, se contentant d'encadrer un peu le droit du travail et notamment du travail du sexe, qu'à un appel à la révolution afin de renverser le capitalisme. Car quand bien même la théorie de l'exploitation du vieux Marx est fausse et a été proprement réfutée, il n'en va pas tout à fait de même pour sa plus ancienne théorie de l'aliénation (ne serait-ce que parce qu'elle relève de la philo et non de l'éco, et qu'il est donc plus difficile de tirer un trait définitif dessus). Ce problème (que la réification et sa solution puissent être comprises de différentes façons, pas tant la compréhension communiste en elle-même) est justement l'une des choses qui m'amène à croire qu'il n'est ni possible ni souhaitable de construire une société moderne et ouverte sur une idée précise et épaisse de la réification. Plutôt, il me semble qu'il faut se contenter du strict minimum sur lequel il est possible de tous se mettre d'accord, qui revient plus ou moins à l'impératif catégorique de ne jamais prendre l'autre que comme un moyen (ce qui signifie respecter son droit, sa liberté, sa propriété), et laisser à chacun, voire peut-être même plutôt à chaque paire (individuelle) d'individus, le soin de chercher la meilleure façon d'avoir des relations authentiques.
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Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
C'est merveilleux d'ailleurs, pour savoir s'il fait froid chez nous en lisant la presse, il suffit de regarder si on parle de hautes températures ailleurs dans le monde. -
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Je proteste, autant pour les hommes, je ne demande que des muscles et une belle gueule, autant avec les femmes, vu que je cherche plus que du sexe, j'ai des standards. Mais je n'ai jamais entendu une femme se plaindre de ça à propos des hommes en général. -
Non mais tu comprends, ça nuit à la bonne vie, alors il faut punir sévèrement l'adultère, et ça n'a rien à voir avec du paternalisme, puisque c'est dans le but d'épargner à des innocents -qui eux ne sont pas coercés par cette loi- d'être cocufiés. Quand à ceux qui sont coercés dans l'histoire, c'est pour leur bonne vie aussi, tgcm.
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Je suis d'accord sur une chose, c'est que les règles sur lesquelles doivent reposer la vie en société doivent relever de la morale, et donc, d'une façon ou d'une autre, être une part de ce que tu appelles la bonne vie. Mais ce n'est pas pour autant que ces règles doivent découler de la totalité de nos valeurs morales, et chercher à toutes les servir, tout entièrement... Une petite partie de celles-ci est suffisant, et plus que la plus petite partie possible est déjà trop. Faire reposer la société sur une conception bien précise d'une bonne vie nécessite soit que l'on se soit tous mis d'accord sur cette conception -et ça, ça fait au moins depuis la réforme que l'on doit y renoncer- soit qu'un segment de la société -peut-être la majorité, peut-être pas, peu importe- impose sa conception aux autres. Mais le risque que la conception au pouvoir ne soit pas la meilleure (risque supérieur à 1/2 puisqu'il y a bien plus de deux conceptions possibles...) revient à un risque que le pouvoir oeuvre activement à empêcher la meilleure des vies, ce qui me semble bien pire que de laisser chacun chercher ce qu'est une bonne vie comme il le souhaite. Ma conception n'est en fait pas très éloigné de celle du vieux Rawls de Political liberalism, mais en plus cohérent que lui, il me semble. Non, c'est l'étatisme qui est une douce utopie perfectionniste. Le monde est une anarchie dans laquelle se baladent parfois quelques états, il l'a toujours été, et il le restera aussi longtemps qu'il n'y aura pas d'état mondial. D'ailleurs, si les arguments de Hobbes et de Nozick pour la nécessité de l'état étaient corrects, il y a longtemps qu'un état mondial existerait. Définis "alternatives pertinentes" ? Parce que je vois bien deux ou trois postes ici où là (tu me files une chaire au collège de France stp ?) qui, s'ils m'étaient offert, me feraient reconsidérer ma vie et m'amèneraient probablement à voir mon boulot de petit prof de philo dans le privé comme une cruelle forme d'exploitation... Mais ce qui compte à mes yeux est que ces alternatives ne sont pas une ressource rare et finie que l'on se partagerait, elles sont créées par la satisfaction de nos besoins, ce qui nous permet, en tant que producteurs, d'être plus exigent du coté de nos conditions de travail, et en tant que consommateurs, nous amène à rechercher de nouvelles choses et proposer de nouvelles activités aux autres producteurs. Et il me semble établi que c'est par la liberté, et le plus par la plus grande des libertés, que l'on obtient cet enrichissement. Concernant ma copine tds, elle parle 4 ou 5 langues dont le japonais et la langue des signes des USA, elle a une formation de théâtre, une formation de soin vétérinaire, et je ne sais plus quoi d'autres, mais c'est le shibari (et le fist...) qui lui rapporte le plus et lui laisse le plus de temps libre pour faire ce qui lui plaît à coté - principalement, écrire de la poésie et continuer à apprendre de nouvelles choses. Je ne sais pas ce que tu en penses, mais ça m'a l'air plutôt épanouissant comme vie. Je me doute bien qu'entre elle et une sans papier érythréenne qui vend ses services pour 30€ au bord de la route, il y a tout un monde... Mais justement, où tranches tu, dans tout ce monde intermédiaire, pour déterminer qui est réifiée (et doit donc être libérée de force ?) et qui ne l'est pas ? Même pour l'érythréenne, le mieux que tu puisses faire est de la protéger contre les agressions (et dans le monde actuel, les flics représentent pour elles bien plus une menace de plus qu'une protection) et ne pas lui mettre de bâtons dans les roues si elle essaie de faire autre chose, elle est a des chances d'être suffisamment débrouillarde pour être capable de s'en sortir si on la laisse faire (et il se trouve que les bâtons dans ses roues, droit du travail, régulation du logement, etc, sont généralement mis là au nom de bonnes intentions comparables aux tiennes). 1) oui, si tout le monde est d'accord 2) non 3) non 4) oui, bon appétit, pense à le mentionner dans ton testament si tu ne veux pas que ça t'arrive.
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Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Aucun rapport avec quoi que ce soit, mais je viens de me raser les jambes, et je me trouve bonne.