Rincevent

Et de faire le coup de main de manière visible et visuellement frappante. Dans la société du spectacle où les media sont centraux, contrôler les petits rouages des media (au sens large), c'est contrôler l'ensemble de la machine. Idem avec les cheminots pour le rail, ou encore les aiguilleurs du ciel, d'ailleurs. Comme me l'expliquait un ancien chef gauchiste (le genre avec du sang sur les mains), une partie essentielle du savoir-faire subversif de la gauche consiste à savoir qui recruter, de manière à optimiser le rapport entre la capacité de nuisance et d'influence d'un côté, et de l'autre les efforts nécessaires pour recruter puis pour continuer à passer inaperçu.

Rien ne fera changer d'avis un vrai croyant, car on ne peut croire que ce qui est absurde. Et plus ils font dans l'absurde avec le plus grand naturel, plus ils attireront de gens qui ont besoin de croire.

Attention, en parlant d'Elon Musk, tu participes à sa visibilisation permanente et ainsi à sa propagande cognitive omniprésente !

Parce que le "conservatisme" coréen n'est pas le conservatisme d'ici ou d'ailleurs. Je parie que "le conservatisme" à la coréenne inclut le travail des femmes et leur carriérisme pour la plus grande grandeur des chaebols du pays ; et comme en société souche le travail des femmes est hautement incompatible avec leur rôle de mère, ça n'aide en rien la natalité.

Ai-je déjà dit qu'il fallait pendre les gens que l'étalement urbain horrifie et qui fantasment sur la "ville du quart d'heure", avec les tripes des fanas du revenu universel ?

Note bien que "je veuuux" prend deux formes très différente : "je veuuux" soulager le tiraillement de mon entrejambe sans m'occuper des conséquences chez les uns, et "je veuuux" avoir une poupée vivante pour m'en occuper comme ma Barbie d'enfance chez les autres. Sauf que l'aboutissement naturel de tout ça, ce n'est ni une tache blanchâtre qu'on peut essuyer ou laver, ni une poupée qu'on peut ranger au tiroir quand on doit faire autre chose ; c'est un petit être humain. Mais évidemment on va dire que je suis horriblement misogyne et que je méprise les femmes, alors que c'est parfaitement myope : je méprise tout le genre humain, indépendamment du caryotype. Les femmes n'ont pas le privilège de mon mépris... et comme je les prive d'un privilège je suppose que je vais encore passer pour un vilain misogyne, non plus parce que A, mais parce que non-A cette fois.

Ceci. Socially enforced monogamy, tout ça. Et ceci aussi. Pour en revenir avec la culture, du temps de mes grands-parents, quand la commode, le lave-linge ou la télévision était cassée, on essayait de la réparer ou de la rafistoler si c'était possible. Aujourd'hui, on la jette et on en achète une autre. Et bien, hélas, c'est souvent pareil avec les relations.

C'est faux, au point où c'est presque l'inverse. La femme va généralement attendre davantage en couple le temps 1- d'accumuler du ressentiment envers son partenaire et 2- de trouver un autre homme vers lequel rebondir. En revanche, l'homme va 1- regarder ailleurs pour trouver ce qu'il ne trouve pas en couple, mais sans intention de brûler ses bateaux, 2- se barrer dès que ça lui semble avoir plus d'emmerdes que d'avantages... tout ça en supposant qu'il ait passé la phase 0- comprendre qu'il y avait un problème réel dans sa relation et pas juste "pfff, les femmes sont chiantes, allons picoler avec les potes pour oublier". Ce n'est pas le divorce qui est plus avantageux pour les hommes, c'est de descendre acheter des cigarettes disparaître dans la nature. Normalement, le mariage (dans une société de non-inconnus) est censé éviter précisément ce genre de cas. C'est le cas d'Emmanuel Todd : il a 4 enfants, mais à raison de 1,3 enfant par génitrice il a privé plusieurs autres hommes de descendance. Tu vois qu'il y a de bonnes raisons de le critiquer ! Et autant de drames. J'ai corrigé ton message.

Et l'intérêt pour le domaine. Les hommes s'égarent rarement dans les arts. Certains en revanche s'égarent dans les artistes, mais c'est une autre question:

Il y en a, heureusement. Tout comme il y a des hommes dans les arts.

Ou le premier tuyau / câble à réparer.

Chez certaines, hélas, hypergamy never sleeps.

Pourquoi donc concrétiser après le divorce un arrangement qui n'avait de sens qu'au sein du mariage ? Au contraire, ça n'a pas de sens. De plus, une fois les enfants arrivés, la séparation devrait être rare voire rarissime, dans une société saine. Ceci. Et à l'époque, on nous disait déjà "mais ça ne nuit à personne puisque les deux consentent", "ça vient d'être légalisé et pourtant la société ne s'est pas effondrée, sales réacs", et autres billevesées entendues depuis sur d'autres sujets. Ah et sinon un des patterns technologiques les plus inquiétants est l'hybridation des sites de rencontres avec les sites porno, à savoir les OnlyFans et compagnie. Le développement des relations parasociales parasitaires, c'est la meilleure manière de stériliser familialement et patrimonialement des milliers (au niveau mondial, des millions) de simps. Non, mais principalement parce que le célibat féminin est contagieux. Quatre fois sur cinq, les femmes divorcées que j'ai connu et avec qui j'ai pu parler en détail de ces choses-là ont divorcé sur les conseils de leurs amies qui soit projetaient leur propre situation conjugale médiocre, soit ne supportaient pas qu'une de leur copines soit plus stoïque ou moins malheureuse qu'elles. Une quadra divorcée avec enfant met souvent des années à comprendre que le mariage n'a pas été une parenthèse, et qu'elle n'est plus aussi désirable qu'à 28 ans et sans enfants, à la veille de revêtir sa robe de mariée. Quand elle daigne bien le comprendre, puisque c'est infiniment plus facile de blâmer le manque de volonté d'engagement des hommes. Pattern vu et revu des centaines de fois. Dans les pays où l'éducation supérieure est payante, le coût futur d'émerger la progéniture jusqu'au dernier diplôme fait partie des freins explicites à la fécondité. Après, il y a des pays qui mitigent ça en permettant des reprises d'études à l'âge adulte, i.e. une fois qu'on en a les moyens. C'est d'ailleurs une voie rarement explorée (je n'ai entendu ça que chez Peterson), mais on peut très bien imaginer qu'un parcours possible (et souhaitable) pour une femme soit d'avoir ses enfants dans la vingtaine, de s'en occuper dans la trentaine, puis seulement ensuite d'aller sur les bancs du supérieur et de ne faire carrière qu'après si elle le souhaite.

Les relations hommes-femmes.

Je ne crois pas que ça soit si séparable que ça du mode de vie d'adulescent. Pas l'existence du porno en tant que tel (qui, comme tous les vices, peut se voir aménager une petite place agréable dans une vie bien réglée), mais son omniprésence quotidienne chez certains qui déborde et empiète sur le reste de la vie. Un peu comme certains ont quelques soirées arrosées de crus sympathiques, et d'autres s'enquillent une bouteille de mauvais pastis chaque soir (voire un shot d'alcool à 70 ou 90 en loucedé aux toilettes) : à un moment, le stimulus ne suffit pas et les hyperstimuli affadissent les stimuli normaux. Naturellement, la solution aux problèmes de dépendance passe rarement par la prohibition, mais plutôt par la capacité à mettre des règles de consommation "raisonnable" (même si your mileage may vary).

J'encourage d'une manière générale un mode de vie qui permette à tous ceux qui le souhaitent d'en élever correctement au moins trois. Ça implique plein de choses, et notamment de lutter contre les belles âmes qui se plaignent de "l'étalement urbain", entre autres.

Ou bien sinon on peut faire des enfants, aussi. Ce n'est pas comme si tous nos ancêtres, sans exception, aussi cons fussent-ils, n'avaient pas réussi à trouver la recette.

Et pauvres enfants, probablement.

C'est sur ma ouiche-liste, j'en ai entendu beaucoup de bien de la part de gens d'horizons très différents. Et pourtant ce n'était pas gagné, il se traînait une réputation de bourdieusien.

Normalement, ça (ou se qu'il cache) ne se montre pas en public, surtout.

Beaucoup de gens ne se rendent pas du tout compte tant qu'ils sont au-dessus du "seuil d'oppression systémique" fixé par les RH, et ce en toute bonne foi. Et puis un jour le seuil est relevé, ou leur nombre de points est recalculé parce que les critères à la mode ont changé, et là ils se prennent à pleine vitesse le mur de la réalité. C'est typiquement ce qui arrive aux femmes (blanches et hétéro) le jour où les trans commencent à leur faire concurrence. C'est aussi ce qui est arrivé aux Sefarades le jour où le critère n'a plus été l'origine extra-européenne mais la religion supposée (ou aux Ashkénazes quand le panel des religions officiellement intouchables a changé). Ce n'est pas faute de les avoir prévenu, pourtant.

Let's agree to disagree (ou disons que ça dépend du tatouage, de sa taille et se son emplacement). Jamais vu de tatouage complètement effacé avec succès sans laisser de cicatrice.

La saison des amours dans l'espèce humaine ne s'étend pas sur trois jours dans l'année, tu sais. "Moins" baiser n'est pas suffisant pour faire chuter la démographie à ce point, puisqu'au fond il suffit d'une fois par mois ; et au pire "moins" baiser retardera l'arrivée de Junior de quelques mois tout au plus. Fais-moi confiance, d'une manière ou d'une autre, si Madame veut vraiment, Madame aura plus ou moins l'intuition (pas forcément consciente) de la bonne soirée où il faudra empêcher Monsieur de lancer Netflix. Par ailleurs, Netflix ne me semble pas uniformément réparti socialement ; ton hypothèse devrait pouvoir être confirmée ou infirmée en comparant les CSP qui ont le plus Netflix et consorts avec les CSP chez qui la démographie baisse le plus. On devrait pouvoir trouver des chiffres.

D'Ivan Illich, dans Némésis médicale.