-
Compteur de contenus
23 387 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
92
Tout ce qui a été posté par Lancelot
-
C'est généralisable au minimum de par le fait que tu choisirais de le répéter dans les deux instances identiques (c'est ce minimum que je visais dans mon second paragraphe). Présumément tu le répéterais aussi dans des situations aux conditions initiales comparables même si légèrement différentes (disons un brin d'herbe en moins dans le paysage), et c'est le critère pour définir ce "comparable" (tu peux parfaitement me dire "non ce n'est valable que si la situation est exactement pareille") qui déterminera exactement où tu te situes sur le continuum. Je comprends ton objection sur le fait qu'une action n'existe pas indépendamment d'un agent. Je n'envisagerais pas mes options d'action de la même manière selon mes compétences physiques et mentales, mon entourage social, mes connaissances y compris sur les facteurs précédents (ce qui donne une autre saveur à "connais-toi toi-même"), et également selon mon éducation morale si on croit en une telle chose (on n'aura qu'à dire à Nietzsche que ce sont des lunettes). Effectivement ça résonne pas mal avec la virtue ethics où ton rôle serait alors de te cultiver de manière à devenir quelqu'un qui puisse viser les meilleures actions, inaccessibles au commun des mortels. C'est valable que ce soit un archétype précis qui soit visé ("What Would Jesus Do?") ou la réalisation de toi-même sans modèle particulier ("créer ses valeurs" peut-être). Mais pour en revenir à mon point initial, si tu me permets de te traduire dans mes termes, ce que tu dis c'est que la généralisation d'un agent à un autre (par exemple juger quelqu'un d'autre en se basant sur ce qu'on aurait fait soi-même) est un exercice périlleux. Je ne peux qu'approuver. Ensuite si tu me dis que chaque circonstance d'une action doit être considérée comme unique, et qu'on ne peut pas généraliser du tout au delà de simulations exactement identiques, je serai plus dubitatif. Là tu pars sur un autre type de généralisation un peu orthogonal que je n'avais pas envisagé dans mon premier message (individualiste que je suis): le fait que le même jugement soit (potentiellement ou nécessairement) fait par différentes personnes. C'est un critère que je considère comme fondamental pour définir l'objectivité en épistémologie (en une phrase quelque chose peut être qualifié d'objectif pour les êtres humains dans la mesure où n'importe quel être humain a la capacité de constater cette chose en supposant sa bonne foi, des facultés et une éducation suffisantes), mais je le vois mal se traduire dans le domaine moral sauf pour des exceptions très bourrines (odeur de pourri => dégoût). Ou alors à un niveau plus méta avec des réflexions de type droit naturel ("les gars à chaque fois que des normes de ce type ont été adoptées ça a foutu une merde pas possible, peut-être bien qu'elles ne sont pas compatibles avec la nature humaine ?"). Ça me paraît tout à fait sain à la fois d'éviter la généralisation excessive et d'être prudent par rapport à ses propres jugements.
-
La fake news c'est l'avis des autres.
-
Tu as peut-être vu passer une étude qui disait ça. J'en vois plein d'autres qui continuent à faire ce lien. Bon il est toujours possible que ça soit juste ce gars DeLisi qui raconte des conneries.
-
Notez qu'un gros prédicteur de psychopathie/comportement antisocial est le fait d'avoir soi-même souffert d'abus durant l'enfance. En particulier sexuel.
-
Je comprends que tu puisses penser comme ça mais tu as la vue trop courte. Dans 10 ans la science aura progressé grâce au covid. Alors d'accord à l'instant t ça nous fait une belle jambe... Je suis persuadé que si demain le gouvernement décrétait la solution finale on trouverait encore moyen de s'engueuler sur liborg.
-
La vague atteint les États-Unis et c'est plutôt une bonne chose dans la mesure où ça va nous fournir une sorte d'expérience grandeur nature entre les états de taille comparable et aux politiques opposées (c'est à dire en gros Floride/Texas vs Californie/New-York).
-
Je suis plutôt oisif ces jours-ci, et quand ça m'arrive je me mets à ruminer sur des trucs. Là par exemple il m'est venu une question en méta-éthique : Quel est le rapport entre un jugement moral positif sur une action et le souhait que cette action soit généralisée ? Au minimum il me semble que trouver une action particulière bonne revient à exprimer que, si on revenait dans le passé pour rejouer la même scène, on trouverait souhaitable que la même action y soit répétée. Dans le cas potentiel où plusieurs actions alternatives pourraient être choisies avec une valence morale équivalente, disons que chacune se voit attribuer une désirabilité équivalente également. Dit d'une autre manière, une action bonne est une action dont on ne regrette pas qu'elle ait eu lieu (on peut en regretter le contexte) mais sans implication pour n'importe quelle autre action potentielle. À l'autre extrême trouver une action bonne revient à exprimer que l'on souhaite que tout le monde agisse de cette manière en permanence. On retombe alors dans une sorte de principe d'universabilité à la Kant par exemple. Ça ne peut marcher qu'à condition de s'extraire du contexte pour traduire les actions spécifiques en catégories très larges (e.g. "il est bon de payer ses dettes" plutôt que "il était bon pour Jean-Michel Dupont de rendre le 23 juillet 2020 les 50 euros que son beau-frère Jean-Jacques Dubois lui avait prêté deux mois auparavant pour régler une note d'hôtel à l'occasion du mariage de leur amie Joceline qui..."). Je dirais qu'en pratique les jugements moraux se placent sur un continuum entre ces deux extrêmes : on dit qu'une action est bonne quand on souhaiterait qu'une action suffisamment équivalente soit répétée dans les contextes suffisamment similaires. Bien entendu le diable se cache dans ce "suffisamment", c'est-à-dire dans la manière dont on va catégoriser plus ou moins bien les actions et les contextes. Ce processus de catégorisation peut du coup s'égarer (au moins) de deux manières. Soit en ne généralisant pas assez (par exemple en faisant intervenir dans le jugement des catégories moralement non pertinentes comme la couleur de peau des personnes impliquées), soit en généralisant trop (par exemple en confondant moralement deux actions qui sont en fait fondamentalement différentes, disons "donner une pièce à un mendiant" et "augmenter les impôts pour aider les pauvres"). Vous pourrez facilement concevoir que les erreurs de ce genre sont assez omniprésentes dans la nature et que nous tombons tous dedans. À la limite on pourrait même dire que tout jugement moral en souffre à différents degrés (comme n'importe quel modèle scientifique souffre de limite dans une perspective épistémologique faillibiliste maintenant que j'y pense, sauf que la réalité empirique existe alors que la réalité normative c'est pas clair). La conclusion est la même que d'habitude : l'acte de prononcer un jugement moral n'est pas lui-même moralement neutre, il est faillible et il est complexe. Dans la plupart des cas on ferait probablement mieux de s'en abstenir ou au moins d'y réfléchir à deux fois. Et paf je finis sur de l'éthique normative.
-
On appréciera le "soyez bayésien" en conclusion pour achever la cuistrerie.
-
C'est digne d'un plateau télé avec des célébrités qui gloussent. Mais bon comme ça relève du tic de langage ce n'est plus vraiment la peine de relever.
-
Partage-t-il cet avis pour certaines molécules en -ine ?
-
Images fun et leurs interminables commentaires
Lancelot a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
It's ok to be white. No wait... -
Ça dépend à qui tu demandes, et il se trouve que quasiment tous les gens à qui tu pourras demander (y compris tout le monde sur le forum) sont moins compétents que lui. Donc voilà on se retrouve à pinailler sur ses chiffons rouges et aller chercher d'éventuels squelettes dans ses placards. Boring.
-
Bah le truc c'est que ça ne l'immunise pas à faire/raconter de la merde sur un truc donné.
-
Ça dépend à qui tu demandes. C'est certainement une figure de référence dans son domaine.
-
Non. La discussion sur le fond est impossible ici comme amplement démontré multiples fois depuis le printemps 2020.
-
Tu as ma bénédiction. J'ai du mal à croire que lui-même prenne ça au sérieux mais je peux me tromper.
-
Ce sont des fanatiques du masque donc ça passe.
-
Faut voir. Je suis content de voir que ça monte aussi chez les dems quand même.
-
Ça faisait longtemps que je n'avais pas été voir du côté du Texas, c'est intéressant. Ils sont à peu près à 50% de vaccination et je ne vois pas de différence évidente avec les autres vagues. Du coup ce serait un autre facteur explicatif en Europe (genre le climat ) ?
-
Faudrait regarder par état tbh parce que les données à l'échelle des États-Unis ça n'a pas vraiment de sens.
-
On aurait du confiner.
-
Bon bah on va dire que celui-ci je te le laisse @Vilfredo Pareto
-
D'instinct je dirais que le taux de faux positifs doit se confondre avec le minimum incompressible du taux de tests positifs, donc plutôt vers les 1% comme fin juin ? Faudrait voir les données de l'été dernier qui sont ce qui se rapproche le plus d'une situation avec aucun vrai positif.
