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TIL - today I learnt...


Hayek's plosive

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Posté

@Hayek's plosive Elle n'a pas seulement « voulu » le faire assassiner : elle a réussi. Elle a d'ailleurs été condamnée pour complicité d'assassinat.

 

https://static.wixstatic.com/media/e98db4_96443a5f48dc4fa38709fb98e81c90c9~mv2_d_1575_2070_s_2.jpg

 

C'est un drôle de numéro, cette femme (elle est toujours en vie d'ailleurs) :

 

Citation

Née à Orléans le 10 juin 1924, dans une famille bourgeoise, Marie-Élisabeth Cons-Boutboul [...] a prêté serment d'avocat devant la cour d'appel de Paris le 29 janvier 1949. Les choses deviendront un peu plus complexes sur son exercice de la profession d’avocat : pas d’adresse professionnelle, pas d’inscription à la CARPA (Caisse de règlement professionnel des avocats), pas de traces non plus de dossiers dans lesquels elle serait intervenue.

 

Arrivée à Paris, Marie-Élisabeth Cons s'éprend, à la fin des années 1950, d'un dentiste juif tunisien, le docteur Robert-Nessim Boutboul, avec lequel elle aura une fille, Darie Boutboul. Tous deux désireux de mener chacun leur vie propre, le couple se séparera peu après. Par souci de convenances sociales et d'un commun accord, la séparation est maquillée en décès du docteur Boutboul.

 

En 1982, Darie Boutboul fait la connaissance sur les champs de course de Jacques Perrot, avocat et ami de Laurent Fabius (ils se sont connus sur les bancs du lycée Janson-de-Sailly) ; Darie étant enceinte de leur fils, Adrien, le mariage a lieu rapidement en 1982, Laurent Fabius sera d'ailleurs le témoin du marié.

 

Concernant la radiation de sa belle-mère, Jacques Perrot découvre très rapidement, en se faisant recevoir par le bâtonnier de l'ordre des avocats à la Cour d'appel de Paris, que celle-ci, contrairement à ce qu'elle affirmait jusqu'alors, n'était plus avocate depuis plusieurs années, ayant été radiée de l'ordre en 1981, pour des faits de corruption et de détournements de fonds.

 

En effet, saisie en sa qualité d'avocate, à la fin des années 1960, par la Société des Missions étrangères de Paris d'un dossier relatif à un contentieux opposant l'Ordre à des organismes africains, Marie-Élisabeth Cons-Boutboul fait durer la procédure de telle sorte que celle-ci, de report en report, dure une dizaine d'années. Elle n'omet cependant pas de facturer ses honoraires aux prêtres missionnaires qui, en dix ans, lui verseront plus de dix millions de francs de l'époque, sur ses comptes numérotés en Suisse.

 

Ne s'apercevant de la supercherie qu'en 1980, l'ordre des Missions étrangères, soucieux de ne pas éventer l'affaire, se contente de demander la radiation de Maître Cons-Boutboul, obtenue en 1981.

 

Jacques Perrot souhaite se séparer de Darie et obtenir un divorce à l'amiable assorti de la garde alternée de son fils Adrien. Le 28 novembre 1985, après une audience de non-conciliation, le juge confie la garde d'Adrien à Darie, mais il obtient un droit de visite libre et l'interdiction de sortie du territoire pour son fils. Fort de toutes ces découvertes sur la mystérieuse vie de sa belle-mère, il prend rendez-vous avec elle, le 27 décembre 1985, pensant pouvoir faire pression, en menaçant de tout révéler à Darie s'il n'obtient pas de revoir Adrien.

 

Le rendez-vous n'aura jamais lieu ; le 27 décembre au soir, Marie-Élisabeth Cons-Boutboul, après avoir « fixé » son gendre au 29, avenue Georges-Mandel où il réside dans le seizième arrondissement de Paris dans l'appartement de ses parents depuis qu'il est séparé de sa femme, décommande le dîner au dernier moment. Un dîner-alibi est organisé le soir même à 20 h 15 avec Darie et sa mère Marie-Élisabeth chez son vieil ami et ancien patron, maître Pierre Delphy.

 

Quand, après avoir pris rendez-vous avec un ami pour dîner, Perrot sort de son appartement, il est abattu à 20 h 20 sur son palier, de trois balles de 22 Long Rifle, deux dans la tête tirées à bout portant (une balle dans l'œil gauche, une autre dans la tempe) et une troisième en plein cœur. L'un des pneus de sa voiture a été crevé et l'antivol de sa moto bloqué, ce qui suggère un guet-apens.

 

La Police judiciaire, arrivée sur les lieux, suspecte dès les premiers jours de l'enquête Marie-Élisabeth Cons-Boutboul d'être le commanditaire du meurtre de son gendre, sans pour autant que cette dernière n'avoue quoi que ce soit et que des preuves tangibles puissent être apportées.

 

C'est dans ce contexte que, plus de deux ans après le meurtre, le 5 mai 1988, est retrouvé dans le port du Havre le corps d'une personne identifiée comme étant Bruno Dassac, un représentant de commerce en lingerie. Ce truand havrais est un familier du monde des courses et connaît bien Marie-Élisabeth Cons-Boutboul qui a acheté plusieurs chevaux de course grâce à la fortune qu'elle a acquise frauduleusement.

 

Les enquêteurs parviennent alors à faire le lien entre Bruno Dassac et Marie-Élisabeth Cons-Boutboul, un des comptes suisses de cette dernière ayant été débité de 140 000 francs, afin d'alimenter celui du premier.

 

Il apparaît à la police que, bien que Marie-Élisabeth Cons-Boutboul l'ait toujours nié, Bruno Dassac avait été engagé par celle-ci pour assassiner Jacques Perrot, dont l'enquête personnelle et ses découvertes la menaçaient directement.

 

Dans un deuxième temps, le tueur, devenu gênant, aurait à son tour été exécuté.

 

Placée en garde à vue, en détention provisoire à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis puis à la maison d'arrêt de Rouen, elle est inculpée pour « complicité d'homicide volontaire » dans l'affaire du meurtre de Bruno Dassac et « complicité d´assassinat » dans le meurtre de Jacques Perrot. L'instruction dure des années et plusieurs pistes sont évoquées (le milieu, la Loge P2, les affaires secrètes du Vatican, le SAC, Albert Spaggiari) pour expliquer l'assassinat de Jacques Perrot.

 

Henri Leclerc et Philippe Sarda sont les avocats de la famille Perrot. Olivier Schnerb est l'avocat de Darie Boutboul. Jacques Mouton est l'avocat général.

 

Le 24 mars 1994, la cour d'Assises de Paris condamne Marie-Élisabeth Cons-Boutboul à 15 ans de prison ferme pour « complicité d´assassinat » dans le meurtre de son gendre.

 

Marie-Élisabeth Cons-Boutboul est libérée le 28 décembre 1998 pour raisons de santé et bonne conduite, n'ayant jamais avoué sa participation au crime.

 

Citation

Cons-Boutboul, une "affabulatrice de génie"

 

La mère de Darie Boutboul a-t-elle commandité le meurtre de son gendre en 1985 ? Confidences de Catherine Driguet, ancienne inspectrice à la Crim.

 

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Lui, Jacques Perrot, l'influent avocat, ami intime de Laurent Fabius, "cavaleur et cavalier", relatent les enquêteurs. Elle, Darie Boutboul, première femme jockey à avoir remporté une course, chroniqueuse aux Grosses Têtes. En 1982, le couple se marie. Celui qui est aujourd'hui ministre des Affaires étrangères sera le témoin de mariage. Trois ans plus tard, Jacques Perrot est en procédure de divorce et se bat pour obtenir la garde de son fils, quand il est retrouvé mort sur le palier de l'appartement de ses parents.

 

C'était le 27 décembre 1985 alors qu'il devait dîner le soir même avec Marie-Élisabeth Cons-Boutboul, son ex-belle-mère. Mais cette dernière avait décommandé au dernier moment, incitant Perrot à aller boire un verre en ville. La concierge de l'immeuble entend trois coups de feu. L'avocat a été abattu de trois balles de 22 long rifle. Darie et sa mère sont auditionnées le soir même par la police. Des proches du couple se pressent et veulent parler aux enquêteurs qui les interrogent en priorité, négligeant d'autres éventuels témoins. "C'est peut-être là une faiblesse de l'enquête : tous les amis de Perrot sont arrivés. L'enquête de voisinage traditionnel n'a donc été faite que quelques jours après, c'est dommage. Des pneus de la voiture de Perrot avaient été crevés. Peut-être quelqu'un avait-il vu quelque chose", témoigne pour la première fois Catherine Driguet, ancienne inspectrice à la Crim.

 

"On avait trouvé des lettres qui montraient que le divorce ne se passait pas bien. Jacques Perrot avait notamment demandé que Darie ne puisse pas quitter le territoire", poursuit l'inspectrice. De son côté, Darie craignait que Perrot n'utilise ses relations haut placées pour obtenir le droit de garde. Très vite, les soupçons des policiers vont se porter sur Marie-Élisabeth Cons-Boutboul. "Une affabulatrice de génie", soutient Catherine Driguet. Elle prend ses rendez-vous chez le coiffeur sous un faux nom et s'invente une nouvelle vie partout où elle va. Elle se disait avocate, mais ne l'était plus depuis longtemps après avoir été radiée du barreau pour escroquerie. "Aucun dossier professionnel ne sera retrouvé à son domicile", explique Catherine Driguet.

 

Cons-Boutboul affirmait que son mari avait disparu. "En réalité, ils n'ont jamais vécu ensemble. Socialement, elle l'a fait disparaître, mais il est bien vivant. C'est un dentiste qui ne s'est jamais occupé de sa fille et n'a jamais versé la moindre pension alimentaire. Elle s'est installée progressivement dans son rôle de veuve", raconte l'inspectrice. Cons-Boutboul avait également des chevaux et une voiture au nom d'une de ses cousines. Enfin, son argent, issu en grande partie d'escroqueries, avait été placé en Suisse. On la sait là-bas en relation d'affaires avec un prêtre sans que l'on parvienne à en savoir davantage. Jacques Perrot, lui-même avocat, avait mené sa petite enquête et avait découvert les étranges secrets de sa belle-mère.

 

Les investigations se portent sur le milieu des courses hippiques. Parallèlement, les dossiers que Perrot traitait sont examinés à la loupe. Mais les deux pistes n'aboutissent à rien et sont mises de côté. Après le meurtre, Cons-Boutboul est mise sur écoutes et elle le sait. Elle téléphone souvent depuis la charcuterie voisine (elle aussi écoutée !) à un mystérieux inconnu à qui elle donne des rendez-vous. Mais la police n'arrive pas à l'identifier. Jusqu'à ce que des officiers de Rouen, qui enquêtent sur la mort d'un certain Bruno, docker au Havre, rendent visite à la charcuterie : l'inconnu vient d'être identifié. "C'était un voyou qui faisait respecter les créances et vivotait de petites escroqueries", explique Catherine Driguet. Sa voiture sera retrouvée en flammes et son appartement fouillé avant le passage des policiers. Alors que Cons-Boutboul avait jusqu'ici évité la prison, elle sera mise en examen et incarcérée à Rouen.

 

La police ne dispose que de très peu d'indices. L'enquête va cependant établir que l'homme était à Paris le jour du meurtre de Jacques Perrot. Un chauffeur de taxi affirme avoir vu Cons-Boutboul lui remettre une enveloppe. Mieux, la police va découvrir que des sommes d'argent ont transité avant le meurtre entre le compte bancaire de Bruno et celui de la belle-mère. Les examens balistiques ont montré que Perrot avait été tué par une arme ancienne. On sait que Bruno en possédait, mais elles n'ont pas été retrouvées. Marie-Élisabeth Cons-Boutboul, qui ne cachait pas beaucoup sa haine envers son gendre, était-elle l'instigatrice du meurtre ? Les preuves s'arrêtent ici. Elle sera condamnée à 15 ans de prison, avant d'être libérée pour des raisons de santé, sans qu'aucune preuve tangible puisse être apportée. Tous les points de l'affaire ne seront pas éclaircis. Catherine Driguet conclut : "Je n'ai pas le sentiment d'avoir travaillé sur une erreur judiciaire. Mais c'était peut-être plus compliqué que ça..."

 

Posté

sur "Mack the knife" (la chanson):

 

Citation
  • Kurt Weill and Bertolt Brecht wrote this song in 1928 for the German play The Threepenny Opera. "Mack" is Macheath, the title character, portrayed as a criminal. The light melody can make this feel like an upbeat song, but it contrasts sharply with the lyrics, which are about a murderer.
  • Darin decided to perform this song when he saw a production of The Threepenny Opera in Greenwich Village in 1958. He thought up his own way of presenting the song, and started performing it in his nightclub act, where it was well received. The song was included on Darin's album That's All, which was released in March 1959. In May of that year, Darin's "Dream Lover" became a huge hit, and demand was building for "Mack The Knife," which was growing increasingly popular thanks to Darin's nightclub performances and sales of the album.

    Darin, however, had a teen idol image to uphold, and a song from the '20s about a murderous sot could derail that train quickly. He was recording for Atlantic Records, who made lots of good decisions, and label boss Ahmet Ertegun ordered it released as a single. Finally, in late August, the single came out and was a massive hit. Whatever teen idol cred Darin scrubbed, he more than made up for in adult appeal, as the song introduced him to an audience that went well beyond "Splish Splash." He became a regular on various TV shows, played a lot of high-end resorts and became the youngest headliner at the Sands Hotel in Las Vegas, where he was once a busboy. The song's success also earned him a second spot on The Ed Sullivan Show, where he made a total of six appearances.
  • The original German lyrics were far more graphic, making it clear that this is a murderer we're talking about. For American audiences, the translation was more ambiguous to soften the killings, essential in eluding censors in the conservative 1950s.

    Here is how Marc Blitzstein softened the blow:

    (German original)
    On a beautiful blue Sunday
    Lies a dead man on the Strand

    >>
    On the sidewalk, Sunday morning
    Lies a body oozing life


    (German original)
    Jenny Towler was found
    With a knife in her chest
    And on the wharf walks Mack the Knife

    >>
    Louie Miller disappeared, dear
    After drawing out his cash
    And MacHeath spends like a sailor
    Did our boy do something rash?

 

Plus ici:

 

https://www.songfacts.com/facts/bobby-darin/mack-the-knife

Posté

Un truc apporté par le libéralisme qu'on oublie trop souvent : il y avait au 12eme 23 péages fluviaux entre Châlons sur Saône et Avignon...

 

23 ! 

Posté
2 hours ago, poney said:

Un truc apporté par le libéralisme qu'on oublie trop souvent : il y avait au 12eme 23 péages fluviaux entre Châlons sur Saône et Avignon...

 

23 ! 

On peut aussi voir ça comme un "apport" de la centralisation... 

Posté

TIL que l'intelligence et la qualité du sperme ne sont pas corrélés. C'est le genre de questions que je ne m'étais jamais posées, dont je suis un tantinet surpris de voir que c'est un gros débat (le début de l'article qui passe sans transition de many traits à au hasard ejaculate quality me fait bêtement rire), mais je suis content qu'on m'ait donné la réponse. https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/1474704920960450

Citation

For instance, women’s assessments of men’s facial attractiveness correlate positively with sperm motility and morphology in a sample of Spanish men (Soler et al., 2003). A later study found a positive correlation between an index of ejaculate quality and facial attractiveness ratings (of the same Spanish men) provided by a different sample of men and women (Soler et al., 2014).

edit ça aurait presque sa place dans le thread a e s t h e t i c s :mrgreen:

Posté

Ouah merci ❤️ Grâce à Sapolsky j'avais appris des trucs sur la compétition spermatique chez les mouches polyandriques avec des spermatozoïdes qui sécrètent des toxines les uns contre les autres et des agrégats de spermatozoïdes de mâles différents qui se forment en proportion de leur parenté pour nager plus vite en avant. Ca m'avait soufflé.

  • Yea 1
Posté
il y a 58 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Grâce à Sapolsky

Son bouquin, ou son cours de Stanford ?

 

Je crois qu'il y a aussi chez les mammifères (pas sûr du niveau de clade) trois grands comportements chez les spermatozoïdes : ceux qui foncent façon peloton en avant, ceux qui font bloc pour empêcher de passer ceux d'un mâle rival passant après (et c'est là qu'on voit que les spermatozoïdes malformés ne sont pas inutiles), et ceux qui ont pour tâche de déloger les blocs dus au mâle précédent.

 

il y a 57 minutes, Vilfredo Pareto a dit :

Ca m'avait soufflé.

C'est plus rigolo en anglais. ;)

Posté
Il y a 6 heures, Rincevent a dit :

C'est plus rigolo en anglais. ;)

Oh :lol:

Il y a 6 heures, Rincevent a dit :

Son bouquin, ou son cours de Stanford ?

Son fantastique cours de Stanford. Je peux me tromper mais il me semble que c’était dans le chap 8 (Recognizing relatives)

Merci pour ces précisions :) 

Posté

que l'acteur Benedict Cumberbatch est un cousin éloigné du roi Richard III.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Benedict_Cumberbatch#Contexte_familial

 

https://www.sciencedaily.com/releases/2015/03/150325082445.htm

 

Citation

It has been estimated that between one million and 17 million people in the UK are related in some way related to the former Plantagenet monarch, although not as closely as Benedict.

Professor Kevin Schürer, who was instrumental in proving the identity of Richard III by tracking down his modern day relatives, earlier in the year revealed a link between Benedict and the King – revealing them to be second cousins, 16 times removed.

 

 

Posté

TIL que l'émission de CO2/hab en UK avait diminué entre 1950 et 1985

(source: Vaclav Smil, recommandé par Bill Gates et E.J. Hobsbawm!)

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  • Yea 1
Posté

Néron, ce social-démocrate avant l'heure

Quote

 

Tacitus wrote that some ancient accounts described the fire as an accident, while others had claimed that it was a plot of Nero. Tacitus is the only surviving source which does not blame Nero for starting the fire; he says he is "unsure." Pliny the Elder, Suetonius and Cassius Dio all wrote that Nero was responsible for the fire. These accounts give several reasons for Nero's alleged arson like Nero's envy of King Priam and a dislike for the city's ancient construction. Suetonius wrote that Nero started the fire because he wanted the space to build his Golden House.[46] This Golden House or Domus Aurea included lush artificial landscapes and a 30-meter-tall statue of himself, the Colossus of Nero. The size of this complex is debated (from 100 to 300 acres).[47][48][49]

 

According to Tacitus, Nero was in Antium during the fire. Upon hearing news of the fire, Nero returned to Rome to organize a relief effort, providing for the removal of bodies and debris, which he paid for from his own funds.[54][55] After the fire, Nero opened his palaces to provide shelter for the homeless, and arranged for food supplies to be delivered in order to prevent starvation among the survivors.[54]

In the wake of the fire, he made a new urban development plan. Houses built after the fire were spaced out, built in brick, and faced by porticos on wide roads.[56] Nero also built a new palace complex known as the Domus Aurea in an area cleared by the fire. To find the necessary funds for the reconstruction, tributes were imposed on the provinces of the empire.[57] The cost to rebuild Rome was immense, requiring funds the state treasury did not have. Nero devalued the Roman currency for the first time in the Empire's history. He reduced the weight of the denarius from 84 per Roman pound to 96 (3.80 grams to 3.30 grams). He also reduced the silver purity from 99.5% to 93.5%—the silver weight dropping from 3.80 grams to 2.97 grams. Furthermore, Nero reduced the weight of the aureus from 40 per Roman pound to 45 (7.9 grams to 7.2 grams).[58]

 

- rêve de grandeurs

- pompier pyromane

- et des taxes et dévaluations pour payer pour tout ça

D'après wikipedia EN. Bizarrement la version française est beaucoup gentille avec lui.

Posté

Néron ayant une très mauvaise presse il n'est pas anormal que l'incendie lui ai été attribué pourtant, il est très probable qu'il était innocent dans cette affaire.

  • Yea 2
Posté
Il y a 2 heures, Jensen a dit :

D'après wikipedia EN. Bizarrement la version française est beaucoup gentille avec lui.

Car ce sont que des hypothèses, plus ou moins probable, que l'archéologie vient renforcer ou non (et l'archéologie à Rome, c'est lent).

 

Les sources primaires concernant Néron proviennent de Suétone et Tacite et datent d'un demi-siècle après sa mort. C'est tout. Mais le pire, et le gros problème de l'histoire antique, c'est que les copies qu'on a datent de bien plus tard et ont été (fortement) entaché.

Pour les 12 Césars, paru au début du IIe siècle ap. J-C, la copie la plus ancienne qu'on a date du IXe (à 50 ans près). Pour les Annales de Tacite, la source la plus ancienne date du XI siècle ap. J-C. D'ailleurs dans les 2 cas le titre de l'ouvrage est incertain.

C'est comme si la source la plus ancienne sur les croisades qu'on avait datait du premier Empire. Combien d'éléments du texte original ont été perdu, transformé (les moines avaient cette fâcheuse tendance) enjolivé etc.

 

En histoire antique (pour ne pas dire tout le temps) il n'y a pas de vérité, il n'y a que des hypothèses (et un degré de probabilité).

  • Yea 6
Posté

Autre point, la plus part des sources concernant l'empire romain sont d'origine sénatoriales, soit des archives du Sénat, soit d'auteurs proches des milieux sénatoriaux or les relations entre sénateur et princeps ont souvent été compliquées voir très violentes.

  • Yea 1
Posté

Ce qui est sûr par contre, c'est la dévaluation de la monnaie. Même si l'origine du mal, c'est Auguste qui donne le cours légal au denier d'argent et à la fois a commencé à le mêler avec du fer (l'équivalent de faire tourner la planche à billet à l'époque). Et même si ce n'est qu'au IIIème siècle que les empereurs en abuseront vraiment au point de foutre en l'air l'économie. Avant que Dioclétien, au cours de sa seule carrière, refasse le coup pour l'or (hop, la monnaie c'est l'aureus, et voilà que je te le coupe avec du cuivre, hop, inflation, vazy que je coupe la tête de tous ceux qui osent ajuster leur prix, ou faire faillite... tiens, l'empire est ruiné ?). Avant que Constantin comprenne l'avantage d'une monnaie stable avec laquelle on ne triche pas, ce bon vieux solidus/sous.

 

C'est un exemple que je sors souvent aux relativistes économiques trop radicaux, pour leur montrer que même lorsqu'on a pas d'économistes sous la main pour nous "inventer" des lois, et même lorsque la volonté politique de la plus grande puissance du moment ne va pas dans le même sens, les choses s'enchaînent tout de même selon une nécessité que l'on ne contrôle pas.

  • Yea 3
Posté
il y a 15 minutes, Mégille a dit :

même lorsqu'on a pas d'économistes sous la main pour nous "inventer" des lois

Y'a vraiment des gens qui pensent ça ?

Posté
il y a 3 minutes, Neomatix a dit :

Y'a vraiment des gens qui pensent ça ?

Oui, c'est assez incroyable. Ou alors, plus humblement, que les lois de l'économie (1) sont entièrement des constructions sociales et (2) peuvent être totalement transformés par une décision politique. Sans s’apercevoir que non seulement (1) est faux, mais qu'en plus (2) n'en découle pas. 

Posté
Il y a 1 heure, Neomatix a dit :

Y'a vraiment des gens qui pensent ça ?


La phénomène physique évident de la rareté est imperméable à beaucoup de gens. 

  • Yea 1
Posté
il y a 54 minutes, Tramp a dit :


La phénomène physique évident de la rareté est imperméable à beaucoup de gens. 

 

Pire que ça, certain ont tendance à croire que c'est une exception à nos lois, construites, de l'économie, qui devrait nous pousser à les changer. Le fameux "pas de croissance infinie dans un monde fini".

Posté
Il y a 2 heures, Mégille a dit :

Oui, c'est assez incroyable. Ou alors, plus humblement, que les lois de l'économie (1) sont entièrement des constructions sociales et (2) peuvent être totalement transformés par une décision politique. Sans s’apercevoir que non seulement (1) est faux, mais qu'en plus (2) n'en découle pas. 

Le juspositivisme est un cancer mental.

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