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Droits de douane, quand l'Amérique est "Great Again"


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Il y a 11 heures, Bézoukhov a dit :

Mais l’industrie moderne est particulièrement peu intensive en travail direct en effet.

 

Autrement dit, elle est en train d'évoluer comme l'agriculture d'autrefois via la mécanisation et maintenant l'IA.

 

Mais du coup, suite à tous vos échanges, je me dis la chose suivante : la désindustrialisation de la France, disons son manque de grosses unités de production, ne serait-elle pas due aussi au fait que d'un côté les pouvoirs publics n'approuvent les projets industriels que par le nombre mirobolants d'emplois qui seront créés et que de l'autre côté, ces gros projets sont de moins en moins pourvoyeurs de milliers d'emplois ?
(Sans compter le fait que quand tout le monde parvient à se mettre d'accord sur un projet, les écolos n'en veulent pas, voir affaire Safran)
 

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Ne pas négliger le poids de la réglementation aussi.

L'affreux Musk disait il y a qqs semaines que pour réussir à ouvrir une megafactory du coté de Berlin,

même avec la bonne coopération de l'état allemand, ça avait demandé un dossier de 25.000 pages.

Il y a pas mal de boites, même moyennes, qui ne peuvent juste plus se payer un tel fardeau administratif.
Ne parlons pas des petites boites.

 

Aux niveaux locaux, eg communes ou communautés de communes, on constate aussi que quand ça débat rentrées d'argent, le payeur le plus mentionné est (surprise) l'état.

Il y a donc une décorrélation qui s'observe très concrètement entre les habitants et les politiques locaux et les entreprises.

L'entreprise n'est plus perçue comme pourvoyeuse de richesses (via les taxes etc) puisqu'une bonne part est directement captée par l'état, qui redistribue ensuite selon son bon vouloir.

La seule chose que les gens voient encore, c'est des mètres carrés arrachés à mère nature, de la pollution, etc.
Et il y a des bras armés, ademe, ofb et autres saletés qui harcèlent les entreprises existantes quotidiennement.

Le lien entre entreprises comprises en tant que créatrices de valeur ... est largement perdu. Les gens ne comprennent plus d'où vient basiquement le fric.

 

Donc c'est sûr que les entreprises de grande taille (surface) productrices de valeur, mais avec peu de personnel, ça va pas être évident en France.

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il y a 57 minutes, Bézoukhov a dit :


Je ne sais pas exactement quel est ton argument ; pas sûr que l’on soit en désaccord :D 

 

Enfin, comme disait papy, le problème a commencé quand les socialistes ont passé les 39h


Ce n’est pas un argument, c’est un constat ! J’avais les chiffres jusqu’en 2014, ça complète. 

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il y a 5 minutes, Rübezahl a dit :

Ne pas négliger le poids de la réglementation aussi.

L'affreux Musk disait il y a qqs semaines que pour réussir à ouvrir une megafactory du coté de Berlin,

même avec la bonne coopération de l'état allemand, ça avait demandé un dossier de 25.000 pages.

Il y a pas mal de boites, même moyennes, qui ne peuvent juste plus se payer un tel fardeau administratif.
Ne parlons pas des petites boites.

Mark my words, je vais dire du bien de Michel Barnier. Un des derniers projets de loi qu'il entendait défendre avant d'être censuré par le Parlement consistait il me semble à exempter les ouvertures et agrandissements de sites industriels d'une bonne partie de la paperasse verdâtre actuellement exigée. 

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Copilot l’a lu pour nous:


*La Corde pour les pendre* d'Éric Laurent explore les relations entre les milieux d'affaires occidentaux et les régimes communistes, de 1917 à nos jours. L'auteur s'appuie sur l'idée que certains capitalistes ont joué un rôle clé dans le développement du communisme, notamment en fournissant un soutien économique à l'URSS à des moments cruciaux. Le livre met en lumière des figures influentes, comme Armand Hammer, et soulève des interrogations sur les motivations profondes de ces acteurs économiques.

C'est une lecture fascinante qui mêle histoire, politique et économie.
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Il y a 4 heures, Rübezahl a dit :

Ne pas négliger le poids de la réglementation aussi.

 

Réglementation, et aussi fiscalité et aides sociales, tout ceci allant dans le sens du découragement du travail et du découragement de l'investissement.

Mais ce qu'il y a de bien avec ces obstacles, c'est qu'ils pourraient disparaître "par décret" si il y avait une volonté politique pour le faire ; une volonté à la Milei, par exemple. Ce qui suppose chez nous un complet renversement de structure, j'en parlais dans mon dernier article
En revanche, savoir capter les nouveaux axes de croissance du XXIè siècle, ce glissement vers un tertiaire riche en robotique/IA qui va générer ses propres emplois, directs ou en appui, cela ne se décrète pas. Le point précédent est une condition absolument nécessaire, histoire de ne pas handicaper les idées nouvelles et les initiatives privées, mais il va falloir peu à peu y adjoindre beaucoup de recherche et une évolution assez radicale des formations, et ceci ne pourra venir que d'une évolution de la société débarrassée de ses entraves non seulement administratives mais aussi philosophiques sur le sens du travail.

Une révolution pas simple en perspective quand on lit par ailleurs que les jeunes ont perdu le sens du travail, qu'ils voudraient faire des métiers concrets, artisanaux, où l'on voit immédiatement le résultat de son action. (style : je tonds la pelouse, et quand j'ai fini, eh bien le gazon est tout beau tout coupé).

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Je n’ai pas suivi en détail le débat de ce fil sur la désindustrialisation française, mais je signale à ses participants intéressés par le sujet l’essai de Nicolas Dufourcq intitulé La désindustrialisation de la France 1995-2015. Cet essai, sans être dénué d’intérêt, n’est pas exceptionnel, mais il est suivi de témoignages de responsables politiques, de syndicalistes et d’industriels, qui expliquent ce qu’ils estiment être à l’origine d’un phénomène beaucoup moins marqué en France que chez certains de nos voisins, comme l’Allemagne ou l’Italie. Ce que j’en retiens, c’est qu’il n’existe pas de cause unique à la disparition du secteur, mais que la surréglementation (coûts de production, impôts de production), le vieillissement des cadres et la difficulté à recruter des jeunes en formation professionnelle sont les éléments les plus souvent évoqués parmi ceux que j’ai lus.

 

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Il y a 2 heures, Nathalie MP a dit :

Réglementation, et aussi fiscalité et aides sociales, tout ceci allant dans le sens du découragement du travail et du découragement de l'investissement.

 

 

Au sens strict, ce qu'on lit dans les graphiques c'est la rationalité des investisseurs. Si tu as un outil de production déjà installé, tu ne vas pas tout cramer.

Mais :

* quand il y a un choix de fermeture, les ROI parlent d'eux mêmes et tu fermes les pays les moins rentables, avec les employés les plus casse-couilles ;

* quand il y a un choix d'investissement, les ROI modélisés parlent et l'investissement ne va pas en France (ce qui fait que sur le long terme, on sur les industries matures, on s'éloigne de la taille critique et on revient au premier point).

 

D'où l'absence d'augmentation de l'output industriel (point 2) et sa baisse lors des crises (point 1).

Posté

https://www.france24.com/fr/amériques/20250418-guerre-commerciale-avion-boeing-renvoyé-états-unis-depuis-chine

 

"Guerre commerciale : un avion Boeing renvoyé aux États-Unis depuis la Chine"

 

Citation

Retour à l'envoyeur. Un avion Boeing destiné à la Chine était en train de retourner aux États-Unis, vendredi 18 avril, selon des données de suivi des vols.

Une source importante de l'industrie a déclaré que Boeing et ses fournisseurs partent du principe qu'ils ne livreront pas d'appareils à la Chine pour le moment.

Selon des analystes, une pause de courte durée dans les livraisons vers la Chine n'aurait pas d'effet majeur pour Boeing dans l'immédiat, étant donné que l'avionneur peut servir d'autres compagnies et qu'Airbus manque de capacité excédentaire.

Sur le long terme, néanmoins, la Chine demeure un marché clé. Boeing affirme que la Chine va plus que doubler sa flotte d'ici 2043 alors que le pays devrait dépasser les États-Unis en matière de trafic aérien.

 

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Comme lors de Trump 1, la politique au jour le jour s'explique par qui lui a parlé en dernier. Comme lors de Trump 1, ses fans nous assurent que c'est du 4d chess.

 

 

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Je trouve "intéressante" la guerre commerciale entre Trump et la Chine.

 

Plus exactement, c'est la première fois que je vois Trump se retrouver face à quelqu'un qui lui résiste vraiment car il a les moyens de le faire.

Ou plus exactement, qui le fait ouvertement et avec force.

 

Trump a commencé à faire comprendre que finalement cette guerre lui coûtait trop cher et il a évoqué le fait que tout le monde allait être très gentil et que les droits allait baissait mais sans revenir à ce qu'il y avait avant:

https://www.bfmtv.com/economie/international/nous-allons-etre-tres-gentils-donald-trump-compte-baisser-de-facon-substantielle-les-droits-de-douane-contre-la-chine_AD-202504230074.html

 

Sauf que les Chinois, lui répondent: "Merde" ou plus exactement c'est tout ou rien. Pas de demi-mesure (trad google):

Quote

« Les hausses tarifaires unilatérales ont été initiées par les États-Unis. Si les États-Unis souhaitent réellement résoudre le problème, ils doivent écouter les voix rationnelles de la communauté internationale et de leurs propres acteurs nationaux, supprimer complètement toutes les mesures tarifaires unilatérales contre la Chine et trouver un moyen de résoudre les différends par un dialogue équitable », a-t-il ajouté.

https://edition.cnn.com/2025/04/24/business/china-response-trump-trade-war-softening-intl-hnk/index.html

 

 

Je me demande comment cela finira.

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Il y a 5 heures, Marlenus a dit :

Je me demande comment cela finira.

 

Les nouveaux tarifs douaniers ont été annoncés le 2 avril, il faut ~30 jours pour qu'un porte-conteneurs aille de Chine à Los Angeles. Je pense qu'on devrait avoir un début de réponse bientôt.

 

J'ai commencé à suivre 2-3 comptes de fret sur X, ça ne respire pas la sérénité (alors que ce sont des gens qui ont voté pour Trump).

Posté

J’imagine qu’il va encourager ses enfants à aller bosser à l’usine. 

Posté

Vraiment étrange ce fétiche du travail à l'usine.

 

Ça ne surprendra personne que Lutnick n'ai jamais eu un boulot manuel de sa vie.

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