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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Le machin qui consomme l'équivalent des dépenses militaires de tous les autres pays du monde réuni ? Qui a des bases militaires dans le monde entier ? Des plateformes lance-missiles braquées sur la Chine "au cas où" ? Qui se croit obliger d'être le fer-de-lance de la démocratie à coup de bombes dans des pays qui ne lui ont rien demandé ? C'est de ça qu'on aurait besoin ?
  2. Corrigé. Une armée pour une vingtaine de langues différentes, ça vend du rêve. Sinon je ne comprendrais jamais l'approche qui veut qu'une bonne institution soit une institution inefficace. Le libéralisme ne devrait pas être une politique du pire ou du chaos institué.
  3. Ce n'est pas parce qu'il ne le fait pas qu'il ne le peut pas (ou plutôt elle, puisque c'est l'Assemblée nationale qui a pouvoir en la matière):
  4. Ce n'est pas surtout de la représentation. Il est d'abord chef des armées, et par les temps qui courent ça devient de plus en plus important de pas être une guiche dans ce domaine. Il a aussi une responsabilité "morale" dans la politique que mène son gouvernement, vu qu'il choisit le Premier ministre et ses ministres conjointement avec ce dernier (ce n'est en revanche pas une responsabilité politique, le parlement peut renverser le gouvernement, mais pas le président). Et ça joue évidemment sur sa perception par l'opinion publique et ses chances de réélection. Après ce rôle a aussi, évidemment, une dimension symbolique, de représentation. A première vue Macron marque un progrès en la matière, ce qui est toujours ça de pris.
  5. D'où la nécessité de créer des règles strictes dès le départ, afin de subordonner l'ambition et les qualités de ces personnalités aux motivations idéalistes de départ, et de les contrôler. Bien sûr, des règles on peut en changer et à long terme, la corruption du parti n'est évitable que s'il a une base militante nombreuse, politiquement formée et méfiante vis-à-vis de ses élites, qui lui impose des lignes rouges à ne pas dépasser, dans le cadre d'un rapport de force formel (procédures de contrôle) et informel (pression sociale, menace de départ, jouer tel cadre contre tel autre, etc.). Bref, l'idéalisme ne prospère qu'en se trempant dans les eaux glacées du réalisme politique.
  6. Je suis assez d'accord. En admettant que cette histoire de préférence pour la symétrie soit une règle absolue (ce qui paraît déjà douteux), ça ne nous renseigne pas beaucoup. Et plus on combinera des critères, moins un échantillon "d'individus beaux" sera susceptible d'être approuvé comme tel par un grand nombre d'individus. D'où le caractère fantaisiste de la recherche à l'origine du thread.
  7. Arrêter de bombarder un pays étranger quand bien même son gouvernement qu'on a nous-même mis au pouvoir nous le demanderait pourrait aussi devenir une option, un jour, peut-être, hein.
  8. Mon premier réflexe (d'ex étudiant de philo) quand je lis un titre pareil: qu'est-ce que le Beau ? La beauté (humaine) est-elle vraiment susceptible d'être définie objectivement ? Une définition objective, mais purement formelle (du genre "le beau est ce qui produit un type de plaisir dit esthétique") serait encore relative (et même d'une relativité plurifactorielle, avec des déterminants culturels et sociaux), donc un pur arbitraire de la part du chercheur qui construit son objet, une projection.
  9. Le PLD est l'un des très rares partis à présenter un programme libéral, mais ses choix stratégiques calamiteux et son manque d'indépendance vis-à-vis de la droite classique (UMP / LR), le rendent inefficace. Il existe également un parti Libertarien qui essaye d'émerger: https://www.partilibertarien.fr/blog
  10. Ce serait bête, maintenant qu'ils se sont amusés à construire sous l'Élysée un bunker de commandement militaire ultra-sécurisé.
  11. L'inflation de ce terme aussi devient pénible. Que s'est-il passé ?
  12. (Ce genre de propos me ramène inéluctablement à la fois où je me suis fait traité de -je cite- "petit-bourgeois" incapable de "comprendre les nécessités objectives d'une situation politique" par des trotskystes, après quelque remarques dérangeantes pour eux sur la révolution d'Octobre et la moralité des actes d'une certaine élite émancipatrice auto-proclamée).
  13. Oui mais vu que dans la même œuvre il a des indulgences coupables pour le fascisme italien, ça commence à faire beaucoup... Et pourtant j'adore Mises. Mais bon, pas jusqu'à l'idolâtrie.
  14. C'est ça que tu appelles "prédire la Seconde guerre mondiale dès le traité de Versailles" ? Perso, je n'échange pas mes deux kilogrammes de géopolitique marxiste contre ton quintal de Bainville « Quiconque n’est pas complètement étourdi par les clameurs du moment, ou n’a pas intérêt à égarer le peuple allemand, comprendra qu’une guerre entre l’Allemagne et la Russie doit nécessairement naître de la guerre de 1870, aussi nécessairement que la guerre de 1870 est née de la guerre de 1866. Je dis nécessairement, fatalement, sauf au cas peu probable où une révolution éclaterait auparavant en Russie. Hors ce cas peu probable, la guerre entre l’Allemagne et la Russie peut d’ores et déjà être considérée comme un fait accompli. » -Karl Marx, Lettre à Engels, 2 septembre 1870. (Blague à part, je compte acheter l'Histoire de France de Bainville, qui vient d'être réédité pour la modique somme de 10 euros).
  15. Il n'y a pas de contenu doctrinal derrière la notion (ce qui est bien le drame pour un -isme ! un -isme sans substance !) ; ensuite le terme se réduit dans la pratique à une insulte (comme spéciste quoi). Certes, il est majoritairement utilisé pour désigner des mouvements ou individus n'appartenant pas aux partis "de gouvernements" (on sait que je souhaite circonscrire l'usage du terme "extrême" aux mouvements antidémocratiques). Mais pas toujours: même un Hamon a pu être traité de "populiste". @Rincevent tu dis que le populisme est un rapport aux institutions, je vois mal lequel. Quel point commun y a-il entre le "populiste" Mélenchon, obsédé par la liquidation de la Vème république, et la "populiste" Le Pen, qui n'y trouve rien à redire ? Une certitude "vulgarité", outrance verbale ? Ce serait déjà bien trop pauvre pour mériter un concept, mais ça ne fonctionne même pas. Quoi de commun entre le "populiste" propre sur lui Nobert Hofer, qui n'arrive même pas à obtenir un rôle politique de second plan, et le "populiste" grossier Trump, qui lui est au pouvoir ? ... Pendant qu'on y est, je ne suis pas convaincu que l'Etat de droit veuille dire grand chose. Un Etat produit forcément du droit. Si on veut parler d'un Etat qui garantit les droits individuels chers aux libéraux, parler d'Etat libéral serait plus honnête. Sinon, glisser un contenu politique sous un concept prétendument neutre et technique revient à attaquer hypocritement les non-libéraux ("vous devez mener une politique dans le cadre de l'Etat de droit"), sans assumer le clivage politique. Même chose si on veut dire que le droit doit découler de principes généraux et non d'un caprice personnel. C'est une position politique. Qu'il serait hypocrite* de dissimuler sous un voile technique ("le droit interdit telle politique"). *La dénonciation de cette hypocrisie fait à mon sens partie de la portion sensée de la critique schmitienne de l'Etat libéral et de ses "dépolitisations".
  16. Tout à fait d'accord. D'ailleurs le westphalisme est l'un des rares points nos souverainistes français sont pertinents. +1
  17. Sophisme. Ces pays n'ont pas été attaqués parce qu'oppressant leurs populations, mais parce qu'ils avaient préalablement attaqués d'autres Etats. C'était une époque où l'Occident n'avait pas encore basculé dans l'humanitarisme comme alibi idéologique aux guerres d'ingérence pour la liberté et la démocratie®.
  18. Le même Taguieff explique aujourd'hui qu'il regrette d'avoir introduit cette notion, et pas uniquement à cause de l'inflation terrible de son usage. Du moins c'est ce que j'ai entendu à la radio. Pour le développement de divers mouvements de droite, "plébéiens" , la catégorie de nationalisme ou de néo-nationalisme me semble beaucoup plus pertinente, elle permet de surcroît de faire des filiations avec des équivalents antérieurs (le boulangisme en France, par exemple). Pour l'intrusion d'une dimension anti-immigrationniste dans des mouvements de gauche (comme le Mouvement 5 étoiles en Italie, voire certaines déclarations récentes de Mélenchon), ce n'est pas nécessairement une nouveauté historique à gauche, on pourrait trouver des précédents historiques, certes conjoncturels. Mais toujours est-il que parler de "phénomène populiste", en subsumant par là des droites et des gauches, l'Europe et les USA, des partis contestataires et des mouvements au pouvoir (fût-ce par alliance électorale), c'est de rien expliquer.
  19. 1): la durée du processus législatif lui-même. Secondairement et marginalement, le fait que le gouvernement ne peut guère savoir combien de députés le soutiendraient, vu que la majorité parlementaire en place reflète les équilibres politiques, dépassés, de 2012.
  20. Personnellement je considère que la catégorie de populisme n'a aucune pertinence conceptuelle. Elle a un sens comme catégorie de la pratique, comme discours de delégitimation utilisé par certains politiciens et intellectuels divers, mais c'est une catégorie purement formelle, sans contenu substantiel. L'attitude qui consiste à flatter le peuple pour s'attirer ses faveurs (alors même que les conséquences sont funestes) se nomme démagogie ; c'est une perversion de la démocratie aussi vieille que la démocratie elle-même. Il faut imposer son emploi contre la catégorie de populisme, car cette dernière n'éclaire rien (tandis qu'on peut toujours argumenter, sur un point précis, du caractère démagogique de telle proposition. Le "populisme" du dirigeant honni, lui, s'éclipse dans le brouillard de l'hostilité partisane, dans la généralité d'un personnage ou d'un collectif, et reste à jamais vide de sens, de contenu concret, indémontrable).
  21. Je complèterais l'intervention de @Rincevent en soulignant que l'incomplétude ou la finitude du libéralisme ne se limite pas à son indétermination au niveau éthique (ethos, valeurs personnelles, par exemple traditionnalistes vs progressistes), mais couvre également une partie du champ de la philosophie politique (quel est le meilleur régime possible ?). Quant à ses propres fondements philosophiques, il y a plutôt une concurrence exacerbée qu'une indétermination proprement dite, en particulier en matière de philosophie morale (Néo-aristotélisme (thomisme façon école de Salamanque, lockéen ou objectiviste) ? Kantisme ? Utilitarisme ? Éthique minimale au sens d'Ogien ? etc.). D'un côté, ça montre que le libéralisme est une doctrine souple, avec de nombreux syncrétismes possibles. De l'autre, ça peut être perçu comme une forme de pauvreté qui contribue sans doute aux clichés récurents à son encontre (depuis ses supposés accommodements dictatoriaux jusqu'au soi-disant relativisme, en passant par l'atomisme individualisme).
  22. Mouai, je vais me remanger le meme "you must be fun...", mais sauf circonstances rarissimes, je ne bois pas d'alcool. Ce n'est donc pas un enjeu très tentant. Et puis ma phrase était au conditionnel.
  23. Moi je parierais bien sur la non-réélection de Macron mais ce serait aventureux, surtout compte tenu de ma veine avec ce caméléon politique:
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