Aller au contenu

Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
  • Compteur de contenus

    11 906
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    46

Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Oui, et ? MLP n'est pas républicaine parce qu'elle réclame le passage à la démocratie directe et à l'autogestion révolutionnaire des entreprises ?
  2. Je peine à voir l'utilité de la notion. Mais il est vrai que je suis marqué par l'historiographie marxiste. Dans ce paradigme là, ce qui est intéressant de remarquer, ce n'est pas que les Grecs connaissaient le marché (plein de sociétés ont un marché. L'URSS de la NEP a un marché), c'est qu'ils avaient un mode de production esclavagiste (ce qui n'est pas notre cas). https://fr.wikipedia.org/wiki/Économie_de_marché Edit: en plus ça n'a pas la précision de capitalisme de laissez-faire, où l'influence de l'Etat est connue. Dans une économie où la majorité des biens s'échangent via le marché, rien ne nous est dit de l'importance de l'Etat: elle peut être égale à l'idéal libéral ou tolérer un Etat-providence moyennement développé...
  3. Disons qu'il faudrait que cette personne lise Tocqueville sur la tyrannie potentielle de la majorité. Entre autres.
  4. C'est une rhétorique de délégitimation qui vise à renvoyer le FN à ses origines (on peut effectivement douter qu'un parti fondé par des anciens de la collaboration et de l'OAS fut très attaché à la démocratie au départ...), à l'essentialiser (on fait comme si le FN était une réalité naturelle, immuable, éternelle, plutôt qu'une création historique, susceptible d'évoluer). C'est en réalité une attitude hypocrite car si les autorités françaises pensaient réellement que le FN conspire pour renverser la démocratie, elles n'hésiteraient pas à utiliser (à raison) les lois existantes pour l'interdire. Il faut donc comprendre cette rhétorique comme une paresse intellectuelle pour appeler au vote "utile". Depuis des décennies, les partis de gouvernement ne savent pas (et ne cherchent guère, à mon avis) à enrayer la progression électorale du FN. Ils se reposent donc sur une tactique paresseuse: c'est nous ou le fascisme ! Le problème de cette tactique est son inadéquation croissante avec la réalité, car 1): le FN, sous la présidence de MLP, a exclu ou marginalisé les personnalités les plus réactionnaires en son sein pour devenir crédible (c'est la fameuse "dédiabolisation") ; 2): le mal-être des électeurs, le discrédit des partis traditionnels est tel que même si le FN était réellement un danger pour la démocratie, ça ne dissuaderait plus une partie des français de voter pour ce parti. La balle est donc dans le camp des élites françaises: aussi longtemps qu'elles n'auront à opposer au FN que le discours creux du "ce parti n'est pas conforme aux valeurs de la République", il continuera à progresser.
  5. Faut voir aussi ce qu'on entend par "économie de marché"... L'Athènes de Périclès était-elle une "économie de marché" ? Sinon, "le libéralisme pour le cause"...140 caractères et on arrive à faire des fautes d'orthographes ? En se proclamant "philosophe français" ?
  6. Celui-ci va majoritairement voter Macron (c'est ce qu'indique les sondages et j'incline à leur donner raison). Pour le moment je ne vois pas comment MLP pourrait remonter.
  7. Le sophisme de la masse de richesse fixe (alors que la richesse est un flux, qu'elle est produite). Mises l'appelle le dogme de Montaigne (on ne peut s'enrichir qu'au détriment d'autrui), parce qu'on le trouve déjà chez lui. Également chez Voltaire. En réalité l'ordre de l'échange est un jeu à somme positive. A la différence de l'ordre de la puissance, qui est un jeu à somme nulle.
  8. Dans ce cas les différents internes seront particulièrement vifs. Mais je pense que vu l'éparpillement et la faiblesse des organisations libérales, elles doivent s'efforcer de s'unir pour faire avancer leur agenda.
  9. Plusieurs intervenants ont suggérés de parler des 80% de points où tous les libéraux s'accordent, et de laisser les autres en dehors. Et ça me semble sage. Un hypothétique parti pourra toujours adopter une position officielle sur ces importantes questions lors d'un congrès (confrontation entre plusieurs lignes internes).
  10. Il y a des chances élevées qu'il continue d'engager la France au Moyen-Orient (plus que MLP, qui a critiqué Trump sur le bombardement qu'il a déployé en Syrie): http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/syrie-emmanuel-macron-favorable-a-une-intervention-militaire_1896611.html
  11. Plutôt une simple direction d'un ministère de l'aménagement du territoire. Histoire de recentrer l'écologie sur la préservation des milieux naturels, les économies d'énergie dans le bâtiment et la lutte contre la pollution, plutôt que d'être un truc potentiellement infini qui régule la consommation.
  12. Ben non. Macron est de gauche (social-démocrate ou solidariste: https://fr.wikipedia.org/wiki/Solidarisme), Le Pen est de droite (nationaliste). C'est juste que ce qui a émergé, ce sont des courants de droite et de gauche habituellement minoritaires ou absents du second tour.
  13. http://hydre-les-cahiers.blogspot.fr/2017/04/lempire-cest-la-paix-lideologie.html#!/2017/04/lempire-cest-la-paix-lideologie.html
  14. Ce n'est donc pas tout comme, ça illustre au mieux que le parti mène une politique plus à droite que celle souhaitée par sa base (et encore, ça se discute), laquelle est restée fidèle aussi longtemps que l'alternative au vote PS était le vote communiste (rejeté à la fois car trop radical et incapable d'atteindre le 2ème tour). En devenant le candidat du vote utile sur un programme social-démocrate radicalisé, Mélenchon a effectivement obtenu un soutien de la part de l'électorat PS. Mais c'est sans lendemains. Je ne considérerais que le paysage politique s'est clarifié que si le PS disparaît corps et biens. Or, ce n'est pas encore fait. Ensuite je n'ai aucune admiration pour Tony Blair. C'est de la social-démocratie assumée, soit, hé bien il n'y a aucune colonne vertébrale intellectuelle là-dedans, c'est le règne du pragmatisme. De surcroît, c'est l'homme qui a jeté le RU dans la guerre d'Irak.
  15. Plus depuis 1983. Ce dont à peu près tous le monde s'est rendu compte, à part Stiegler et Todd qui soutenaient toujours en 2012-2013 la possibilité d'un "hollandisme révolutionnaire".
  16. Liborgiens, liborgiennes, Dans la perspective de lancer un candidat libéral en 2022 (cf : http://forum.liberaux.org/index.php?/topic/54407-sérieux-projet-un-candidat-libéral-en-2022-une-organisation/& ), afin de ne plus laisser les feux de la rampe aux Cheminade, Poutou et autre Lassalle, @Ultimex et moi-même avons commencé à rédiger un petit texte de questions-réponses (une trentaine mettons) pour faire découvrir le libéralisme aux néophytes. Nous sollicitons la créativité collective de liborg pour faire avancer cela plus rapidement (et aussi pour résoudre des difficultés). L’idée serait d’introduire quelques principes fondamentaux, des exemples, des résolutions des objections les plus fréquentes et des démolitions des clichés antilibéraux courants. Plus trois quatre références d'auteurs libéraux pour aller plus loin. Le texte pourrait aussi servir à faire découvrir certaines orgas libérales existantes en France ; donner des pistes au lecteur s'il cherche à rejoindre un groupe / une plate-forme d'informations libérale… Vos suggestions sont les bienvenues ! Pour le moment nous travaillons sur les paragraphes 2 et 3 (le but est d’introduire une certaine progression logique dans la succession des questions/réponses) : 1): Qu'est-ce que le libéralisme ? Le libéralisme est la philosophie politique qui affirme que les êtres humains, êtres raisonnables et responsables, ont besoin de la liberté individuelle pour parvenir à la plénitude de leur épanouissement. La préservation de la liberté de chaque individu implique la limitation du champ d'action du pouvoir politique. Pour les libéraux, le pouvoir politique -de nos jours, le pouvoir de l'Etat- n'est légitime que dans la mesure où il assure la défense de la liberté individuelle contre les empiétements et les violences commises par d'autres individus, fractions de la société, ou États. Il cesse d'être légitime dès lors qu'il excède ou renie cette finalité. 2): Qu'est-ce que la liberté individuelle ? Comme le soutient l'un des textes fondateurs du libéralisme, la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui". Ne pas nuire à autrui signifie ne pas attenter à la vie, à la liberté ou à la propriété d'un autre individu ; ne pas commettre les crimes fondamentaux que sont l'agression, l'oppression et le vol. [des idées pour compléter/améliorer ce point ?] 3): Pourquoi la propriété privée ? Le libéralisme défend la propriété privée pour deux raisons : - Celle-ci permet à chacun de laisser sa liberté s'exprimer sans empiéter sur celle des autres. La propriété est donc une condition indispensable à la liberté. Elle permet par ailleurs la responsabilité : le propriétaire est responsable de ses propriétés, notamment en cas de dommage sur autrui. [Mal dit, à améliorer]. - La notion de propriété découle par ailleurs de la nécessité pour chacun de survivre et donc de « prendre » (s'approprier) ce qui existe dans la nature pour garantir cette survie. Ensuite c'est le travail qui permet d'évoluer d'une situation de relative pénurie à une situation d'excédent pouvant profiter à d'autres personnes (d'où le commerce), et du même coup légitimer le fait qu'une personne possède tel ou tel bien.
  17. Le problème n'est pas l'état d'urgence en soi, mais son éternisation. C'est légitime de s'inquiéter de ce que le FN pourrait en faire, mais je rappelle que ce sont les socialistes et LR qui ont voté sa reconduction à chaque fois. Je rappelle que c'est sous Hollande que des militants écologistes ont été assignés à résidence arbitrairement, bizarrement personne ne s'inquiète d'une dérive autoritariste (à part l'extrême-gauche, pour une fois utile à la cause de la liberté). Et Macron n'a pas dit qu'il demanderait à son hypothétique majorité d'arrêter de reconduire continuellement l'état d'urgence.
  18. Je serais plus nuancé que ça. C'est une surprise relative parce que les mouvements successifs dirigés par Dupont-Aignan ne se sont, à ma connaissance, jamais alliés avec le FN. Dupont-Aignan vient de la droite classique (même s'il est en rupture de ban avec elle depuis des années), pas de la droite nationaliste. De plus, on nous montrait ces derniers jours des enquêtes d'opinion auprès de la population de sa ville, une partie est fermement opposée à un rapprochement avec le FN (deux dames disaient par exemple: "On vote Dupont-Aignan depuis toujours, mais s'il appelle à soutenir le FN, ben on ne votera plus pour lui"). Par conséquent il prend un risque électoral, et j'aurais tendance à dire qu'il le sait très bien, vu que l'une des premières phrases dans son intervention sur France 2 était quelque chose comme "ce n'est pas mon intérêt personnel de faire cela, ce n'est pas l'intérêt de mon mouvement". Pour comparer les programmes, il faut les éplucher. Celui de Dupont-Aignan est assez long: http://www.nda-2017.fr/themes/nda/file/projet-nda-20170324.pdf
  19. Noter que le fondateur de l'AfD (Bernd Lucke) et une poignée de cadres libéraux se sont fait purger du parti en 2015, et ont depuis fondé un micro parti, le LKR (parti Réformateur libéral-conservateur): https://fr.wikipedia.org/wiki/Réformateur_libéral-conservateur Moralité, se méfier aussi de l'entrisme de droite.
  20. Moralité, le PLD a été de son plein gré le marchepied d'une personnalité à la fois incontestablement libérale et d'une intégrité à toute épreuve. Heureusement que personne ne connaît l'existence du PLD, ça le sauve de la honte.
  21. J'avais dis que je ne ferais plus de pronostics politiques avant un moment à cause de ce boulet de Fillon qui a perdu l'imperdable et ruiné ma crédibilité, mais je vais faire une entorse. J'ai l'impression qu'au vu du mauvais début de deuxième tour de Macron, l'accord de gouvernement Debout la France - FN fait entrer l'écart final probable entre les deux finalistes dans la marge des 10 points (Macron 55%, MLP 45%). Dans ces conditions, une surprise à la Trump n'est plus de l'ordre de l'impossible. To bi continuoude comme disent les anglo-saxons. (J'ai quand mal du mal à croire que Macron puisse rejoindre Fillon dans les abysses de la nullité. Pas deux fois dans la même élection, quand même)
  22. Plus ou moins comme la démocratie et le libéralisme, donc. Le lien étant: égalité linguistique favorable à égalité juridique et politique. Une égalité tueuse d'empires (et des royaumes inégalitaires. "Nos peuples" disaient les Rois de France).
×
×
  • Créer...