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Vilfredo

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Tout ce qui a été posté par Vilfredo

  1. Dans FT je lis souvent de très bons papiers d'étude de cas, par exemple pour défendre la privatisation des chemins de fer anglais (ce qui est discutable mais comme l'écrit Neomatix, c'est pas demain qu'on lira ça dans L'Immonde) ou pour détailler sur l'agriculture russe en plein national-libéralisme poutinien. C'est un vieil article mais pour des socdems, le titre envoie du bois
  2. C'est très louable mais si j'ai créé un thread sur les USA c'était précisément pour qu'on discute ensemble... des USA. Idéalement même voir si cette corrélation se vérifie aujourd'hui, ce que Levitt a tendance à remettre en question je crois. Parce que ces femmes de moins de 30 ans qui ont déjà un enfant et prennent la pilule se font tout de même avorter. Ergo, soit il y a un problème social, soit unwanted children. Mais peut-être ai-je tort de trouver curieux que 16% des femmes qui avortent soient quasiment des ados et de lier ça à un environnement social instable. #Préjugés Je parlais encore des USA (comme la citation en-dessous le précisait). Et tu disais autre chose (3/4 =/= 13%) à cause de ce quiproquo France/USA. En effet, 50% des Américaines utilisent la contraception et se font avorter. Cela veut aussi dire que 50% font le contraire et là-dedans, on cherche des données pour tester la thèse de D&L sur le rapport avortement/crime. Dans un style proche, j'ai trouvé que le taux d'enfants nés hors mariage avait peut-être un impact sur le taux de criminalité aussi (https://phys.org/news/2010-07-crime-linked-out-of-wedlock-births.html). Plutôt que de promouvoir l'avortement, on peut aussi défendre le mariage pour réduire le taux de criminalité.
  3. Ce qui est curieux, c'est qu'on dise que les femmes qui avortent et celles qui prennent la pilule sont les mêmes alors que seules 13% des femmes qui avortent la prennent en fait selon mes sources. Oui mais la question de Rincevent, c'était sur la pilule. Maintenant je suis tout à fait d'accord qu'il faut parler de l'accès à la contraception. Et en regardant un peu, je vois que 50% des femmes qui avortent n'en prennent pas, pour des raisons évoquées plus haut. Et j'en suis venu ainsi à faire le lien entre le recours à l'avortement et le contexte social instable.
  4. Oooops! En même temps, pas étonnant : tout ce qui est bien dans la vie est anglais. Mouais, depuis que je poste sur ce thread, je n'arrête pas d'envoyer des articles des Echos et pas toujours issus du Cercle. Mais pour quiconque s'intéresse à l'économie, c'est sans doute le mieux. Tu lis le supplément éco du Figaro ?
  5. https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/la-france-doit-accepter-les-benefices-de-lidentification-electronique-1024534?xtor=CS1-25&fbclid=IwAR2pBZ3_ZXP7w-QuXciHKi6gX-KmIrmTVceOEagpsslGXjptjXeLeOzDVoI Je commence à trouver Les Echos encore moins lisibles que Le Figaro. C'est marrant qu'aux USA il y ait le FT, en Grande-Bretagne The Economist et le Telegraph et que nous, on ait ça.
  6. On parle des USA ou de la France ? Pour l'histoire de l'avortement et de la pilule, je trouve curieux, si les femmes qui avortent utilisent la pilule pour la plupart @Philiber Té, que les femmes ayant déjà eu un enfant soit surreprésentées dans la classe des femmes qui avortent, sachant qu'on parle par ailleurs de femmes très jeunes : Et pour l'âge, les 3/4 n'ont pas 30 ans. En fait, si 1 femme qui avorte sur 2 aux USA utilise la contraception, cette contraception ne prend la forme de la pilule que dans 13% des cas. En conclusion, bonjour la grande variété des profils et les femmes déjà installées à 20 ans dans leur milieu socioprofessionnel.
  7. C'est un autre débat et visiblement, l'avortement n'est pas inclus dans les statistiques que j'ai utilisées dans la catégorie "violent crime". Avortement et environnement instable sont liés je pense. Oui c'est vrai. J'essaierai de compléter dès que j'aurai le temps, merci. L'article que j'ai cité plus haut pour répondre à Poincaré détaille cela dit pas mal en termes de scolarisation, de revenus, d'affiliation religieuse... C'est l'étude la plus complète sur laquelle j'ai pu mettre la main.
  8. Oui sauf que depuis qu'elle l'est, le décompte est meilleur. Si sur cette période (post légalisation), la corrélation est forte, qu'est-ce que ça changerait de prendre des statistiques officieuses peu fiables ? En quoi une période post-légalisation est-elle un moins bon terrain d'étude que pré-légalisation ? Il me semble que c'est le contraire ; on choisit seulement 1985/91 parce que a) c'est une période d'augmentation de la criminalité et b) on a des statistiques fiables. Tu as raison. Disons qu'avec d'autres chiffres, je suis arrivé au même résultat. Mais ici, ça me paraît difficile de calculer la valeur p... Je te rejoins sur les statistiques régionales, j'ai pas eu la foi d'en faire mais D&L en donnent dans leur article pour le Quarterly Journal je crois.
  9. Dans leur article de 2001, Donahue et Levitt expliquent qu'en légalisant l'avortement, on réduit la quantité d'enfants arrivant à un âge où ils risquent de devenir criminels, ce qui réduit la probabilité d'une augmentation des crime rates ou le nombre de crimes/tête, ce qui ne peut que résulter en une baisse du crime rate, à moins que les criminels nouvelle génération ne compensent la baisse du nombre de criminels par une augmentation significative du nombre de crimes/tête. Comme ils l'écrivent, "The smaller cohort that results fromabortion legalization means that when that cohort reaches the late teens and twenties, there will be fewer young males in their highest-crime years, and thus less crime." C'est pourquoi les Etats autorisant largement l'avortement ont connu, depuis 1985 selon les données collectées par D&L, une baisse de 30% du taux de criminalité. Steven D. Levitt (Freakonomics) explique que les Etats américains où le crime a le plus substantiellement baissé étaient ceux dont le taux d'avortements dans les années 70 était le plus élevé. Hors, l'argument qui lui a été opposé est que le taux de criminalité des jeunes noirs à la fin des années 80 avait explosé (crack), notamment dans ces mêmes Etats ("States that had high abortion rates in the ’70s were hit harder by the crack epidemic" (Steven D. Levitt, 2005)). On notera que cette explosion de criminalité urbaine notamment à cette époque a aussi été expliquée par l'exposition au plomb (la corrélation est de plus de 0.91). Là où cet argument du crack ne tient pas pour Levitt, c'est que les Etats où le crime a le plus augmenté pendant le pic de crack (1985/91), pour chaque +10%, le retour de bâton des années suivantes (1991/97) a été plus faible (-2.6%, alors que pour que la baisse de criminalité s'explique par le contrecoup du pic de crack, il aurait fallu que la baisse consécutive fût ≥ 10%). En outre, en décomposant les stats criminelles ailleurs que sur le meurtre, la corrélation avec l'intensification du commerce du crack ne fonctionne pas (je cite toujours Levitt : "Moreover, for violent crime and property crime, increases in these crimes over the period 1985-91 are actually associated with increases in the period 1991-97 as well."). Cela dit, si cela ne corrobore pas l'hypothèse du crack, cela ne corrobore pas non plus l'hypothèse de l'avortement, puisque cette hausse de la criminalité montre tout simplement que les stats sont convexes à la fois à l'influence de l'avortement et de la fin du pic de crack. Pour Levitt, il n'y a pas non plus de corrélation négative entre les deux séries statistiques (l'ensemble de données X variant en proportion inverse des Y) puisque les Etats aux taux d'avortement élevés avant 1985 (début du pic de crack) n'ont pas été les plus significativement touchés par la hausse de criminalité due au pic de crack jusqu'en 1991, alors qu'il y en a une entre le taux d'avortement et de crime (comme mon petit calcul ci-dessous semble le confirmer). Dans un article de 2005, Phillip B. Levine écrit que, dans les années 70, le nombre d'avortements fluctuait entre 1 et 1.5M/an. Chose amusante, vu le profil politique des femmes qui avortent et la probabilité pour un électeur de voter comme ses parents, l'augmentation du nombre d'avortements et l'accès à l'avortement a mis du plomb dans l'aile des démocrates ("Roe effect", dont Levine précise qu'il reste une "pure conjecture"). La littérature académique sur le sujet tend à affirmer que les enfants non désirés ont une fâcheuse tendance à la délinquance (Logan, Holcombe, Manlove et Ryan, 2007, p. 9). D'où l'intérêt de spécifier, dans l'étude statistique, le comportement de la part la plus jeune de la distribution, càd les teenagers. C'est ce qu'a par exemple fait A. Sen dans son étude du Canada D'autres études, bien que Levitt réponde à un certain nombre d'entre elles (celle de Ted Joyce publiée en 2001 par exemple), donnent des exemples hors-USA qui ne font pas état de cette corrélation, en Angleterre par exemple : https://onlinelibrary.wiley.com/…/…/j.1468-0335.2007.00627.x D&L partent du principe que 75% des enfants non désirés sont avortés (p. 389 du Quartlerly Journal of Economics). La combinaison d'une plus grande proclivité de la perte de fertilité (12% vs 4%) pour les noires p/r aux blanches d'une part et la plus grande propension statistique des noirs au crime p/r aux blancs d'autre part, la légalisation de l'avortement a des effets non-linéaires sur le taux de criminalité (une augmentation de 5% des avortements => une diminution > 5% du crime). En fait, une diminution de 5.4% de la "cohort size" du fait de la légalisation de l'avortement mène à une réduction de 8.9% du taux de criminalité (D&L divisent ensuite par âge et the plot thickens). Sources : _ Phillip B. Levine, "Is there any substance to the “Roe effect”?", Society, vol. 42, juillet 2005 _ Steven D. Levitt, "Abortion and crime: who should you believe?", Freakonomics.com, 2005 http://freakonomics.com/2005/05/15/abortion-and-crime-who-should-you-believe/?fbclid=IwAR0QBbtMFE19kTFnrQnnX-EY2hb6lwhJnTaz1yCQaRiqR_OXH2UknTJwIHM L'article séminal de Donahue et Levitt est : http://pricetheory.uchicago.edu/levitt/Papers/DonohueLevittTheImpactOfLegalized2001.pdf _ Logan, Holcombe, Manlove et Ryan, The Consequences of Unintended Childbearing, Child Trends, Inc., mai 2007. _ A. Sen, "Does Increased Abortion Lead to Lower Crime? Evaluating the Relationship between Crime, Abortion, and Fertility", The B.E. Journal of Economic Analysis & Policy, vol. 7, 1, 2009 Corrélation entre avortement et crime sur ces données de base : https://en.wikipedia.org/wiki/Abortion_statistics_in_the_United_States et https://en.wikipedia.org/wiki/Crime_in_the_United_States J'ai fait un coefficient de corrélation. En résumé, j'ai pris les statistiques d'avortements de wiki (v. sources ci-dessus) à partir de 1970 et celles des crimes violents à partir de 1991 histoire de laisser aux enfants le temps de grandir. La moyenne du produit des écarts à la moyenne (covariance pour les intimes) est de -9708.571 environ, on fait donc la somme des carrés des écarts à la moyenne/(n-1) = 8093 pour les avortements, 13862 pour les crimes, qui passés à la racine donnent 89.96 et 117.74. Je calcule mon coefficient de corrélation ce qui fait donc -0.92 (-9708,571/(89,96x117,74)). Si j'ai tout bon, l'hypothèse des freakonomics est corroborée. Si d'aucuns ont d'autres résultats que moi en refaisant le calcul, je serais ravi d'en discuter en MP mais je pense qu'alourdir le thread avec des copiés collés de tableur excel ne va pas rendre les choses plus claires, d'autant que j'ai dépassé ma limite de téléchargement PJ sur liborg (mad world). Anyways, voici ma question : croyez-vous que l'avortement diminue la criminalité ? Si non, balancez les contre-arguments et si oui, est-ce simplement parce que l'avortement entraîne une chute de natalité et réduit la "cohort size" (en supposant que chacun de ses membres a soit la même probabilité de sombrer dans le crime soit que l'avortement élimine de la course précisément ceux qui sont touchés par la plus forte probabilité) ou parce que l'élimination des "unwanted children" équivaut à éliminer les criminels potentiels ?
  10. Super rapport du Mercatus Center sur les coûts du Medicare : https://www.mercatus.org/system/files/blahous-costs-medicare-mercatus-working-paper-v1_1.pdf Notamment cette idée qu'étendre la couverture de l'assurance va faire exploser la demande (+89%) alors même que l'indexation des payment rates du professionnel de santé privé sur celui du public, à moins d'une épargne extrêmement conséquente de leur part permettant de tenir le choc, va réduire l'offre de santé. Problème. La solution à tout cela étant bien évidemment d'augmenter encore les dépenses publiques de santé pour que les payment rates du public équivalent ceux du privé.
  11. Mieux que rien, ça reste pas grand-chose.
  12. Whaw ! La définition même du savant.
  13. J'ajoute (c'est peut-être mon préféré, le refrain est top) Et il y a un concert à Paris le 11 octobre prochain et aussi une tournée en Europe, je l'indique pour ceux qui vivent à l'étranger : https://www.viagogo.fr/Billets-de-concert/Pop-Rock/New-Order-Billets
  14. Je viens de commencer à regarder, c'est sur Trump et le rôle de l'entrepreneur. Et bien sûr, SITG.
  15. J'ai pas vu de mention de New Order alors
  16. Quelqu'un a vu End of the fucking world sur Netflix ? J'ai bien aimé le premier épisode, suffisamment décalé pour retenir mon attention (et les deux ados jouent bien).
  17. Edit: Il parle justement de l'argument de Hayek sur la justice sociale, en disant que c'est pas parce qu'on ne trouve pas de responsable qu'on ne peut pas gérer le problème. Sauf que 1) il me semble que l'anthropologie et l'histoire soutiennent assez massivement l'idée que c'est par la désignation d'un coupable que les problèmes se règlent quand on réclame justice (le bouc émissaire, Girard, toussa), 2) admettons même que A2B ait raison, ça ne change rien au problème que pose la lutte contre les zinégalités et la justice sociale qui est celui d'un ajustement nécessairement continuel, parce que soit on décide que tout le monde gagne autant et dans ce cas il faut fliquer toutes les transactions qui créent de l'"inégalité" (la Wilt Chamberlain Fallacy de Nozick), soit on décide de réguler les prix (contrôle des loyers, des salaires etc.) ce qui suppose une centralisation des connaissances (les prix sont le résultats de transferts d'information) et donc des calculs effroyablement complexes qu'un cerveau humain ne peut pas effectuer. Un Oskar Lange peut toujours ressusciter pour me dire qu'on pourrait inventer dans 5.000 ans des machines capables de faire ces calculs sauf que non parce que même les machines ne savent pas ce que je veux acheter et que de toutes façon, même une fois le calcul réussi, il faudrait recommencer en permanence parce que les gens ne vont pas attendre que le joujou ait fini ses opérations pour aller bouffer. 3) De toute façon A2B n'a pas raison puisque la notion de responsabilité qu'agite Hayek pour disqualifier le principe de justice sociale est liée au fait que le prédicat dont on débat est celui de "juste". Hayek ne dit pas qu'il faut trouver un responsable pour régler les problèmes quels qu'ils soient. Pour invalider le raisonnement de Hayek, il ne faut pas faire l'idiot comme A2B en donnant l'exemple d'un navire dont la coque est mal foutue sans qu'on sache la faute à qui, mais donner l'exemple de la résolution d'une situation injuste sans désignation d'un coupable ou d'une victime. Le seul Autrichien qu'A2B a l'air de pas considérer comme la moitié d'un con, c'est Konrad Lorenz, ce qui m'a surpris parce que j'aime bien aussi mais en fait j'ai appris qu'il était nazi donc ça va c'est normal.
  18. Au fait, pour lire de l'anti-hayékisme développé et sérieux mais faux (forcément j'ai envie de dire), A2B sort un nouveau livre où il répète les mêmes conneries (on a même droit à une confusion du feu de Dieu entre l'ordre naturel des contre-révolutionnaires et l'ordre spontané, des remarques alakon du genre "Hayek n'explique pas pourquoi le libéralisme est strictement occidental" et "Hayek ne traite jamais d'idéologie", l'évolution culturelle, ça peut mal tourner, et la situation exceptionnelle dans tout ça, hein ?). https://www.editionsdurocher.fr/livre/fiche/contre-le-liberalisme-9782268101217
  19. Please Alors pas du tout justement, la justice est l'attribut d'une action humaine (entendue comme ce qui associe consciemment et volontairement des moyens à des fins). C'est précisément pour ça qu'il n'y a pas de justice sociale si la société est un ordre spontané. Pour rentrer dans le détail, Hayek distingue justice commutative (l'échange) et justice distributive, que Mill a assimilé à la justice sociale, ce qui est mal. Ce n'est pas injuste, ça résulte grandement du hasard. Des arguments sinon ? Pourquoi est-ce artificiel ? Est-ce artificiel dans Hayek ou dans Coase (ou chez les deux, et si oui pour la même raison ou bien pour des raisons différentes) ? Je vois pas comment. Sans Etat, pas de service public. Et je ne crois pas avoir dit que l'Etat était un service de façon générale. D'ailleurs, cette partie de ta phrase : "l'Etat n'est pas le modèle d'école d'une article " me laisse perplexe.
  20. Merci pour ces précisions.
  21. Tous les fans d'Anthony de Jasay connaissent cet entretien ? https://newmedia.ufm.edu/video/a-conversation-with-anthony-de-jasay/
  22. J'ai remarqué qu'on pouvait réagir à un post en le sélectionnant comme "post de référence" ou comme "anarcap" en plus de "yeah", "haha" etc. C'est nouveau, c'est un ancien truc qui a été rajouté ou je viens de passer un cap significatif et donc je le découvre ?
  23. Je viens de terminer avec retard (c'est sorti en janvier mais je vois pas beaucoup de séries) Sex Education, la série british de Netflix, c'est très marrant. Le côté LGBT-friendly est mille fois trop exagéré mais j'adore la musique et l'acteur principal qui jouait dans Hugo Cabret me fait mourir de rire. Saison 2 à la fin de l'année Je ne sais pas si ça vous plaira mais je pense que pour les fans de The Faculty, Wilfred (la série wtf avec Elijah Wood) et The Rules of Attraction, ça peut être pas mal.
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