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YouplaBoum

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Tout ce qui a été posté par YouplaBoum

  1. J'en profite : avez-vous des liens, des références, des noms de livres qui évoquent ainsi la recherche et la découvert de vieux papyrus ou autres écrits antiques de ce genre ? Ca m'a toujours fasciné qu'on ait pu, souvent par chance, retrouver tant de choses écrites par les Anciens. Et je me suis toujours demandé si on était arrivé à la fin où si un jour il est possible que l'on trouve plus, genre des pièces des tragiques grecs ou d'autres témoignages évangéliques.
  2. Qui déjà disait qu'on ne peut pas être intelligent, socialiste et de bonne foi, et seulement deux sur les trois ?
  3. On pourrait à cela répondre trois choses : - les désirs primaires, même s'ils sont les plus importants, ne constituent absolument pas tous les désirs humains. Posséder un iPad ne sert à rien pour la survie. - Ils n'indiquent qu'une généralité quand le désir mimétique porte sur l'objet particulier : pourquoi cette femme plutôt qu'un autre - Le désir mimétique pourrait être précisément le petit plus qui modifie ces besoins primaires et fait de nous des êtres humains. Comme le "désir du désir de l'autre" dans Hegel (lu par Kojève). Girard ne parle jamais de "ressources", elles n'ont aucun rôle dans la crise indifférenciatrice selon lui. Et il n'y a pas vraiment baisse de la population, du moins jamais de manière significative, dans son schéma d'évolution des sociétés. Plus précisément Girard ne parle de ressources que dans des cas particuliers : dans la construction culturelle et sociale qui va émerger à la suite de la résolution de la crise (et là est la principale critique que je pense on peut porter sur lui : comment au juste le simple sacrifice peut créer toute une construction culturelle ?), il estime que certaines ressources, plus rares que d'autres, vont se voir frapper d'interdit ou de tabou (religieux) afin de ne pas provoquer le désir mimétique et apaiser la société.
  4. En fait, la "crise d'indifférenciation" est surtout perçu chez Girard comme un processus : les désirs se copiant les uns les autres de plus en plus puissamment, de plus en plus rapidement, il ne finit par y avoir que des désirs quasi-identiques et donc des "luttes de doubles". C'est là l'indifférenciation, mais comme c'est un processus, vient un moment, le climax de la crise, où tous les désirs se focalisent sur un seul être qui a en lui une différence toute contingente (il est boiteux, il est étranger, etc), qui sera alors mis à mort en sacrifice. Cependant Alexandros mélange les étapes : la culpabilité de la victime est surajouté a posteriori, afin de cacher sa contingence à la foule indifférencié et sacrificatrice. C'est là l'origine du mythe chez Girard. La suite de ce que tu racontes, Alexandros, est par ailleurs confuse. S'il s'agit de dire, avec Girard, que nous sommes entrés dans un processus d'indifférenciation comme jamais aucune société n'en a supporté (et c'est un questionnement constant chez lui de savoir pourquoi cela ne dégénère pas en crise), j'y souscris tout à fait. J'y vois aussi le libéralisme comme une réponse à cette indifférenciation, mais pas opposé tant au socialisme qu'à l'Empire du Bien (qui ne se rejoignent pas tout à fait) de Muray, qui en voulant supprimer tout négatif, donc toute contradiction, est le produit et la cause de cette indifférenciation. Mais je ne vois pas trop ce que le conflit intergalactique vient faire là-dedans … Et d'ailleurs : Non, au contraire, en aplanissant sous lui, en menant à la crise d'indifférenciation, c'est le conflit que le socialisme amène, ce conflit des désirs qui débouche précisément sur ces passions modernes que sont "la haine, l'envie et la jalousie impuissante", et qui sont les passions antisociales par excellence (chez Smith notamment)
  5. L'Equipe n'a pas la prétention de parler politique, au moins.
  6. YouplaBoum

    Alternatives économiques

    Oh, ça aurait trop de la gueule, ce serait magnifique.
  7. YouplaBoum

    Alternatives économiques

    Ce n'est pas possible, ça ne peut pas être lui. Sortir un truc comme ça, soit il est vraiment sorti de ses gonds (et dans ce cas là l'article est très bon), soit c'est quelqu'un d'autre. Soit il n'a vraiment aucune idée de ce qu'est le libéralisme, ce qui peut être à considérer, plus rien ne m'étonne chez les journalistes français.
  8. YouplaBoum

    Supa Playlist!

    J'aime bien Hypocrisy aussi mais je crois que je m'arrête là. Je ne sais pas trop pourquoi, ça ne m'attire en général pas du tout. Du moins pour l'instant, le métal de ce genre, (comme le vin rouge) ça s'apprend à s'apprécier. En attendant j'aime surtout tous les groupes expérimentaux qui ne restent pas dans un seul aspect métal. Genre Between the buried and me http://www.youtube.com/watch?v=rwm0mIaqVRU ou The dillinger Escape plan, en mode méchant ou Diablo Swing Orchestra, en mode gentil
  9. Merci pour ces bons conseils ! Droit, Législation et Liberté est déjà dans ma bibliothèque, de même que Carbonnier à qui ma première prof de droit vouait plus ou moins un culte. Mais je me pencherai ainsi sur Turgot et Guyot. Quant à l'école de Chicago en général elle est assez appréciée là où j'étudie (ScPo), mais c'est plus moi qui reste … hum, disons sceptique face à l'analyse économique du droit. Néanmoins, je suppose que je devrais me pencher sérieusement dessus pour en avoir une idée complète. Dans tous les cas encore merci, ça me fait déjà un très bon programme de lecture.
  10. Dans un premier temps c'est surtout très général; mi-philosophie, mi-cours généraux de droit en se concentrant néanmoins sur le droit des contrats, droit des sociétés, un peu de droit administratif pour avoir une vision d'ensemble. Donc c'est surtout une bibliographie non spécialisée et à la lisière du droit et de la philosophie du droit qui m'intéresse. Et oui, Michel, qui est tellement présent dans la bibliographie proposée que j'en ai conclu à un must read.
  11. Oui, j'avoue que l'intérêt est corrélé à la difficulté, et quant à la densité, mes notes sont presque aussi longues que certains chapitres. Je voulais d'ailleurs commencer par Experience and its modes, mais les hasards de la biblothèque m'ont conduit à celui-ci - je le lirais après, j'aime me sentir métaphysicien idéealiste. Dans tous les cas encore merci.
  12. Plus encore : je suis actuellement sur On Human Conduct, de Oakeshott. Je peux dire que je le dévore. Merci pour me donner ainsi des sources et des idées d'études au fil de tes posts
  13. YouplaBoum

    Supa Playlist!

    Tiens, c'est qu'il y a des amateurs de métal sur ce fil ! je ne sais pas pourquoi, mais le death je n'ai jamais adhéré. par contre le Death mélodique, ça me fait des frissons partout : http://www.youtube.com/watch?v=EXZY_0GO9Cc
  14. D'ailleurs, sur la partie sur le changement, je viens de tomber sur ces lignes de de Jouvenel, qui me font tellement penser au "Changement c'est maintenant" que ça me fait rire : Il faudra que je sorte ça au prochain qui me parlera de la ferveur du 6 mai.
  15. Ou un constructiviste moins cohérent. On peut aussi dire que le socialiste est un dur, quand le social-démocrate est un mou.
  16. Argumenter à l'aide d'Achille Talon. J'admire, sincèrement.
  17. J'ai un souci depuis trois jours avec mes notifications : tout s'affiche sous la forme exacte "% a répondu dans %" et lorsque je clique pour accéder au message en question, j'obtiens un 400 bad request. Ca me fait ça sur tous les navigateurs. C'est déjà arrivé à quelqu'un où j'innove ?
  18. Comme j'ai du temps libre ces temps-ci, je prépare mon master de l'année prochaine, en droit économique. Auriez vous des conseils de lecture à me fournir, dans le cadre du droit notamment, mais je prends tout ce qui s'y relate (le sujet est large) ? Je pense me mettre à Villey, par exemple, mais auriez-vous d'autres must read ?
  19. Je viens de finir Morality, Political Economy and American Constitutionalism de Timothy P. Roth. Je suis tombé dessus en cherchant les relations entre Kant et Smith. Le bouquin, court mais plutôt costaud, est écrit par un élève de Buchanan. Il cherche à montrer la différence flagrante entre la vision des pères fondateurs américains et l'opinion philosophique actuelle qui mène les USA. L'opinion des pères fondateurs en matière politique est fondée sur leur compréhension de l'individu et est totalement basée sur le versant moral de cette opinion ; celui-ci s'inscrit dans un cadre Kanto-smithien où la loi morale se découvre par un processus de point de vue extérieur à l'individu, le "spectateur impartial" de Smith. Pour les founders, cet individu est entièrement plongé dans une communauté morale (Buchanan parle de "moral community" qu'il oppose au "moral order" et à la "moral anarchy"), ce qui influe sur la politique : celle-ci doit donc promouvoir l'impartialité en termes politiques, dans la mesure où loi et morale sont liés. Dans ce cadre, la justice, qui est la fin de l'Etat, est purement procédurale. Tout est fait pour éviter que les "factions" parviennent à utiliser le pouvoir de l'Etat pour mettre en oeuvre des intérêts factieux, là où l'Etat se devrait d'être impartial ; c'est dans ce sens que sont installés des "auxiliary precautions" dans la Constitution, comme la limitation de la force de la majorité où encore le fédéralisme que Roth compare au marché, où "l'exit-option" assure une relative uniformité des biens proposés. Dans ce cadre procédural, tout conséquentialisme est éliminé, et la Constitution ne peut "évoluer" par construction juridique selon les époques. Mais pour les Founders, il est clair que tout cela a un corollaire indispensable : que la population soit elle-même dévouée à la loi morale, qu'elle soit vertueuse afin d'élire des représentants tout autant vertueux. Madison ainsi : "To suppose that any form of government will secure liberty as happiness without any virtue on the people, is a chimerical idea". Cette vertu est celle de Montesquieu, c'est à dire la préférence pour l'intérêt public face à l'intérêt privé et l'amour des lois de son pays. Cette vision des Pères fondateurs, dit Roth, contraste sérieusement avec ce qu'il appelle le "modern liberalism", que je décrirais comme inspiré par le "mensonge romantique" : l'individu y est perçu non pas comme membre d'une communauté mais transcendentalement autonome. Dans ce cadre, l'Etat n'a pas à postuler de théorie du bien, et doit assurer un "égal respect" entre tous les individus et leurs préférences. Reste à définir ce que veut dire concrètement cet "égal respect". Il semble pour Dworkin que c'est surtout s'assurer que les préférences individuelles ne soient pas dominées par des préférences extérieures. Le modern liberalism va donc, sur le plan économique, s'acoquiner de l'utilitarisme de la Social Welfare Theory, car le jeu économique crée des inégalités qui empêchent l'individu de jouir de ses seules préférences individuelles ; cette Social Welfare Theory utilise l'homo oeconomicus tiré de cette vision de l'individu transcendentalement autonome et une définition des inégalités qui ne peuvent pas être acceptées pour définir un équilibre général supposément neutre éthiquement. Et pour protéger les individus de cet utilitarisme, le modern liberalism déclarera des droits qui auront donc une valeur instrumentale. Le point de Roth est de montrer que cette théorie est intenable car elle incorpore une théorie des droits (en premier lieu celui d'égale considération) et une théorie du bien (situation où tout le monde est considéré également, c'est à dire où personne n'est dominé par des préférences extérieures) qui suppose un utilitarisme qui ne peut, au final, admettre la force morale, et donc la constance, et donc l'existence même des droits qu'elle promulgue cependant. Ce modern liberalism est donc instable, et la philosophie qu'il avance mène à des impasses. Roth passe aussi quelque chapitres à démonter cordialement les théories économiques "positivistes" qui fondent la Social Welfare Theory (et au sein desquelles on peut placer le "néo-libéralisme" économique, d'ailleurs), qui se veulent value-free et sans rapport avec les insitutions. Encore une fois en total désaccord avec les Pères fondateurs pour qui c'étaient justement les institutions qui importaient, comme capable de faire vivre en leur sein un peuple en accord avec la loi morale et sans que des factions ne puissent remporter le pouvoir. Bref, désolé pour le pavé (J'aime bien les synthèses pas très synthétiques), mais la conclusion est que ce n'est pas mauvais, et que ça permet d'aborder d'un autre angle un libéralisme un peu simple qui postule un individu "autonome" et pourtant admire les pères fondateurs qui étaient à mille lieux d'imaginer l'individu ainsi.
  20. Avec le score honorable qu'il a fait au final, et en prenant en compte le temps qui passe, l'oubli, et le contre-exemple socialiste, c'est au contraire un pari qui se vaut.
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