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En finir avec l'hystérie anti-ogm


Tarzan

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Oui, je suis d'accord avec ton intervention mais j'aimerais davantage de précisions sur ce dernier paragraphe. "Les photons" paraissent à priori une intrusion insignifiante mais ils n'en restent pas moins une violation du droit. Sommes nous d'accord pour dire que si celui qui reçoit les photons en pleine tronche démontre un préjudice important, il doit être dédommagé?

Il n'y a pas violation du droit si la condition en gras (d'un préjudice important, et "objectivable") n'est pas réunie. Il n'y a pas de violation "en soi" eu égard à la présence de photons, mais du fait de leur conséquence directe. (Et le droit existe pour régler des conflits, pas la peine d'en inventer).

Si la condition est présente, il y a violation du droit et il doit y avoir dédommagement orchestré par le droit (ou accord à l'amiable entre les parties). Dans le cas contraire, aucune des deux conséquences n'est effective.

Car l'exemple de la contamination entre semences est à mon sens un problème du même ordre : violation du droit considérée à priori comme insignifiante. Or comme le faisait remarquer Wapiti, la perte du Label Bio est catastrophique et on pourrait imaginer une situation similaire pour le cultivateur de semences "garanties 100% OGM".

Oui, et non. Il n'y a pas violation du droit par les semences OGM en tant que telles (puisque s'il y avait une habitation, on n'en aurait rien à cirer, par exemple), mais au regard des conséquences qu'elles entrainent, et des objectifs initiaux des différentes parties en présence.

En l'occurrence, pour reprendre ta seconde partie, personne ne recherche actuellement un label-OGM, s'il est donc perdu à cause d'une contamination par du non-OGM, il n'y a pas préjudice. Il peut en revanche y avoir préjudice (sous réserve du premier arrivant, et des conventions préalablement passées avec les autres propriétaires sur ces problèmes d'externalités entre leurs différents champs) si le pollen non-OGM induit que les avantages recherchés par la modification génétique sont perdus (par exemple, que des insectes parasitent toujours les champs OGM, alors que les gènes introduits étaient sensés les immuniser).

Pour le bio, c'est le label qui est essentiel. Pour les OGMs, ce sont les avantages acquis grâce à la transgénèse. Une violation du droit, et un dédomagement ne peut être jugé qu'à partir de ces deux critères pour les deux cultures. Et non sur un label 100%-OGMs perdu, dans la mesure où n'est recherché par personne.

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Je ne comprends pas pourquoi la discussion s'éternise. Hors de question d'interdire le bio ou l'OGM a priori. Si une personne se sent lésée, qu'elle porte l'affaire devant un tribunal. S'il apparaît (preuve !) que sa propriété (plantation) a réellement souffert d'une autre propriété (plantation), le propriétaire de cette dernière devra la dédommager. Tout le reste, ce sont des plans sur la comète.

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Je ne comprends pas pourquoi la discussion s'éternise. Hors de question d'interdire le bio ou l'OGM a priori. Si une personne se sent lésée, qu'elle porte l'affaire devant un tribunal. S'il apparaît (preuve !) que sa propriété (plantation) a réellement souffert d'une autre propriété (plantation), le propriétaire de cette dernière devra la dédommager. Tout le reste, ce sont des plans sur la comète.

Je ne dis pas autre chose mais Eti-N semble vouloir apporter une autre dimension au problème que je n'arrive pas à percevoir. :icon_up:

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Et non sur un label 100%-OGMs perdu, dans la mesure où n'est recherché par personne.

Eti-N, ce genre d'affirmation alourdie considérablement et inutilement tes interventions. Il s'agit d' affirmations péremptoires qui dénaturent la discussion ou, au mieux, n'apportent rien.

Peu importe qu'il existe ou pas une certification 100% OGM. Cela pourra certainement aider l'agriculteur OGM devant un juge pour demander des dédommagements face à l'agriculteur Bio mais dans l'absolu, du point de vue du droit, cela n'apporte rien du tout.

L'agriculteur Bio n'est pas à priori supérieur à l'agriculteur OGM et inversement.

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A titre indicatif (le texte en français n'est pas de moi).

Le méthoxychlore (MXC), d'usage courant dans nos insecticides, ne se contente pas d'éliminer les petites bêtes qui rampent ou qui volent : il supprime également les petites bêtes qui croissent dans le ventre des femelles humaines, selon une équipe de chercheurs de l'Ecole de Médecine de l'Université de Yale. Le MXC agit comme perturbateur endocrinien et, outre son action malthusienne, il provoque également des cancers génitaux et utérins.

On attend avec impatience les actions d'éclats des camarades faucheurs d'OGM, qui consacrent leur précieuse énergie à détruire des organismes n'ayant jamais provoqué la moindre altération de la santé humaine, mais qui semblent affreusement indifférents au lent suicide reproductif de la ménagère de moins de cinquante ans.

***

Common pesticide may reduce fertility in women

Methoxychlor (MXC), a common insect pesticide used on food crops, may interfere with proper development and function of the reproductive tract, leading to reduced fertility in women, researchers at Yale School of Medicine write in the August issue of Endocrinology.

The researchers found that MXC, which was manufactured as a safer replacement for the now-banned DDT, alters the estrogen-regulated gene Hoxa10 in the reproductive tract and reduces the ability of the uterus to support embryo implantation. The researchers used mice and then human cell lines to confirm their findings.

MXC is a man-made pesticide used to kill flies, mosquitoes, cockroaches and other insects, and is applied directly to food crops, livestock, home gardens and pets. It is one of a large number of chemicals that can mimic the action of hormones and in some instances interfere with endocrine function.

Some of these endocrine disruptors bind estrogen receptors and adversely affect reproductive tract development, which is heavily influenced by estrogen. MXC and other chemicals like DDT have been shown in other studies to induce abnormalities in tissue development and function in the female reproductive tract.

"MXC has an adverse effect on these mice similar to that of DES, a synthetic estrogen," said senior author Hugh S. Taylor, M.D., associate professor in the Division of Reproductive Endocrinology and Infertility in the Department of Obstetrics, Gynecology & Reproductive Sciences at Yale School of Medicine. "Female offspring of women exposed to DES were more likely to have an abnormally shaped cervix, were more prone to cancer of the vagina, miscarriages, early labor and other complications."

Other authors on the study included Xiaolan Fei and Hajin Chung

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  • 2 weeks later...
Bon article, si ce n'est qu'encore une fois, on y voue aux gémonies l'idée de principe de précaution. Xavier prend en fait pour argent comptant la définition qu'en ont les anti-ogm, un peu comme si nous acceptions la définition de libéralisme selon les alters-mondialeux qui qualifient ainsi la politique de de Villepin ou de l'UE.

OK, tu as raison, le point de départ est la vue habituelle du principe de précaution. Mais s'il y a des libéraux qui définissent autrement le libéralisme que les alter-mondialeux, je ne connais pas de définition du PP qui ne corresponde, peu ou prou, à l'usage qu'en font les anti-OGM. Le terme est devenu à la mode par des textes des Nations-Unies ou d'autres organisations similaires. Et la définition consacrée est absurde et liberticide en puissance. Pour moi, il n'y a pas d'ambiguïté là-dessus.

Maintenant, tu connais peut-être des définitions, des usages que j'ignore. Si c'est le cas, ça m'intéresserait de les découvrir.

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Pour un libéral, il me semble que le principe de précaution est, par essence, contenu dans les principes de propriété privée et de responsabilité individuelle.

L' article 1392 du Code Civil est clair sur ce point "Tout fait de l' homme qui cause dommage à autrui oblige celui par la faure duquel il est arrivé à la réparer. "

Il n' est dans l' intérêt de personne de prendre des risques immodérés pour ensuite en assumer les conséquences. Mais la recherche, par nature, ne peut avancer que par prises de risques modérées.

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Maintenant, tu connais peut-être des définitions, des usages que j'ignore. Si c'est le cas, ça m'intéresserait de les découvrir.

Il n'y a pas de définition pour la bonne et simple raison que c'est simplement une pratique logique de tout industriel soucieux de la qualité de ses produits ou tout scientifique de ses découvertes. Comme le dit Guillaume, ça vient de la responsabilité et c'est une notion plutôt éthique ou déontologique. Et effectivement, ça a commencé à sortir dans la docu d'organismes internationaux quand certains y ont vu une occasion de contrôler et d'étatiser encore plus. Une certaine radicalisation s'est d'ailleurs opérée ces dernières années: les premiers textes à ce sujet sont problématiques d'un point de vue libéral, mais ce n'est rien à côté des délires Bovéens que tu fais d'ailleurs fort bien de dénoncer (et de fort belle manière).

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La Cour de justice européenne rend une décision pro-OGM

AP | 05.10.05 | 16:19

BRUXELLES (AP) -- L'interdiction de cultiver des organismes génétiquement modifiés en Haute-Autriche viole les règlements de l'Union européenne, estime la Cour de justice européenne dans une décision rendue mercredi.

Estimant de son devoir de protéger ses agriculteurs et ses consommateurs d'éventuels risques pour la santé, la Haute-Autriche, l'un des neuf états fédérés de l'Autriche, avait informé en 2003 la Commission européenne de sa décision d'interdire les OGM sur son territoire.

Bruxelles estimait qu'une telle interdiction n'était pas légale. Le gouvernement régional et le gouvernement fédéral autrichiens ont saisi la justice européenne pour défendre leur décision.

L'Autorité de sécurité alimentaire de l'UE estime que rien ne prouve que les OGM constituent un danger pour la santé ou pour l'environnement.

"Les demandeurs n'ont pas réussi à fournir de preuve convaincante mettant en doute les mérites de cette opinion quant à l'existence d'un danger spécifique", considère la Cour de justice européenne, donnant ainsi raison à Bruxelles.

"C'est une première affaire et le jugement dit que l'objection de la Commission à une interdiction complète était justifiée", a déclaré Barbara Helfferich, porte-parole de la Commission. Des interdictions d'OGM similaires dans d'autres pays membres pourraient faire l'objet d'un même rejet.

Des interdictions d'OGM sont en vigueur aussi en Allemagne, au Luxembourg, en France et en Grèce, au nom du principe de précaution. L'Autriche dispose de deux mois pour faire appel. AP

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La Cour de justice européenne rend une décision pro-OGM

AP | 05.10.05 | 16:19

BRUXELLES (AP) -- L'interdiction de cultiver des organismes génétiquement modifiés en Haute-Autriche viole les règlements de l'Union européenne, estime la Cour de justice européenne dans une décision rendue mercredi.

Estimant de son devoir de protéger ses agriculteurs et ses consommateurs d'éventuels risques pour la santé, la Haute-Autriche, l'un des neuf états fédérés de l'Autriche, avait informé en 2003 la Commission européenne de sa décision d'interdire les OGM sur son territoire.

Bruxelles estimait qu'une telle interdiction n'était pas légale. Le gouvernement régional et le gouvernement fédéral autrichiens ont saisi la justice européenne pour défendre leur décision.

L'Autorité de sécurité alimentaire de l'UE estime que rien ne prouve que les OGM constituent un danger pour la santé ou pour l'environnement.

"Les demandeurs n'ont pas réussi à fournir de preuve convaincante mettant en doute les mérites de cette opinion quant à l'existence d'un danger spécifique", considère la Cour de justice européenne, donnant ainsi raison à Bruxelles.

"C'est une première affaire et le jugement dit que l'objection de la Commission à une interdiction complète était justifiée", a déclaré Barbara Helfferich, porte-parole de la Commission. Des interdictions d'OGM similaires dans d'autres pays membres pourraient faire l'objet d'un même rejet.

Des interdictions d'OGM sont en vigueur aussi en Allemagne, au Luxembourg, en France et en Grèce, au nom du principe de précaution. L'Autriche dispose de deux mois pour faire appel. AP

D' autant plus intéressant que la décision n' est pas authentiquement pro-OGM, mais plutôt pro-recherche.

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Pour essayer de simplifier le problème "OGM et libéralisme", j'ai imaginé hier soir un problème comparable, mais qui ne mettra pas en jeux des arguments autres que ceux de la propriété.

Imaginons sur un territoire, tout plein d'usines de peinture blanche. Ces usines seraient en fait des grandes cuves pleines de peinture en train de bouir. L'ébullition crée des projections de peinture. Il y a donc de la peinture qui passe d'une cuve à l'autre. Mais cela ne dérange personne puisque toutes les usines font de la peinture blanche. Personne ne se plein donc pour "violation de propriété" et aucun couvercle n'est construit au dessus des cuves. Ca couterait de l'argent pour rien.

Imaginons maintenant qu'une nouvelle couleur de peinture est inventée. Le mauve par exemple. Certaines usines décident alors profiter de ce nouveau marché et de fabriquer du mauve, tandis que d'autres restent sur le blanc, car il y a toujours de la demande.

Ce changement de couleur de certaines usines pose un problème : il y a des éclaboussures mauves qui vont dans les cuves blanches et des éclaboussures blanches des les cuves mauves. Supposons que les usines de peintures mauves n'investissent pas dans un couvercle pour empêcher les éclaboussures blanche d'arriver, en se disant que ça fait du mauve légèrement plus clair, et que ça plaira tout autant aux consommateurs.

De même, certaines usines de blanc accepteront que leur blanc devienne légèrement plus mauve. Il y aura aussi des consommateurs.

Mais certaines usines de blanc ont accès leur marketing sur "du blanc plus blanc que blanc" et veulent rester sur ce marcher. Les projections de peintures mauves sont un problème pour ces sociétés là.

Elles vont donc se plaindre en disant que les projections de peinture mauve dans leurs cuves sont des violations de propriété.

Mais les usines de mauves vont répondre : vous aussi vous envoyez des projections de blanc dans nos cuves, ce qui est aussi une violation de propriété…

Voilà pour l'énoncé du problème.

(On aura comprit que les couvercles correspondront, dans le cas de l'agriculture à des serres ou à de la stérilisation)

Pour la résolution, voici ce que j'en pense :

Il y a violation de propriété identique dans les deux camps.

Cependant, je ferai peser la balance en faveur des usines de blanc pour la raison suivante : quand elles ont acheté le terrain pour construire l'usine, elles leur donnaient une certaine valeur, qui tenait compte du fait qu'elles n'auraient pas à installer de couvercle pour empêcher les projections. Par contre, depuis que certains sont passé au mauve, la valeur qu'elles donnent à leur terrains à baissée du fait de la nécessité d'installation d'un couvercle.

Par contre, les usines qui ont choisi de faire du mauve, elles, savaient quand elles ont fait leur choix qu'il y aurait des projections de blancs vers leurs cuves si elles n'installaient pas de couvercle. Elles n'ont donc pas subi de pertes "malgré elles".

Pour cette raison, je jugerais donc que c'est aux entreprises de peinture mauve de payer des couvercles pour empêcher la violation de propriété, ou alors de payer le déménagement des entreprises "plus blanc que blanc".

Qu'en pensez-vous ?

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Pour essayer de simplifier le problème "OGM et libéralisme", j'ai imaginé hier soir un problème comparable, mais qui ne mettra pas en jeux des arguments autres que ceux de la propriété.

Imaginons sur un territoire, tout plein d'usines de peinture blanche. Ces usines seraient en fait des grandes cuves pleines de peinture en train de bouir. L'ébullition crée des projections de peinture. Il y a donc de la peinture qui passe d'une cuve à l'autre. Mais cela ne dérange personne puisque toutes les usines font de la peinture blanche. Personne ne se plein donc pour "violation de propriété" et aucun couvercle n'est construit au dessus des cuves. Ca couterait de l'argent pour rien.

Imaginons maintenant qu'une nouvelle couleur de peinture est inventée. Le mauve par exemple. Certaines usines décident alors profiter de ce nouveau marché et de fabriquer du mauve, tandis que d'autres restent sur le blanc, car il y a toujours de la demande.

Ce changement de couleur de certaines usines pose un problème : il y a des éclaboussures mauves qui vont dans les cuves blanches et des éclaboussures blanches des les cuves mauves. Supposons que les usines de peintures mauves n'investissent pas dans un couvercle pour empêcher les éclaboussures blanche d'arriver, en se disant que ça fait du mauve légèrement plus clair, et que ça plaira tout autant aux consommateurs.

De même, certaines usines de blanc accepteront que leur blanc devienne légèrement plus mauve. Il y aura aussi des consommateurs.

Mais certaines usines de blanc ont accès leur marketing sur "du blanc plus blanc que blanc" et veulent rester sur ce marcher. Les projections de peintures mauves sont un problème pour ces sociétés là.

Elles vont donc se plaindre en disant que les projections de peinture mauve dans leurs cuves sont des violations de propriété.

Mais les usines de mauves vont répondre : vous aussi vous envoyez des projections de blanc dans nos cuves, ce qui est aussi une violation de propriété…

Voilà pour l'énoncé du problème.

(On aura comprit que les couvercles correspondront, dans le cas de l'agriculture à des serres ou à de la stérilisation)

Pour la résolution, voici ce que j'en pense :

Il y a violation de propriété identique dans les deux camps.

Cependant, je ferai peser la balance en faveur des usines de blanc pour la raison suivante : quand elles ont acheté le terrain pour construire l'usine, elles leur donnaient une certaine valeur, qui tenait compte du fait qu'elles n'auraient pas à installer de couvercle pour empêcher les projections. Par contre, depuis que certains sont passé au mauve, la valeur qu'elles donnent à  leur terrains à baissée du fait de la nécessité d'installation d'un couvercle.

Par contre, les usines qui ont choisi de faire du mauve, elles, savaient quand elles ont fait leur choix qu'il y aurait des projections de blancs vers leurs cuves si elles n'installaient pas de couvercle. Elles n'ont donc pas subi de pertes "malgré elles".

Pour cette raison, je jugerais donc que c'est aux entreprises de peinture mauve de payer des couvercles pour empêcher la violation de propriété, ou alors de payer le déménagement des entreprises "plus blanc que blanc".

Qu'en pensez-vous ?

C' est un très bon exemple montrant que lors de l' installation d' un nouveau batiment, usine,…c' est le coût marginal d' installation et non le coût moyen qui doit être payé. On retrouve fréquemment ce problème quant aux questions d' urbanisme et d' aménagement du territoire, avec le problèmes d' installations supplémentaires et d' indemnisation des nuisances.

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C' est un très bon exemple montrant que lors de l' installation d' un nouveau batiment, usine,…c' est le coût marginal d' installation et non le coût moyen qui doit être payé. On retrouve fréquemment ce problème quant aux questions d' urbanisme et d' aménagement du territoire, avec le problèmes d' installations supplémentaires et d' indemnisation des nuisances.

Voir :

- http://www.cnam.fr/lipsor/dso/articles/fiche/coase.html

- http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=21705

LA CONTROVERSE AUTOUR DU COUT MARGINAL

L’auteur souhaite examiner la manière dont les prix devraient être déterminés dans des conditions de coûts moyens décroissants en se basant sur les opinions de HOTTELING, LERNER MEADE et FLEMING :

  1. le prix de chaque unité de produit doit être égal au coût marginal.

  2. La somme totale payée doit rester au dessous des coûts totaux avec les rendements décroissants.

  3. La perte doit être prise en charge par le gouvernement (grâce à l’impôt).

Il se propose avant tout d’isoler le problème: la difficulté centrale concerne les divergences qui peuvent exister entre les coûts moyens et les coûts marginaux. Certains des coûts sont communs à un grand nombre de consommateurs alors que de nombreux coûts, dits fixes, sont en fait des dépenses qui ont été effectuées dans le passé pour certains facteurs, dont le rendement correspond aujourd’hui à une quasi-rente. Existe-t-il dans une telle situation une méthode rationnelle permettant de répartir ces coûts communs entre les consommateurs ?

Dans le cas d’un marché central, l’hypothèse de Hotteling & Lerner serait que la somme que les consommateurs auraient à payer pour chaque unité de produit devrait être égale au seul coût marginal. Les consommateurs devront payer quelque soit l’endroit ou ils se trouvent le même prix que sur le marché central les frais supplémentaires, notamment les coûts d’acheminement vers chaque consommateur qui doivent être supportés par le gouvernement et par conséquent le contribuable.

La tarification optimale

Un système de tarification est un système dans lequel les cours individuels détiennent diverses sommes d’argent utilisées dans l’acquisition de marchandises et de services par concordance à un système de prix.

En décidant d’utiliser un système de prix, deux problèmes vont se poser :

  1. la quantité d’argent dont dispose chaque consommateur.

  2. La répartition optimale du revenu de la richesse.

Cela signifie que le prix doit être à l’équilibre entre offre et demande et le même prix pour tous les consommateurs et pour tous types d’utilisation. Cela implique que la somme pour un produit doit être égale à son coût.

La tarification différenciée

Pour ne pas faire de perte : le prix doit être égal au coût moyen ou prix marginal.

R.H. COASE propose : la tarification différenciée dans des conditions de coûts moyens décroissants. Pour lui, le consommateur n’est pas en position de choisir de manière rationnelle entre dépenser son argent pour consommer des unités supplémentaires du produit et dépenser son argent de quelque autre façon, vu que la somme qu’il est amené à dépenser ne correspond pas à la valeur des facteurs pour une autre utilisation ou pour un autre utilisateur, si on ne lui permet pas d’obtenir des unités supplémentaires de produits fabriqués au prix marginal. Pire, il serait face à une tarification à double niveau, s’il devait payer le prix du transport et les coûts d’acquisition d’unités supplémentaires en décidant de consommer plus.

La tarification différenciée et l’hypothèse de Hotelling & Lerner

L’hypothèse de Hotelling & Lerner implique une mauvaise distribution des moyens de production, une mauvaise répartition du revenu et une perte comparable à celle que la combinaison avait pour but d’éviter. Mais cette fois, elle provient de l’effet d’impôts accrus sur le revenu, qui pourrait être évitée par la tarification différenciée.

La tarification au coût moyen et l’hypothèse Hotteling & Lerner

Le problème de fixation des prix par rapport à la tarification au coût moyen est avantageux, notamment parce qu’il permet au consommateur d’acheter des unités supplémentaires au coût marginal, ou que lorsque ce dernier est prêt à payer le coût total, une production supplémentaire pourrait être envisagée. Mais elle s’en trouve diminuée par les inconvénients examinés dans la section précédente, car elle n’est pas applicable sans que l’on y ré-introduise le genre d’impôts qui empêcherait le choix rationnel sur la marge que tend à réaliser l’hypothèse de Hotelling & Lerner.

l’hypothèse de Hotteling & Lerner permet un meilleur choix de consommation, avantage qui pourrait être contrebalancé par la perte qu’introduirait l’intervention de l’impôt sur le revenu accru.

Les problèmes subsistants

Le problème qui devrait être étudié est celui de la tarification lorsqu’il existe des coûts communs. De tels coûts devraient ils être financés par l’impôt ou répartis entre les consommateurs ?

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Hou là là ! C'est compliqué ces théories…

Pour en revenir aux OGM et à la propriété, je voudrais ajouter qu'à mon avis, dans un système libéral, il ne devrait même pas y avoir à prouver que l'on a subit un préjudice pour faire valoir son droit à la propriété.

Par exemple, si je m'amuse à repeindre la maison d'un de mes voisins sans son consentement, il serait normal qu'il puisse exiger réparation à cette violation de propriété sans avoir à démontrer qu'il a subit un préjudice, ce qui serait impossible dans ce cas là.

Idem pour l'usine de peinture blanche, je la vois mal démontrer que ses bénéfices seraient inférieur si elle vendait du blanc légérement mauve.

Et idem pour un agriculteur qui n'aurait pas envi que son champs recoive des OGM. Il ne devrait pas avoir à démontrer un préjudice pour faire respecter sa propriété.

Enfin, le débat se focalise aujourd'hui sur "pour-nonOGM" contre "pour-OGM", mais on peut très bien imaginer le même problème dans le futur entre pour "OGM-A" et pour "OGM-B". Si on imagine tout un terrictoire plein d'OGM de maïs produisant une molécule bonne pour la santé à destination des humains, et qu'un agriculteur décide de produire au milieu de ça un maïs qui fabrique une toxine pour le protéger d'un nuisible mais qui donne des allergies aux humains, il y aurait le même combat. Et il serait normal que ce soit celui qui change de culture qui paye une serre, tout comme aujourd'hui, c'est à ceux qui font des OGM de payer les serres.

Mais que faire si ils refusent et que la justice ne garantit pas le droit à la propriété…

J'ai cru voir des gens sur ce forum qui prônent la liberté de recourt à la force pour se défendre d'une violation de propriété ! (perso, je n'y suis pas favorable mais je ne vois pas d'autre solution à court et moyen terme pour les agriculteur ne voulant pas d'OGM sur leur terrain… donc je me vois contraint d'y être favorable dans ce cas ci!).

[Pour info et hors du débat sur la propriété]

A noter qu'aujourd'hui, la majorité des ogm commercialisés (si ce n'est tous) font partie de la deuxième catégorie. Soit ils génrèrent leur propre toxine, soit il sont résistant à une toxine qui peut alors être ajoutée "manuellement" à la culture…

Ce type de fonctionnement générant une sélection pour ne garder que les nuisibles les plus résistants, il faudrat continuellement augmenter la puissance des toxines (comme avec les pesticides aujourd'hui).

Restera plus qu'à trouver un moyen pour faire des HommesGM eux aussi résistants aux toxines en question !!

Très peu pour moi. Merci !

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[Pour info et hors du débat sur la propriété]

A noter qu'aujourd'hui, la majorité des ogm commercialisés (si ce n'est tous) font partie de la deuxième catégorie.

Je parle de la majorité en quantité de volume (ou de poid) et non en terme d'OGM différents. Les OGM "médicaments" sont (ou seront) probablement nombreux en terme de variété mais limité en quantité.

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Hou là là ! C'est compliqué ces théories…

Pour en revenir aux OGM et à la propriété, je voudrais ajouter qu'à mon avis, dans un système libéral, il ne devrait même pas y avoir à prouver que l'on a subit un préjudice pour faire valoir son droit à la propriété.

Par exemple, si je m'amuse à repeindre la maison d'un de mes voisins sans son consentement, il serait normal qu'il puisse exiger réparation à cette violation de propriété sans avoir à démontrer qu'il a subit un préjudice, ce qui serait impossible dans ce cas là.

Il peut très bien le démontrer en faisant appel à des témoins, ou simplement grâce à une expertise de sa façade. Je ne vois pas pourquoi il faudrait se passer de preuves. Tu ouvres la voie à l'arbitraire (à l'artibraire, dirait Eti-N :icon_up:), me semble-t-il.

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Il peut très bien le démontrer en faisant appel à des témoins, ou simplement grâce à une expertise de sa façade. Je ne vois pas pourquoi il faudrait se passer de preuves. Tu ouvres la voie à l'arbitraire (à l'artibraire, dirait Eti-N :icon_up:), me semble-t-il.

Je ne voulais pas parler de se passer de prouver les faits, mais de se passer de prouver un préjudice.

Il est facile de prouver une contamination OGM, mais difficile de prouver un préjudice, voir même impossible pour un agriculteur dont la culture serait destinée à de l'élevage non-bio.

Idem pour la facade de la maison : facile de prouver la violation de propriété mais dificile de prouver un préjudice dû au changement de couleur… il faudrait une expertise médicale attestant d'une grâve dépression due à la nouvelle couleur !

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Je ne voulais pas parler de se passer de prouver les faits, mais de se passer de prouver un préjudice.

Il est facile de prouver une contamination OGM, mais difficile de prouver un préjudice, voir même impossible pour un agriculteur dont la culture serait destinée à de l'élevage non-bio.

Idem pour la facade de la maison : facile de prouver la violation de propriété mais dificile de prouver un préjudice dû au changement de couleur… il faudrait une expertise médicale attestant d'une grâve dépression due à la nouvelle couleur !

Il suffit de présenter un devis pour la rénovation de sa façade endommagée.

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Il suffit de présenter un devis pour la rénovation de sa façade endommagée.

Cette rénovation permettra la réparation de la violation de propriété.

Dans le cadre des OGM, une réparation est impossible. Par contre, il est possible de stopper la violation de propriété avec une serre par exemple.

Donc il devrait suffire de présenter à la justice le devis de la serre, si la justice était bien faite.

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  • 5 months later...
OGM : les comptes bancaires de M. Mamère bloqués à la demande d'un semencier

Vendredi 31 mars au matin, un huissier de justice a signifié à Noël Mamère, député (Verts) de Gironde et maire de Bègles, la saisie-attribution conservatoire de ses comptes bancaires personnels et de celui de sa femme. La société Pioneer Génétique réclame à M. Mamère 63 000 euros de dommages et intérêts. Cette somme avait été accordée, le 15 novembre 2005, par la cour d'appel de Toulouse à l'issue du procès de sept "faucheurs volontaires" qui avaient saccagé une parcelle de maïs génétiquement modifié, en juillet 2004. Les avocats s'étaient pourvus en cassation.

"C'est contraire à la tradition judiciaire, tonne le député. Il faudrait attendre la décision de la Cour de cassation." "Pioneer s'en prend à moi pour ce que je représente et parce que je suis le seul député parmi les sept condamnés", affirme-t-il. "Les dommages sont là et les sommes nous sont dues, explique Karine Affaton, la responsable des relations publiques du groupe semencier. Si nous avons agi de la sorte, ce n'est pas une question d'argent ni de politique, mais de principe."

Le blocage, effectif depuis mercredi, a obligé M. Mamère à demander une main levée pour payer ses dépenses courantes. Le député dispose d'un mois avant que ses comptes ne soient ponctionnés.

:doigt::icon_up:

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"Pioneer s'en prend à moi pour ce que je représente et parce que je suis le seul député parmi les sept condamnés"

Oui car le rôle d'un député est encore moins d'enfreindre la loi pauvre tâche !

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Notons qu'en dernier lieu c'est le contribuable qui payera, étant donné que l'individu ne gagne pas sa vie par ses propres moyens, mais par le parasitisme étatico-politique.

Oui, aussi. Alors admettons, en tant que contribuable, et reconnaisons que j'en tire quand même une certaine satisfaction de savoir que mes/nos deniers iront réparer les dommages d'une société privée.

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Les problèmes de contamination ne sont plus à prouver, ils existent bel et bien depuis quelques années en Espagne.

Ma page Web

L'Espagne contaminée par les OGM… Va-t-on laisser la même catastrophe se produire en France ?

04 avril 2006 Des agriculteurs espagnols brûlent leurs récoltes de maïs biologique après la découverte de leurs contamination par du maïs transgénique

Paris, France — 04/04/2006 - Depuis sept ans, l'Espagne cultive du maïs transgénique à des fins commerciales et se trouve aujourd'hui face à un phénomène de contamination génétique sans précédent de l'agriculture conventionnelle et biologique. A la veille de possibles cultures commerciales de maïs OGM sur des milliers d'hectares en France, Greenpeace tire la sonnette d'alarme et publie un rapport intitulé "L'impossible coexistence".

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