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Les Libéraux Et Le Colonialisme...


Serge

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Je viens de lire ceci : Les libéraux et le colonialisme

" Grâce à eux, (les libéraux français du XIXe siècle) grâce à leur parole, à leurs textes, nous pouvons dire aux hommes des pays encore pauvres qu'ils n'ont pas été les proies du capitalisme, mais les victimes d'un dirigisme et d'un socialisme dont nous-mêmes avons aussi été trop longtemps les victimes, et que nous avons donc les mêmes ennemis, et que peut-être nous ne nous libérerons qu'ensemble.

Nous pouvons leur dire aussi qu'ils sont encore, par les aides d'Etat à Etat, par lesdites politiques « d'ajustement structurel » et autres succédanés, les victimes du dirigisme et du socialisme, comme nous sommes nous-mêmes encore et toujours victimes du dirigisme et du socialisme.

Nous pouvons leur dire que la seule, l'unique, la précieuse issue pour eux se trouve précisément dans ce que tant d'intellectuels faussement bienveillants leur ont appris à condamner : dans la liberté d'échanger, de produire, de circuler, de passer contrats, de posséder une propriété, et d'être d'abord propriétaire de soi-même, individu souverain, dans le droit garant et dans le marché sans autre limite que le droit garant.

Nous pouvons leur dire surtout que dès le moment de la colonisation, dès le moment où la colonisation était, pourrait-on dire, à son apogée, des penseurs, des économistes disaient déjà cela, face aux colonisateurs et aux colonialistes, contre les colonisateurs et les colonialistes, précisément parce que eux, libéraux, étaient en tant que tels défenseurs de la liberté sous tous les aspects, donc défenseurs de la liberté politique et économique, et par là du capitalisme démocratique.

Et parce qu'en tant que défenseurs du capitalisme démocratique, ils voyaient déjà les rouages de l'imposture coloniale, dirigiste, socialiste, et derrière les rouages, les destructions immenses qui se profilaient, et qui se chiffreraient en vies humaines perdues, gâchées, anéanties.

Ils ont été (les mêmes), au moment de la guerre de sécession aux États-Unis, presque les seuls à pointer qu'il s'agissait d'une guerre à dimension éthique, presque les seuls à souligner que le Nord défendait les valeurs du droit et que seul le Sud défendait lui non seulement un mode de vie immoral -- puisque reposant sur l'oppression, la discrimination, et l'illégalité de droit -- mais un mode de vie de type colonial, condamné à péricliter ou à fonctionner sur un mode parasitaire, comme tout mode de vie et de fonctionnement de type colonial.

Seuls (les mêmes) pouvaient rappeler que le Nord était porteur de l'éthique capitaliste et le Sud décadent porteur des valeurs du colonialisme et de l'interventionnisme. Car eux seuls voyaient, comprenaient, ce qui était l'éthique du capitalisme et la logique profonde du colonialisme et de l'interventionnisme. Les autres, les très vertueux gens de gauche ou les interventionnistes de droite avaient plus de mal à voir où passait la ligne de démarcation, ou tout simplement, vu leur présupposé idéologique, ne pouvaient pas la voir ".

J'ai également fait ici une petite recherche sur l'auteur… petit florilège : "étatiste honteux", "nullissime", "arrogant et donneur de leçons", "ministre de l'Instruction et de la (guerre des) Civilisation(s)", "intellectuel atlantiste franchouille et frustré", "néo-conservateur", …

Question à un euro : libéral ou non,… l'auteur ?

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[…]

J'ai également fait ici une petite recherche sur l'auteur… petit florilège : "étatiste honteux", "nullissime", "arrogant et donneur de leçons", "ministre de l'Instruction et de la (guerre des) Civilisation(s)", "intellectuel atlantiste franchouille et frustré", "néo-conservateur", …

Question à un euro : libéral ou non,… l'auteur ?

Je crois bien qu'"intellectuel atlantiste franchouille et frustré" est de moi. Je ne devais pas être très en verve ce jour-là mais je ne renie pas cette appréciation, quoique j'ajouterais volontier "pseudo" devant "intellectuel". :icon_up:

Sur la guerre de sécession, je pense que Guy Millière refait un peu l'histoire. L'abolition de l'esclavage n'était qu'un prétexte à la prise de contrôle du Sud par le Nord. La guerre de sécession a marqué la fin de la période libérale des Etats-Unis et leur entrée dans l'étatisme moderne, centralisateur et interventionniste. C'est au fond toujours un peu le même débat, déjà vif entre Jefferson et Hamilton.

Enfin, je suis tout-de-même ravi que Millière considère le colonialisme comme une dérive de l'étatisme et du dirigisme. Malheureusement, quelques mois plus tard, il s'est empressé de jeter cette vision parfaitement juste aux orties pour ne pas trahir son idole, G.W. Bush. A quand la sortie de son prochain opus: "Comment Bush va devenir le Maître du Monde"?

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Un esprit torturé ?

(Millière, … pas toi, SCM)

C'est possible mais je ne crois pas. Il me semble que c'est plutôt de l'opportunisme. L'interventionnisme et le colonialisme sont horribles quand il sont mûs par le dirigisme et le socialisme mais tout d'un coup ils deviennent merveilleux quand il s'agit d'apporter la civilisation démocratie et la liberté aux Arabes arriérés et surtout quand ce sont les petits copains qui les pratiquent.

S'il était un peu plus charismatique, Guy Millière ferait un très bon politicien. Il a l'art de la manipulation des faits à l'avantage de son idéologie. Je me demande si le passage sur la guerre de sécession n'est pas un moyen a priori de justifier sa position sur la guerre en Irak. L'article a été écrit en septembre 2002, alors que l'intervention américaine s'annonçait déjà. J'ai d'ailleurs toujours pensé que Millière reçoit des informations confidentielles de la part de personnages haut placés dans l'administration Bush. Il est un peu leur porte-voix et l'honneur de cotoyer ces illustres personnes, qui font l'histoire, vaut bien un petit reniement personnel.

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Sur la guerre de sécession, je pense que Guy Millière refait un peu l'histoire. L'abolition de l'esclavage n'était qu'un prétexte à la prise de contrôle du Sud par le Nord. La guerre de sécession a marqué la fin de la période libérale des Etats-Unis et leur entrée dans l'étatisme moderne, centralisateur et interventionniste. C'est au fond toujours un peu le même débat, déjà vif entre Jefferson et Hamilton.

Effectivement. Ce fut sans aucun doute un tournant capital dans l'histoire, et la victoire, de l'Etatisme.

Existe-t-il un fil sur le sujet?

Vu ce qu'il dit de la guerre de sécession on peut non seulement ajouter en effet « "pseudo" devant "intellectuel" »…. mais compléter avec démagogue. Il dit ce qu'une majorité veut entendre parce qu'elle y est habituée, espèrant placer plus facilement des points plus politiquement incorrect. Ce n'est pas très glorieux.

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J'ai d'ailleurs toujours pensé que Millière reçoit des informations confidentielles de la part de personnages haut placés dans l'administration Bush. Il est un peu leur porte-voix et l'honneur de cotoyer ces illustres personnes, qui font l'histoire, vaut bien un petit reniement personnel.

Je pense qu'il s'en cache d'ailleurs à peine, c'est assez frappant dans Le Monde selon Bush.

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Oui mais comment a-t-il pu écrire sur le colonialisme de cette manière, sans s'étrangler ?.

C'est un texte libéral tout de même :icon_up: . Démago et opportuniste par endroit… mais libéral !

Ce serait un tricheur en plus ?

Il a fait un long travail d'infiltration. Puis, une fois dans la place libérale, a retiré son masque et a révélé au grand jour son néoconservatisme foncier.

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Je dirais même qu'il s'en vante allègrement. A Aix cet été on avait droit à du "mon ami Richard Perle…", "mon ami Paul Wolfowitz…"
Je me souviens avoir lu que les deux ressorts du retournement d'une personne en faveur d'une puissance étrangère sont l'argent et la vanité. Perle a dû lui servir du "un grand intellectuel comme vous n'est certainement pas reconnu à sa juste valeur dans un pays semi-socialiste comme la France, bla bla bla" :icon_up:
parce que cons…ervateur. Je l'écris comme je le prononce.
Ha, tu le fais rimer avec "sconse"? :doigt:
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Quelqu'un a-t-il des références d'intellectuels libéraux ayant comdamné la colonisation à l'époque?

Notamment Bastiat, Cobden, Spencer. Voir l'article sur la colonisation dans le wiki.

Je me souviens avoir lu que les deux ressorts du retournement d'une personne en faveur d'une puissance étrangère sont l'argent et la vanité. Perle a dû lui servir du "un grand intellectuel comme vous n'est certainement pas reconnu à sa juste valeur dans un pays semi-socialiste comme la France, bla bla bla" :doigt:

Ha, tu le fais rimer avec "sconse"? :warez:

Millière incarne à merveille (si j'ose écrire) le "nationalisme de transfert" évoqué plusieurs fois par Melo. Le compilateur de la geste bushienne est de la même veine que ces intellos qui, il y a trente ans, se faisaient les hagiographes inlassables de Staline, Mao, Hodja ou encore de ceux qui avaient vendu leur âme à la défense du national-socialisme et au fascisme dans les années 30-40. C'est le même processus.

:icon_up::warez:

Oui ?

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:doigt:

Merci Ronnie et il y a d'ailleurs des références dans l'article de Millière que :icon_up: je n'avais pas lu avant de poser la question…

Je trouve que l'article de Millière est mal écrit et que son plus grand intérêt est de renouveler le catalogue des insultes destinées aux collectivistes… Au contraire l'article du Wiki fait preuve de modération et d'honnêteté intellectuelle.

Il y a une chose qui m'a interpellé dans une réflexion de Molinari présentée par Millière. selon Molinari apparemment, il ne fallait pas interdire l'esclavage mais le concurrencer par l'economie libre. C'est anti-nomique pour moi car l'esclavage étant précisément le contraire de la liberté, il convient de le combattre( pas par des moyens Etatiques mais en sachant que le recours à la violence est légitime). Sinon on en viendra à appeler liberté une concurrence des esclavagismes.

Je vais essayer de trouver l'article de Molinari…

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Notez que pour Millière, le problème n'est pas le nucléaire mais le régime iranien. L'objectif du soldat de salon Millière est clair: il s'agit de renverser le régime iranien, comme ça les USA pourront reprendre les transferts de technologie nucléaire là où ils les avaient interrompus, aux alentours de 1979.

De l'autre côté, tout annonce la fin prochaine du régime de Busharraf:

http://antiwar.com/lind/?articleid=8595

Sympa, eux ont déjà la bombe. Les champignons nucléaires risquent de pousser au printemps.

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Notez que pour Millière, le problème n'est pas le nucléaire mais le régime iranien. L'objectif du soldat de salon Millière est clair: il s'agit de renverser le régime iranien, comme ça les USA pourront reprendre les transferts de technologie nucléaire là où ils les avaient interrompus, aux alentours de 1979.

De l'autre côté, tout annonce la fin prochaine du régime de Busharraf:

http://antiwar.com/lind/?articleid=8595

Sympa, eux ont déjà la bombe. Les champignons nucléaires risquent de pousser au printemps.

Ce qui m'enquiquine le plus dans l'article en question (celui de Millière) c'est l'espèce de lien sous-jacent : ils ont la bombe (+ ou -), un leader iranien à moitié fou, donc on peut tout vitrifier.

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:doigt:

Merci Ronnie et il y a d'ailleurs des références dans l'article de Millière que :icon_up: je n'avais pas lu avant de poser la question…

Je trouve que l'article de Millière est mal écrit et que son plus grand intérêt est de renouveler le catalogue des insultes destinées aux collectivistes… Au contraire l'article du Wiki fait preuve de modération et d'honnêteté intellectuelle.

On tourne en rond … c'est justement par l'article dans le wiki que je suis arrivé jusqu'à "Les Libéraux Et Le Colonialisme".

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