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Les Possibilités Qu'offre Le Web D'influer En Politique


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remarquez que actuellement la propriété intellectuelle, comme les brevets, ne sont pas réellement considérés comme des propriétés puisque la durée de protection est limitée contrairement à la vraie propriété.

Il ne s'agit donc pas de dire que le producteur est propriétaire, mais il s'agit de lui laisser la possibilité de rentabiliser son investissement, sans quoi celui ne serait pas entrepris.

La durée de protection devrait être fixée au minimum, sous la contrainte que l'investissement puisse être rentable. Elle est sans aucun doute trop importante aujourd'hui dans le domaine intellectuel.

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mais sans aller jusqu'à la morale, sur le simple plan de l'efficience, si un entrepreneur quelconque (industrie pharmaceutique, artiste…) ne peut pas rentabiliser son investissement, quelle raison aura-t-il de l'entreprendre? Pour les métiers artistiques je peux entrevoir des raisons, et des moyens de protection; mais pour la recherche pharmaceutique? Si on supprime les brevet je ne vois que deux options, soit la recherche sera une activité philanthropique, soit elle sera collectivisée.

Dans mon métier, il y a des tas de choses qui ne peuvent être brevetées or elles sont d'une importance primordiale. Je passe beaucoup de temps avec d'autres collaborateurs à imaginer des méthodes, des processus ou à en optimiser d'autres. Si ces nouveautés fonctionnent, elle fournisse à mon entreprise une longueur d'avance sur les autres. Ces derniers ne tardent pas à copier et de mon côté, je ne me gène pas pour aller voir ce qui se passe chez mes confrères.

On appelle cela de la concurrence, c'est ce qui permet de progresser sans cesse et d'offrir toujours mieux à nos clients.

Bien sûr, il serait très confortable que je puisse, moi aussi "protéger" légalement ce que j'ai mis en place mais cela n'a rien de légitime.

Ainsi certaines choses sont brevetables, d'autres non. Tout ceci est arbitraire et illégitime.

Concernant l'industrie du médicament, tout est faussé à cause des différents monopoles de la santé: mettre au point une molécule efficace ou non, permet de vivre confortablement et durant toute la durée de la protection grâce à de gigantesques commandes. Ainsi les brevets ne favorisent pas l'investissement, bien au contraire, il le jugule. En outre, ils freinent l'innovation en empêchant autrui d'améliorer d'améliorer le procédé.

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Invité Arn0
Et même dans ce cas, tu peux le faire (inaliénabilité de la volonté), mais tu peux être tenu de le dédommager (en brioches, par exemple - "il n'a plus de pain, qu'il mange de ma brioche !").
Sauf que dès que tu décides de ne plus respecter le contrat (qui n'a pas forcement besoin d'une signature au passage) tu dois rendre le pain (puisque c'est un contrat d'usage : plus de contrat d'usage plus de droit d'utiliser).
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Sauf que dès que tu décides de ne plus respecter le contrat (qui n'a pas forcement besoin d'une signature au passage) tu dois rendre le pain (puisque c'est un contrat d'usage : plus de contrat d'usage plus de droit d'utiliser).

Je ne vois pas où tu veux en venir…

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Invité Arn0
Je ne vois pas où tu veux en venir…
1) Tu n'a pas le droit de faire de copie d'un CD par contrat

2) Tu a le droit inaliénable de rompre ce contrat

3) Mais dans ce cas tu dois rendre le CD (ou le détruire selon les termes du contrat ou par défaut la volonté de l'autre contractant)

4) Tu ne peux donc plus faire de copie

Conclusion : "l'inaliénabilité de la volonté" ne peut pas servir d'argument contre les droits de reproduction.

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mais sans aller jusqu'à la morale, sur le simple plan de l'efficience, si un entrepreneur quelconque (industrie pharmaceutique, artiste…) ne peut pas rentabiliser son investissement, quelle raison aura-t-il de l'entreprendre? Pour les métiers artistiques je peux entrevoir des raisons, et des moyens de protection; mais pour la recherche pharmaceutique? Si on supprime les brevet je ne vois que deux options, soit la recherche sera une activité philanthropique, soit elle sera collectivisée.

Eh bien les industries pharma feront comme Michelin qui dépose très peu de brevets et travaille avec force secret.

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Eh bien les industries pharma feront comme Michelin qui dépose très peu de brevets et travaille avec force secret.

Ou bien, elles integreront le secteur à la verticale pour offrir un service de santé global, qui passe entre autres par leurs médicaments.

Ou bien, elles offriront des formes d'abonnements qui rende le client captif. Celui-ci devant attendre un an ou deux la copie, s'il ne veut pas s'engager sur l'original.

Ou bien… Ou bien…

Pourquoi seraient-elles incapables de produire un business plan fonctionnel sans brevet ? Comme si personne n'avait d'imagination.

Quant aux artistes, ils existaient et ils vivaient de leur art avant qu'on ne puisse même creuser un microsillon. Si la fin des droits de propriété intellectuelle signifie la fin de l'industrie du disque, ils se recréera un marché de la musique qui se passe de disques. Où est le drame ?

ceci étant, je suis d'accord avec le fait que la vente d'une licence peut s'accompagner d'une interdiction de copie qui engage l'acheteur.

Vraiment, ma religion n'est pas faite.

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le problème c'est qu'une mollécule est facilement copiable; une fois que tous les tests ont été effectués le concurrent peut immédiatement mettre en route la production. Contrairement à d'autres industries ou un monopole provisoire est assuré, et où il existe des possibilités de différentiation.

Le secret n'est pas possible puisque ça n'est pas la méthode de production qui importe.

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Tu as une prise casque, non?

il suffit de relier ta prise casque à une entrée micro, et la qualité est parfaite si tes appareils sont bons (du moins pour l'usage commun qui est fait. Aujourd'hui tout le monde écoute du MP3 à 128 kbits.)

- Avec du très bon matos on peut arriver à faire quelque chose de pas dégueu.

- Les fous furieux des DRM ont déjà trouvé la parade : tout passer en numérique, et tout crypter, jusqu'au dernier maillon de la chaîne. Là, c'est DTC, à moins de mettre un micro devant les enceintes, mais bon…

Pour le reste, je n'ai pas envie de discuter davantage sur ce sujet. Je ne vois pas au nom de quoi l'artiste serait le seul à ne pas pouvoir gagner sa vie par sa production, alors qu'un agent de joueur de foot peut gagner des millions simplement en organisant des transferts de joueurs d'un club à un autre, ce qui n'a strictement aucun intérêt.

Déjà :

- Tu sors un argument utilitariste. OK, mais ce n'est pas ça qui fera émerger de la propriété comme par magie. Ca pourait être un bon argument pour en faire du droit positif. Mais pas de la propriété.

- Je me répète pour la énième fois, mais rien n'empêche d'associer ta musique à un contrat. Comme ça se fait pour les logiciels, quand tu les installe tu clique pour dire que tu as accepté la licence.

Bref, on est au moins d'accord qu'il n'y a pas de propriété intellectuelle ?

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Invité Arn0
Bref, on est au moins d'accord qu'il n'y a pas de propriété intellectuelle ?
Le terme propriété n'a pas comme sens unique "morceau de nature modifié", il signifie aussi l'ensemble des droits exclusifs dont dispose une ou plusieurs personnes, leur domaine propre. Par exemple être propriétaire d'entreprise ne signifie pas simplement être propriétaire des murs et des machines mais aussi de l'entreprise en tant que personne morale, en tant qu'ensemble de contrats. Ainsi devoir de l'argent à une entreprise signifie devoir de l'argent au propriétaire, même si il change en cour de route. Il y a transfert de droit.

Je n'ai jamais vu un libéral s'opposer à l'usage du terme "propriétaire" pour une entreprise, même d'ailleurs si celle-ci ne possède aucun objet en propre. Pour cette raison je vois pas pourquoi on ne pourrait parler de "propriétaire" pour les droits de reproduction, alors que les transferts de droit sont possible (un auteur devrait pouvoir échanger ses droit de reproduction).

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1) Tu n'a pas le droit de faire de copie d'un CD par contrat

2) Tu a le droit inaliénable de rompre ce contrat

3) Mais dans ce cas tu dois rendre le CD (ou le détruire selon les termes du contrat ou par défaut la volonté de l'autre contractant)

4) Tu ne peux donc plus faire de copie

Conclusion : "l'inaliénabilité de la volonté" ne peut pas servir d'argument contre les droits de reproduction.

Je ne comprends toujours rien…

Tu sors un argument utilitariste.

Absoluement. Je suis consterné de voir AK72 se raccrocher à des branches aussi pourries…

Je n'ai jamais vu un libéral s'opposer à l'usage du terme "propriétaire" pour une entreprise, même d'ailleurs si celle-ci ne possède aucun objet en propre.

Si j'en suis la logique du droit commercial français, un "chef d'entreprise" est propriétaire d'un fonds de commerce, lequel comprend la clientèle. C'est une connerie abyssale, selon moi, d'y inclure la clientèle. Si demain, les clients ne veulent plus contracter avec le chef d'entreprise, ils s'en vont; ils ne sont que des clients ponctuels.

Tu te réfères donc à un mauvais exemple.

De toute façon, toi comme AK72 savez bien qu'on ne peut pas empêcher les "pirates du web" de copier des oeuvres. Donc, plutôt que de s'en émouvoir, laissez les artistes innover et gagner de l'argent autrement. Ils trouveront, ne t'inquiète pas pour eux…

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Si ce n'est pas de la prose collectiviste ça… :warez:

Tu introduis une dimension morale aux rémunérations et à la quantité d'argent gagné selon des critères moraux qui te sont propres. Ainsi tu justifies la coercition et la privation de liberté d'autrui afin d'assurer des revenus supplémentaires à des gens que tu juges dignes de gagner plus d'argent. :icon_up:

Tiens, à propos: L'Etat de la Morale

:doigt:

Le collectivisme est dans votre camp. En refusant le paiement par le consommateur, vous obligez le créateur à vivre sur un mode collectiviste (mécénat d'entreprise, ou publicité - mais la publicité fait payer le consommateur du pot de yaourth pour un bien qu'il ne consomme pas (si par exemple Yoplait finance un artiste en lui faisant afficher une pub pour YOP. L'acheteur de Yop paie en partie cet artiste même s'il n'écoute jamais sa musique. C'est beaucoup plus collectiviste que le paiement direct d'un bien par le consommateur direct : celui qui fait le choix d'écouter une musique, paie son auteur. Il n'y a là aucun intermédiaire collectiviste, c'est le libéralisme pur : on paie ce qu'on choisit de consommer, en toute liberté. Personne ne t'oblige à payer un musicien dont tu ne souhaites pas écouter la musique.

Dans votre système, FORCEMENT, dès lors que le créateur n'est pas directement payé par le consommateur, il est au fond subventionné par un système collectiviste. Parce qu'il faut bien qu'il vive.

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Invité Arn0
Si j'en suis la logique du droit commercial français, un "chef d'entreprise" est propriétaire d'un fonds de commerce, lequel comprend la clientèle. C'est une connerie abyssale, selon moi, d'y inclure la clientèle. Si demain, les clients ne veulent plus contracter avec le chef d'entreprise, ils s'en vont; ils ne sont que des clients ponctuels.

Tu te réfères donc à un mauvais exemple.

Je ne faisais absolument pas référence au droit commercial français mais à l'usage du terme propriété de la part des libéraux eux même.
De toute façon, toi comme AK72 savez bien qu'on ne peut pas empêcher les "pirates du web" de copier des oeuvres. Donc, plutôt que de s'en émouvoir, laissez les artistes innover et gagner de l'argent autrement. Ils trouveront, ne t'inquiète pas pour eux…
Je m'en contrefout royalement de comment les artistes gagnent leur vie. La seule chose qui m'irrite c'est de lire des libéraux qui cautionne le piratage sur internet.
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" la coercition et la privation de liberté d'autrui "

C'est du délire pur. On n'est pas libre de voler la création d'un tiers, sous prétexte que matériellement c'est possible d'en faire la copie.

Si matériellement un homme a plus de forces qu'une femme, et a la possibilité physique de la violer, alors le droit qui interdit le viol est une "coercition et atteinte à la liberté"?

On nage en plein délire.

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Le collectivisme est dans votre camp. En refusant le paiement par le consommateur, vous obligez le créateur à vivre sur un mode collectiviste (mécénat d'entreprise, ou publicité - mais la publicité fait payer le consommateur du pot de yaourth pour un bien qu'il ne consomme pas (si par exemple Yoplait finance un artiste en lui faisant afficher une pub pour YOP. L'acheteur de Yop paie en partie cet artiste même s'il n'écoute jamais sa musique. C'est beaucoup plus collectiviste que le paiement direct d'un bien par le consommateur direct : celui qui fait le choix d'écouter une musique, paie son auteur. Il n'y a là aucun intermédiaire collectiviste, c'est le libéralisme pur : on paie ce qu'on choisit de consommer, en toute liberté. Personne ne t'oblige à payer un musicien dont tu ne souhaites pas écouter la musique.

Dans votre système, FORCEMENT, dès lors que le créateur n'est pas directement payé par le consommateur, il est au fond subventionné par un système collectiviste. Parce qu'il faut bien qu'il vive.

Je ne comprends absoluement rien à toute cette série d'arguments et cesse, stp, de nous dire que le système que nous défendons (je n'apprécie d'ailleurs pas que tu parles sans arrêt de "vous" pour nous qualifier alors que nous sommes, plus ou moins, dans le même camp même si tu n'es pas libertarien) est "collectiviste", on sombre dans le n'importe quoi.

Tu dénonces la pub en disant que le consommateur doit alors assumer son prix. Peut-être mais encore une fois, tu sembles être le seul consommateur que cela choque…

Je m'en contrefout royalement de comment les artistes gagnent leur vie. La seule chose qui m'irrite c'est de lire des libéraux qui cautionne le piratage sur internet.

Ni je cautionne, ni je ne cautionne pas, je m'en tape.

Comme te l'a dit à très juste titre melodius, tu t'accroches à cette notion de "droit de propriété intellectuelle" uniquement parce qu'il y a le mot "propriété" à l'intérieur.

Le combat que tu mènes pour la reconnaissance de ce droit est perdu d'avance car c'est un droit illégitime et comme je te l'ai dit plus haut, les Nouvelles Technologies font qu'il est impossible de le faire respecter…

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Invité Arn0
Dans votre système, FORCEMENT, dès lors que le créateur n'est pas directement payé par le consommateur, il est au fond subventionné par un système collectiviste. Parce qu'il faut bien qu'il vive.
Disons que sans le droit d'auteur la musique (pour ne prendre que cet exemple) devient un bien public (dont on peut conditionner difficilement le bénéfice) avec le fameux problème des passager clandestins. Si les biens publics sont souvent une excuse permettant à l'état d'intervenir, dans l'absolu il peuvent être assurer efficacement par le marché libre (ce qui n'exclut pas des solution à tendance bureaucratique). En ce qui me concerne ma défense du "droit d'auteur" est d'ordre de la légitimité.
Comme te l'a dit à très juste titre melodius, tu t'accroches à cette notion de "droit de propriété intellectuelle" uniquement parce qu'il y a le mot "propriété" à l'intérieur.
Si il y a tellement de bon argument en défaveur de la propriété intellectuelle pourquoi te sent tu obligé d'utiliser un procès d'intention ?
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rien n'empêche d'associer ta musique à un contrat. Comme ça se fait pour les logiciels, quand tu les installe tu clique pour dire que tu as accepté la licence.

Bref, on est au moins d'accord qu'il n'y a pas de propriété intellectuelle ?

Ce contrat repose au fond sur la notion de propriété intellectuelle.

Si l'on ne reconnait pas qu'une personne est propriétaire de sa création, pourquoi accepter de payer une licence? Moi je ne vais pas payer une licence à un type qui a fait un trou dans son jardin, avant d'en faire un dans le mien. Si j'accepte de payer une licence à un éditeur de logiciel, c'est parce que je reconnais qu'il a produit une chose qui n'existerait pas sans lui, que je ne pourrais pas faire seul, dont il possède les droits. J'ai besoin de ce qu'il a créé et je le paie en conséquence.

Donc on joue sur les mots avec cette notion de propriété intellectuelle.

La seule question qui compte c'est : qui paie? : le consommateur direct d'un bien, ou pas? Si tu ne fais pas payer le consommateur direct, alors tu entres dans un système collectiviste, où tu comptes sur la communauté pour financer l'artiste dont tu vas télécharger la création. On est à mille lieux du libéralisme.

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Invité Arn0
Ni je cautionne, ni je ne cautionne pas, je m'en tape.

[…]

Le combat que tu mènes pour la reconnaissance de ce droit est perdu d'avance car c'est un droit illégitime et comme je te l'ai dit plus haut, les Nouvelles Technologies font qu'il est impossible de le faire respecter…

Dire que le droit des créateurs est illégitime c'est dire que le piratage est légitime. Chez moi cela s'appelle cautionner.
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Tu dénonces la pub en disant que le consommateur doit alors assumer son prix. Peut-être mais encore une fois, tu sembles être le seul consommateur que cela choque…

Il y a beaucoup de gens que cela choque, et qui en ont marre de payer pour autre chose que le bien qu'ils achètent.

Les marques de distributeurs ont d'ailleurs du succès en limitant les coûts publicitaires par produit.

Si j'achète de la Volvic je le fais pour la qualité de l'eau, et je n'ai pas envie de financer Zidane au passage. Si une autre marque me présente une eau à qualité égale, et moins cher, parce qu'au passage elle n'a pas financé Zidane, je l'achèterai.

D'ailleurs les "eaux de marque" traversent une crise, du fait de leur prix face à la concurrence des marques de distributeurs :

Je veux être libre de payer un produit selon ce qu'il m'apporte, et je ne tiens pas à acheter un package collectiviste qui comprend, dans le prix du produit, des subventions pour un joueur de foot.

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Je n'osais être si crû…

AK72, ce n'est pas à toi de dire si les rémunérations des agents de footballeurs sont utiles ou pas; ça, ce sont TES présupposés. Si les clubs acceptent de leur verser des pourcentages si importants, c'est bien qu'il y a des raisons, non?

De plus, tu ne réponds pas aux arguments pourtant très sensés de Rocou…

Si je sortais cet argument, c'est parce que certains n'ont pas manqué de sortir celui des "artistes parasites".

Je ne vois pas au nom de quoi un artiste est sous-considéré, au nom de quoi on ne tient pas son travail pour justifiant salaire, alors qu'on accepte de payer une fortune chaque heure de travail d'un avocat.

mais sans aller jusqu'à la morale, sur le simple plan de l'efficience, si un entrepreneur quelconque (industrie pharmaceutique, artiste…) ne peut pas rentabiliser son investissement, quelle raison aura-t-il de l'entreprendre? Pour les métiers artistiques je peux entrevoir des raisons, et des moyens de protection; mais pour la recherche pharmaceutique? Si on supprime les brevet je ne vois que deux options, soit la recherche sera une activité philanthropique, soit elle sera collectivisée.

C'est exactement la question!

Je suis sidéré de voir des libéraux avancer comme une liberté ("la liberté de télécharger gratuitement") ce qui consiste au fond à se reposer sur la collectivité pour assurer le financement de ce qu'ils téléchargent.

Ils refusent de payer ce qu'ils consomment, ils attendent donc que la collectivité paie à leur place.

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Disons que sans le droit d'auteur la musique (pour ne prendre que cet exemple) devient un bien public (dont on peut conditionner difficilement le bénéfice) avec le fameux problème des passager clandestins. Si les biens publics sont souvent une excuse permettant à l'état d'intervenir, dans l'absolu il peuvent être assurer efficacement par le marché libre (ce qui n'exclut pas des solution à tendance bureaucratique). En ce qui me concerne ma défense du "droit d'auteur" est d'ordre de la légitimité.

Exactement! Tu as tout dit là, je te remercie…

Si il y a tellement de bon argument en défaveur de la propriété intellectuelle pourquoi te sent tu obligé d'utiliser un procès d'intention ?

Mais de quel procès d'intention parles-tu? Je viens juste débattre avec toi, où est le problème? Je ne t'ai pas manqué de respect, non?

Moi je ne vais pas payer une licence à un type qui a fait un trou dans son jardin, avant d'en faire un dans le mien.

Je crois que tu n'as malheureusement pas compris pourquoi Rocou a sorti cet exemple: c'était uniquement, je pense, pour balayer d'un revers de main cette thèse (stupide) de la valeur-travail…

Si j'accepte de payer une licence à un éditeur de logiciel, c'est parce que je reconnais qu'il a produit une chose qui n'existerait pas sans lui, que je ne pourrais pas faire seul, dont il possède les droits.

Non, le type qui a fait cette découverte a simplement été plus rapide que les autres, c'est tout…

Dire que le droit des créateurs est illégitime c'est dire que le piratage est légitime. Chez moi cela s'appelle cautionner.

la seule chose que je ne cautionne pas dans l'histoire, c'est le fait que l'Etat donne une protection aux artistes…

Il y a beaucoup de gens que cela choque, et qui en ont marre de payer pour autre chose que le bien qu'ils achètent.

Et bien, qu'ils cessent d'acheter le bien en question, que veux-tu que je te réponde?

Si j'achète de la Volvic je le fais pour la qualité de l'eau, et je n'ai pas envie de financer Zidane au passage. Si une autre marque me présente une eau à qualité égale, et moins cher, parce qu'au passage elle n'a pas financé Zidane, je l'achèterai.

C'est ton droit et aussi ton opinion que tu n'as pas à imposer aux autres…

je ne tiens pas à acheter un package collectiviste qui comprend, dans le prix du produit, des subventions pour un joueur de foot.

C'est ton droit, que veux-tu que je te dise? Moi, ça ne me dérange pas…

Je ne vois pas au nom de quoi un artiste est sous-considéré, au nom de quoi on ne tient pas son travail pour justifiant salaire, alors qu'on accepte de payer une fortune chaque heure de travail d'un avocat.

Comme je te l'ai dit et comme Rocou te l'a dit, tu t'obstines à défendre cette notion de "valeur-travail" prônée par Smith, Ricardo et Marx. Et après, tu as le culot de nous traiter de "collectivistes". :icon_up:

Je suis sidéré de voir des libéraux avancer comme une liberté ("la liberté de télécharger gratuitement") ce qui consiste au fond à se reposer sur la collectivité pour assurer le financement de ce qu'ils téléchargent.

Je suis sidéré de voir des libéraux défendre des monopoles…

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Invité Arn0
Exactement! Tu as tout dit là, je te remercie…
Hein?
Mais de quel procès d'intention parles-tu? Je viens juste débattre avec toi, où est le problème? Je ne t'ai pas manqué de respect, non?
Dire que je défend la propriété intellectuelle seulement à cause du terme propriété, outre d'être une affirmation parfaitement ridicule, est un procès d'intention. En effet tu ne juge pas de la valeur de ce que je dit mais des raisons pour lesquelles je suis censé les dire.
Comme je te l'ai dit et comme Rocou te l'a dit, tu t'obstines à défendre cette notion de "valeur-travail" prônée par Smith, Ricardo et Marx. Et après, tu as le culot de nous traiter de "collectivistes".
Smith et Ricardo sont des collectivistes? (Puis apparemment un certain nombre de mes propos sont mal interprétés je n'adhère pas à l'idée de valeur travail, mais elle n'est certainement pas réservé aux collectivistes)
Je suis sidéré de voir des libéraux défendre des monopoles…
Le droit de propriété privée est un droit de monopole.
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Dire que je défend la propriété intellectuelle seulement à cause du terme propriété, outre d'être une affirmation parfaitement ridicule, est un procès d'intention. En effet tu ne juge pas de la valeur de ce que je dit mais des raisons pour lesquelles je suis censé les dire.

Je ne parle pas de toi en particulier mais tes raisons ne me convainquent pas même s'il est clair que je ne suis pas catégoriquement hostile aux droits de propriété intellectuelle.

Smith et Ricardo sont des collectivistes? (Puis apparemment un certain nombre de mes propos sont mal interprétés je n'adhère pas à l'idée de valeur travail, mais elle n'est certainement pas réservé aux collectivistes)

Non, Smith et Ricardo ne sont pas des collectivistes (même si je n'ai que peu d'estime pour le dernier cité) mais Marx, oui, en revanche…

Le droit de propriété privée est un droit de monopole.

Un peu léger, non, comme définition?

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Invité Arn0
Un peu léger, non, comme définition?
Ce n'était pas une définition. Seulement une caractéristique du droit de propriété. Par exemple un propriétaire de voiture à le monopole de l'usage de sa propre voiture.

Pareil pour les contrats. Le propriétaire d'un droit contractuel au remboursement d'une dette à le monopole du recouvrement de cette dette. Le propriétaire (le possesseur ou le bénéficiaire si vous préférez) des droits contractuels de reproduction à un monopole de la reproduction.

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pour répondre plus précisément à Rocou, la nécessité de la protection n'est aps la même dans tous les secteurs:

"The importance of patents to pharmaceutical innovation has been demonstrated in

several studies by economists. Richard Levin, et al, and Wes Cohen, et al, have

undertaken surveys of U.S. R&D managers in a large cross-section of industries to

identify which factors are most important and necessary in appropriating the benefits

from innovations.5 These factors included the competitive advantages of being first in

the market, superior sales and service efforts, secrecy and complexity of production and

product technology, as well as patents. Both studies found that the pharmaceutical

industry placed the highest importance on patents. By contrast, many other researchintensive

industries, such as computers and semiconductors, placed greater stress on

factors like lead-time and learning by doing efficiencies in production accruing to first

movers."

http://levine.sscnet.ucla.edu/archive/grab…tents_innov.pdf

des études ont été faites (on pourra en discuter) évaluant à 60% la diminution de l'investissement des firmes privées dans le cas de la disparition des brevets dans le secteur pharmaceutique contre 8% en moyenne dans les autres industries.

J'ai bien compris que beaucoup ici refusent les arguments utilitaristes mais n'essayez pas de nous faire croire qu'il n'y aura pas de conséquence en terme d'innovation de la disparition des brevets et de la PI.

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Je regrette mais quand un auteur d'une oeuvre musicale diffuse ladite oeuvre, il prend le risque de la voir copier.

De plus, je ne vois pas en quoi il est dépossédé de sa propriété. On lui retire sa voix, c'est ça? On lui interdit de chanter, peut-être?

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Invité Arn0
Je regrette mais quand un auteur d'une oeuvre musicale diffuse ladite oeuvre, il prend le risque de la voir copier.
Quand une femme se balade dans la rue elle prend le risque de se faire violer.
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Invité Arn0
C'est une comparaison complètement absurde.
Si une action est illégitime (ici copier ou violer) le fait qu'une personne prenne le risque d'en être victime n'y change rien : l'action reste illégitime. Sur un CD il est inscrit : tout droit de reproductions réservé. C'est clair. Donc il est interdit de reproduire. Si tu le fait tu viole un engagement contractuel. Le risque pris n'a absolument rien a voir la dedans.
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