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La victoire posthume de Mitterrand


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L'une des grandes stratégies de François Mitterrand dans les années 1980 a été d'utiliser le FN pour minoriser la droite dans le jeu politique. Stratégie ouverte à partir de 1986 qui jusqu'en 2001, a privé une droite majoritaire en voix (UDF, RPR, FN) du pouvoir en 1988 et 1997.

Hélas pour la gauche, il lui arrive désormais la même chose avec l'extrême gauche qui lui "pique" des pans entiers de son espace. L'UNEF, le syndicat maison du PS qui manifeste contre une loi qu'il a négociée, s'en rend compte amèrement.

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Besancenot se voit d'ailleurs déjà en premier opposant.

Il est sûr que Sarkozy a tout intérêt à pousser l'extrême gauche pour affaiblir le PS.

Par ailleurs, je conseille à tous de jeter un oeil sur le lien que donne Cochon; on peut y lire des choses… intéressantes.

Selon une porte-parole de l'Unef, plusieurs délégations composées d'étudiants syndiqués à l'Unef n'ont pas obtenu le droit d'y entrer après plusieurs heures de contrôles.

Après des incidents avec la presse lors des précédentes réunions de la coordination, notamment à Rennes, les journalistes avaient été regroupés samedi dans une pièce à l'entrée de laquelle on pouvait lire "en quarantaine", a rapporté une participante

Ils ne pouvaient pas suivre les débats en direct. De plus, les contrôles des délégations se seraient quant à elles déroulées sous une affiche "Bienvenue au goulag".

Ca fleure bon l'authenticité collectiviste, tout ça, non? :icon_up:

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C'est noté. Je rejoins le groupe de journalistes assis sur le banc face au hall B. Un groupe s'approche. Hilare, il tague un rond au sol pour délimiter l'espace presse. Petite fantaisie, le rond devient un barbelé. « Manquait plus que les étoiles jaunes et ça serait parfait », lance un confrère. Il se retourne et surprend une potence dessinée avec l'AFP pendant au bout de la corde.
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Vu hier soir dans une Ruquierade Mme Mitterrand (Danielle Gouze) encourager une alliance PS-Extrême Gauche et nier le fait que le Che était un assassin. Elle sort "Le livre de ma mémoire" http://www4.fnac.com/shelf/article.aspx?PRID=1930833

Quatrième de couverture :

"Revisiter l'histoire du XXe et du début du XXIe siècles à travers l'évocation de sa propre existence, c'est le pari audacieux auquel se livre Danielle Mitterrand. Une manière pour elle d'explorer, avec sa sensibilité particulière, les décennies écoulées depuis son enfance auprès de parents « hussards de la République », de cette République dont elle partage les valeurs de liberté, égalité et fraternité. De la Résistance à la lutte contre toutes les formes d'injustice, elle évoque les combats qu'elle a progressivement découverts et menés auprès de François Mitterrand, par-delà les stéréotypes habituels :warez: .

Ce retour sur un passé riche en événements, joies et drames est également l’occasion de mettre en évidence certains aspects, méconnus ou volontairement passés sous silence, de l'histoire contemporaine. En particulier la volonté de domination hégémonique des Etats-Unis, bien décidés à se tailler un « grand domaine », selon l'expression forgée par le diplomate George Kennan, mentor des néoconservateurs américains et chantre de l'anticommunisme. Cette volonté de suprématie géopolitique se manifeste de différentes manières : la mondialisation de l'économie, ou encore l'appropriation des principales ressources énergétiques, hier le pétrole, aujourd'hui et demain l'eau, cet « or bleu » du XXIe siècle dont la possession et la jouissance déterminent la fortune ou la misère d'une nation :doigt: .

Une leçon de dignité et de détermination qui promène le lecteur de la Bourgogne, sa terre d'élection, aux lambris dorés des palais de la République, en passant par les communautés rurales indigènes du Chiapas et les favelas brésiliennes. Elle y croise les pseudo-grands de ce monde, mais aussi Lula, Castro et Chavez, ainsi que des hommes et des femmes dévoués à leurs semblables et dont les initiatives sont autant de défis remportés sur l'adversité. Une autre façon d'écrire et de faire l'histoire pour y laisser sa marque. Un témoignage exceptionnel qui résonne à la fois comme un cri d'alarme, d'amour et d'espérance.

« Première Dame de France » de 1981 à 1995, Danielle Mitterrand a créé en 1986 la Fondation France Libertés :icon_up: . Une manière pour elle de jouer auprès de François Mitterrand le rôle de « contre-pouvoir » qu'il jugeait indispensable et précieux. Elle a déjà publié, entre autres, En toutes libertés , Le printemps des insoumis et Ces hommes sont nos frères , trois ouvrages qui ont rencontré un vif succès en France et à l'étranger."

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L'une des grandes stratégies de François Mitterrand dans les années 1980 a été d'utiliser le FN pour minoriser la droite dans le jeu politique. Stratégie ouverte à partir de 1986 qui jusqu'en 2001, a privé une droite majoritaire en voix (UDF, RPR, FN) du pouvoir en 1988 et 1997.

Hélas pour la gauche, il lui arrive désormais la même chose avec l'extrême gauche qui lui "pique" des pans entiers de son espace. L'UNEF, le syndicat maison du PS qui manifeste contre une loi qu'il a négociée, s'en rend compte amèrement.

Malheureusement je ne sais pas si cela causera autant de ravages à gauche que ce ne fut le cas à droite.

En effet, le FN était tellement diabolisé que la droite complexée n'osait pas (à quelques exceptions près confirmant la règle) s'y allier. Des triangulaires ont ainsi été perdues.

A l'inverse, l'extrême gauche dispose d'un bon capital de sympathie chez les médias et leaders de pensée (malgré les saillies anti-média décrites ci-dessus, un comble !), donc qui reprocherait à des élus PS de fricoter avec ces gens-là dans le cadre de triangulaires ? J'avais lu un bouquin de Sévilla qui décrivait à quel point l'extrême droite était associée au mal, et l'extrême-gauche au bien.

Il y a d'ailleurs eu la gauche plurielle. Elle a récemment perdu de sa superbe, mais par suite des critiques des jusqu'au-boutistes et non des socialistes !

Mais peut-être suis-je en train de sous-estimer Sarkozy. Je suis convaincu qu'il va s'employer à faire souffrir le PS, il a d'ailleurs bien commencé avec ses "ouvertures" gouvernementales.

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Malheureusement je ne sais pas si cela causera autant de ravages à gauche que ce ne fut le cas à droite.

En effet, le FN était tellement diabolisé que la droite complexée n'osait pas (à quelques exceptions près confirmant la règle) s'y allier. Des triangulaires ont ainsi été perdues.

A l'inverse, l'extrême gauche dispose d'un bon capital de sympathie chez les médias et leaders de pensée (malgré les saillies anti-média décrites ci-dessus, un comble !), donc qui reprocherait à des élus PS de fricoter avec ces gens-là dans le cadre de triangulaires ? J'avais lu un bouquin de Sévilla qui décrivait à quel point l'extrême droite était associée au mal, et l'extrême-gauche au bien.

Il y a d'ailleurs eu la gauche plurielle. Elle a récemment perdu de sa superbe, mais par suite des critiques des jusqu'au-boutistes et non des socialistes !

Mais peut-être suis-je en train de sous-estimer Sarkozy. Je suis convaincu qu'il va s'employer à faire souffrir le PS, il a d'ailleurs bien commencé avec ses "ouvertures" gouvernementales.

Je pense au contraire que vous voyez juste. D'autre part, il faut souligner que cette stratégie politicienne a coûté cher à la France. Alors que partout ailleurs, les sociaux-démocrates se sont ouverts et/ou se sont réformés pour s'adapter au nouveau contexte, les socialistes français se sont sclérosés, assurés qu'ils étaient que la droite française était coincée par le Front et incapable de durcir son discours (le fameux "barrage républicain").

Avec un PS confronté à une extrême gauche marxiste et jusqu-au-boutiste, le danger est grand de voir les timides avancées libérales de l'UMP se figer au profit d'un consensualisme mou, puisque l'opposition serait de toute façon atomisée et atone.

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Avec un PS confronté à une extrême gauche marxiste et jusqu-au-boutiste, le danger est grand de voir les timides avancées libérales de l'UMP se figer au profit d'un consensualisme mou, puisque l'opposition serait de toute façon atomisée et atone.

Oui et non… C'est surtout le PS qui sera atone, pour les raisons que nous avons vues.

Mais si comme vous le dites l'UMP se ramollit opportunément (choix de stratégie politique VS courage politique), cela ouvre paradoxalement un boulevard libéral à des courants comme le centrisme (MoDem ?), voire au retour de DSK comme sauveur libéral… Lors des dernières élections, plusieurs de mes amis croyaient davantage en un Bayrou ou un DSK pour libéraliser notre pays, qu'en un Sarkozy "ramasse-tout" et potentiellement trop de droite (cf. le fameux principe selon lequel la gauche est mieux armée pour réformer que la droite contre laquelle se dressent syndicats et médias - principe qui semble un peu dépassé pourtant, par la récente fin de la grève).

J'imagine bien que ma vision va exaspérer certains participants de ce forum qui ont des solutions beaucoup plus musclées (en finir avec l'etat), mais comme je crois aux changements dans la douceur, ce peut être une issue…

EDIT : je n'aurais jamais dû écrire "DSK comme sauveur libéral", on va me lyncher !!! Mais dans l'hypothèse (plausible) ouverte par Cochon, tout devient relatif face à une UMP molle, et DSK peut finalement la déborder du côté libéral.

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DSK avec un destin à la Romano Prodi, boss d'une organisation supra-nationale qui revient dans le jeu politique national de son pays d'origine, n'est pas à exclure.

C'est même son non-retour qui est à exclure !

Et le pourrissement du PS entre-temps (idéologique et populaire) est la meilleure chose qui peut lui arriver au demeurant (et à nous aussi)…

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Je ne comprendrai jamais l'engouement de certains libéraux pour DSK.

A croire que le fait que nous ne disposons plus, depuis 2002, d'une personnalité politique médiatique doit nous conduire à nous raccrocher aux branches les plus pourries qui soient…

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Je le vois bien revenir chez Bayrou ce DSK. (si le MoDem est encore vivant)

Je vois plutôt DSK arriver comme un messie et comme l'unique homme capable d'unifier des mouvements centristes et de gauche libérale, face à une UMP embourbée dans une impopularité fatale…

DSK ne peut pas rejoindre un seul parti déjà existant, il lui faudra la première place.

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C'est même son non-retour qui est à exclure !

Et le pourrissement du PS entre-temps (idéologique et populaire) est la meilleure chose qui peut lui arriver au demeurant (et à nous aussi)…

Pour le moment, des gens comme Valls et Hollande essaient de recentrer le PS en s'éloignant de l'extrême gauche. C'est déjà courageux lorsqu'on voit la hargne de notre gôche. Je pense au contraire que les libéraux ont besoin d'un PS social-démocrate, qui poussera l'UMP à se revendiquer un tant soit peu de droite et libéral.

Quant à Bayrou… Ce mec est un opportuniste de première. Militant dans les rangs des radicaux de l'école catholique en 1984, ministre défaitiste de l'Education en 1993- à tel point que la peu libérale FSU en a fait un exemple de "bon interlocuteur"!- centriste populiste en 2007… Il a bouffé à tous les rateliers idéologiques.

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Pour le moment, des gens comme Valls et Hollande essaient de recentrer le PS en s'éloignant de l'extrême gauche. C'est déjà courageux lorsqu'on voit la hargne de notre gôche.

Je partage assez ce point de vue pour Valls (mais Hollande n'a jamais eu de courage ; toujours essayant de ne fâcher personne).

Je pense au contraire que les libéraux ont besoin d'un PS social-démocrate, qui poussera l'UMP à se revendiquer un tant soit peu de droite et libéral.

C'est l'autre hypothèse… qui peut fonctionner aussi. Finalement, dans les deux cas on peut espérer avoir le choix d'un candidat libéral un jour ou l'autre !

Quant à Bayrou… Ce mec est un opportuniste de première. […] Il a bouffé à tous les rateliers idéologiques.

En politique je sais apprécier des individus qui évoluent (même s'ils ne le concèderont pas facilement), mais il est vrai que Bayrou sonne parfois un peu creux derrière le discours contestataire et un peu vaporeux… Au moins ce n'est pas un dogmatique, il reste de l'espoir !

En tous les cas, merci et encore bravo à Mitterrand pour avoir laissé cette bombe à retardement dans le PS. Après lui, le déluge socialiste !

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Je trouve que l'UNEF fait un bon coup politique : elle quitte le navire du gauchisme étudiant en train de sombrer.

DSK avec un destin à la Romano Prodi, boss d'une organisation supra-nationale qui revient dans le jeu politique national de son pays d'origine, n'est pas à exclure.

Et dans cette optique, DSK et ses partisans ont un intérêt objectif au pourissement de la situation de la gauche, Sarkozy sait vraiment semer la zizanie !

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