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Cigarette


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L'Italie interdit la cigarette avec l'expresso

LE MONDE | 29.12.04

Rome de notre correspondant

Quelques jours encore, puis ce sera fini. Plus de cigarette entre deux plats au restaurant. Plus de voluptueuse inhalation au café du coin en dégustant son expresso et au risque de gêner son voisin. Interdiction de fumer dans les bureaux des administrations et des entreprises, les hôtels et les théâtres, les discothèques et même les cercles culturels. Après la loi de 1975, qui concernait hôpitaux, taxis, métro et bus, l'Italie complète sa législation antitabac. A trois exceptions près - chez soi, dans la rue et dans les salles expressément aménagées pour les fumeurs -, il sera interdit de fumer dans tous les lieux publics à compter du 10 janvier. Au grand dam des 14 millions de fumeurs italiens et, surtout, des restaurateurs et cafetiers.

La loi, votée en décembre 2002, leur avait accordé le temps jugé nécessaire pour aménager des espaces réservés aux fumeurs. Mais neuf établissements sur dix ne se sont pas mis en règle en équipant les salles fumeurs d'un puissant système de ventilation. Du coup, ces établissements deviendront entièrement non fumeurs. Restaurateurs et cafetiers vont devoir faire respecter la loi, en faisant appel aux agents municipaux pour dénoncer les contrevenants après un premier avertissement. L'infraction est passible d'une amende de 275 euros. La sanction sera bien plus lourde pour le tenancier : jusqu'à 2 200 euros d'amende, voire la suspension de sa licence ou la fermeture de son établissement. Celui-ci n'aura d'autre choix que de se mettre à dos sa clientèle de fumeurs en manque. De quoi rendre son tablier, d'autant que, sauf surprise, aucun sursis ne retardera l'échéance fatale.

Plusieurs délais avaient été accordés. Une première date butoir, celle du 29 décembre, a été reportée pour ne pas gâcher le réveillon. Une dernière supplique du président des commerçants au chef du gouvernement est restée sans suite, en dépit du soutien de deux ministres, dont celui de… l'environnement.

De son côté, le ministre de la santé, le docteur Girolamo Sirchia, initiateur de la loi, tient bon et vient de faire préciser au Journal officiel les dernières modalités d'application. Rien ne devrait empêcher une majorité d'Italiens de profiter de leur repas sans être importunés par un nuage de fumée. A condition que les fumeurs italiens respectent la loi aussi scrupuleusement que le font les Irlandais depuis le printemps dernier.

Vos réactions?

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mais non c'est normal que vous comprenez pas et que vous trouviez ça horrible. Dans sa logique, la réglementation Italienne anti-tabac ne s'adresse pas à des êtres humains, des individus, mais à des moutons ou autres automates incapables de choisir ce qui est bien pour eux.

Une telle réglementation montre tout le mépris qu'ont les législateurs et le gouvernement pour leurs semblables.

http://www.panarchy.org/bastiat/loi.1850.html

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Le terme lieu public n'est pas une imposture, il est tout à fait légitime de faire la différence entre les lieux publics et les lieux privés, mais ça ne veut pas dire que les lieux publics sont la propriété de la collectivité, ni que celle-ci a le droit d'y imposer ses règles.

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Dès que tu fais du commerce, tu n'est plus chez toi (règlementations de sécurité de tous poils), et tu n'est plus propriétaire de ce que tu produits (refus de vente, droit de la concurrence …).

Oui d'accord, ca c'est dans notre système actuel. Personnellement, je trouve ca absurde et illogique. Je ne pense pas qu'il puisse y avoir la même exception dans un monde libre, non ?

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Je ne suppose rien du tout, je suppose juste que si tu veux vendre quelque chose qui n'intéresse personne, tu ne pourras pas.

C'est juste pour ne pas dire "le propriétaire fait ce qu'il veut chez lui", parce que ce n'est pas vrai si tu vends un service, quand tu vends un service, tu fais essentiellement ce que tes clients veulent. Après, libre à toi bien sûr de choisir tes clients.

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Invité jabial
Le terme lieu public n'est pas une imposture, il est tout à fait légitime de faire la différence entre les lieux publics et les lieux privés, mais ça ne veut pas dire que les lieux publics sont la propriété de la collectivité, ni que celle-ci a le droit d'y imposer ses règles.

Et dans ce cas, c'est quoi la différence?

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Et dans ce cas, c'est quoi la différence?

En terme juridique il n'y en a pas, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas une différence de nature entre un lieu privé, utilisé par son propriétaire et éventuellement ses amis à titre gracieux, et un lieu destiné à recevoir du public, c'est ce que j'ai dit ensuite :

Tu aménages et établis les règles chez toi essentiellement selon tes goûts, tu établis les règles dans un lieu public essentiellement suivant les goûts de tes clients.

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Et si on voyais la loi non pas comme un état statique, type cadre de vie en collectivité, mais plutôt en tant que mouvement, ou vecteur de changement ?

Si les lois étaient respectées (surtout celles ce type là), il ne serait plus nécessaire d'en faire.

Personellement, je vois l'entité "comportement des gens" comme une sphère soumise à différentes forces dont:

- Tendance naturelle au chaos de l'individu,

- Normes culturelles,

- Forces gouvernementales.

Voyons alors la force "culture" évoluant dans le temps. Par le déplacement de la spère "comportement", on altère la force "culture" rendant alors la force "gouvernement" de moins en moins utile.

En tant que gouvernant, quelles sont les armes à votre disposition ? Une seule: la force gouvernementale. Le but n'est pas de déplacer la sphère, ça c'est à court-terme. A long terme, c'est bien une modification de la culture qui est visée.

D'où l'innombrable quantité de lois caduques en France et sans aucun doute en Italie. Elles ne sont pas foncièrement gênantes, sauf d'un point de vue puriste sur le monde parfait.

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Non, le but n'était pas de plomber le forum à la façon troll.

Non, je n'ai pas prévu d'aller défendre cette idée en congrès. C'est juste une reflexion intuitive sur la société vue de loin, et qui vise à explorer, même dans l'erreur -et en le sachant- la situation sous des angles différents.

Je comprend maintenant que ce genre de réflexions n'ont pas leur place dans ce forum et je m'en excuse.

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Entendu ca à la radio, l'autre jour. Pas trop mal (jazzy) pour un texte aussi gnangnan.

La cigarette tue tout doucement

250 milliards de morts par an

Cette maladie si célèbre et merdique

est aussi un crabe astologique

La cigarette non seulement ça tue

mais ça coute cher et puis ça pue

La nicotine te colle aux doigts

tes cheveux sentent le cendrier pendant des mois.

Refrain :

Fume, fume cette cigarette grille des mégots de vieux clopos

Sur des conseils de médecine lus dans Poumon magazine

Fume, fume et puis oublie les détergents qu'il y a dedans

Les bénéfices de l'Etat la marge de la Seita

Pour se déculpabiliser,

se déresponsabiliser

On t'a prévenu, c'est écrit dessus, tu vas crever?

ne viens pas faire un procès

Sur un fusil ou un lance-roquette

ne manque que cette phrase obsolète

"Faites attention ne tirez pas

vous allez sûrement faire du mal à un gars."

Refrain :

Fume, fume cette cigarette grille des mégots de vieux clopos

Sur des conseils de médecine lus dans Poumon magazine

Fume, fume et puis oublie les détergents qu'il y a dedans

Les bénéfices de l'Etat la marge de la Seita

Les deux gros doigts jaunes foncés et gourds

Du roi des mots Serge gainsbourg

Savaient déjà que ce poison emménerait leur propriétaire au cimetière.

Il y a cinquante ans le 16 mai mourait Django, il devait fumer des goldos

Ses doigts nerveux longs et secs couraient dans les cordes comme Zatopek

La cigarette, la cigarette, la cigarette

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Tiens vous connaissez cette petite séquence animée / humoristique qui ponctue une émission de la RTBF. On y voit deux fumeurs intensifs discuter de petites choses de la vie, le dialogue se terminant toujours par "une bonne petite cigarette".

Il faut prononcer ces mots avec un accent bruxellois ET EN INSPIRANT pendant tout la phrase. Effet garanti!

:-)

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