Aller au contenu

Monnaie privée et convertibilité-or


JackieV

Messages recommandés

Merci pour le lien mais il ne répond toutefois pas à mon interrogation. Ma question concernait une déflation "naturelle" (conséquence de la croissance économique, d'une augmentation de la production plus forte que l'augmentation du stock de monnaie) et non d'une déflation "conséquence de la politiques monétaire" (que mentionne vincponcet quelque messages plus haut).

Lien vers le commentaire
Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots.

On parle d’effet solde permanent lors de boucle déflationniste. PS: http://canal-educatif.fr/Video/Economie/Inflation/700.php

(Une vidéo didactique qui reprend ce thème de la spirale déflationniste.)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Spirale_d%C3%A9flationniste

La spirale déflationniste n'est pas assimilable à des soldes. Parce que les soldes, c'est saisonnier, et les gens s'y attendent de manière parfaitement prévisible, là, vous parlez de dislocation de l'économie.

Encore une fois, la spirale déflationniste n'est pas totalement sans fin, les gens ne peuvent pas repousser sans fin leurs achats, il faut bien qu'ils mangent par exemple. De plus, ce n'est pas quelque chose contre quoi lutter, bien au contraire, car elle ne fait que correspondre à la restructuration de l'économie suite au boom exubérant suite à la politique monétaire passée. Le krach est tj une conséquence du boom. Le krach n'est qu'un retour à la réalité. Lutter contre cela, prolonge la dépression.

Lien vers le commentaire
La spirale déflationniste n'est pas assimilable à des soldes. Parce que les soldes, c'est saisonnier, et les gens s'y attendent de manière parfaitement prévisible, là, vous parlez de dislocation de l'économie.

Je ne l’assimile pas je le compare, dans les deux cas il y a simplement anticipation des agents économiques du fait que les prix vont baisser, je n’ai pas parlé de "dislocation" de l’économie.

Encore une fois, la spirale déflationniste n'est pas totalement sans fin, les gens ne peuvent pas repousser sans fin leurs achats, il faut bien qu'ils mangent par exemple.

Si les gens devaient se contenter de satisfaire uniquement leurs besoins et non plus leurs envies, le niveau auquel s’interromprait une spirale déflationniste serait, de mon point de vue, dramatiquement bas.

Lien vers le commentaire
Je ne l’assimile pas je le compare, dans les deux cas il y a simplement anticipation des agents économiques du fait que les prix vont baisser, je n’ai pas parlé de "dislocation" de l’économie.

Si les gens devaient se contenter de satisfaire uniquement leurs besoins et non plus leurs envies, le niveau auquel s’interromprait une spirale déflationniste serait, de mon point de vue, dramatiquement bas.

Mais vu le sujet dont nous parlons qui est la monnaie or, je voudrez bien comprendre pourquoi vous voyez la possibilité dans ce système monétaire de l'instauration d'une spirale déflationniste.

PS : j'ai juste dit que les prix étaient liés aux prix de l'énergie (sur une longue période).

Lien vers le commentaire
Si les gens devaient se contenter de satisfaire uniquement leurs besoins et non plus leurs envies, le niveau auquel s’interromprait une spirale déflationniste serait, de mon point de vue, dramatiquement bas.

1) Rien ne dit que les individus, anticipant une baisse des prix, se contenteraient de satisfaire uniquement leurs "besoins". Si j'ai envi d'un nouveau telephone portable aujourd'hui, le fait d'anticiper que son prix sera inférieur de 3% dans un mois n'arretera pas mon achat.

2) Où tracer la limite entre besoins et envies?

3) La consommation n'augmente pas le niveau de vie et l'épargne ne le diminue pas. C'est plutot l'inverse qui est vrai.

D'ailleurs je demande toujours un exemple historique d'hyper-déflation qui a aboutit à une autodestruction de la monnaie.

Lien vers le commentaire
1) Rien ne dit que les individus, anticipant une baisse des prix, se contenteraient de satisfaire uniquement leurs "besoins". Si j'ai envi d'un nouveau telephone portable aujourd'hui, le fait d'anticiper que son prix sera inférieur de 3% dans un mois n'arretera pas mon achat.

Tiendriez vous le même raisonnement si la déflation atteignais un taux de 50% (comme ce fut le cas pour l’inflation en France) ?

3% de déflation vous semble acceptable ? Pourquoi pas, d’autre tiennent d’ailleurs actuellement le même raisonnement avec l’inflation, celle-ci est acceptable (certains disent nécessaire) si elle ne dépasse pas un certains niveau (maintenir celle-ci à un niveau proche de 2% est le principal objectif assigné à la BCE).

2) Où tracer la limite entre besoins et envies?

Je pense que ce débat a sans doute déjà eu lieu sur ce forum, je ne vais pas digresser.

3) La consommation n'augmente pas le niveau de vie et l'épargne ne le diminue pas. C'est plutot l'inverse qui est vrai.

La aussi je croit que la recherche d’un équilibre entre consommation et épargne doit être trouvé.

Lien vers le commentaire
Tiendriez vous le même raisonnement si la déflation atteignais un taux de 50% (comme ce fut le cas pour l’inflation en France) ?

3% de déflation vous semble acceptable ? Pourquoi pas, d’autre tiennent d’ailleurs actuellement le même raisonnement avec l’inflation, celle-ci est acceptable (certains disent nécessaire) si elle ne dépasse pas un certains niveau (maintenir celle-ci à un niveau proche de 2% est le principal objectif assigné à la BCE).

Avoir 50% de croissance, ça me parait assez improbable.

Vous devez encore être dans le sujet "déflation consécutive à un boom monétaire", qui n'est pas le sujet du fil.

La question n'est pas "acceptable" ou pas, comme si il devait y avoir une autorité qui contrôle cela comme vous le signalez à propos de la BCE, mais de "probable"/"concevable" ou pas.

La aussi je croit que la recherche d’un équilibre entre consommation et épargne doit être trouvé.

Cet équilibre intertemporel est trouvé tout seul quand l'Etat ne manipule pas les taux d'intérêt. Ceci est donc encore un argument pro-monnaie libre et anti-banque centrale.

Lien vers le commentaire
Tiendriez vous le même raisonnement si la déflation atteignais un taux de 50% (comme ce fut le cas pour l’inflation en France) ?

3% de déflation vous semble acceptable ? Pourquoi pas, d’autre tiennent d’ailleurs actuellement le même raisonnement avec l’inflation, celle-ci est acceptable (certains disent nécessaire) si elle ne dépasse pas un certains niveau (maintenir celle-ci à un niveau proche de 2% est le principal objectif assigné à la BCE).

Je pense que ce débat a sans doute déjà eu lieu sur ce forum, je ne vais pas digresser.

La aussi je croit que la recherche d’un équilibre entre consommation et épargne doit être trouvé.

Equilibre qui ne peut se produire que dans un régime de monnaies libres et non de banques centrales.

Lien vers le commentaire
Tiendriez vous le même raisonnement si la déflation atteignais un taux de 50% (comme ce fut le cas pour l’inflation en France) ?

Peut-on arriver sur un marché libre à des taux de ce genre pour l'ensemble des biens?

La déflation n'est pas l'equivalent inverse de l'inflation. La portée de cette comparaison avec l'inflation est faible.

Mon raisonnement tient avec une baisse légére et réguliére des prix (selon moi la baisse probable dans une économie non entravée). Et une baisse de ce genre n'engendre pas un taux de déflation de 50%.

Je pense d'ailleurs que même si le pouvoir d'achat de l'unité monétaire augmente à un niveau tel que l'utilisation de la monnaie en question en est rendue impossible, d'autres producteurs de monnaie entrerons sur le marché pour offrir leurs services, bien avant que le niveau de vie devienne "dramatiquement bas". Du moment que la monnaie est libre, il me semble que les craintes d'hyper-inflation et d'hyper-déflation sont illusoires. Ce genre de probléme ne se pose que lorsque la monnaie est imposée (au passage, j'attend toujours l'exemple).

3% de déflation vous semble acceptable ? Pourquoi pas, d’autre tiennent d’ailleurs actuellement le même raisonnement avec l’inflation, celle-ci est acceptable (certains disent nécessaire) si elle ne dépasse pas un certains niveau (maintenir celle-ci à un niveau proche de 2% est le principal objectif assigné à la BCE).

La question n'est pas le caractére acceptable ou non d'un taux particulier de déflation des prix. Le probléme est de savoir si une déflation naturelle s'auto-entretiendrai au point de rendre "dramatiquement bas" le niveau de vie.

Puis je n'ai pas parlé de l'évolution hypothétique niveau général des prix, mais du prix d'un bien particulier. La comparaison avec les défenseurs de la BCE ne me semble donc pas pertinente. Encore une fois la déflation ne me semble pas être l'équivalent inverse de l'inflation.

La aussi je croit que la recherche d’un équilibre entre consommation et épargne doit être trouvé.

De quel point de vue?

Il me semble qu'aucun équilibre ne doit étre recherché, et encore moins imposé. L'équilibre est individuel et correspond aux choix des gens, à leurs arbitrages entre consommation présente et future etc.

Cette volonté de rechercher un équilibre collectif, c'est du constructivisme, de l'ingénierie social.

Lien vers le commentaire
Dans votre apologie de la déflation vous oubliez de rappelez que, comme pour l’inflation, il y a un risque d’engrenage, on parle dans ce cas de boucle déflationniste auto-entretenu (baisse des prix => baisse de la demande => baisse des revenus => baisse des prix …)

Il y a un frein ultime à cette boucle : la préférence pour le présent. Je peux attendre que mon repas devienne moins cher… mais il me faudra bien manger un jour.

et donc de récession.

Non sequitur. :icon_up:

Vous pourriez avoir le même raisonnement pour les boucles inflationnistes, et arguer que l’on ne peut pas anticiper ses achats ad vitam eternam.

Avec le crédit, c'est beaucoup, beaucoup plus facile. Et cette ruée vers le crédit ne fait qu'amplifier ladite boucle.

Aucun exemple réel de spirale déflationniste. La Grande dépression n'a duré que parce que l'Etat a asséché les ressources du secteur privé en imposant (siphonnant le revenu des ménages) et en s'endettant (siphonnant les capitaux destinés aux entreprises). Les mécanismes de cliquet (prix minimum, salaire minimum…) ont précisément empêché le réajustement nécessaire des paramètres de l'économie entre eux. Et ce n'est pas une spirale d'origine spontanée (cf. ZzZz).

Lien vers le commentaire
Bonsoir,

J'avais ce matin un TD d'éco portant sur la monnaie et l'inflation. Peu avant la fin du cours, je me suis dit que c'était le moment ou jamais pour demander des réponses aux questions que je me pose sur la viabilité des monnaies privées et de l'abolition de la mainmise étatique sur le monnaie (d'autant plus que l'effet d'une telle annonce sur le reste de la classe est assez jouissif).

Et voilà que ma prof (proche de l'école de la régulation) me sort qu'une monnaie basée sur l'or serait totalement inadaptée au système économique actuel, que ce serait le retour du mercantilisme, etc, et surtout qu'il n'y aurait pas assez d'or pour permettre une création monétaire suffisante à répondre aux besoins créés par la croissance économique. Quant aux monnaies privées, ses arguments étaient : pas pratique, manque de confiance en la monnaie, en gros.

J'étais assez déçu par ces réponses (données en vitesse, sans prendre le temps de bien développer car c'était la fin du cours), d'autant que mon manque de connaissances sur le sujet ne m'a pas permis de dire autre chose qu'amen.

Qu'en pensez-vous?

Avez-vous des documents clairs sur ces sujets qu'un novice comme moi pourrait comprendre?

Merci Pierre de poser des questions chronophages, tu es un ami!

Tout dans la tête, rien sur le net!

Voici une trentaine d'années, nous avons essayé de créer une monnaie, je ne dirais pas privée ni même communautaire, disons une monnaie amicale, sans prétentions.

Cela s'appelait le jeu des billets de théâtre.

nous partions des réflexions suivantes:

-le troc, c'est pas trop pratique, les billets ont leur intérêt

-un billet, c'est une promesse d'échange dans le futur

-ce qui fait la valeur du billet, c'est ce qu'il offre en garantie:-or, production économique future du pays émetteur, nous nous avons décidé de tester notre propre capacité de production, ou nos propres productions en stock

-l'idée était que si j'ai dans ma poche un timbre poste ou un billet de théâtre pour une représentation donnée, je puis l'échanger contre quelque chose plus utile à un moment donné, si mon interlocuteur désire acquérir ce billet, et nous en avons retenu l'idée d'une date de péremption: passée la date de la représentation, le billet n'as plus de valeur

- chaque joueur était responsable de l'émission de ses propres billets , et du choix de la garantie , qu'il promettait donc d'honorer dés que le billet lui revenait

- derrière chaque billet, les propriétaires successifs marquaient leur nom

-contrairement à la monnaie ayant cour légal, nul n'était obligé d'accepter un billet, au contraire: c'était à chaque joueur d'évaluer la valeur qu'il donnait aux billets proposés par l'acheteur, et chacun avait la responsabilité et le devoir de refuser les billets qui ne lui plaisaient pas!

-le but du jeu était d'être le meilleur émetteur de billets, ceux qui circulaient le plus et étaient le plus facilement acceptés.

-le jeu durait un an, jusqu'à la prochaine fête (date prévue à l'avance)

-nous organisions donc tous les ans une fête, foire, marché, ou tout les billets restant en circulation devaient revenir à leur émetteur, qui remettait ou effectuait la contrepartie; (Week- end entre amis)

-à la fin de la fête, tous les billets de l'année précédente étaient annulés (on avait prévu au début de les brûler, mais certains étaient fiers de leurs trophées!)

-comme dans les jeux de défausse, il fallait vite se débarrasser des erreurs, refiler les billets peu recherchés, avant leur annulation (déflation!)

Nous avons étés imités plus tard par les "sel" et autre groupes d'échanges locaux, mais contrairement à notre JBT (jeu des billets de théâtre), la valeur des billets ne dépends plus de la loi d'offre et de demande, mais d'une valeur égale pour tous , accepté arbitrairement par les membres de la communauté, là je ne suis pas compétente, ça ne m'a jamais intéressée, c'est une évolution étonnante du bébé!

Lien vers le commentaire
Merci Pierre de poser des questions chronophages, tu es un ami!

Tout dans la tête, rien sur le net!

Voici une trentaine d'années, nous avons essayé de créer une monnaie, je ne dirais pas privée ni même communautaire, disons une monnaie amicale, sans prétentions.

Cela s'appelait le jeu des billets de théâtre.

nous partions des réflexions suivantes:

-le troc, c'est pas trop pratique, les billets ont leur intérêt

-un billet, c'est une promesse d'échange dans le futur

-ce qui fait la valeur du billet, c'est ce qu'il offre en garantie:-or, production économique future du pays émetteur, nous nous avons décidé de tester notre propre capacité de production, ou nos propres productions en stock

-l'idée était que si j'ai dans ma poche un timbre poste ou un billet de théâtre pour une représentation donnée, je puis l'échanger contre quelque chose plus utile à un moment donné, si mon interlocuteur désire acquérir ce billet, et nous en avons retenu l'idée d'une date de péremption: passée la date de la représentation, le billet n'as plus de valeur

- chaque joueur était responsable de l'émission de ses propres billets , et du choix de la garantie , qu'il promettait donc d'honorer dés que le billet lui revenait

- derrière chaque billet, les propriétaires successifs marquaient leur nom

-contrairement à la monnaie ayant cour légal, nul n'était obligé d'accepter un billet, au contraire: c'était à chaque joueur d'évaluer la valeur qu'il donnait aux billets proposés par l'acheteur, et chacun avait la responsabilité et le devoir de refuser les billets qui ne lui plaisaient pas!

-le but du jeu était d'être le meilleur émetteur de billets, ceux qui circulaient le plus et étaient le plus facilement acceptés.

-le jeu durait un an, jusqu'à la prochaine fête (date prévue à l'avance)

-nous organisions donc tous les ans une fête, foire, marché, ou tout les billets restant en circulation devaient revenir à leur émetteur, qui remettait ou effectuait la contrepartie; (Week- end entre amis)

-à la fin de la fête, tous les billets de l'année précédente étaient annulés (on avait prévu au début de les brûler, mais certains étaient fiers de leurs trophées!)

-comme dans les jeux de défausse, il fallait vite se débarrasser des erreurs, refiler les billets peu recherchés, avant leur annulation (déflation!)

Nous avons étés imités plus tard par les "sel" et autre groupes d'échanges locaux, mais contrairement à notre JBT (jeu des billets de théâtre), la valeur des billets ne dépends plus de la loi d'offre et de demande, mais d'une valeur égale pour tous , accepté arbitrairement par les membres de la communauté, là je ne suis pas compétente, ça ne m'a jamais intéressée, c'est une évolution étonnante du bébé!

C'est un jeu convenu entre amis, ça n'a pas de rapport avec l'activité économique, et encore moins avec le processus d'émergence de la monnaie.

le système de monnaie billets de théatre est-il extensible à 1 millions de personnes, 1 milliard ?

j'en doute.

Lien vers le commentaire
C'est un jeu convenu entre amis, ça n'a pas de rapport avec l'activité économique, et encore moins avec le processus d'émergence de la monnaie.

le système de monnaie billets de théatre est-il extensible à 1 millions de personnes, 1 milliard ?

j'en doute.

non, mais il à été très instructif et à permis d'expérimenter réellement des tas de possibilités: c'était plus un laboratoire pour tester certaines hypothèses économiques, surtout vu que nous passions beaucoup plus de temps pour élaborer les réglés du jeu que pour jouer effectivement

Ce jeu ne peut en effet fonctionner qu'entre personnes qui se font confiance, et font à chaque transaction le double effort d'évaluer la valeur de l'achat comme d'ab, et en plus celle des monnaies proposées…

je n'ai relaté cette expérience que parce que certains questionnements de Pierre correspondent à ceux que nous avions à l'époque!

J'ai récemment vu un reportage sur un petit village rural peut être écossais, qui a crée sa propre monnaie, valable uniquement dans leur village, entre eux:ils faisaient voir l'épicier qui avait les 2 monnaies dans sa caisse, et expliquait tranquillement son étonnement de voir les touristes insister pour obtenir la monnaie locale, pour la garder en souvenir!!!

tout bénéf! avec les journalistes et la pub gratuite, super opération commerciale!

Lien vers le commentaire
  • 3 months later...
Merci pour le lien mais il ne répond toutefois pas à mon interrogation. Ma question concernait une déflation "naturelle" (conséquence de la croissance économique, d'une augmentation de la production plus forte que l'augmentation du stock de monnaie) et non d'une déflation "conséquence de la politiques monétaire" (que mentionne vincponcet quelque messages plus haut).

"pourquoi les prix baissent" est un livre de Fourastié et Bazil. Vous remarquerez que le titre de ce livre n'a pas de point d'interrogation. Fourastié, et une équipe de 50 chercheurs, ont étudié l'évolution des prix sur plusieurs siècles. Ces chercheurs ont choisi une méthode pour surmonter la difficulté de comparer des prix à des époques différentes. Ma lecture de ce livre est ancienne. Ma synthèse était que l'amélioration constante de la productivité induit une baisse annuelle des prix de 1% par an en moyenne.

Lien vers le commentaire
J'avais ce matin un TD d'éco portant sur la monnaie et l'inflation. Peu avant la fin du cours, je me suis dit que c'était le moment ou jamais pour demander des réponses aux questions que je me pose sur la viabilité des monnaies privées et de l'abolition de la mainmise étatique sur le monnaie (d'autant plus que l'effet d'une telle annonce sur le reste de la classe est assez jouissif).

Entre 1715 et 1845, il y eut en Ecosse une trentaine de banques qui émettaient des billets de banque. Cette activité monétaire n'était pas contrôlée par l'Etat. Chaque billet de banque était un contrat commercial entre le banquier et l'utilisateur du billet. Ce contrat promettait que le banquier remet de l'or en échange du billet. En 150 ans, aucun utilisateur ne fut spolié. Et aucune dépréciation de la monnaie.

Et voilà que ma prof (proche de l'école de la régulation) me sort qu'une monnaie basée sur l'or serait totalement inadaptée au système économique actuel, que ce serait le retour du mercantilisme, etc, et surtout qu'il n'y aurait pas assez d'or pour permettre une création monétaire suffisante à répondre aux besoins créés par la croissance économique. Quant aux monnaies privées, ses arguments étaient : pas pratique, manque de confiance en la monnaie, en gros.

Si la monnaie est privée, chaque banquier peut créer des billets de banques, des unités monétaires. Et chaque "unité monétaire" est alors un contrat entre le banquier et l'utilisateur. Ce contrat engage le banquier à remettre qq chose à l'utilisateur qui le demanderai en échange de son unité monétaire. Ce qq chose peut être de l'or, du cuivre, du café, ou un panier de "commodities".

Le contrat de monnaie peut aussi garantir la convertibilité avec une autre devise. C'est le cas des banques du Panama. Elle émettent des dollars qui ne sont pas des US$. Et elles garantissent la convertibilité avec le US$.

Prenons l'hypothèse d'une interdiction des monnaies privées. Toutes les monnaies sont alors étatiques. L'étalon-or parfaitement convertible pour toutes les monnaies provoqueraient une hausse importante du prix de l'or. La production d'or est faible. La production de nouveau prêts bancaires est importante. On s'approcherait du cas théorique d'une quantité fixe d'or pour toute la monnaie. Il s'en suivrait une diminution nominale constante des prix des marchandises.

Lien vers le commentaire
  • 3 weeks later...
Je concède que j'ai pris une photo à la va vite, j'aurais du mettre une TD-124, mais c'est moins dans le design d'aujourd'hui:

thorens-td%20124-0_1196588769.jpg

Entré en production en 1961, fonctionnent toujours très bien… et le prix n'a pas baissé :icon_up:

« Vous savez ce qu’on peut faire de mieux avec un disque vinyle? Le mettre au mur pour s'entraîner au tir ! »

Dixit David Manley.

Du vrai matériel audio est aujourd'hui quasiment capable d'enregistrer des fréquences qui n'existent pas…

Pitite parenthèse d'audiophile…

Lien vers le commentaire
quasiment capable d'enregistrer des fréquences qui n'existent pas…

On dirait un ministre du budget français qui est capable d'enregistrer une hausse de PIB qui n'existe pas :icon_up:

Lien vers le commentaire

Mais c'est une manie : le Mâonde en parle aussi.

L'article commence bien…

Pour comprendre sa démarche ou celle de la Banque Wir, il faut se rappeler un fait, si contraire au sens commun : la monnaie n'est pas fabriquée par une autorité centrale qui l'adosse à des réserves d'or ou d'argent ; elle est créée par les banques privées à partir des promesses de remboursement des emprunteurs.

… et patatras, facepalm et tout ça.

Et durant les dernières décennies, les banques se sont émancipées de toute autorité - avec les résultats que l'on sait.
La monnaie est indifférente à la finalité de l'échange, et se moque de servir à enfouir des déchets toxiques ou à dispenser des cours d'alphabétisation. Elle pousse à des activités susceptibles de détruire l'environnement

etc… Je vais faire un billet.

Comments very welcome.

Lien vers le commentaire

Je n'ai pas lu les économistes autrichiens. Pourriez-vous m'aider un peu? Question : la monnaie est convertible en or, on découvre une nouvelle application industrielle pour l'or et son prix s'en trouve soudainement multiplié par 100. Qu'advient-il?

Lien vers le commentaire
Je n'ai pas lu les économistes autrichiens. Pourriez-vous m'aider un peu? Question : la monnaie est convertible en or, on découvre une nouvelle application industrielle pour l'or et son prix s'en trouve soudainement multiplié par 100. Qu'advient-il?

On prospecte et on réouvre d'ancienne mine et par conséquent la production augmente pour satisfaire le marché.

De plus il y a une convertibilité or argent qui permet d'absorber le choc.

Lien vers le commentaire
On prospecte et on réouvre d'ancienne mine et par conséquent la production augmente pour satisfaire le marché.

On multiplie la production par 100 en quelques mois? Pouf, on fabrique les machines et on creuse les mines pour ce faire en un si court délai, youpla boum?

Lien vers le commentaire
On multiplie la production par 100 en quelques mois? Pouf, on fabrique les machines et on creuse les mines pour ce faire en un si court délai, youpla boum?

Non, le youpla boum est un cran plus haut, le prix de l’or ne va pas se multiplier par 100 d’un coup, l’entreprise avec son super nouveau processus industriel de la mort, va « investir » l’or qu’elle possede (et qu’elle peut acheter), produire des gizmo et les vendre, et utiliser une partie de l’or récolté de la vente pour produire plus de gizmos.

Autrement dit, elle va consommer de l’or et detruire de la monnaie.

Donc oui, au fur et a mesure, les prix en gramme d’or vont baisser (ce qui reviens a une croissance du prix de l’or) pour s’adapter a la diminution de la masse monétaire, et l’exploitation de mines d’or deviendra plus rentable, donc la production s’équilibrera ; de plus, en même temps, le cout relatif du gizmo augmentera (vu q’il faudra le payer en or avec une quantité d’or au moins égale a celle nécessaire pour le fabriquer), diminuant sa rentabilité.

Tl ;Dr : soit la production d’or monte pour équilibrer la demande, soit le super nouveau procédé industriel n’est pas si rentable que ça a moyen terme et l’équilibre reviens (et les gens se mettent a recycler des gizmos pour récupérer l’or)

Lien vers le commentaire
Ce qui m'intéresse ce n'est pas l'effet sur le cours de l'or d'une augmentation du cours de l'or. C'est l'effet sur les prix de tout le reste.

C’était le fond de ma réponse, ça reviens au même, le prix de l’or et le prix du reste, c’est juste une question de signe si l’or est la monnaie.

1 : le procédé industriel commence a être exploité

2 : La diminution de la quantité d’or fait « baisser » les prix : pour un gramme d’or, on achete plus de sucre.

3 : la ‘baisse’ des prix incite à investir pour miner plus d’or (et pour cause, le camion de mine, les salaires,… ne coutent plus rien en or, l’investissement dans certaines mines deviens rentable)

4 : le volume d’or sur le marché s’équilibre, la production d’or a augmenté pour couvrir l’activité de production de gizmos.

C’est simplifié, comme je le disait, l’augmentation du cours de l’or rends la production de gizmo de moins en moins rentable et le volume de gizmos produits peut également tendre vers zero sans augmentation de la production d’or, amenant un autre équilibre des prix.

La réalité serait très probablement un mélange des deux, avec la quantité d’or globale dans l’économie répartie entre gizmos et monnaie en fonction de l’utilité marginale du gizmo.

Je sens que je suis pas clair, viens a la défense, on fait ça sur un tableau blanc :icon_up:

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...