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Nouveau suicide à France Télécom


Messages recommandés

Dans le monde, ce sont les TCC qui deviennent la référence en matière de psychothérapies.

Bon.

Les numéros d'urgence existent, mais pour que le patient appelle, il faut encore qu'il soit capable de discernement. Un suicidant est persuadé qu'il n'y a plus de solutions, qu'on ne peut plus l'aider. C'est ce qui rend le problème si complexe.

Je vois.

En même temps, les généralistes n'ont pas le temps / les compétences de s'occuper d'une thérapie de fond ; les pilules sans thérapie de fond ne suffisent pas forcément à corriger les élans auto-destructeurs ; les consultations en psychiatrie sont souvent inefficaces ; les consultations en psychiatrie font l'objet de préjugés bloquant certains individus en ayant besoin ; les systèmes d'urgence ne reçoivent pas les appels de certains suicidants.

Si j'ai réussi à résumer, on se trouve dans une quadrature du cercle, là.

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J'entends bien que les généralistes n'ont pas le temps (ni la formation) pour entreprendre une thérapie à l'improviste sur leurs journées chargées. Mais pourquoi ne pas renvoyer alors vers un psychiatre ? Y compris vers les services d'urgence le cas échéant ? (Non, j'ai pas dit un psychologue, analyste, etc.)

Pourquoi pas un psychologue d'ailleurs ?

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Pourquoi pas un psychologue d'ailleurs ?

Le titre (psychologue, psychothérapeute, psychanalyste, psychotruc à toutes les sauces) est parfois abusivement employé, y compris chez des gourous adeptes du développement personnel nourris de doctrines alternatives en lieu et place de connaissances, histoire d'attirer les naïfs. On trouve des gens excellents et aussi des gens résolument à côté de la plaque.

Même si un psychiatre est susceptible de commettre des erreurs ou de ne pas convenir à son patient, il a achevé ses années de médecine et sa spécialisation. Ce n'est pas une garantie absolue d'infaillibilité, simplement un meilleur critère de sélection. Je ne confierais pas la santé de mes yeux à un prétendu expert-miraculeux dépourvu de formation reconnue. Je ne confierais pas non plus mon équilibre mental à un type "qui s'y connaît" - mais qui ne "s'y connaît" pas suffisamment pour obtenir la reconnaissance de ses pairs.

Stratégie contestable au demeurant, sauf qu'à ce jour je n'en ai pas vraiment trouvé de meilleure à moins de disposer d'un temps faramineux pour dénicher l'interlocuteur idéal, quel que soit le domaine.

Une affaire de probabilités, en somme. :icon_up:

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Je vois, mais effectivement c'est contestable, ne serait-ce que parce que le titre de psychologue est lui aussi "protégé" : il faut avoir un master de psychologie.

Certes ; c'est assez récent toutefois et surtout ça n'exclut pas d'autres titres créatifs composés de "psy" avec un préfixe ou suffixe masquant un flou volontaire. Ces fantaisies à vocation d'attrappe-nigaud ne sont pas réservées à ce domaine pro, d'ailleurs…

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Le titre (psychologue, psychothérapeute, psychanalyste, psychotruc à toutes les sauces) est parfois abusivement employé, y compris chez des gourous adeptes du développement personnel nourris de doctrines alternatives en lieu et place de connaissances, histoire d'attirer les naïfs. On trouve des gens excellents et aussi des gens résolument à côté de la plaque.

Même si un psychiatre est susceptible de commettre des erreurs ou de ne pas convenir à son patient, il a achevé ses années de médecine et sa spécialisation. Ce n'est pas une garantie absolue d'infaillibilité, simplement un meilleur critère de sélection. Je ne confierais pas la santé de mes yeux à un prétendu expert-miraculeux dépourvu de formation reconnue. Je ne confierais pas non plus mon équilibre mental à un type "qui s'y connaît" - mais qui ne "s'y connaît" pas suffisamment pour obtenir la reconnaissance de ses pairs.

Stratégie contestable au demeurant, sauf qu'à ce jour je n'en ai pas vraiment trouvé de meilleure à moins de disposer d'un temps faramineux pour dénicher l'interlocuteur idéal, quel que soit le domaine.

Une affaire de probabilités, en somme. :icon_up:

+ 10

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  • 3 months later...

Slate.fr revient sur cette histoire de suicides à France Telecom et c'est assez intéressant : http://www.slate.fr/story/16799/france-tel…de-informations

Les chiffres vs l'émotion

Il faut se montrer particulièrement insistant auprès des syndicats, qui s'en tiennent aux chiffres de l'Observatoire du stress, et de la direction pour se faire une opinion. Nous obtiendrons finalement une série de chiffres auprès de la direction. Non contestée à ce jour, elle permet de mesurer l'ampleur du phénomène. Elle paraîtra début octobre chez Rue89, sans convaincre. Que dit-elle? L'entreprise a enregistré 28 suicides (soit un taux de 21 pour 100.000) en 2000, 23 en 2001 (18/100.000), 29 en 2002 (24/100.000), 22 en 2003 (19/100.000). Après, la série s'arrête sans explication. Compte tenu de la structure d'âge, du sexe (73% d'hommes, 37% de femmes), du fait que par définition les salariés de France Télécom ont un travail, le taux de suicide devrait se situer autour de 37 pour 100.000, selon une étude de l'Ined. Pierre Morville assure que 34 salariés se seraient donnés la mort en 2007, ce qui en ferait la seule année où le taux de l'entreprise serait proche de la moyenne nationale. Mais la question des chiffres n'intéresse pas la presse.

Pourquoi compter ou décompter quand une jeune femme de 32 ans se jette par la fenêtre d'un immeuble de France Télécom dans le XVII° arrondissement de Paris? La «vague de suicides» est médiatique, elle ne s'arrêtera pas. Le 20 octobre 2009, René Padieu, inspecteur général honoraire de l'Insee, en d'autres termes statisticien à la retraite, rédige une chronique dans La Croix pour décortiquer les chiffres. Sa conclusion choque : «On se suicide plutôt moins à France Télécom qu'ailleurs.» Les syndicats de l'Insee s'insurgent. Entre la réalité des chiffres et l'émotion, le choix est vite fait. Et pourtant, il n'y a pas eu de vague de suicides, mais plutôt un reflux. En décembre 2009, à la demande de l'Inspection du travail, la direction accepte enfin de réaliser un décompte. Elle estime que 32 salariés en deux ans (13 en 2008 et 19 en 2009) se sont tués, sans que l'on puisse déterminer si les conditions de travail sont une cause première ou secondaire. Seize par an ou 16/100.000 en moyenne sur deux ans: nous sommes loin d'une situation alarmante.

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Un article intéressant dans La Recherche du mois de Février 2010 est parut à ce sujet qui mitige un peu affirmations des uns et des autres.

Il insiste d'abord sur le fait qu'on ne peut pas comparer simplement le taux de suicide chez FT au taux de suicide chez les 20-60ans, qui comprend des catégorie avec des moyenne beaucoup plus élevé (et d'autres beaucoup moins).

Mais le point le plus intéressant se trouve dans la statistique. En effet, face au très petit nombre de cas observé (13 suicide, directement relié au travail, en 18 mois, soit 8 par ans), la variabilité statistique ne permet plus de tirer de conclusion définitve sur la comparaison des suicides. En effet que dit cette variabilité? Que lorsqu'on observe un taux de suicide de 19,6 pour 100000 dans une population donnée, il y a 95% de risques d'observer un nombre de suicide compris entre 12 et 28 pour 100000 dans une autre population (les 15 suicides annuel, toutes causes comprises, de FT tombent dans cette fourchette).

Et il conclut en comparant cette fois une extrapolation du taux de suicide lié au travail (étude menée en Normandie M.Gournay, F.Lanièce, I. Kryvena, SMSTN, 2003) qui est de 1,6 pour 100000, avec le taux chez FT de 8 (vu au dessus). Là par contre, les 8 suicides annuels ne sont clairement plus compris dans la fourchette (plus de 4 fois le nombre de suicide). Il en conclut que le taux de suicide chez FT a de fait quand même un caractère exceptionnel.

A part pour la fiabilité du taux de suicide qu'il utilise pour la comparaison (un panel de normands, en 2003), je trouve qu'il a quand même raison de nuancé les avis tranchés dzes uns et des autres.

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Cinq suicides de salariés de France Télécom depuis le début de l'année

SANTE - Ils ont tous eu lieu en dehors de leurs lieux de travail…

Deux salariés de France Télécom se sont suicidés ces derniers jours hors de leurs lieux de travail, a annoncé vendredi la direction du groupe, qui ne privilégie ni n'exclut aucune hypothèse quant à un lien éventuel avec le travail. Le dernier suicide a eu lieu jeudi, à Dijon, selon le syndicat Sud, contacté par 20minutes.fr. Il s’agit d’un jeune cadre de 33 ans, qui s’est donné la mort.

«L'entreprise est sous le choc», a ajouté un porte-parole de France Télécom.

Ces deux cas portent à cinq le nombre de suicides de salariés depuis début janvier, tous en dehors de leur lieu de travail, d'après le syndicat Sud qui s'en inquiète. La direction a confirmé chacun.

Demande d’une enquête

Contacté par 20minutes.fr, Patrick Ackerman, du syndicat Sud exprime son inquiétude. «Les circonstances ne sont pas encore clairement établies, certains ont laissé des messages», explique-t-il. Lundi, le CHSCT va demander à l’entreprise de faire une enquête. «Mais comme les suicides n’ont pas eu lieu sur le lieu de travail, l’entreprise n’a pas d’obligation», précise le syndicaliste.

Selon Patrick Ackerman, malgré les mesures évoquées à l’automne, «dans les services, les changements n’apparaissent pas». Pour lui, ces suicides sont un «indicateur qu’il y a une désespérance au niveau des employés». Sud réclame donc un meilleur système de prévention, qui ne se limite pas à la mise en place de numéros d’écoute.

O.R. avec agence

http://www.20minutes.fr/article/384330/Fra…-de-l-annee.php

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Cinq suicides de salariés de France Télécom depuis le début de l'année

SANTE - Ils ont tous eu lieu en dehors de leurs lieux de travail

Il a été déjà prouvé que ces suicides ne représentaient aucune anomalie statistique.

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Oui.

Il y a chaque année environ 40 morts par suicide par 100 000 français en age de travailler.

Or si j'ai bien compris France Télécom a environ 190 000 salariés dans le monde et 100 000 en France.

A vue d'oeil 5 en un mois et demi, cela fait 40 par an, sauf que les mois d'hiver sont les plus rudes je suppose (il y a une forte corrélation avec la durée du jour dans l'espace et le temps).

Un bon article sur Rue89 sur ce compatif :

http://eco.rue89.com/2009/10/08/france-tel…fin-de-carriere

Un dossier ministériel sur les suicides en France :

http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resul…er488/er488.pdf

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  • 4 weeks later...
Invité rogermila

Une inspectrice du travail met en cause la direction de France -Telecom, après avoir épluché leurs propos tenus devant les cadres, dans diverses réunions concernant la réorganistion de l'entreprise.

Si ça fait jurisprudence ça voudrait dire que les directions….ne pourront plus rien dire en interne, même quand ça va mal.

Dans son accusation, l’inspection du travail met directement en cause trois personnes : Didier Lombard, l’ancien PDG du groupe, Louis-Pierre Wenès, l’ancien directeur des opérations France, et Olivier Barberot, l’ancien directeur des ressources humaines.

Ainsi, l’inspectrice cite notamment des propos d’Olivier Barberot tenus devant des cadres du groupe en 2006, en référence au plan Next :

«J’aurai échoué si on ne fait pas les 22.000 départs. Pour le groupe, c’est 7 milliards de cash-flow

La réorganisation devait se faire.

Au risque de voir certains salariés rester «au bord de la route», selon une formule employée par Louis-Pierre Wenès lors d’une convention cette même année 2006.

http://www.lefigaro.fr/entreprise/2010/03/…ement-moral.php

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