Aller au contenu

Nouveau suicide à France Télécom


Messages recommandés

Des tas? J'en suis à 20 ans dans le privé, j'ai eu l'occasion de voir quelques centaines de personnes à l'œuvre. Des comme tu décris là, je n'en ai pas rencontré.

Des qui se décarcassaient au delà du raisonnable sans penser à demander qu'on aligne leurs revenus sur leur prestation, ça oui, j'en ai vu. Des tas, justement.

Je crois que tu serais surpris par la force de l'amour du travail bien fait.

J'ai plusieurs fois eu l'occasion de rencontrer les deux sortes. Par contre je n'ai pas 20 ans de boite.

Et comme par hasard, celui qui écrit est libéral :icon_up:

Et catho. Dingue. Manquerait plus qu'il admire Lucilio.

Lien vers le commentaire
L'article le mieux torché à ce jour sur cette histoire de suicides a été écrit par un blogueur :

http://www.koztoujours.fr/?p=5824

Avec un calcul précis et quelques baffes distribuées, au passage, à Rue89. Ce qui fait toujours plaisir.

Encore une fois, je suis plus qu'étonné que personne ne semble faire la distinction entre suicide AU TRAVAIL et suicide d'un salarié, fut-ce pour motif professionnel.

Tiens, en cherchant 5 minutes, voila un article qui fait une belle distinction entre les 2 cas :

http://www.slate.fr/story/10551/suicide-au…dialogue-social

L'homme est décédé après voir sauté du viaduc d'Alby sur Chéran, sur l'A41 en Haute-Savoie. Une lettre d'adieu retrouvée dans son véhicule met en cause la société de télécommunication, qui l'employait dans ses services financiers.

Mercredi 9 septembre, un technicien de France Télécom à Troyes, dont le poste est supprimé, se poignarde en pleine réunion.

En voila un qui a plus de classe. :icon_up:

Pour moi la différence est nette, et encore une fois elle est nette en terme de droit du travail, a ma connaissance, c-a-d la présomption de responsabilité de l'employeur. Tout le monde s'en fout apparemment de ce que je raconte…

Lien vers le commentaire
Qui ne faisaient rien et qui étaient payés "comme des milords"?

Ca je ne l’ai jamais vu, par contre, la variante qui se crée des tonnes de travail inutile et est débordé de boulot et payé comme un dieu, ça j’ai vu, et au final, ce n’est pas parce que ce n’est pas un glandeur qu’il ne coute pas plus cher a la boite.

Lien vers le commentaire
Qui ne faisaient rien et qui étaient payés "comme des milords"?

Moi je ne fais strictement rien depuis lundi matin, et je peux le prouver.

Je touche 2000 euros nets, plus un tas d'avantages super sympas.

Je ne fais meme plus semblant de bosser…. je fais du 9h - 17h….

Rien a voir avec la choucroute, mais je crois bien qu'en bonne partie, quand on dit que les fonctionnaires n'en branlent pas une, c'est aussi parce qu'on les VOIT bosser.

:icon_up:

Je suis bien content, moi, que ni mes proches ni mes clients ne me voient bosser… :doigt:

Lien vers le commentaire
Milord à ce prix, c'est de la noblesse de Foirfouille.

Je sais bien. Mais que dis tu de mon autre remarque sur les fonctionnaires? Je crois que c'est bien vu.

Il y a un tas de gens dans le privé qui, si on les voyait "bosser" et si on se disait en plus que c'est nous qui payons… bah ca serait plutot agaçant.

Je pense typiquement a la grosse dame derrière son guichet d'administration quelconque qui se fait les ongles. Faut voir que dans les bureaux du secteur privé on se fait aussi les ongles, mais au calme…

Reste une différence notable : c'est que c'est pas nous qui payons.

Lien vers le commentaire
Je viens de lire dans un journal (non francais) ce matin que:

1) Le taux de suicide chez FT est inferieur a la moyenne national (ca a deja ete mentionne)

2) Il baisse plutot, par exemple en 2002 il y a eut 29 suicides a FT (mais bizarrement a l'epoque ca ne faisait pas la une, ca ne devait pas etre utilisable)

Si il a relativement peu de suicide a FT, et qu'en plus ca baisse, pourquoi cette couverture catastrophiste dans les medias ?

C'est intéressant, maintenant peut être que ces suicides font parler parce qu'ils sont d'un genre nouveau, du genre le mec qui se défenêstre en poussant des cris de putois. Ce genre de scènes marquent les esprits et donc les médias, bien plus que le type qui se tire une balle chez lui.

Des tas? J'en suis à 20 ans dans le privé, j'ai eu l'occasion de voir quelques centaines de personnes à l'œuvre. Des comme tu décris là, je n'en ai pas rencontré.

Des qui se décarcassaient au delà du raisonnable sans penser à demander qu'on aligne leurs revenus sur leur prestation, ça oui, j'en ai vu. Des tas, justement.

Je crois que tu serais surpris par la force de l'amour du travail bien fait.

Lol, c'est bien connu, les fontionnaires ne foutent rien et les salariés en revanche travaillent tous comme des baudets, un salarié du privé qui ne fout pas grand chose, ça n'existe pas ! Vous en avez pas marre de réciter l'express ?!

Lien vers le commentaire
Lol, c'est bien connu, les fontionnaires ne foutent rien et les salariés en revanche travaillent tous comme des baudets, un salarié du privé qui ne fout pas grand chose, ça n'existe pas ! Vous en avez pas marre de réciter l'express ?!

Merci.

Même si les fonctionnaires manifestaient, chacun, une motivation et un dévouement incroyables, je persisterais à m'interroger sur la pertinence de leur situation : employé de l'Etat rémunéré avec le fric des contribuables, au lieu de sociétés privées.

Lien vers le commentaire
Merci.

Même si les fonctionnaires manifestaient, chacun, une motivation et un dévouement incroyables, je persisterais à m'interroger sur la pertinence de leur situation : employé de l'Etat rémunéré avec le fric des contribuables, au lieu de sociétés privées.

Ce que j'écrivais est ironique, vous ne l'aviez pas compris ?

Vous savez, des mec qui se pignollent à longueur de journée devant leur msn, et multiplient les pauses devant la machine à café, j'en connais, en particulier (aller je balance !) à la société générale. Maintenant c'est clair que vous avez pas mal de fonctionnaires qui n'en branlent pas une, mais la catégorisation bornée, c'est d'un beaufissime.

Enfin votre raisonnement, est complètement nul, je vois pas en quoi il est de facto inpertinent d'être rémunéré avec le fric des contribuables !

Lien vers le commentaire
Vous savez, des mec qui se pignollent à longueur de journée devant leur msn, et multiplient les pauses devant la machine à café, j'en connais, en particulier (aller je balance !) à la société générale.

:icon_up:

Moi de même ; entre les errances sur les sites de rencontres, les batifolages sur MSN, le gavage de gâteaux et les jeux ineptes, en dépit de ma modeste expérience, j'en ai vu un certain nombre se la couler douce, et pas de la façon la plus intelligente qui soit. Certes, il ne s'agissait pas de la Société Générale !

Maintenant c'est clair que vous avez pas mal de fonctionnaires qui n'en branlent pas une, mais la catégorisation bornée, c'est d'un beaufissime.

Parfaitement.

Lien vers le commentaire
Ce que j'écrivais est ironique, vous ne l'aviez pas compris ?

Non.

Nous avons un problème de communication.

Vous savez, des mec qui se pignollent à longueur de journée devant leur msn, et multiplient les pauses devant la machine à café, j'en connais, en particulier (aller je balance !) à la société générale. Maintenant c'est clair que vous avez pas mal de fonctionnaires qui n'en branlent pas une, mais la catégorisation bornée, c'est d'un beaufissime.

Oui, vous vous répétez.

Enfin votre raisonnement, est complètement nul, je vois pas en quoi il est de facto inpertinent d'être rémunéré avec le fric des contribuables !

Nous avons un problème de communication. C'est de l'ironie là encore ?

Lien vers le commentaire
Non.

Ca me semblait clair pourtant que c'était ironique.

Nous avons un problème de communication. C'est de l'ironie là encore ?

Non c'est pas ironique. Je vois pas du tout en quoi il est inpertinent de se faire payer par l'Etat, il me paraît toutafais normal d'être rémunéré par les pouvoirs publiques.

Alors bien sûr vous allez me dire que c'est du vol, violence illégitime, gna gna gni gna gna gna, je sais bien que c'est un forum libéral, ici, à forte dominance libertarienne -courant que je respecte soit dit en passant- mais il y a quand même un moment, où c'est vide de sens quand c'est appuyé par l'argument génial: "De toute façon les fonctionnaires ne foutent rien !". Ca manque de profondeur tout ça.

Lien vers le commentaire
:icon_up:

Moi de même ; entre les errances sur les sites de rencontres, les batifolages sur MSN, le gavage de gâteaux et les jeux ineptes, en dépit de ma modeste expérience, j'en ai vu un certain nombre se la couler douce, et pas de la façon la plus intelligente qui soit. Certes, il ne s'agissait pas de la Société Générale !

Tu veux parler de BNP Paribas ? Naaan, pas possible.

Lien vers le commentaire
Sisi, c'est bien TOI ! :icon_up:

Ah bon ?

a) Pourrais-tu alors m'indiquer dans quel message de cette discussion j'ai estimé que les fonctionnaires sont tous glandeurs invétérés alors que les employés du privé sont tous des bosseurs acharnés ?

B ) Pourrais-tu m'indiquer dans quel message j'ai raconté le contraire de ce que tu penses, à savoir que la qualité du travail chez les fonctionnaires ne représente pas un argument intéressant ?

c) Pourrais-tu m'indiquer dans quel message j'ai évoqué la suppression totale de la fonction publique ?

Là, j'espère, on va mieux discuter.

Lien vers le commentaire
Enfin votre raisonnement, est complètement nul, je vois pas en quoi il est de facto inpertinent d'être rémunéré avec le fric des contribuables !

"Impertinent" n'est pas assez fort. Scandaleux, injuste, illégitime me semblent être des termes plus appropriés. Payer pour des services dont je me contrefout, c'est déjà assez énervant mais savoir que les employés n'y branlent rien et ne rendent donc aucun service à ceux qui pourraient être éventuellement intéressés, ça donne des envies de baffes.

Lien vers le commentaire
Ah bon ?

a) Pourrais-tu alors m'indiquer dans quel message de cette discussion j'ai estimé que les fonctionnaires sont tous glandeurs invétérés alors que les employés du privé sont tous des bosseurs acharnés ?

B ) Pourrais-tu m'indiquer dans quel message j'ai raconté le contraire de ce que tu penses, à savoir que la qualité du travail chez les fonctionnaires ne représente pas un argument intéressant ?

c) Pourrais-tu m'indiquer dans quel message j'ai évoqué la suppression totale de la fonction publique ?

Là, j'espère, on va mieux discuter.

Il faut être plus explicite mon cher, tes post précédents ne laissaient pas du entendre ce que tu dis maintenant.

Wallace : pwned.

pwned.jpg

Juste ciel, mais c'est très méchant cette photo ! Tu pourrais me remercier de revenir de temps à autre trainer mes guêtres sur ce forum !

"Impertinent" n'est pas assez fort. Scandaleux, injuste, illégitime me semblent être des termes plus appropriés. Payer pour des services dont je me contrefout, c'est déjà assez énervant mais savoir que les employés n'y branlent rien et ne rendent donc aucun service à ceux qui pourraient être éventuellement intéressés, ça donne des envies de baffes.

Ouai d'accord, mais au-delà du problème que tu pointes (le fait d'être obligé de payer pour des choses non désirées), tu n'as jamais reçu un centime de la part des pouvoirs publiques, pour un travail par exemple ?

Lien vers le commentaire

Et voilà le tremplin FT exploité à des fins racoleuses par nos chers médias!

Le poids des maux au travail

Suicides, dépressions, violences, la détresse des salariés est sans précédent. Le phénomène, amplifié par la crise, n'est pas français. Mais il fait des ravages dans un pays où le métier et l'entreprise restent des valeurs phares.

Il est fonctionnaire depuis vingt-cinq ans, respecté pour ses compétences. Si bien vu qu'il a été chargé, il y a deux ans, du plus grand plan informatique de l'histoire de son administration, un budget colossal. Il y travaille d'arrache-pied, avec les 40 agents placés sous ses ordres. Pour rien. Personne n'a osé leur dire que le projet ne verrait jamais le jour, enterré par la direction générale. Un matin, le quinquagénaire fait un malaise. Verdict des spécialistes : Burn out. Le chef de projet fantôme repart sur un brancard. Il vient de passer les six derniers mois allongé.

Ailleurs, c'est un cadre du privé qui retrouve sa veste lacérée au cutter au dossier de sa chaise. Là, un banquier dont les plateaux-repas, systématiquement détournés, n'atteignent jamais son bureau… Des récits de ce genre, Bénédicte Haubold en a plein ses cartons. La fondatrice du cabinet Artélie Conseil est aussi psychologue clinicienne. Elle reçoit chaque samedi des patients de la consultation "souffrance et travail" à l'hôpital de Garches (Hauts-de-Seine)- "six mois d'attente pour obtenir un rendez-vous", prévient-elle. Et elle n'est pas seule à crouler sous les demandes. A travers la France, les neuf centres d'accueil spécialisés ouverts au cours des dix dernières années affichent complet.

Insomnies, dépressions, angoisses, pulsions violentes ou suicidaires: le travail n'a jamais tant rongé les corps et les esprits. Si les 24 suicidés de France Télécom depuis février 2008 en témoignent, ils ne sont pourtant que la "partie émergée de l'iceberg", affirme Jean-Claude Delgenes, directeur du cabinet Technologia. Appelé au chevet de l'opérateur, le spécialiste chiffre entre 500 et 600 le nombre de ces passages à l'acte chaque année dans les entreprises françaises. Tous liés au travail? Aucune statistique nationale ne permet de l'affirmer. Mais une chose est sûre: depuis la fin des années 1990, les maux du boulot se répandent telle une pandémie.

Les arrêts de travail explosent par la seule faute du stress

Selon le ministère du Travail, 1 salarié sur 2 trime dans l'urgence, 1 sur 3 reçoit des consignes contradictoires et/ou se plaint d'un climat de tensions. Réorganisations récurrentes, objectifs chaque année plus élevés, réduction d'effectifs et revirements stratégiques sont désormais le lot de chacun. 20% des hommes et 30% des femmes sont "sur-stressés" au travail, estime Eric Albert, à la tête de l'Institut français d'action sur le stress (Ifas). Est-ce à cause du boulot? Les arrêts maladie, en tout cas, explosent: 3,5 millions de journées sont chaque année perdues par la seule faute du stress- soit plus de 800 millions d'euros, selon l'Institut national de recherche et de sécurité. Privé et public se partagent les trophées. Au tableau des suicides, l'Education nationale et la police remportent la triste palme : plus de 35 pour 100 000 fonctionnaires mettent fin à leur jour chaque année, loin devant la moyenne nationale (20 décès pour 100 000 habitants).

Le technocentre Renault de Guyancourt où 5 salariés se sont donnés la mort.

Je vous aime, vous n'y êtes pour rien, ce boulot, c'est trop pour moi." Griffonnés à la hâte sur un tableau blanc, ces mots seront les derniers de Raymond D., salarié chez Renault, retrouvé pendu le 16 février 2007. Deux ans après la série noire de cinq suicides qui a endeuillé le Technocentre de Renault, à Guyancourt (Yvelines), les drames survenus chez France Télécom ravivent une plaie à peine cicatrisée. Prise en étau entre l'amour du travail bien fait et la nécessité de remplir leurs objectifs, l'armée de cols blancs de Renault était au bord de la crise de nerfs : 31,20% des salariés se disaient "sous tension" (10,30% pour la moyenne nationale).

Les principales mesures prises par la direction n'ont pourtant pas fondamentalement changé la donne. "J'ai l'impression que ça pourrait repartir", s'inquiète un chef de projet. La réduction de l'amplitude horaire du site n'empêche pas les cadres de travailler chez eux jusqu'à minuit. La journée annuelle de l'équipe, sorte de psychanalyse collective, ne fluidifie guère les relations au quotidien. Surtout, la nomination de RHP - traduisez : responsables ressources humaines de proximité - comme celle d'adjoints "charge-ressources" (sic) n'ont pas rempli leur promesse, crise oblige. Ainsi, ces derniers "en sont réduits à constater la surcharge de travail, mais n'ont rien à nous proposer, faute de moyens", s'agace un chef d'unité. Les syndicats déplorent la mise en sommeil de la commission paritaire sur les risques psychosociaux et les "mesurettes", telles que l'organisation de concerts ou de compétitions sportives. La direction, soucieuse de ne pas jouer les donneuses de leçons à l'égard de France Télécom, refuse de communiquer. L'heure de vérité viendra en janvier 2010, avec la publication des résultats de la deuxième édition de l'enquête réalisée par le cabinet indépendant Technologia. La direction du Technocentre s'est donné un objectif ambitieux: baisser de 10 points le taux de stress.

La France n'est pas la seule à souffrir: 29% des salariés européens déclarent connaître des problèmes de santé liés au stress. Aux Etats-Unis, le nombre de suicides au travail a bondi de 30% entre 2007 et 2008, passant officiellement de 196 à 256. De ce côté de l'Atlantique, les agressions se multiplient aussi sous l'effet de la crise, et c'est nouveau. Dans une usine automobile, un ouvrier a récemment transpercé le ventre de son chef d'atelier avec la tige de son tournevis, longue de 20 centimètres. Le monde du travail a changé, les salariés, aussi. Les 35 heures ont inversé les valeurs. Une vie épanouie ne se conçoit plus comme devant être centrée sur le labeur. Le scandale de l'amiante, les licenciements boursiers ou les délocalisations brutales ont enfoncé le clou: souffrir au travail est devenu intolérable. Pour autant, cela ne signifie pas que l'on en soit détaché… au contraire! C'est bien parce qu'il tient (trop?) à coeur que le boulot provoque tant de dégâts. En France, l'attachement à l'entreprise, au métier, est affectif, perfectionniste. "On attend du travail qu'il nous réalise, d'un manager qu'il nous comprenne", observe Bénédicte Haubold, auteure du livre Les Risques psychosociaux (Eyrolles, 2009). Les élites jouent la même partition, du moins en apparence. Car le paternalisme n'est plus aujourd'hui que de façade. Sous la contrainte économique, les dirigeants n'hésitent pas à prendre leurs distances. Et le mythe, alors, s'écroule…

Déçus, les salariés perdent la foi. "L'organisation du travail ne peut se réduire à une division des tâches, soulignent le Pr Christophe Dejours et Florence Bègue dans Suicide et travail : que faire? (PUF, 2009). Elle doit reposer également sur le vivre-ensemble. Les entreprises commencent à prendre la mesure du problème et explorent des pistes. Chez EDF, 50 médecins du travail ont lancé un réseau de veille médicale des risques psychosociaux. Ailleurs, les directions mettent sur pied des cellules d'accompagnement Chez Recyclex (ex-Metaleurop), ce sont les salariés qui jouent la solidarité: des fondeurs licenciés retrouvent leurs collègues en poste dans une chorale, "pour maintenir le lien".

Un cautère sur une jambe de bois? Trop de plans sociaux s'imposent encore sans préalable. Le dialogue social, réclamé à cor et à cri, est souvent lettre morte. Le marché, l'actionnaire et le client roi dictent leurs conditions. Et cette crise, bien sûr, qui n'arrange rien… Certaines précautions simples seraient pourtant utiles. Les évaluations individuelles mal ficelées, par exemple, se révèlent contre-productives. "1 suicide au travail sur 2 est lié à une mauvaise orientation professionnelle", affirme Jean-Claude Delgenes. Les salariés eux-mêmes doivent apprendre à mieux se préserver. En attendant la révolution des moeurs, les entreprises ne peuvent plus ignorer leur responsabilité. En 2002, une loi les obligeait à prévenir le harcèlement moral ; depuis 2006, un arrêt de la Cour de cassation a élargi la contrainte à tous les "risques psychosociaux". L'humain reprendra-t-il ses droits?

Surchargés et sous pression

L'institut LH2 a réalisé en exclusivité pour L'Express un sondage auprès de la population active. Il en ressort que le stress professionnel est très lié à des dysfonctionnements dans l'organisation interne. La charge de travail est le premier facteur de tension avancé (36%), surtout chez les diplômés et les cadres. La pression et les délais auxquels les actifs sont soumis arrivent en deuxième position (30%). "Le décalage entre ce que vous pouvez faire et ce que l'entreprise attend de vous correspond à la définition même du stress au travail", note Erwan Lestrohan, chargé d'études à LH2. Les problèmes de management, le manque de soutien et d'écoute de la hiérarchie, apparaissent également comme des facteurs d'explication récurrents (20%). On peut s'étonner que seulement 7% des sondés expliquent leur stress par une difficulté à s'adapter aux changements et 6% par d'autres raisons, parmi lesquelles le manque de moyens ou l'exigence de performance. Des credos très actuels, dont les conséquences sont justement… la surcharge de travail. Sans doute peut-on y voir la preuve que les salariés ont intégré la nécessité de la flexibilité et de la course à l'efficacité.

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/l…ail_792936.html

Lien vers le commentaire
Suicides, dépressions, violences, la détresse des salariés est sans précédent. Le phénomène, amplifié par la crise, n'est pas français

Si

dans un pays où le métier et l'entreprise restent des valeurs phares.

non

tres bel article, bien pitoyable et gluant comme savent si bien le faire nos journolistes froncais

ca me rappelle cet employe froncais qui se comportait comme une diva, et a fini par lacher sous la pression qu'il s'imposait lui meme a se prendre pour le phoenix…

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...