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Le communautarisme contre le chômage


Esperluette

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Non, mais certains sont justement sortis du statut de "pauvre" grâce aux aides.

Qui te dit qu'ils n'en seraient pas sortis autrement ? Sans devoir passer par la case "redistribution".

…l'anarcapie c'est la spoliation accélérée de nos ressources naturelles…

Justement non. Étudie la tragédie des communs.

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Vous êtes un futur utilitariste n'est ce pas ?

Je sais pas, j'ai pas encore lu de livres sur cette idéologie.

Mais désolé de trouver normal le fait de devoir donner une petite partie de sa richesse (même si c'est forcé, soit ) pour aider les pauvres à sortir de la galère dans laquelle ils sont. Après j'dis ça, j'dis rien..

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Et est-ce suffisant quand on connaît le nombre de pauvres aux US ? :icon_up:

C'est combien leur nombre ? Et qu'est-ce que cela recouvre en réalité ?

…désolé de trouver normal le fait de devoir donner une petite partie de sa richesse (même si c'est forcé, soit ) pour aider les pauvres à sortir de la galère dans laquelle ils sont.

Pourquoi ? Dans quelles circonstances ?

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Qui te dit qu'ils n'en seraient pas sortis autrement ? Sans devoir passer par la case "redistribution".

Justement non. Étudie la tragédie des communs.

Je la connais par coeur la tragédie des communs, on l'a vu en micro :icon_up:

Mais une entreprise privée recherche avant tout le profit, non ? Donc s'il faut détruire une forêt entière pour optimiser son profit, elle le fera.

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C'est combien leur nombre ? Et qu'est-ce que cela recouvre en réalité ?

Pourquoi ? Dans quelles circonstances ?

Près de 40 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté aux Etats-Unis en 2008. La France compte entre 4,2 et 8 millions de pauvres.

Dans quelles circonstances ? Moi ça me dérange pas qu'on me vol 20-30% de mon revenu si c'est pour aider les pauvres.

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Mais une entreprise privée recherche avant tout le profit, non ? Donc s'il faut détruire une forêt entière pour optimiser son profit, elle le fera.

Sauf que dans les faits jamais une compagnie forestière ne détruit de forêt dont elle est propriétaire.

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Sauf que dans les faits jamais une compagnie forestière ne détruit de forêt dont elle est propriétaire.

Une FMN achète des ressources naturelles à un endroit de la terre. Elle épuisent au maximum les ressources pour maximiser son profit. Elle part ensuite à la recherche d'autres ressources à exploiter…

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Mais une entreprise privée recherche avant tout le profit, non ? Donc s'il faut détruire une forêt entière pour optimiser son profit, elle le fera.

Murray N. Rothbard, Gustave de Molinari, Ludwig Von Mises, etc. Il va falloir se mettre à la lecture. Avec une insistance toute particulière sur l'action humaine de Mises.

Mais surtout cet article. Qui au moins aura le mérite de vous fournir une base de réflexion autre que tout le monde le dit.

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Murray N. Rothbard, Gustave de Molinari, Ludwig Von Mises, etc. Il va falloir se mettre à la lecture. Avec une insistance toute particulière sur l'action humaine de Mises.

Mais surtout cet article. Qui au moins aura le mérite de vous fournir une base de réflexion autre que tout le monde le dit.

Je me définis moi-même comme un inculte fini, à part quand je me compare à ceux de ma fac :icon_up:

Mais soit, merci pour les liens.

N'empêche que pour revenir un peu à notre sujet, je suis prêt à légitimer l'impôt si celui-ci aide les pauvres. Si celui-ci les favorise à travailler et non à l'assistanat, je suis pour. Qu'importe si on me traite de voleur (point de vue que je comprends), mais rien ne m'insupporte plus que de voir des gens crever de faim.

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Qu'importe si on me traite de voleur (point de vue que je comprends), mais rien ne m'insupporte plus que de voir des gens crever de faim.

Alors va les aider toi-même. Et emmène-moi avec toi, que je t'aide dans ton noble but. Mais n'embarque pas avec toi des gens qui n'ont rien demandé.

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Près de 40 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté aux Etats-Unis en 2008. La France compte entre 4,2 et 8 millions de pauvres.

1° Tu ne tiens pas compte de la dynamique : Aux States on sort plus facilement de la pauvreté qu'en France. Par exemple, selon un rapport de la Federal Reserve Bank of Dallas, de ceux qui se trouvaient dans le premier quintile (les 20% les plus "pauvres" de la population) en 1975, 5,1% s'y trouvaient encore en 1991, alors que 14,6% étaient passé dans le deuxième quintile, 21,0% dans le troisième, 30,3% dans le quatrième et 29,0% dans le premier. Autre donnée significative : seuls 62,5% de ceux qui en 1975 se trouvaient dans le dernier quintile (les 20% des plus "riches" de la population) s'y trouvaient encore en 1991.

2° Qu'est-ce donc être pauvre aux États-Unis ? Parmi ceux que, officiellement, on désigne "pauvres" dans ce pays (personnes ayant un revenu inférieur de moitié au revenu médian, médian et non pas moyen !), 46% possèdent leur propre maison, 66% l'air conditionné, près des trois quarts au moins une voiture, et 30% deux ou plus, 97% un téléviseur couleur et plus de la moitié deux ou plus, 78% un lecteur vidéo ou DVD et 73% un four à micro-ondes. Le "pauvre" des États-Unis moyen dispose également de plus d'espace pour vivre qu'une famille moyenne (une famille normale, pas pauvre !) de Paris, Londres, Vienne, Athènes ou d'autres villes européennes. Si nous descendons dans l'échelle et nous fixons sur ceux qui possèdent moins, seuls 6% des maisons des pauvres officiels sont insuffisamment grandes (il y a plus d'une personne par chambre). Par ailleurs, il y a très peu ou aucune trace de malnutrition aux États-Unis induite par la pauvreté. Aux États-Unis, le problème sanitaire relié à la nourriture parmi les pauvres n'est pas le manque d'aliments, mais bien la surconsommation d'aliments.

3° Le 22 août 1996 que Clinton signa le Personal Responsibility and Work Opportunity Reconciliation Act qui limita l'accès des "pauvres" à l'aide sociale. Évidement, on ne manqua pas de pousser des cris d'orfraies, qualifiant de désastreuse cette loi. On arriva à prédire que cette dernière jetterait des millions d'enfants dans la misère, que les familles se désagrégeraient, que les salaires descendraient à des niveaux jamais vus, que les rues se rempliraient d'enfants affamés et sans foyer, qui pourraient se voir réduits à la prostitution pour pouvoir manger, que les commerces fermeraient en masse et que la mortalité infantile exploserait. Pourtant : Trois millions et demi de personnes sont sorties de la pauvreté, alors que les prévisions gauchistes tablaient sur une augmentation de 2,6 millions de pauvres. Dit d'une autre manière, le taux relatif est descendu de 13,8% à 11,7%. Depuis 1996, ce sont 1,6 millions d'enfants qui sont sortis de la pauvreté, alors que les prévisions catastrophiques annonçaient une augmentation d'un million. La diminution la plus importante de la pauvreté infantile a eu lieu au sein de la population infantile noire, faisant sortir celle-ci de la stagnation où elle croupissait depuis 1970. La pauvreté infantile parmi les enfants des mères célibataires a diminué de 10%. L'emploi parmi les mères qui ne se sont jamais mariées a augmenté de 50%. Parmi les mères célibataires qui abandonnèrent les études, l'augmentation a été de deux tiers, et parmi les jeunes mères célibataires (18-24 ans), le double. Les cas de pauvreté sévère (revenus inférieurs à la moitié du seuil de pauvreté) parmi les enfants sont descendus à 800.000. Les premiers jobs que trouvent ceux qui ont abandonné le « welfare state » offrent un salaire qui tourne autour de 16.000 dollars par an. Salaires qui augmentent au fur et à mesure de l'expérience acquise. Cette amélioration est observée par les personnes elles-mêmes, qui, dans leur grande majorité, estiment que leur situation économique va s'améliorer dans les cinq années suivants leur renonciation aux subsides.

? Moi ça me dérange pas qu'on me vol 20-30% de mon revenu si c'est pour aider les pauvres.

Et donner volontairement de ta poche à toi pour aider les pauvres, ça le fait pas ?

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Alors va les aider toi-même. Et emmène-moi avec toi, que je t'aide dans ton noble but. Mais n'embarque pas avec toi des gens qui n'ont rien demandé.

Et tu crois qu'à deux on va les aider plus que si tout le monde donnait un peu, mais si c'est par la coercition et la spoliation ?

Non vraiment, je comprends parfaitement votre raisonnement mais c'est impossible pour moi d'y adhérer quand je sais ce que vivent les pauvres.

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Une FMN achète des ressources naturelles à un endroit de la terre. Elle épuisent au maximum les ressources pour maximiser son profit. Elle part ensuite à la recherche d'autres ressources à exploiter…

C'est bête, mais ça n'existe pas : partout où les forêts sont propriétés privées, jamais elles ne disparaissent, au contraire, elles grandissent (France, Canada, Scandinavie, etc.) Par contre, l'Amazonie brésilienne qui appartient à l'État, "à tous les Brésiliens", elle est dans la merde.

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N'empêche que pour revenir un peu à notre sujet, je suis prêt à légitimer l'impôt si celui-ci aide les pauvres. Si celui-ci les favorise à travailler et non à l'assistanat, je suis pour. Qu'importe si on me traite de voleur (point de vue que je comprends), mais rien ne m'insupporte plus que de voir des gens crever de faim.

c'est votre droit le plus absolu, que d'accepter de donner votre argent (donc, indirectement votre temps), néanmoins, vous voulez sauver des gens qui "crèves de faim" en envoyant d'autres gens au peloton d'exécution ou au travail forcé, parce que c'est ça, l'impôt : Un travail forcé pour celui qui paye, le fusil pour celui qui résiste.

L'argent, ce n'est rien de plus qu'un vecteur, ce n'est pas "la richesse elle-même", qui (dans une société libre en tout cas) correspond au travail de quelqu'un, donc : aider les pauvres selon vous, revient à… réduire des gens en esclavage !

C'est votre vision de la moralité ? Dans ce cas, ajoutons la route de la servitude de Friedrich A. Hayek à votre petite liste de lecture.

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@ Omboy : Rhâââ, t'es content, tu nous as mis notre Lucilio en mode wall of text. Maintenant, il va pacifier le thread.

peacethroughsuperiority.jpg

Et tu crois qu'à deux on va les aider plus que si tout le monde donnait un peu, mais si c'est par la coercition et la spoliation ?

A deux, on les aidera un peu. Si personne ne le fait, on ne les aidera pas du tout. En plus, si ça se trouve, un tas de gens vont se mettre à faire comme nous, et les pauvres seront vraiment aidés. L'Etat, lui, n'aide pas : il fige. Connais-tu le concept de trappe à pauvreté, ou même le fait que le taux marginal d'imposition en France au voisinage du second décile peut dépasser les 100 % ?

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'Lucilio'

Tout d'abord merci de ta réponse longue et précise, mais dire que la suppression des aides diminue la pauvreté me semble être une hypothèse quand même très forte. Mais ça fait réfléchir c'est vrai.

Et donner volontairement de ta poche à toi pour aider les pauvres, ça le fait pas ?

Bien sûr que ça le fait mais je doute que ce sont les quelques centimes que je donne à un SDF qui va améliorer notablement sa situation.

c'est votre droit le plus absolu, que d'accepter de donner votre argent (donc, indirectement votre temps), néanmoins, vous voulez sauver des gens qui "crèves de faim" en envoyant d'autres gens au peloton d'exécution ou au travail forcé, parce que c'est ça, l'impôt : Un travail forcé pour celui qui paye, le fusil pour celui qui résiste.

Je doute que prendre 50% aux plus riches va les tuer ou les rendre pauvres. (Ceci je dis je tiens à préciser que je trouve la progressivité de l'impôt injuste).

L'argent, ce n'est rien de plus qu'un vecteur, ce n'est pas "la richesse elle-même", qui (dans une société libre en tout cas) correspond au travail de quelqu'un, donc : aider les pauvres selon vous, revient à… réduire des gens en esclavage !

Avec ce vecteur, tu peux te nourrir, te loger, d'habiller… C'est de la richesse dans la mesure où tu l'échanges contre des objets utiles et qui ont de la valeur. Et j'ai pas compris l'histoire de l'esclavage là, désolé :icon_up:

C'est votre vision de la moralité ? Dans ce cas, ajoutons la route de la servitude de Friedrich A. Hayek à votre petite liste de lecture.

Ma moralité est-elle mauvaise ? Est-ce immoral que de vouloir sortir de la misère le plus de gens possibles, même si ça peut se traduire par un impôt ?

Est-ce mal ?

A deux, on les aidera un peu. Si personne ne le fait, on ne les aidera pas du tout. En plus, si ça se trouve, un tas de gens vont se mettre à faire comme nous, et les pauvres seront vraiment aidés. L'Etat, lui, n'aide pas : il fige. Connais-tu le concept de trappe à pauvreté, ou même le fait que le taux marginal d'imposition en France au voisinage du second décile peut dépasser les 100 % ?

Je connais le concept de trappe à pauvreté, et je veux pas favoriser l'assistanat. Mais avec une allocation universelle serait à un montant suffisamment élevé pour qu'une personne puisse vivre dans la "dignité humaine" et insuffisant pour qu'elle puisse s'en contenter.

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Ma moralité est-elle mauvaise ? Est-ce immoral que de vouloir sortir de la misère le plus de gens possibles, même si ça peut se traduire par un impôt ?

Est-ce mal ?

C'est un raisonnement du type "la fin justifie les moyens". Appliqué en politique, du point de vue libéral, c'est effectivement immoral.

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Ma moralité est-elle mauvaise ? Est-ce immoral que de vouloir sortir de la misère le plus de gens possibles, même si ça peut se traduire par un impôt ?

Est-ce mal ?

Oui, si ça conduit à réduire des gens en esclavage et à en tuer d'autres c'est même plus qu'immoral : c'est un crime.

Avec ce vecteur, tu peux te nourrir, te loger, d'habiller… C'est de la richesse dans la mesure où tu l'échanges contre des objets utiles et qui ont de la valeur. Et j'ai pas compris l'histoire de l'esclavage là, désolé.

Apprenez à lire, j'ai fournit pour 4 mois de lecture, vous me répondez tout de suite (sans réfléchir) en valsant littéralement toute la lecture et vous… voulez me faire des leçons de morale ? Vous savez il n'y a rien de ridicule à s'arrêter, prendre le temps de finir les deux trois textes de références du contradicteur, surtout que Bastiat aurait suffit dans le cas présent…

Je doute que prendre 50% aux plus riches va les tuer ou les rendre pauvres. (Ceci je dis je tiens à préciser que je trouve la progressivité de l'impôt injuste).

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Oui, si ça conduit à réduire des gens en esclavage et à en tuer d'autres c'est même plus qu'immoral : c'est un crime.

Je vois pas qui le fait de donner une partie de son argent tue quelqu'un ou le réduit en esclave.

Apprenez à lire, j'ai fournit pour 4 mois de lecture, vous me répondez tout de suite (sans réfléchir) en valsant littéralement toute la lecture et vous… voulez me faire des leçons de morale ? Vous savez il n'y a rien de ridicule à s'arrêter, prendre le temps de finir les deux trois textes de références du contradicteur, surtout que Bastiat aurait suffit dans le cas présent…

J'ai du mal à lire des pavés sur un ordi, ça me fait mal aux yeux et je préfère l'imprimer.

Mais soit, ça doit aussi être moral pour vous de laisser crever des gens tant qu'on respecte les droits de chacun :icon_up:

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Mais soit, ça doit aussi être moral pour vous de laisser crever des gens tant qu'on respecte les droits de chacun.

:icon_up:

Je vois pas qui le fait de donner une partie de son argent tue quelqu'un ou le réduit en esclave.

Oui, j'vous remercie bien, mais c'est pas moi qui ai dit ça, donc n'incluez pas ça comme une citation de moi…

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Mais soit, ça doit aussi être moral pour vous de laisser crever des gens tant qu'on respecte les droits de chacun.

C'est bien gentil ce strawman, mais la "redistribution" est aussi morale qu'une vieille pute sur le retour. La charité est morale, pas la "redistribution".

En plus, non seulement la "redistribution" n'est pas morale, mais elle est contreproductive.

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C'est bien gentil ce strawman, mais la "redistribution" est aussi morale qu'une vieille pute sur le retour. La charité est morale, pas la "redistribution".

En plus, non seulement la "redistribution" n'est pas morale, mais elle est contreproductive.

Ok. Quelque chose d'immoral qui peut sauver des vies, n'est-ce pas un peu contradictoire ?

Oui, j'vous remercie bien, mais c'est pas moi qui ai dit ça, donc n'incluez pas ça comme une citation de moi…

Je vous suis plus du tout.

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Je vous suis plus du tout.

Mais relisez-vous ! Vous avez inclus votre réponse dans la citation !

Ok. Quelque chose d'immoral qui peut sauver des vies, n'est-ce pas un peu contradictoire ?
REDISTRIBUER LA RICHESSE EST IMMORAL

par Martin Masse

Les êtres humains ont une propension très marquée à faire connaître leurs bonnes oeuvre et à afficher leur vertus. Il ne s'agit pas nécessairement de narcissisme ou d'orgueil comme on pourrait le croire, mais d'une stratégie de communication qui vise à favoriser la coopération sociale.

Comme l'expliquent les biologistes et anthropologistes qui ont développé ces théories sur l'évolution des sociétés animales et humaines, un comportement purement altruiste envers un membre de sa famille s'explique par l'intérêt inconscient (pas besoin de le rationaliser, nous le ressentons de façon innée) que chacun a à propager ses gènes; toutefois, l'intérêt d'une coopération avec un étranger est moins évident et un tel échange doit nécessairement s'appuyer sur un avantage plus concret qu'on en retire.

Mais comment décider si on peut faire confiance ou non à un étranger? En particulier dans le contexte de sociétés primitives, où il n'existe pas de système de justice bien établi pour redresser les torts, le risque est toujours grand de se faire flouer et de ne rien recevoir en échange du service qu'on a offert. On sera donc évidemment porté à amorcer un rapport d'échange, un acte coopératif, un processus d'alliance, avec ceux dont l'attitude et la réputation nous rassurent, et à éviter ceux qui semblent trop égoïstes, ceux qui paraissent vouloir s'enrichir aux dépens des autres, ceux dont on dit qu'ils profitent de la situation pour frauder chaque fois qu'ils le peuvent.

Faire étalage de ses vertus, c'est donc s'assurer une bonne position dans les réseaux de coopération sociale essentiels à la survie et à la prospérité. Il y a bien sûr ceux qui se font passer pour des âmes pures alors qu'ils ne sont en réalité que des crapules. Ceux-là réussissent à duper ceux qui tombent dans leur filet, jusqu'à ce que leur vrai visage soit mis à nu. En fait, la meilleure façon de paraître vertueux, c'est de l'être vraiment. Si l'on est vraiment intègre et qu'on adhère à un code moral stricte, on n'a pas besoin de faire d'efforts spéciaux pour en faire part au reste du monde, cela va finir par se savoir. Être vertueux et agir moralement, c'est bien en soi, c'est bon pour la conscience, bon pour s'assurer une place au paradis, mais c'est aussi « rentable ».

De prudence et de responsabilités

Tout ceci m'amène naturellement à parler du premier budget Marois. Je n'entrerai pas dans les détails, qui se résument à quelques lignes: quelques baisses d'impôt symboliques, un petit remboursement de la dette, des centaines de millions de plus aux deux secteurs étatisés en faillite que sont la santé et l'éducation, des millions aux parasites régionaux, à ceux du monde des affaires, de la culture, etc. Rien de bien nouveau ni pertinent.

Non, ce sur quoi je voudrais m'attarder, c'est une petite phrase proférée par la nouvelle ministre des Finances Pauline Marois une semaine plus tôt, lorsqu'elle a annoncé les grands principes de sa démarche budgétaire: ce sera, a-t-elle dit, un budget « prudent et responsable », mais encore, un budget « qui recherchera l'équilibre entre les baisses d'impôts et la compassion ».

Ainsi donc, l'alternative à nous redonner une partie du revenu qu'on nous prend, ce qui justifie au premier chef de continuer à augmenter les dépenses de l'État (3,1% d'augmentation cette année), ce serait la compassion.

On parle bien sûr ici des dépenses « sociales », pas de la construction de bouts de routes ou du financement des PME. Là où la compassion du gouvernement se manifeste, c'est dans la nouvelle enveloppe de 300 millions $ pour la lutte « contre la pauvreté et l'exclusion », les dépenses additionnelles de 200 millions $ pour la Famille, l'Enfance et la Condition féminine, ou encore les 42 millions $ alloués à « l'amélioration des services à domicile et des services pour les jeunes ». Bref, dans les programmes de redistribution de la richesse.

Du point de vue des socialistes, redistribuer la richesse par de multiples programmes comme ceux-ci est bien sûr ce à quoi sert l'État. Et ils ont toujours de beaux mots qui dénotent la vertu et l'altruisme pour justifier leur position.

Je participais il y a quelques semaines à un débat sur la pauvreté lors de l'émission Droit de parole à Télé-Québec. Vivian Labrie, porte-parole du Collectif pour une loi sur l'élimination de la pauvreté (voir leur proposition) a alors offert la définition la plus idéaliste de l'État qu'il m'ait été donné d'entendre. L'État, a-t-elle déclaré, « c'est l'instrument de nos solidarités ». Sans blague.

Dans le petit monde de l'establishment politique et médiatique, personne ne remet jamais en question les prémisses de ce type de déclaration. Ce que l'opposition libérale, ou les porte-parole du milieu des affaires, ou les commentateurs « modérés » expliquent, lorsqu'ils critiquent la propension du gouvernement à trop dépenser, c'est que nous somme déjà trop endettés, que les taxes sont trop élevées, que notre économie n'est pas assez compétitive, et qu'« il faut d'abord créer la richesse avant de pouvoir la redistribuer ». Tout le monde s'accorde toutefois sur le fait qu'il faut faire preuve de compassion et de solidarité et que c'est bien le rôle de l'État de redistribuer la richesse.

Petit paradoxe moral

Il y a toutefois un petit paradoxe moral dans ces manifestations très médiatisées de compassion et de solidarité. Qui au juste fait preuve de ces belles qualités? Qui se sacrifie vraiment pour les autres dans cet élan de charité collective?

S'agit-il des politiciens qui prennent les décisions ? Évidemment que non, cet argent ne sort pas de leur poche, ils le prennent dans les nôtres. Forcer les uns à payer pour redonner à d'autres ne peut logiquement être considéré comme une forme d'altruisme.

S'agit-il alors des fonctionnaires qui administrent les programmes ? Pas plus, ils sont payés pour le faire et ne font aucun sacrifice.

S'agit-il de l'électorat dans son ensemble qui, dans une démocratie, décide collectivement des orientations générales du gouvernement? Outre le fait qu'un simple vote tous les quatre ans peut difficilement être couplé à un niveau quelconque de compassion et de solidarité, l'idée d'un électorat dans son ensemble qui prend des décisions collectives ne tient pas la rampe. Ce sont des individus qui votent, pas des collectivités. Si l'on prend ces individus un à un et qu'on analyse leurs motivations, on ne trouve pas beaucoup d'électeurs dont on peut dire qu'ils font preuve de compassion et de solidarité.

Une bonne partie de l'électorat qui vote en faveur de politiques redistributionnistes est ainsi composée de ceux qui vont en profiter: toute la frange des dépendants qui vivent en totalité ou en partie aux frais de l'État, y inclus les fonctionnaires qui administrent ces programmes et qui ont intérêt à ce qu'ils grossissent. Loin de faire preuve de solidarité, ils se servent du système pour s'accaparer la richesse des autres.

D'un autre côté, il y a les électeurs productifs, qui créent de la richesse et dont une partie importante du revenu disparaît en taxes et impôts pour financer cette redistribution. Pas besoin de faire d'études sociologiques très poussées pour savoir que ces électeurs en ont ras le bol de se faire siphonner. S'ils s'opposent à la redistribution de leur richesse, peut-on sérieusement prétendre qu'ils font preuve de compassion ? Certainement pas. Il n'y a rien de moral à être forcé de partager ce qui nous appartient.

On peut imaginer qu'une partie de ces gens aisés qui paient des taxes élevées sont des socialistes qui ne rechignent pas à se faire ainsi enlever une partie de leur revenu au profit des plus démunis. Ce serait, en fin de compte, la seule frange d'électeurs qui feraient vraiment preuve de compassion et de solidarité. Mais le fait qu'ils soient de toute façon forcés de le faire et qu'on ne sache pas comment ils agiraient s'ils avaient vraiment le choix de payer ou non ces impôts gâche un peu le geste. À la limite, on pourrait même dire que ces membres de la gauche caviar sont ou bien des hypocrites, ou bien des imbéciles. S'ils veulent vraiment se départir de leur richesse, il y a en effet des moyens bien plus simples et directs de le faire que par un vote tous les quatre ans: faire un chèque à Centraide ou à un quelconque organisme de charité par exemple.

Bref, les véritables altruistes ne sont probablement qu'une minorité insignifiante de l'électorat, et il est absurde de dire que les programmes de redistribution étatiques sont l'expression d'une solidarité générale. L'État n'est pas « l'instrument de nos solidarités », il est simplement l'instrument de la coercition exercée par la petite clique qui le contrôle et qui se maintient au pouvoir grâce à toutes sortes de manipulations.

Un acte immoral

Comment donc se fait-il que les mots compassion et solidarité soient si souvent utilisés dans le discours politique, si personne ne fait vraiment preuve de ces vertus? Eh bien, comme je l'expliquais plus haut, faire étalage de ses vertus, c'est s'assurer une bonne position dans les réseaux de coopération sociale. Il y en a qui ont l'air vertueux et qui le sont vraiment, mais il y a aussi ceux qui se font passer pour des âmes pures alors qu'ils ne sont en réalité que des crapules…

Les politiciens comme la ministre Pauline Marois, déjà millionnaire, n'ont aucunement besoin de s'insérer dans un réseau d'échange comme leurs ancêtres devaient le faire pour survivre et prospérer. La belle image vertueuse qu'ils projettent sert à un autre type d'échange: celui du pouvoir. Votez pour moi, je serais gentille et je vous donnerais la richesse des autres. La ministre au grand coeur, Louise Harel, est parmi ceux qui sont passés maîtres en la matière.

Les grandes âmes telles que Vivian Labrie et les membres de sa coalition, les dirigeants syndicaux, les groupes communautaires et intervenants de toutes sortes, les journalistes qui lèchent les bottes de tout ce beau monde, ont tous intérêt eux aussi à faire étalage de leur vertus. Dans une société dominée par les femmelettes et les moumounes socialistes comme la nôtre (voir LA MARCHE DES FEMMELETTES, le QL, no 69), plus on projette une image de compassion et de solidarité, plus on a de chance de monter dans l'échelle du pouvoir étatiste.

L'évolution biologique semble avoir erré en faisant de la plupart des gens de grands naïfs qui se laissent duper par ces crapules. C'est pourquoi si l'on veut mettre fin à cette manipulation, il faut absolument déconstruire la propagande socialiste bien-pensante et montrer que le roi est nu, en répétant quelques vérités fondamentales.

Redistribuer la richesse au moyen de l'appareil coercitif qu'est l'État est immoral. Personne ne fait preuve de quelque compassion ou solidarité que ce soit dans un tel contexte. L'acte est entièrement découplé de la responsabilité.

La compassion et la solidarité véritables ne peuvent s'exprimer que lorsqu'on donne volontairement, en tant qu'individu responsable de ses gestes.

La seule façon morale d'aider les pauvres est donc d'abolir notre système socialiste et de revenir au système de charité privé qui prévalait jusqu'à il y a encore quelques décennies.

Cf. Québécois libre.

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Mais relisez-vous ! Vous avez inclus votre réponse dans la citation !

" Ma moralité est-elle mauvaise ? Est-ce immoral que de vouloir sortir de la misère le plus de gens possibles, même si ça peut se traduire par un impôt ?

Est-ce mal ?

Oui, si ça conduit à réduire des gens en esclavage et à en tuer d'autres c'est même plus qu'immoral : c'est un crime. "

-> Donc selon vous l'impôt réduit des gens en esclavage et en tue d'autres. Ou alors je suis vraiment très fatigué et il faut que j'aille dormir au plus vite.

Merci pour le lien… Oui c'est peut-être immoral mais ça sauve plus de vie que ne le fera jamais la charité. Quel paradoxe…

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