Aller au contenu

Différence entre libertarien minarchiste et libéral


anken

Messages recommandés

c'est juste un question de degre dans la purete intellectuelle.

Un liberal classique fait 8 carats, un minarchiste 12, un anarcap fait 24 carats et un Jabial 123542313 carats

Et un Timur, ca n'a pas de prix ?

Lien vers le commentaire

Donc pour finir, c'est plus une question d'approche qui différencie les minarchistes des libéraux classiques, même si ça n'est pas strict.

Mais quand même, le projet de société des minarchistes est très proche de celui des libéraux classiques (voire similaire pour certains), en tout cas plus que celui des anarcaps. Parce que la seule différence entre libéraux classiques et minarchistes, c'est juste quelques prérogatives de plus ou de moins attribuées à l'Etat (même si ça suffit à totalement modifier la conception qu'on s'en fait) mais concrètement ça représente pas grand chose.

Et aussi quelle est la limite, s'il est possible d'en tracer une, du libéralisme classique après laquelle on ne peut plus parler de libéralisme ? Je suppose que c'est subjectif tout ça et que c'est surtout une question d'interprétations, mais bon.

Et merci pour les réponses :icon_up:

Lien vers le commentaire
Et aussi quelle est la limite, s'il est possible d'en tracer une, du libéralisme classique après laquelle on ne peut plus parler de libéralisme ? Je suppose que c'est subjectif tout ça et que c'est surtout une question d'interprétations, mais bon.

Mon opinion là dessus, c'est que dans le paradigme libéral l'action étatique est illégitime a priori.

Un non libéral peut prôner des réformes libérales très ciblées (par exemple dans un domaine qui lui tient à cœur ou dans lequel il pense n'avoir rien à perdre…) mais pour tout le reste il ne questionne jamais le statu quo étatiste.

Un libéral peut penser que l'état est nécessaire pour quelques missions très ciblées (typiquement, le domaine régalien) mais pour tout le reste il part du principe que la libéralisation est souhaitable.

Lien vers le commentaire

Un libéral peut penser que l'état est nécessaire pour quelques missions très ciblées (typiquement, le domaine régalien) mais pour tout le reste il part du principe que la libéralisation est souhaitable.

=> et bien ça revient au minarchisme non ?

Lien vers le commentaire

Le terme minarchisme est en fait à la base un anglicisme ou un americanisme qu'utilise les libéraux anglo-saxons de type classique pour se différencier du terme "liberalism" qui de plus en plus a une connotation socialiste , "progressist" comme dise les americains

Lien vers le commentaire
ça revient au minarchisme non ?

Ça correspond à tous les libéraux, qu'ils soient classiques, minarchistes ou anarcaps (avec ces derniers, toutefois, cette possibilité n'est pas réalisée).

Lien vers le commentaire
Le terme minarchisme est en fait à la base un anglicisme ou un americanisme qu'utilise les libéraux anglo-saxons de type classique pour se différencier du terme "liberalism" qui de plus en plus a une connotation socialiste , "progressist" comme dise les americains

Usage anglo saxon soit, mais minimum est une locution latine et archè, terme grec (pouvoir, commandement).

Sur le plan étymologique, le minarchisme sé réfère donc plutôt à une analyse du pouvoir, tandis que le libéralisme s'attacherait davantage à la liberté civile ou politique.

Lien vers le commentaire
Invité jabial

Le minarchisme désigne quelque chose de très précis qui refuse le compromis socdem. Les libéraux dits classiques refusent l'apport des libéraux modernes, c'est pour ça qu'ils sont appelés ainsi. Je ne suis pas du tout convaincu que leurs références, au vu de ce qui se passe aujourd'hui, feraient preuve de la même modération. Quoi qu'il en soit, la modération dans le bien n'est pas une vertu. Le discours relativiste qui prétend que toutes les idéologies soient également mauvaises lorsqu'on se refuse à ménager la chèvre et le chou, et qui veut qu'"extrême" soit l'insulte suprême en politique, est une impasse.

Il n'y a plus d'avancée moderne du libéralisme dit classique. Les théoriciens d'aujourd'hui qui se disent libéraux sont soit libertariens (y compris minarchistes), soit en réalité des social-démocrates qui sont juste moins socialistes que la moyenne.

Je pense que la différence fondamentale entre un minarchiste et un classique se trouve dans le rejet total de l'État-providence. De l'idée que rien ne peut justifier qu'un droit-créance existe, pas même la vie et la mort d'un être humain, est fondé tout le principe libertarien. Tout ce qui s'en écarte a franchi la ligne invisible qui conduit inéluctablement à reconstituer l'État-providence.

Lien vers le commentaire
Je pense que la différence fondamentale entre un minarchiste et un classique se trouve dans le rejet total de l'État-providence. De l'idée que rien ne peut justifier qu'un droit-créance existe, pas même la vie et la mort d'un être humain, est fondé tout le principe libertarien. Tout ce qui s'en écarte a franchi la ligne invisible qui conduit inéluctablement à reconstituer l'État-providence.

Sauf qu'on en est pas a le reconstituer la, il est deja bien constitue.

On n'est pas dans une situation ou l'on part de rien pour creer une societe ideale, specialement concue pour durer 1000 ans sans jamais tomber dans l'etat-providence.

Il faut bien considerer la situation actuelle et partir de la.

Lien vers le commentaire
Invité jabial
Sauf qu'on en est pas a le reconstituer la, il est deja bien constitue.

On n'est pas dans une situation ou l'on part de rien pour creer une societe ideale, specialement concue pour durer 1000 ans sans jamais tomber dans l'etat-providence.

Il faut bien considerer la situation actuelle et partir de la.

Je n'ai jamais dit le contraire. Seulement il y a une différence entre but et programme. Et le but doit être clair, dans les statuts, et surtout pas caché car on ne peut pas bâtir un rapport de confiance sur un mensonge. Sans ça, au bout de 5 ans on s'aperçoit que les élus du parti tiennent trop à leur siège pour faire bouger les choses. Faut bien voir qu'il y a un effet d'entraînement, on attire une sorte de gens en fonction de son image.

À une époque, j'avais d'ailleurs proposé le slogan libertarien suivant : "la révolution à pas de fourmi". Je n'ai jamais été partisan de changements brutaux, quoi que dans certains domaines ils soient maintenant indispensables. De la même façon que, comme dit l'adage, être franc ne consiste pas à dire tout ce qu'on pense mais à penser tout ce qu'on dit, on reconnaît un parti libertarien non pas à ce qui est à son programme mais à ce qui n'y est pas.

Ni AL ni le PLD ne passent le test. J'éprouve de la sympathie pour Aurel personnellement, mais je n'ai jamais voté en fonction de mes sympathies.

Lien vers le commentaire
Je pense que la différence fondamentale entre un minarchiste et un classique se trouve dans le rejet total de l'État-providence. De l'idée que rien ne peut justifier qu'un droit-créance existe, pas même la vie et la mort d'un être humain, est fondé tout le principe libertarien. Tout ce qui s'en écarte a franchi la ligne invisible qui conduit inéluctablement à reconstituer l'État-providence.

Le simple fait que l'Etat existe, qu'il assure un rôle de défense nationale, implique l'existence de droits-créances. Prenons un clochard volontaire, qui ne fait rien de ses journées ; l'Etat, en empêchant les armées étrangères de venir esclavagiser/tuer cet individu, lui assure un droit (modéré) à une certaine sécurité. Or il n'y a aucun moyen de lui prélever le coût de ce droit-créance.

Lien vers le commentaire
Le simple fait que l'Etat existe, qu'il assure un rôle de défense nationale, implique l'existence de droits-créances. Prenons un clochard volontaire, qui ne fait rien de ses journées ; l'Etat, en empêchant les armées étrangères de venir esclavagiser/tuer cet individu, lui assure un droit (modéré) à une certaine sécurité. Or il n'y a aucun moyen de lui prélever le coût de ce droit-créance.

TVA

Lien vers le commentaire

Les théoriciens d'aujourd'hui qui se disent libéraux sont soit libertariens (y compris minarchistes), soit en réalité des social-démocrates qui sont juste moins socialistes que la moyenne.

=> c'est ce que je me disais. D'autant plus que les auteurs que j'ai cité dans mon premier post auraient sans doute été minarchistes aujourd'hui.

Ni AL ni le PLD ne passent le test

=> je suis d'accord, et je trouve ça dommage. Le rôle d'un parti libéral devrait être (selon moi) avant tout de présenter la philosophie libérale, et non une série de mesures de compromis. Je n'imagine pas les gens se passionner pour ce type de partis, comme le sont par-exemple une partie des américains pour Ron Paul (même si c'est totalement différent puisque les américains sont généralement plus réceptif au libéralisme). Ron Paul l'affirme clairement : les droits à l'éducation, à la santé… sont des faux droits. Cette simple phrase : "Je ne veux pas diriger votre vie, votre famille ou vos croyances religieuses. Je ne veux pas diriger l'économie ou le monde. Je n'en ai pas l'autorisation et cela ne fonctionne pas. " est bien plus efficace que n'importe quel discours technique.

Je le vois bien autours de moi : quand je présente le libéralisme comme une manière de faire plus de croissance et moins de dettes, ça ne convaint pas. Quand je le présente comme une manière radicalement différente de concevoir la vie en société, c'est à dire comme une société fondée sur la libre-association et la coopération volontaire, les gens se montrent beaucoup plus intéressés.

Je préfère un parti libéral qui fasse peur au début, puis qui petit à petit réussisse à convaincre les gens.

Lien vers le commentaire
Je le vois bien autours de moi : quand je présente le libéralisme comme une manière de faire plus de croissance et moins de dettes, ça ne convaint pas. Quand je le présente comme une manière radicalement différente de concevoir la vie en société, c'est à dire comme une société fondée sur la libre-association et la coopération volontaire, les gens se montrent beaucoup plus intéressés.

Je préfère un parti libéral qui fasse peur au début, puis qui petit à petit réussisse à convaincre les gens.

:icon_up:

Lien vers le commentaire

Hayek, dans une note en bas de page, estime qu'un pourcentage de autour de trente pour cent de ponction de richesse nationale, represente le prix à payer pour que la constitution de la liberté se maintienne. J'estime que l'erreur actuellle, en temps de crise, c'est de se dire puisque l'intérvention étatique est de plus en plus demandée, les idées libérales c'en est fini. C'est comme si à la fin de la deuxième guerre mondiale, l'on aurait dit: désormais toute société vivra éternellement dans une économie planifiée, avec ticket de rationnement et conscription obligatoire.

Lien vers le commentaire
Hayek, dans une note en bas de page, estime qu'un pourcentage de autour de trente pour cent de ponction de richesse nationale, represente le prix à payer pour que la constitution de la liberté se maintienne. J'estime que l'erreur actuellle, en temps de crise, c'est de se dire puisque l'intérvention étatique est de plus en plus demandée, les idées libérales c'en est fini. C'est comme si à la fin de la deuxième guerre mondiale, l'on aurait dit: désormais toute société vivra éternellement dans une économie planifiée, avec ticket de rationnement et conscription obligatoire.

30% ça me parait très élevé. Des pays comme la Corée du Sud, l'Australie ou la Suisse sont bien en-dessous.

Lien vers le commentaire
30% ça me parait très élevé. Des pays comme la Corée du Sud, l'Australie ou la Suisse sont bien en-dessous.

Aucun de ces pays n'est "indépendent" militairement, autrement dit assurer sa défense a dû rentrer dans les estimations du Herr Hayek.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...