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La politique du pire


John Loque

Messages recommandés

Du point de vue libéral, la politique du pire consisterait à soutenir les idées interventionnistes pour accélérer la chute de l'Etat-Providence.

Des réflexions ont-elles été menées sur ce type de stratégie ?

On peut commencer par dire que rien ne permet de penser que ce seront les bonnes idées qui succéderont automatiquement aux mauvaises. Dans toutes les situations, une détérioration est encore possible, même en Corée du Nord.

Avez-vous quelque chose d'intéressant à dire sur le sujet ?

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Moi je veux bien mais la chute de l'Etat providence risque de signifier la chute de l'Etat tout court.

Donc une telle stratégie risque d'aboutir, au moins de façon transitoire, à une période d'anarchie.

Pourquoi pas mais ça demande des précautions particulières.

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  1. On ne représente rien. Si l'Etat-Providence chute, il sera remplacé par ce que d'autres que nous mettront en place, et qui sera sans doute pire.
  2. L'Etat-Providence est une arme de corruption massive. Y goûter un jour est la meilleure façon de tomber dans son piège, de devenir un junkie. Pire encore, celui qui se vautre dans les allocs en se trouvant des motivations idéologiques pour ce faire ne pourra jamais revenir à un mode de vie normal.
  3. On ne représente rien, bis. On ne fera pas chuter l'Etat-Providence à nous seuls. Si l'un d'entre nous a besoin d'un coup de pouce, il peut prendre une allocation tant qu'elles existent, de manière pragmatique, mais en se préparant à s'en sevrer aussi vite que possible. Evitons la corruption avant même d'avoir le pouvoir. :icon_up:

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Le fruit et la graine, toussa…..

Si la pommes est pourrie …(idéologie ou parti politique, pays, état, civilisation….) la dégradation, inéluctablement, va croître , certains points de non retours sont franchis….dans pas mal de domaines!

Donc: ce n'est plus le temps de s’occuper de la "chaire " du fruit, c'est foutu, en revanche, on a bien mieux à faire: devenir les graines, chercher le "terrain" favorable pour germer et donner un magnifique pommier…

Une graine, c'est minuscule, mais ça contiens tout le "programme" à développer ultérieurement…

Au boulot, les p'tits gars, ce qui compte, c'est d'avoir un programme parfait à proposer , le jour de l'enterrement ( celui où tout le monde " comprendra que c'est "mort), jour qui "risque" a des chances de se produire plus rapidement que prévu!

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Moi, je cultive mon jardin:

c'est très simple, je trie:

*le pourri, sur le tas de compost, sauf le malsain infecté….là, pas de pitié, à brûler!

*je récupère les meilleures graines, les sème, les arrose….et surtout…

*réfléchis au plan de parc, quelle évolution au fil des saisons, des siècles…

Gouverner c'est prévoir, on a en face de nous des sous- doués de l'anticipation!

Ils tirent sur l'élastique sans comprendre qu'ils vont un jour ou l'autre se le recevoir dans le pif…

….Laissons les morts enterrer les morts, comme disait notre vieux pote voilà 2000ans…

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Moi, je cultive mon jardin:…

C'est TON jardin, tu n'est pas élue par les plantes, avec une herbe, une voix.

Gouverner c'est prévoir, on a en face de nous des sous- doués de l'anticipation!

Ils tirent sur l'élastique sans comprendre qu'ils vont un jour ou l'autre se le recevoir dans le pif…

La gestion du risque n'est pas leur métier, leur métier c'est de faire voter les gens pour leur pomme.

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C'est TON jardin, tu n'est pas élue par les plantes, avec une herbe, une voix.

La gestion du risque n'est pas leur métier, leur métier c'est de faire voter les gens pour leur pomme.

Quand tout-le-monde se retrouvera les mains dans les poches en slip à poil dans le désert,moi, dans mon oasis avec mes haies d'épineux et mes chiens de garde, je continuerai mon tri, désherber et tronçonner ne me pose pas d'états d'âme, et ceux qui n'auront pas intégré à temps mon arche de Noë pourront crever la gueule ouverte sous le soleil,moi, j'aurai fait mon d'Job, sur mon tas de fumier…

:icon_up: La culpabilité est une notion inconnue des bouddhistes :doigt:

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Comme l'a fait Cowperthwait : liquider les instituts de statistiques publics.

Je ne comprend pas bien…

J'imagine plus le contraire : contraindre à ce qu'il y ait un reporting sur chaque action engagée. Quel a été le rendement de chaque euro dépensé ?

Tout ça sur un portail web accessible à tous. Un vrai système de CRM. (qu'on pourrait appeler Citizen Relationship Management ou Gestion de la Relation Citoyen pour faire pompeux ou festif)

Que les élus aient des KPI que l'on puisse suivre.

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Je ne comprend pas bien…

J'imagine plus le contraire : contraindre à ce qu'il y ait un reporting sur chaque action engagée. Quel a été le rendement de chaque euro dépensé ?

Tout ça sur un portail web accessible à tous. Un vrai système de CRM. (qu'on pourrait appeler Citizen Relationship Management ou Gestion de la Relation Citoyen pour faire pompeux ou festif)

Que les élus aient des KPI que l'on puisse suivre.

Ces Key Performance Indicator (pas d'acronyme SVP) existent déjà voyons, la Loi Organique de Loi de Finance, la Révision Générale des Politiques Publiques sert à cela, et remplit cet objectif. :icon_up:

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J'imagine plus le contraire : contraindre à ce qu'il y ait un reporting sur chaque action engagée. Quel a été le rendement de chaque euro dépensé ?

Statistiques privées OK.

Cowperthwaite parlait (et l'a fait) de liquider instituts publics de statistiques.

Crever les yeux de l'État.

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Statistiques privées OK.

Cowperthwaite parlait (et l'a fait) de liquider instituts publics de statistiques.

Crever les yeux de l'État.

J'avoue ne pas bien comprendre.

Ce serait mettre l'état en roue libre pour qu'ils fassent encore plus n'importe quoi sans avoir aucune idée de combien de pognon part en fumée ni pourquoi ni comment ?

Je ne vois pas bien comment des statistiques privées pourraient mesurer l'action de l'état.

Pour qu'on puisse mesurer l'action de l'état faut bien savoir ce qu'il fait et faut bien être un minimum dedans non ?

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Ce serait mettre l'état en roue libre pour qu'ils fassent encore plus n'importe quoi sans avoir aucune idée de combien de pognon part en fumée ni pourquoi ni comment ?

Est-ce que les instituts publics de statistiques ont jamais aidé à limiter les dépenses de l'État. Non, n'est-ce pas. Par contre, il s'agit du premier instrument de l'intervention et de la planification étatique. Ergo, on vire ces instituts.

Au passage, pas besoin d'institut statitique pour que l'État établisse son budget et le rende public.

Sur la vie et l'oeuvre de John James Cowperthwaite, ce héros libéral du 20e siècle : http://www.contrepoints.org/2010/11/19/743…s-cowperthwaite.

Une méthode plus subtile pour limiter l’interventionnisme de l’État dans l’économie de Hong Kong était de ne pas établir de statistiques officielles. À une question posée par Milton Friedman à ce sujet, Cowperthwaite répondra : « Si je les laisse établir ces statistiques, ils s’en serviront pour planifier. » En d’autres mots, il avait bien compris que la connaissance était le pouvoir. C’est donc ainsi que le gouvernement de Hong Kong ne publiait des chiffres ni sur le PIB, ni sur la balance des paiements et que le Département du Recensement fut fermé aussitôt achevé le recensement commandé en 1959.
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Est-ce que les instituts publics de statistiques ont jamais aidé à limiter les dépenses de l'État. Non, n'est-ce pas.

Je suis d'accord.

Par contre, il s'agit du premier instrument de l'intervention et de la planification étatique.

Premier ? Je veux bien que ça donne de l'inspiration pour de la planification, oui.

Je pense qu'ils trouveraient de l'inspiration ailleurs sans.

Ergo, on vire ces instituts.

Là je ne comprends pas la conclusion.

Au passage, pas besoin d'institut statitique pour que l'État établisse son budget et le rende public.

Mmmh, pas pour le rendre public ?

En fait c'est là conclusion de ce raisonnement là que je ne comprends pas :

« Si je les laisse établir ces statistiques, ils s’en serviront pour planifier. »

Je dois être trop français mais je n'ai pas l'impression que nos zélites aient jamais regardé des statistiques avant de planifier.

Je ne connaissais pas Cowperthwaite, merci pour la bio.

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Mmmh, pas pour le rendre public ?

Non. Des comptables oui, pas des statisticiens. Les bureaux publics de statistiques, ça sert à faire des statistiques non sur l'Etat, mais sur les gens. Et si les chiffres ne plaisent pas aux politiciens, ils se mettront en tête de tout modifier. L'INSEE est la vraie source de l'orgueil constructiviste.

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L'idée de Mathieu D ne me semble plutôt intéressante bien que pas particulièrement libérale.

Il s'agit d'une façon plus générale de l'évaluation des politiques publiques qui faisait partie du programme de Sarkozy en 2007.

En fait, à part la loi organique relative aux lois de finance, l'évaluation n'a pas été développée. Concernant la LOLF, je ne l'ai pas étudiée dans le détail, mais je ne pas le sentiment qu'elle constitue une véritable révolution dans l'évaluation si bien que les ministres continuent à dépenser l'argent public en toute décontraction.

Les problèmes de l'évaluation sont multiples :

-la pertinence de l'objectif n'est pas nécessairement mise en cause, par exemple, on peut décider qu'il faut augmenter la fréquentation des musées de n %, y consacrer de l'argent, puis se féliciter d'arriver à l'objectif, sauf que la question de son intérêt n'est pas posée

-le choix des indicateurs, on peut tout à fait faire en sorte de choisir certains indicateurs qui permettront d'afficher de bons résultats quelque soit la situation réelle, si bien que l'évaluation rate son objectif

Finalement, l'évaluation n'est pas une mauvaise chose en soi, et elle est sans doute nécessaire mais on voit qu'elle n'empêche pas le gaspillage d'argent publique, et l'inflation des dépenses et des missions de l'Etat.

A part ça, je m'aperçois que je ne réponds pas dans le sujet puisque celui ci a dévié.

Pour répondre à la question, la politique du pire n'est pas une stratégie que je recommanderais, la stratégie de la graine de TODA me semble plus productive.

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L'idée de Mathieu D ne me semble plutôt intéressante bien que pas particulièrement libérale.

Il s'agit d'une façon plus générale de l'évaluation des politiques publiques qui faisait partie du programme de Sarkozy en 2007.

En fait, à part la loi organique relative aux lois de finance, l'évaluation n'a pas été développée. Concernant la LOLF, je ne l'ai pas étudiée dans le détail, mais je ne pas le sentiment qu'elle constitue une véritable révolution dans l'évaluation si bien que les ministres continuent à dépenser l'argent public en toute décontraction.

Sarkozy n'a fait que parler de quelquechose qui était déjà en cours depuis longtemps, il a fait semblant de dire qu'il allait lancer une révision générale des politiques publiques, alors que les RGPP existaient déjà, étaient lancées depuis un certain temps déjà.

Ce sont Didier Migaud et Alain Lambert qui ont été les politiciens "moteurs" sur ce sujet, bien avant l'élection de 2007, bien avant que Sarkoko ne découvre tout cela.

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L'idée de Mathieu D ne me semble plutôt intéressante bien que pas particulièrement libérale.

Il s'agit d'une façon plus générale de l'évaluation des politiques publiques qui faisait partie du programme de Sarkozy en 2007.

En fait, à part la loi organique relative aux lois de finance, l'évaluation n'a pas été développée. Concernant la LOLF, je ne l'ai pas étudiée dans le détail, mais je ne pas le sentiment qu'elle constitue une véritable révolution dans l'évaluation si bien que les ministres continuent à dépenser l'argent public en toute décontraction.

Les problèmes de l'évaluation sont multiples :

-la pertinence de l'objectif n'est pas nécessairement mise en cause, par exemple, on peut décider qu'il faut augmenter la fréquentation des musées de n %, y consacrer de l'argent, puis se féliciter d'arriver à l'objectif, sauf que la question de son intérêt n'est pas posée

-le choix des indicateurs, on peut tout à fait faire en sorte de choisir certains indicateurs qui permettront d'afficher de bons résultats quelque soit la situation réelle, si bien que l'évaluation rate son objectif

Finalement, l'évaluation n'est pas une mauvaise chose en soi, et elle est sans doute nécessaire mais on voit qu'elle n'empêche pas le gaspillage d'argent publique, et l'inflation des dépenses et des missions de l'Etat.

A part ça, je m'aperçois que je ne réponds pas dans le sujet puisque celui ci a dévié.

Pour répondre à la question, la politique du pire n'est pas une stratégie que je recommanderais, la stratégie de la graine de TODA me semble plus productive.

Une évaluation sur leurs propres critères serait déjà assez comique je pense.

- On veut plus de diversité.

- pour seulement 3 Geuros vous avez augmentés la diversitude de 3 points !

Sinon comme le précise Chitah dans la RGPP il y a explicitement des objectifs de réductions d'effectifs et de baisse des coûts.

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